Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
Τίτλος: | Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄ |
Τόπος έκδοσης: | Κέρκυρα |
Εκδότης: | Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών |
Συντελεστές: | Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης |
Έτος έκδοσης: | 1984 |
Σελίδες: | 380 |
Θέμα: | Κείμενα (1815-1818) |
Το Βιβλίο σε PDF: | Κατέβασμα αρχείου 51.83 Mb |
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Si c’est l’ alliance générale que la cour d’Autriche se propose de renouveler, alors la thèse change et nous rentrerons naturellement dans l’ autre système.
De l’ alliance générale d’ après les principes de l’ Acte du 14(26) septembre
Le mémoire de M. le conseiller d’État d’Ancillon présente, comme nous l’ avons observé dans la première partie de ce rapport, le texte du projet de traité ou de déclaration dont la conférence d’ Aix-la-Chapelle parait devoir s’ occuper.
S’il nous était donné de choisir quant à la forme de cet acte, nous préférerions celle d’ une déclaration.
Un nouveau traité supposerait de nouveaux engagements, tandis qu’il ne s’ agit que de développer et de préciser ceux qui sont consacrés par l’ Acte du 14(26) septembre comme par les transactions subséquentes.
En supposant maintenant que toutes les puissances accèdent unanimement à une alliance générale de cette nature, quels en seraient les résultats 1) quant à l’ affermissement de la souveraineté légitime et constitutionnelle en France, 2) quant aux progrès du système européen.
Ad prim um
Souveraineté légitime et constitutionnelle en France
Louis XVIII gouverne la France depuis trois ans. Tous les actes de son administration prouvent du moins qu’une grande majorité, pour ne pas dire la totalité des intérêts de la nation, s’est identifiée à la légitimité du trône et au système représentatif.
Si tel a été le but que les puissances ont voulu atteindre par les transactions de l’ année 1815, ce but est atteint.
La France a rempli ses engagements. Elle a offert par là la garantie que les puissances avaient droit de lui demander.
Mais l’ Europe a trop souffert des erreurs et des malheurs de la France pour n’ avoir pas encore le droit incontestable de prendre des précautions à l’ effet unique de préserver cet État pour de longues années du retour des révolutions.
Ce problème n’ est pas nouveau. Les traités de l’ année 1815 l’ ont résolu en principe et l’ expérience de trois années l’ a décidé par le fait.
La France a été et semble préservée du retour des révolutions par la royauté légitime dans la dynastie régnante autant que par le maintien inviolable de la charte constitutionnelle (traité de Paris).
Au moment donc de retirer les troupes étrangères de la France toutes les précautions se réduisent à prévenir l’ infraction du traité principal de Paris et (pour le cas où une pareille infraction ait lieu) à préserver l’ Europe de ses conséquences.
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Or, le traité de Paris ou en d’autres termes la royauté légitime et la charte constitutionnelle dont la France jouit, peuvent être renversées ou par une forte commotion intérieure produite par les ambitions et par les immoralités révolutionnaires, ou par l’ action extérieure de la malveillance et de la jalousie, ou par le concours simultané de ces deux causes réunies.
Si les précautions dont il s’ agit, sont puisées à la source de l’ Acte du 14(26) septembre, si elles sont sanctionnées par une alliance générale, nul doute qu’elles embrasseront l’ ensemble de ces causes de danger et qu’elles opposeront contre l’ influence malfaisante de chacune un remède victorieux.
Qu’il nous soit permis de développer cette idée.
Causes intérieures de révolution en France
Les partisans du prisonnier de Ste Hélène, de ses frères et de son fils espèrent toujours et peut-être qu’on leur fait aussi espérer des changements. Les menées de ces hommes incorrigibles sont connues. Leur ramification est très étendue et le foyer en paraît être la Belgique.
La force de ce principe désorganisateur est redoutable par elle-même. Elle le sera davantage toutes les fois que le royalisme exagéré prendra un ascendant décicif et illégal sur l’ administration et la législation française.
Causes extérieures
L’ Autriche et l’ Angleterre ont été de tous temps des puissances rivales et ennemies de la France. Ce qui a été, peur arriver.
Si les temps et les événements changent, les passions humaines restent toujours les mêmes.Ne pourrait - on pas croire que cette rivalité se nourrit maintenant de crainte? L’ Autriche chérit ses belles possessions en Italie qu’elle ne sait ou ne veut point lier à son sceptre par des institutions nationales. Les progrès des institutions données à la France n’ affaibliraient-ils pas indirectement mais fortement la puissance autrichienne dans le Midi?
L’ Angleterre semble vouloir concerver une prépondérance absolue sur mer et tout l’ empire des relations commerciales des deux hémisphères. Or, la reastauration véritable de la monarchiefrançaise n’ attaquerait-elle pas également les bases de cet édifice aussi colossal que monstrueux?
Ce qui ajoute quelque poids aux méfiances et aux arrière-pensées qui résulteraient dans les relations européennes par une suite de la situation respective de ces trois Etats, c’est que l’ Angleterre garde le prisonnier de Ste Hélène et que l’ Autriche en possède le fils.
Causes extérieures et intérieures réunies
Ce serait se méprendre sur la nature des choses et sur le caractère, pour ainsi dire, personnel des cabinets que de placer ces causes dans une même categorie.
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les considérer également présentes et agissantes et vouloir par conséquent opposer tant aux unes qu’aux autres les mêmes précautions.
Les causes intérieures sont là. Les extérieures' sont dans la sphère des probabilités. L’ action ou la réaction des unes sur les autres est donc un futur contingent qui exige de même de fortes mesures de prévoyance, mais d’une nature differrente.
En établissant cette distinction, il nous semble facile de déterminer:
1. Comment un traité d’ alliance générale assurerait à la France et à l’ Europe le maintien inviolable des clauses du traité de Paris du 8(20) novembre qui regardent la royauté légitime et la charte constitutionnelle.
2. Comment les engagements qui en dériveraient pour toutes les parties contractantes, écarteraient de même de l’ horizon politique de cet État toute prétention ou toute influence politique contraire à ses progrès, à sa prospérité et à sa considération.
3. Comment enfin une nouvelle révolution, c’est-à-dire l’ infraction du pacte contracté par la France envers elle-même et envers l’ Europe, autoriserait les puissances alliées non seulement à rejeter cet État de leur association, mais à le ramener de force dans les termes du droit.
En réalisant ainsi l’ association générale proposée par M. d’Ancillon, non seulement on remplirait complètement chacun de ces trois grands intérêts, mais par la garantie solidaire de l’ état de possession territoriale l’ alliance fraternelle et chrétienne briserait pour toujours le ressort principal de toute révolution civile et politique — le seul dont tous les conquérants et Bonaparte lui-même se soient servis en montrant aux peuples l’ appât des conquêtes et aux armées celui du pillage.
Pourquoi en effet un peuple renoncerait-il à sa paisible et honorable existence, pourquoi s’ exposerait-il à toutes les horreurs d’une révolution et d’une guerre, s’il ne pouvait pas espérer d’ améliorer son sort, c’est-à-dire de payer moins et de gagner plus qu’il ne possède en fortune et en considération?
Et sans avoir un peuple à ses ordres, quel est le conquérant qui oserait encore se montrer?
Or, la révolution personnifiée n’ est ni plus, ni moins qu’un conquérant qui en veut aux propriétés et aux pouvoirs légitimes. Et les princes conquérants ne sont de même ni plus, ni moins qu’une révolution revêtue du manteau royal. Dans un de ces cas comme dans l’ autre c’est toujours le droit du plus fort et du plus immoral qui prétend triompher.
La solidarité des garanties territoriales commencerait par décourager ces prétentions. La providence et le temps feraient le reste.
Nous osons croire qu’il serait difficile d’ opposer aux principes que nous venons de résumer ici, d’ autres principes ou d’en faire une application
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différente.
Toutefois pour épuiser autant qu’il nous est possible cette question, nous supposons encore deux objections auxquelles nous tâcherons de répondre.
Première. En admettant pour base de l’ alliance générale la plus stricte réciprocité entre les parties contractantes, on élève la France à une hauteur qui flattera fortement sa vanité et qui la portera peut-être à des erreurs et à des égarements de nature à troubler l’ harmonie de l’ association générale.
Seconde. L’ union intime qui existe entre les quatre puissances s’ affaiblira par un effet de l’ association générale. La Quadruple alliance remplirait d’ailleurs plus aisément et avec plus de succès la tâche que nous imposons à l’ alliance générale.
Réponse à la première objection
La réciprocité entre les parties contractantes consiste dans l’ égalité parfaite et mutuelle des obligations et des avantages qui résultent de leur association.
Obligations. Nous avons dit que l’ alliance générale confirmerait les obligations particulières que chaque puissance a contractées par les traités existants. En voici assez pour l’ égalité et pour la réciprocité.
La France par le traité de Paris s’ est obligée envers toutes les puissances de l’ Europe de maintenir la royauté dans la dynastie des Bourbons et de se faire gouverner par un système représentatif. Maintenant si l’ on considère que nulle autre des grandes puissances n’a contracté un pareil engagement et se gardera bien de se mettre dans le cas d’y être astreinte, on conviendra sans peine que la France dans cette association générale se trouvera de fait sous la tutelle bienveillante de toute l’ Europe. Il est donc à présumer qu’au lieu d’en tirer vanité pour troubler l’ accord entre les puissances alliées, elle en profitera pour consolider sa propre restauration.
Mais voudra-t-elle semer la discorde parmi les alliés pour convoiter au roi des Pays-Bas, la Belgique, à l’ Autriche l’ Italie, à la Suisse et à l’ Allemagne leur indépendance et leur neutralité? Pourra-t-elle cultiver ces intentions une fois que l’ alliance générale restera ferme dans ses principes et que le système des garanties réciproques y forcera les parties contractantes?
Réponse à la seconde objection
Il en serait bien autrement de la Quadruple alliance fondée sur le traité de Chaumont.
Nous en appelons d’abord à l’ expérience des trois années qui viennent de s’ écouler. Toutes les questions politiques furent décidées assurément sous les auspices conservateurs de l’ union et de l’ unanimité des quatre puissances, mais avec l’ intervention et non pas à l’ exclusion des parties intéressées.
Les faits que nous avons rapportés dans la première partie de ce travail, prouvent jusqu’ à l’ evidence que la politique européenne a été réglée jusqu’ici d’
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après les principes de bienveillance universelle sanctionnés par l’ Acte du 14(26) septembre et nullement par ceux d’un système exclusif.
Si à l’ autorité de l’ expérience on désirait ajouter celle de la raison, il serait facile de se convaincre que c’est encore par la force unique de l’ alliance générale qu’on peut cimenter l’ union intime qui existe entre les quatre cabinets, rendre cette union indépendante des circonstances du moment et lui assurer une durée longue et invariablement salutaire.
L’ Autriche, l’ Angleterre, la Prusse et la Russie associées avec toutes les puissances au pacte esquissé par M. d’Ancillon, seraient en effet obligées de renoncer même à la pensée la plus lointaine de se détacher de l’ alliance générale.
Et à quelle fin l’ une des quatre puissances se livrerait-elle à son isolement?
Si c’est pour faire la guerre,elle succomberait à l’ aspect seul des grandes masses qui lui seraient opposées.
Si c’est pour en préparer les éléments soit en semant la discorde entre les alliés, soit en éveillant l’ esprit d’ insurrection parmi les peuples, quel obstacle n’ aurait-elle pas à surmonter dans la cohésion que la grande majorité des États européens apporterait au maintien d’une système qui leur offre une entière sécurité territoriale, la plus grande liberté civile et politique et une immense considération?
La Quadruple alliance par contre, comme nous l’ avons dit plus haut, loin d’ atteindre un si grand résultat, trouverait dans son système exclusif tous les éléments de dissolution et de discorde.
Chacune des quatre puissances travaillerait tôt ou tard à son système fédératif ou de fait, ou tacitement et de la s’en suivrait le retour aux alliances partielles et à cet égoïsme politique dont (comme l’ observe M. d’ Ancillon) la révolution et de despotisme militaire ont tant profité pour ravager le monde et pour menacer les Etats d’un esclavage épouvantable.
Si donc pour garantir la France et l’ Europe du fléau des révolutions et du droit du plus fort, il importe de resserrer les liens (pour nous servir de l’ expression du cabinet de St. James) qui unissent maintenant les cours d’ Autriche, d’Angleterre, de Prusse et de Russie, il semble que des deux systèmes que nous venons d’ examiner, celui de l’ alliance générale doit obtenir tous les suffrages.
Ad secundum
Progrès du système européen
Tout ce que nous venons de dire démontre que s’il s’ agit aux conférences d’ Aix-la-Chapelle de faire avancer le système européen, ce n’ est pas de la Quadruple alliance, mais de l’ alliance générale qu’il peut y être question.
C’est la même thèse que nous venons de discuter sous une nouvelle face.
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Si l’ Europe a un système, comme il serait difficile d’ en disconvenir sans désavouer le recès de Vienne et les actes de Paris, si les puissances aiment à reconnaître les avantages qui sont résultés de la fidélité avec laquelle ces transactions ont été resperctivement exécutées, il ne s’agira plus aux conférences d’ Aix-la-Chapelle de discuter de nouvelles combinaisons politiques, mais de se garantir mutuellement le maintien inviolable de celles qui ne sont point l’ oeuvre des conseils et des passions humaines, mais des événements et de cette sagesse suprême qui seule les a produits comme elle seule décide du sort des individus et de celui des nations.
Hors des développements proposés par le publiciste prussien que pourrait-on ajouter sans prétendre juger de l’ avenir et sans donner lieu involontairement aux complications auxquelles tend la fausse politique de quelques cabinets et l’ esprit de revolution qui plane encore sur plusieurs contrées de l’ Europe?
En bornant nos regards au présent et en méditant le passé, nous ne pouvons point nous dissimuler que deux tendances bien avérées et reconnues menacent et menaceront encore pour de longues années le repos du monde.
La première est celle qui porte les peuples ou, pour mieux dire, les meneurs des peuples à vouloir établir de nouveaux rapports entre les nations et les souverains respectifs, à faire, comme dit M. Ancillon, des révolutions du bas en haut.
La seconde porte les cabinets à vouloir par des vues illégales reproduire ou soutenir l’ ancienne politique, savoir l’ arbitraire quant à l’ administration intérieure et les alliances partielles quant aux relations extérieures.
Si les faits dont nous sommes témoins, ne nous prouvaient point que ces deux tendances sont générales, la réflexion seule nous persuaderait a priori.
Nul État européen n’a été à l’ l’ abri de l’ influence de la révolution. L’ Empire britannique qui seul lui a fait la guerre constamment, en a été néanmoins atteint. En manufacturant exclusivement pour les deux hémisphères durant 25 ans, le peuple anglais s’ est démoralisé. Nous connaissons les symptômes révolutionnaires qui y ont eu lieu après la conclusion de la paix générale. Les ténèbres du temps nous en laissent ignorer les suites.
Que dirons-nous de tous les pays où la révolution a exercé directement sa malfaisante influence?
Or, fixer par des mesures générales comme foyer d’une révolution future telle ou telle autre contrée de l’ Europe, ce serait commettre inutilement et dangereusement une injustice majeure, exciter plutôt qu’éteindre le principe du mal ou bien sacrifier à dessein l’ existence politique d’une nation au pretendu salut des autres.
Et de quel droit et à quelle fin les puissances admettraient - elles de pareilles mesures?
Serait-ce pour raffermir la fausse opinion qu’on a essayé d’accréditer dans
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le monde sur la nature et sur le but de l’ Acte du 14(26) septembre? Voudrait - on persuader les peuples que cette sainte ligue est celle des souverains contre les nations?
En statuant par contre une association générale sur la base de cet acte, les puissances excluraient pour toujours de tout trône quelconque la révolution personnifiée dans le prisonnier de Ste Hélène, dans les membres de sa famille et dans tout individu qui comme eux prétendrait au pouvoir suprême.
Toutes les espérances, toutes les menées seraient dès lors découragées. Les prestiges disparaîtraient peut - être. Nulle ambition révolutionnaire n’ aurait plus de crédit, nulle n’oserait plus s’ élever. Elle n’ aurait plus ni asile, ni protection, tous les États étant également engagés à conserver le principe de vie de leurs alliés, comme celui de leur propre existence. C’est ainsi que l’ alliance générale en voudrait, comme dit M. Ancillon, aux faux principes et non aux véritables, qu’elle serait armée non pour arrêter les progrès des institutions sociales, mais pour prévenir les innovations de la violence. C’est ainsi donc qu’en honorant les engagements déjà existants, en respectant la justice et tous les égards qu’elle impose, en faisant, pour ainsi dire, droit à l’ esprit du temps sans encourir aucune responsabilité, les puissances peuvent se préserver elles-mêmes, ainsi que la famille européenne de la tendance révolutionnaire du siècle.
Si même en élevant hardiment la pensée à la région des causes on voulait se persuader que la France est et demeurera constamment l’ unique foyer des troubles civiles, si une révélation nous désignait même cette nation comme celle qui est destinée d’ en haut à expier toutes les perfidies et toutes les erreurs du genre humain, cette grande catastrophe serait encore consommée par l’ alliance générale, mais aucun cabinet ne pourait alors se reprocher de l’ avoir devancée de ses voeux, ni de sa coopération ou prématurée, ou intéressée.
Il serait maintenant facile de prouver que le système de la Quadruple alliance serait inconciliable avec cette manière d’ envisager l’ état général de l’ Europe et celui de la France.
Les quatre puissances en excluant de leur association les autres Etats, se considéreraient et s’ avoueraient de leur propre mouvement comme la seule partie saine du monde civilisé, la seule partie forte en principes de morale et de justice, celle conséquemment qui a le droit et le pouvoir de préserver par son exemple et par son autorité l’ autre partie du monde des dangers dont la menace sa corruption.
Quelles seraient dans cette hypothèse les suites les plus probables par rapport à l’ autre tendance, celle qui porte les États à l’ ancienne politique et à l’ arbitraire en fait d’ administration intérieure?
Ces résultats sont faciles à prévoir. Ils sont du moins dans l’ ordre des événements qui nous sont connus, tels que les scènes scandaleuses et
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démocratiques de la Wartbourg, les sophismes aristocratiques de l’ électeur de Hesse, les inconséquences du cabinet espagnol, les efforts du royalisme outré contre la charte constitutionnelle en France et l’ ensemble effrayant de toutes les fauses mesures législatives qui donnèrent lieu dans plusieurs pays aux prétentions exagérées du peuple à la représentation nationale.
Or, les souverains exclus de la Quadruple alliance régleront -ils plus sagement leurs intérêts? Le pourront - ils, se trouvant, pour ainsi dire, isolés contre le torrent dévastateur de l’ esprit de révolution?
D’ autre part, forcés à se ménager un appui exterieur, ne seront-ils pas autorisés à le chercher dans l’une ou dans l’ autre des quatre puissances?
C’est ainsi que chacune d’elles se composerait un système fédératif ou bien que tous ces États seraient forcés à composer, du moins entre eux, une confédération opposée à celle de la Quadruple alliance.
Nous nous arrêtons ici pour nous résumer.
Résumé
La paix existe en Europe. Faire avancer ou améliorer le système dont résulte cet état de choses, ce n’ est pas le refaire.
Il n’est plus question de nouvelles combinaisons en politique. Il s’ agit de conserver avec loyauté et de faire prospérer dans un esprit moral et chrétien celles qui existent. Ces combinaisons ne sont pas dans la pensée des cabinets. Elles se trouvent consignées dans des actes formels: dans celui du 14(26) septembre et dans toutes les transactions de Vienne et de Paris.
Ces transactions embrassent dans toute leur étendue tous les intérêts de la famille européenne.
Les moyens de rendre d’une utilité universelle et permanente les clauses de ces actes sont connus. Ils sont à l’ épreuve de l’ expérience. Leur choix donc, comme leur admission unanime, semblent assurés.
L’ alliance générale est préférable à la Quadruple alliance.
L’ une n’ offre d’ autre garantie au repos du monde que la moralité des quatre cabinets.
L’ autre y ajoute une garantie de plus en rendant cette moralité nécessaire.
La force de cohésion qui unirait toutes les puissances par un même pacte à l’ Autriche, à l’ Angleterre, à la Prusse et à la Russie, opérerait ce grand résultat.
Cette association générale sans être stipulée par une transaction diplomatique a existé et existe de fait (première partie de ce rapport). Ses principes se trouvent consacrés par l’ Acte du 14(26) septembre.
Le mémoire de M. d’Ancillon en propose le développement et l’ application formelle (seconde partie de ce rapport).
Tout ayant donné à 1’ entrevue d’Aix-la-Chapelle un motif isolé et distinct,
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tel semble néanmoins devoir être l’ objet de ses délibérations.
Pour l’ atteindre facilement, on n’a qu’à consulter l’ expérience. Elle seule nous trace la route la plus droite et la plus courte.
En la suivant nous rencontrerons les mêmes difficultés par lesquelles le génie du mal a prétendu entraver la marche des cabinets durant les trois années qui se sont écoulées.
En y opposant le même résistance, ces difficultés disparaîtront, attendu que les opinions fondées en justice et dépouillées de tout intérêt particulier ou isolé et le langage de la vérité l’ emportent constamment sur tout autre langage et sur toute autre opinion d’une nature différente.
Si v.m.i. daigne honorer de son suffrage les observations articulées dans la seconde partie de ce rapport, elles feront la base du travail que le ministère préparera d’ avance pour l’ époque de l’ entrevue.
Το υπόμνημα είχε ως αντικείμενο τη συνάντηση των μοναρχών στο Αιξ λα Σαπέλ2 το φθινόπωρο του 1818. Εισαγωγικά ο Καποδίστριας έθιγε τις αρχές πάνω στις οποίες εδραζόταν το ευρωπαϊκό σύστημα και απέβλεπαν στην καλόπιστη και ειλικρινή τήρηση των συνθηκών που είχαν υπογραφεί το 1815. Επομένως, πρωταρχικά οι διαπραγματεύσεις στο Αιξ λα Σαπέλ έπρεπε να συντελέσουν στη σταθεροποίηση της φιλικής και αδελφικής ένωσης των κρατών ώστε να εξασφαλιστεί σ' ολόκληρο τον κόσμο η ειρήνη και η ευημερία3.
Στη συνέχεια καταγγελλόταν η τάση της Αυστρίας και της Αγγλίας για «κατ’ ιδίαν» αντιμετώπιση των διαφόρων θεμάτων έξω από τα πλαίσια της μεγάλης συμμαχίας. Μια τακτική αντίθετη προς τις αρχές του αυτοκράτορα για σύμπνοια και ομοφωνία. Η παρασκηνιακή αντιμετώπιση κρίσιμων ζητημάτων στη Γερμανία, την Ιταλία και την Ισπανία, εντελώς υστερόβουλα, το επιβεβαίωνε.
Αντίθετα η Ρωσία, έχοντας συμβάλει με ανιδιοτέλεια στην αποκατάσταση της συνταγματικής βασιλείας στη Γαλλία, στην εδραίωση της διηνεκούς ουδετερότητας και ανεξαρτησίας της Ελβετίας και στην εξασφάλιση της εθνικής ταυτότητας της Πολωνίας, επιβεβαίωνε την καλή της πίστη και το σεβασμό της στην τήρηση των συνθηκών. Η φαλκίδευση της από την Αυστρία και την Αγγλία δεν είχε αποδώσει.
Ωστόσο, οι παρασκηνιακές ενέργειες των δύο παραπάνω Αυλών, ως προς τον τρόπο εφαρμογής της συνθήκης της τετραπλής συμμαχίας4, δεν κατάφεραν την αποδυνάμωση της Ρωσίας. Ο Μέττερνιχ μάλιστα έλπιζε, με την ανανέωση της συμμαχίας αυτής, να ανατεθεί στη Γαλλία ο ρόλος «ενδιαμέσου». Έτσι θα παρέλυε η επιρροή της Ρωσίας στα ευρωπαϊκά ζητήματα. Όπως
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έγραψε αργότερα ο Καποδίστριας, «Απομονώνων αφ’ ενός την Γαλλίαν, και δεσμεύων αφ’ ετέρου την Ρωσίαν διά της τετραπλής συμμαχίας, ήλπιζε, χρείας τυχούσης, να αναγκάση την Αυλήν των Παρισίων να προσχωρήση εκ νέου εις την διαβόητον συνθήκην της 3 Ιανουαρίου 1815. Αφ’ ετέρου, διά της αποκλείσεως παντός άλλου ζητήματος εκ των εν Άχεν συζητήσεων, επετυγχάνετο εν τοις πράγμασιν η μεν Αγγλία να ρυθμίση μόνη της τα εν Νοτίω Αμερική ισπανικά ζητήματα, η δε Αυστρία να πράξη το αυτό διά τα ζητήματα της Γερμανίας και Ιταλίας απομακρύνουσα τα δευτερεύοντα κράτη από της Ρωσίας»5.
Η Πρωσσία, από την άλλη πλευρά, παρακολουθούσε θετικά τις ρωσικές πρωτοβουλίες, αποδεχόμενη τον απώτερο στόχο της Ιεράς συμμαχίας που δεν ήταν άλλος από την καθιέρωση μιας γενικής συμμαχίας6, με κατοχύρωση των εδαφικών κτήσεων του 1815 και διατήρηση της αρχής της νόμιμης κυριαρχίας. Με τον τρόπο αυτό «η ισχύς δεν θα απειλούσε και δεν θα έβλαπτε πια το δίκαιο»7. Επρόκειτο για το σύστημα των αμοιβαίων εδαφικών εγγυήσεων8. Όμως, σύμφωνα με διαπιστώσεις του Καποδίστρια, η Αγγλία και η Αυστρία είχαν κατορθώσει να απομακρύνουν την Πρωσσία από την ιδέα μιας γενικής συμμαχίας, ενσωματώνωντας την στο συντηρητικό «σύστημα» της τετραπλής συμμαχίας.
Αν δεχτούμε, αναρωτιόταν ο υπουργός των Εξωτερικών της Ρωσίας, ότι η συνθήκη της Ιεράς Συμμαχίας νομιμοποιούσε την αδελφωσύνη ανάμεσα σε μονάρχες και λαούς, «πως θα διατηρούνταν τότε η αμοιβαιότητα εφόσον μια κυβέρνηση όριζε τα συμφέροντα των άλλων χωρίς τη δική τους συμμετοχή· Δεν δεχτήκαμε ποτέ», υπογράμμιζε, «την ύπαρξη δικαιώματος των συμβαλλόμενων Δυνάμεων να παρεμβαίνουν9 στις σχέσεις που αφορούν τα άλλα κράτη, ακόμη λιγότερο στις σχέσεις εκείνες που δεν ορίζονται από συνθήκες».
Τέλος, ο Καποδίστριας με το πραγματικά μεγαλοφυές αυτό υπόμνημα, αμφισβητούσε επίσημα την παγκόσμια κυριαρχία των τεσσάρων μεγάλων Δυνάμεων που απέρρεε από τις συνθήκες του 1815. Μόνο μια γενικότερη συμμαχία με τη συμμετοχή όλων των κρατών θα μπορούσε να συντελέσει στη σταθεροποίηση της ειρήνης, σύμφωνα προς το πνεύμα της Ιεράς Συμμαχίας. Η τετραπλή συμμαχία αντίθετα ήταν καταδικασμένη από τη φύση της να σπείρει τη διχόνοια ανάμεσα στους λαούς.
1. VPR τομ. I' σ. 409 - 423.
2. Που πραγματοποιήθηκε τελικά το φθινόπωρο του 1818. Βλ. εκτενέστερα Π. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ιωάννου Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, 1814 - 1831 (1974) σ. 94 επ. Ως προς τις πηγές, βλ. Αρχεία Βιέννης, St. Κ., Kongressakten Aachen, Fsz. 29 - 32 και Archives Diplomatiques pour l’ Histoire du temps et des Étas (1823) τομ. l’ σ. 517 - 527. Επίσης, R.
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Cisternes, Le Duc de Richelieu, son action aux Conférences d’Aix la Chapelle (1896) E. Molden, Zur Geschichte des österreichischrussischen Gegensatzes (1916) s. 133 - 168, Viel - Castel, La Conférence de Paris et le Congrès d’ Aix la Chapelle (Revue des deux Mondes, 1854) τομ. ΣΤ' σ. 1110 επ., Guizot, Mémoires (1858), τομ. A σ. 211 επ., J. Pirenne, Le Congrès d’Aix la Chapelle et l’ apogée de l’ influence russe après Napoleon (Revue de l’ Université de Bruxelles, 1953) σ. 411 - 422, M. Boy ce, The diplomatie relations of England with the Quadruple Alliance (1918) σ. 19 - 35.
3. Πρβλ. Π. Πετρίδη, Τα πολιτικά σχέδια του Καποδίστρια για μια νέα τάξη πραγμάτων στην Ευρώπη, Μελέτες τομ. Α' σ. 154 επ.
4. Βλ. εκτενέστερα, Μ. Boyce, The diplomatic relations of England with the Quadruple Alliance (1918) passim.
5. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 47.
6. Επρόκειτο για την «Alliance Solidaire», βλ. Π. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 95 - 96. Πρβλ. Η. Kissinger, Grossmacht Diplomatie, σ. 261, W. Schwarz, Die Heilige Allianz,tragik eines europäischen Friedensbundes (1935) σ. 125, G. Steckhan, Preussen und die Neuorientierung der europäischen Staaten - gesellschaft auf dem Aachener Kongress (1934) σ. 66, l’. Kennedy - Grimsted, Capodistrias and a New Order for Restoration Europe κλπ. (Journal of Modern History, 1968) σ. 188 επ.
7. Π. Πετρίδη, Η ευρωπαϊκή πολιτική του Ιωάννη Καποδίστρια, Μελέτες τομ. Α σ. 40-41.
8. Πρβλ. W. Gresson, The Holy Alliance. The European Background of the Monroe Doktrin (1922) σ. 133 - 134.
9. Πρβλ. Π. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Καποδίστρια, ό.π., σ. 95 κ.ε.
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Ερμηνευτική εγκύκλιος προς τους διπλωματικούς εκπροσώπους της Ρωσίας στο Λονδίνο, τη Βιέννη, το Βερολίνο και τη Μαδρίτη (10/22 Ιουλίου 1818).1
Monsieur. L’ ambassadeur d’ Angleterre ayant désiré dans l’une de ses dernières conférences de discuter confidentiellement les objets principaux qui intéressent à la présente époque la politique générale, il en est résulté en échange d’ opinions consignées dans le resumé ci-joint.
L’ empereur en a daigné approuver la teneur, et c’est pour donner suite aux intentions de s.m. que le ministère vous communique, Monsieur, cette pièce destinée à compléter les notions que vous possédez déjà sur la manière dont notre cabinet envisage la pacification des colonies espagnoles et les questions relatives à la prochaine entrevue.
Recevez etc.
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Résumé de l’ entretien que M. le comte de Cathcart, ambassadeur d’ Angleterre, a eu avec le secrétaire d’ État comte Capodistrias le 20 mai 1818 à St.-Pétersbourg
Pacification des colonies. Après quelques généralités touchant le voyage de s.m.i., le séjour de Varsovie et les communications du ministère britannique en date du 27 mars, M. le comte de Cathcart récapitula la teneur de notre mémoire du 8(20) avril et témoigna la satisfaction que sa cour éprouverait en apprenant que s.m.i. est disposée d’ accueillir les ouvertures qui lui seront faites avant même l’ époque de l’ entrevue relativement aux questions d’un intérêt général, qui sont maintenant du ressort des divers centres de négociation établis en Europe. La plus grave de toutes, celle de la pacification des colonies espagnoles, semblait à Μ. l’ ambassadeur pouvoir être utilement discutée lors de la réunion. Il serait, ajouta-t-il, très heureux si dès ce moment la Russie voulait s’ expliquer sur cette grande affaire avec le ministère britannique à l’ effet de porter aux conférences d’Aix-la-Chapelle un vote mûrement arrêté entre des deux cabinets. Qu’ à cet effet, il était à même de traiter de cet objet avec moi et que si je n’ étais point préparé ou autorisé à une discussion officielle, il me serait néanmoins très reconnaissant, si je voulais, dans mon particulier, lui faire part de mes idées. Un pareil entretien, dit-il, n’ imposera aucune obligation aux gouvernements respectifs, mais il facilitera les explications formelles qui pourraient avoir lieu par la suite.
Ma réponse a été conçue dans les termes suivants: "Assurément, Milord, lors de 1’ entrevue et avant même, la discussion de ces intérêts pouvait être entamée régulièrement, vous trouveriez l’ empereur prêt à y contribuer de tous ses voeux et de tous ses efforts.
Mais quelle est la position de cette affaire actuellement? Et où se trouverat-elle lors de l’ entrevue?
L’ Espagne en appelle à l’ amitié et à la coopération des puissances européennes. Mais elle n’ articule point ce qu’elle se propose de faire pour ramener les colonies à la mère-patrie. Moins encore laisse-t-elle entrevoir, quelle est la nature de la coopération qu’elle attend de la part de ses alliés.
Votre gouvernement qui connaît à fond cette question, qui est le seul à portée de la discuter avec connaissance de cause et qui est le plus intéressé des États étrangers à sa prompte décision, pose des principes généraux quant à la pacification des colonies, que 1’ Espagne rejette.
Maintenant v. ex. désire s’ expliquer et s’ entendre sur ces mêmes principes avec la Russie.
Vous observez, Milord, que notre mémoire du 8(20) avril décline toute
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réponse positive à cet égard, et je n’ hésite point à vous l’ avouer. Donnez-vous la peine de m’écouter et jugez-en.
Vous proposez une médiation entre la même-patrie et les colonies. D’ abord, l’ Espagne ne vous l’ a jamais demandée, et en second lieu peut-on à une époque où tous les efforts tendent à relever la dignité des couronnes, admettre une médiation étrangère entre le souverain et ses sujets rebelles?
L’ Angleterre veut garantir aux colonies les avantages que lui assurera cette médiation. Dans cette hypothèse, quelle autorité sera plus imposante sur l’ opinion de l’ autre hémisphère: celle de la même-patrie ou celle des puissances médiatrices?
On parle dans vos communications confidentielles de suspension d’ hostitités et d’ amnistie. Ce langage prononcé au nom de l’ Europe une fois entendu par les habitants des colonies, comment leur faire accroie qu’ils sont des peuples sujets de l’ Espagne et qu’ils doivent rentrer sous sa domination?
Enfin, il est question de l’ indépendance des relations commerciales des colonies. Que veut dire cela? Si l’on considère cette clause comme l’ équivalent de l’ abolition du système exclusif du régime colonial, pourquoi ne pas l’ articuler dans ces temres:
Les colonies rentrées dans le sein de la mère-patrie, suivront dans leurs relations commerciales les mêmes lois qui sont en vigueur dans la monarchie espagnole.
Or, je vous supplie, Milord, pesez dans votre équité ces observations, ayez sous les yeux le long mémoire que l’ Espagne nous a donné pour rejeter votre plan, mettez-vous à la place d’ un cabinet qui ne peut être fort que de son impartialité rigoureuse, de son désintéressement et de sa justice, et qui ne peut se permettre en conséquence d’ autre opinion que celle qui est strictement appuyée par les principes de droit, et dictez-moi la réponse que nous aurions pu faire à vos ouvertures.
D’ ailleurs, supposons-nous complètement d’ accord entre nous et avec toutes les puissances de l’ Europe sur ce plan de pacification: je vous demanderai toujours, voulons-nous le faire adopter à l’ Espagne par les voies de la persuasion ou sommes-nous disposés à le lui faire exécuter par la force de l’ autorité? Dans le premier cas, pourquoi exclure l’ Espagne de cette discussion? Donnez-moi ici un plénipotentiaire espagnol, débattez entre vous vos thèses. Il sera très facile alors aux ministres les moins initiés aux affaires coloniales, de prononcer leur opinion et peut-être de vous mettre d’ accord.
Votre cabinet a des titres incintestables à la confiance de ses alliés. Mais peut-il prétendre également à cette même confiance de'leur part pour des intérêts qui leur sont étrangers?
L’ empereur peut déférer au vote de s.a.r. le prince régent dans une affaire qui regarde exclusivement la Russie. Il en est le maître. Mais en est-il même
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lorsqu’il s’agit d’une affaire espagnole? Ou de celle d’une autre État quelconque?”
"D’ après ce que je viens d’entendre, — reprit ici M. le comte de Cathcart, — il n’y a pas moyen de vous faire parler sur le plan de pacification”.
'Tout de même, Milord, que personne au monde ne me ferait parler arabe dans ce moment.
Je ne puis pas vous parler de ce que j’ ignore. Et si j’ étais même fort des connaissances locales et des intérêts compliqués qui se rattachent à cette question, si je pouvais former une opinion sur ce que l’ Espagne devrait faire pour reconquérir ses colonies, encore, je le répète, j’ aurais préféré de ne former cette opinion en la discutant avec le plénipotentiaire espagnol qui devrait l’ adopter, qu’à moi seul”.
Entrevue. Cette observation ramena lord Cathcart à l’ entrevue. "Vous voyez donc que sans la participation d’une ministre espagnol, il serait difficile de profiter de la réunion des souverains à l’ effet de concerter les instructions uniformes que les ministres des quatre puissances, alliés auprès de la cour de Madrid devraient suivre pour régler cette négociation”.
"Très difficile, Milord, impossible même, du moins d’ après ma manière voir. En voici la raison. Nous partons du principe que c’est sur l’ initiative de l’ Espagne que les cours intervenantes doivent se concerter. Or, où trouverons-nous cette initiative? Non dans les communications qui ont eu lieu jusqu’ici. Non dans celles qu’elle pourrait nous faire, à moins que son plan ne soit de nature à être adopté sans restriction ni modification.
Supposons que lors de la réunion les souverains aient sous les yeux ce plan, que d’un commun accord ils jugent nécessaire d’y apporter des modifications est-il juste, est-i! utile de se prononcer définitivement à cet égard, sans écouter la partie intéressée?
Cependant c’est à elle que les puissances alliées doivent s’ adresser, pour donner une action réelle à leurs intentions bienveillantes. Or, je demande, après avoir délibéré sur les intérêts de l’ Espagne sans l’ Espagne, pouvons nous prétendre que cette puissance accepte les ouvertures qui lui seront faites unanimement par les cours intervenantes? Sa dignité ne serait-elle pas compomise?
Devenez, Milord, pour un moment le ministre du roi d’ Espagne. Recevez quatre notes. Tenez quatre conférences avec les ministres des cours alliées. Trouvez-y sans votre consentement ou contre votre opinion, les mêmes opinions, le même langage, la même volonté sur un intérêt qui regarde votre patrie et votre souverain. Soyez obligé à y souscrire et servez l’ une ou l’ autre, si vous le pouvez.
Une fois dégradé à ses propres yeux et dans l’ opinion de son pays, un gouvernement ne gouverne plus.
Aussi, quelle cause a-t-elle le plus contribué à l’ insurrection des colonies?
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On peut les résumer toutes dans une seule: la déconsidération dont le gouvernement et non la nation espagnole a été frappé durant la grande crise européenne”.
En offrant ce tableau sous des couleurs très animées plus au représentant de la nation britannique qu’à l’ ambassadeur, j’ai eu la satisfaction de recueilir de la vive voix de M. le comte de Cathcart le témoignage plein et entier de la conviction dont il a été pénétré. "Je ne puis pas en disconvenir, dit-il, si il’on veut en venir à une conclusion, il faudra bien entendre l’ Espagne”.
"Dites plutôt, Milord, il faut la faire parler, raisonner avec elle et vaincre tous les préjugés par l’ ascendant seul de la vérité, de l’ impartialité et de la justice”.
"Pourquoi donc n’ avez-vous pas donné une pareille indication dans votre mémoire de Varsovie?”
"Je vous observerai, Milord, avec la franchise dont je fais profession, que les ouvertures de votre cabinet comme celles de la cour de Vienne relativement à l’ entrevue, n’y donnaient point lieu.
Notre réponse dans cette occasion, comme dans toute autre, n’a été que l’ assentiment pur et simple donné dans des formes régulières aux résolutions arrêtées déjà par la majorité des votes des cabinets alliés.
Ils ont jugé dans leur sagesse qu’il est utile d’ écarter de l’ entrevue les puissances qui n’y sont pas appelées par le traité de la Quadruple alliance et par celui de Paris. Et l’ empereur y a consenti.
Trouveront-ils convenable de faire intervenir les cabinets dont ils se proposent de discuter les intérêts? Et l’ empereur y consetira.
Voudront-ils discuter ces intérêts sans la participation des parties intéressées? Et quand a-t-on fixé des bornes à la pensée et à la parole des hommes réunis?
Mais dans ce cas décidera-t-on de ces intérêts? J’ai eu l’honneur de le dire tantôt, Milord, on suivrait, selon mon humble opinion particulière, une fausse direction qui ne mènerait point au but.
Au reste, si l’ empereur avait pris l’ initiative pour proposer à ses alliés de ne point écarter de l’ entrevue les puissances dont ils jugeront convenable de prendre en considération les intérêts, que de suppositions et d’inquiétudes dans le monde politique!
On a appuyé l’ idée de restreindre l’ entrevue aux quatre cabinets avec la participation de la France, à la teneur de traités et plus encore, à la sage précaution de ne point faire croire que c’est un congrès qu’on va ouvrir à Aix-la-Chapelle et qu’on y discutera conséquemment des intérêts déjà arrêtés par celui de Vienne de l’ année 1815. Mais ce respect pour les traités et cette précaution auraient été plus solennellement efficaces dans l’ opinion publique si l’on avait déclaré:
1. Que l’ objet principal de la réunion regarde la question relative à la mise à
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exécution de l’ article 5 du traité de Paris et que par conséquent c’est aux quatre puissances signataires du traité d’alliance à la décider de concert avec la cour des Tuileries.
2. Que si à cette occasion les puissances qui ont déféré à l’ intervention des cours alliées la discussion de leurs intérêts non prévus ni réglés par les traités existants, désiraient les faire prendre en considération à l’ epoque de l’ entrevue, elles étaient invitées à y envoyer des plénipotentiaires.
Cette déclaration aurait amené à l’ entrevue les plénipotentiaires espagnol et portugais, peut-être aussi un Danois et un Suédois et un ministre du grand duc de Bade. Quels sont les inconvénients qui en seraient résultés?”
C’est ici que le comte de Cathcart a semblé regretter encore une fois que notre réponse à sa cour n’ ait point porté une pareille ouverture.
Et c’est ici que j’ai répété d’une manière très positive que cette opinion m’ était tout à fait particulière et que même si j’ avais osé la mettre sous les yeux de l’ empereur, je pouvais assurer M. de Cathcart d’avance qu’elle n’ aurait pas été adoptée, attendu que s.m.i. est irrévocablement résolue de ne pas dévier de sa ligne de conduite.
"Depuis l’ année 1815, citez-moi, Milord, l’ affaire dans laquelle la Russie ait parlé la première. Nous n’ avons fait que répondre. Aussi dans cette conjoncture comme dans toutes les précédentes, l’ empereur n’ a voulu qu’ accueillir pleinement et entièrement les propositions qui lui ont été adressées d’un commun accord avec ses alliés. Je doute très fort qu’on le fasse sortir de cette attitude”.
Question relative à la France. "Puisqu’il n’y a rien à faire pour avancer la négociation espagnole, dites-moi au moins ce que vous pensez particulièrement de la grande question qui va être décidée à l’ entrevue”.
"Si je vous disais, Milord, que je n’ai pas étudié et approfondi cette thèse, vous auriez assurément une bien mauvaise opinion de moi. Je vous dirai donc que je la connais et que je pourrai la discuter. Mais peut-on le faire dans ce moment? Pourquoi donc les souverains et leurs cabinets se donneraient-ils la peine de s’ assembler?
Il y a telle matière politique sur laquelle aucune puissance n’aime à être la première à se prononcer. J’en appelle au témoignage des communications de votre cabinet. Peut-on, après, les avoir méditées, se dire, quelle est l’ opinion de votre gouvernement? Si vous ne vous prononcez par les premiers, pourquoi le ferions-nous?
Il n’en est pas de même d’une conférence. C’est elle qui parle et décide au nom de tous par un protocole. Alors la personnalité des cabinets disparaît. Ayons donc un peu de patience”.
"Oui, dit Milord, mais en attendant, on se prononce bien autrement en France. Avez-vous lu le discours de M. de Richelieu? L’ approuvez-vous?”
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"Je puis trouver autant que v.ex. le discours de M. de Richelieu trop outré. Il promet en effet avec une assurance absolue l’ évacuation du territoire français à l’ expiration de la 3eme année. Mais sans présenter aux chambres une pareille perspective, aurait-il obtenu le crédit que nous lui demandons, d’autre part, pour terminer les liquidations?
Lors de l’ ouverture de la session actuelle, le roi en a dit bien davantage. Je ne sache par que les cours alliées aient fait parvenir à s.m. très chrétienne quelque observation à cet égard. Le cabinet des Tuileries est donc, pour ainsi dire, autorisé à croire qu’en donnant à la nation la certitude de l’ évacuation complète du territoire français à l’ expiration de la 3eme année, il ne nous déplaît point.
Quoiqu’il en soit, à la place de M. de Richelieu j’ aurais parlé courageusement son langage, et à la mienne, en cas de besoin, je le combattrais”.
Après quelques autres digressions qui sont retombées sur des généralités, M. le comte de Cathcart a pris congé.
Ο Καποδίστριας ενημέρωνε τους εκπροσώπους της Ρωσίας για τις συζητήσεις που είχε στην Πετρούπολη με τον Βρετανό πρεσβευτή Κάθκαρ πάνω σε ζητήματα γενικής πολιτικής, όπως ήταν η ειρήνευση των ισπανικών αποικιών και οι εξελίξεις στη Γαλλία. Όπως σημείωνε ο υπουργός της Ρωσίας, ο Κάθκαρ του είχε ζητήσει μια απευθείας συνεννόηση στο ζήτημα των αποικιών, όμως η Ισπανία ήταν αντίθετη επιθυμώντας τη φιλική συνδρομή όλων των Δυνάμεων. Πέρα απ’ αυτό η βρετανική πολιτική καταγγελόταν ως ιδιοτελής, αφού αποσκοπούσε στην εξασφάλιση προνομίων από τη διαμεσολάβηση.
Παράλληλα ο Καποδίστριας υπογράμμιζε την ιδιαίτερη σημασία και της ισπανικής παρουσίας κατά τη διεξαγωγή των σχετικών διαπραγματεύσεων. Άλλωστε η οποιαδήποτε απόφαση θάπρεπε να ληφθεί από κοινού με την Ισπανία, γιατί «αν ληφθούν αποφάσεις χωρίς τη συμμετοχή των ενδιαφερομένων μερών αυτό θ’ αποτελούσε μια λανθασμένη κατεύθυνση».
Τέλος, ως προς τις εκκρεμότητες που αφορούσαν στη Γαλλία, ο Καποδίστριας αναφερόταν στις δηλώσεις του Ρισελιέ για οριστική απομάκρυνση των δυνάμεων κατοχής από την πατρίδα του. Δηλώσεις παράτολμες που όμως ο φιλελεύθερος υπουργός των Εξωτερικών ενστερνιζόταν απόλυτα, τονίζοντας στον Κάθκαρ πως αν βρισκόταν στη θέση του Ρισελιέ θα μιλούσε την ίδια γλώσσα.
1. VPR τομ. I΄ σ. 447 - 451.
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Απόρρητη επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Λονδίνο κόμη Λίεβεν (10/22 Ιουλίου 1818).1
Monsieur le comte. Je suis très sensible aux témoignages de confiance que v.ex. veut bien me donner par sa lettre secrète et confidentielle du 13(25) mai.
J’ai cru de mon devoir de la mettre sous les yeux de l’ empereur, et c’est pour remplir les ordres de s.m.i. que je vais consigner ici quelques observations relatives à son contenu.
Un ministre n’ est comptable de ses intentions qu’à son souverain. Les cours étrangères ne peuvent le juger que par sa conduite.
Si M. le vicomte de Castlereagh reconnaît ce principe, nous doutons qu’il puisse accuser de partialité M. le général Pozzo di Borgo, a moins qu’en signalant ce ministre, on ne veuille rejeter indirectement le blâme sur le cabinet dont il suit les directions.
La gestion du général Pozzo dans toutes les affaires dont il a été chargé, n’est que la plus fidèle et la plus stricte exécution des ordres qui lui ont été transmis et dont la teneur a été communiquée régulièrement au cabinet britannique. Pouvait-il faire autre chose que de s’y conformer? Si lord Castlereagh a lu et commenté, comme nous avons lieu d’en être convaincus, notre mémoire du 23 octobre 1817, comment peut - il dire qu’en traitant des liquidations avec le général Pozzo, on aurait dit que sous les dehors d’un représentant de la Russie on trouvait un ministre de France identifié de coeur aux intérêts de cet État?
Pour être ministre de Russie aurait - il dû laisser dénaturer le vote de l’ empereur dans la discussion des créances particulières, comme on Fa essayé infructueusement à l’ égard de l’ opinion énoncée par rapport aux questions portugaises et espagnoles?
Nous avons encore entre les mains les notes de M. le comte Palmella que la conférence n’a point adoptées, tandis que plusieurs des médiateurs en avaient par avance approuvé la composition.
C’est là ce qui déplaît et ce qui déplaira tant qu’on croira pouvoir régler à l’ époque actuelle, comme par le passé, les intérêts européens par des voies détournés et mystérieuses. Celles que l’ empereur fait suivre à ses serviteurs sont droites et pleines de jour: et c’est à ce titre seul que la conduite officielle de ses ministres est inattaquable.
Ne pouvant pas censurer l’ homme public on s’ efforce d’ approfondit l’ homme, pour ainsi dire, intérieur dans la même personne. Et c’est de ses affections intimes, de ses vues particulières et de ses arrière-pensées qu’on porte
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plainte! Ce qui est dit maintenant du général Pozzo a été répété à satiété à l’ égard de M. de Tatischeff. Cependant, l’ experience a bien démontré que si ce ministre a su mériter l’ estime et la confiance du roi d’Espagne, c’est encore pour les succès de la cause générale et plus particulièrement pour les intérêts britanniques qu’il en a fait un emploi honorable. La part active qu’il a prise aux dernières qu’il en a fait un emploi honorable. Le part active qu’il a prise aux dernières transactions qui terminent la question de la traite, a été justement appréciée par le ministère de s.a.r. et nous aimons à espérer qu’on ne tardera pas à rendre la même justice au général Pozzo.
Mais supposons même qu’il affectionne la restauration de la monarchie française et que cette oeuvre soit celle de sa prédilection la plus décidée.
Tant que la restauration ne sera pas la révolution, est-ce que le cabinet de St.-James ne désirera pas de même que son ambassadeur partage au même degré ces sentiments?
En exagérant la méfiance, on affecte la crainte de voir notre ministre quitter le service de Russie et embrasser celui de la France. Nous sommes loin d’ admettre une pareille conjecture. Nous la rejetons même hors de la sphère des probabilités. Mais se réaliserait-elle, que nous demanderions, quel mal pourrait-il en résulter?
Le général Pozzo, ministre du roi de France, pourrait-il être considéré comme un instrument de révolution? Sa vie toute entière et le suffrage de la Grande-Bretagne en répondraient.
Ces considérations, M. le comte, ne sont pas de nature à faire l’ objet de vos eintretiens d’office avec le principal secrétaire d’État, mais elles peuvent vous suggérer quelques réticences et des demi-mots dont le sens donnerait à entendre que ses confidences relatives au général Pozzo n’ont pas eu un grand succès.
V. ex. jugera peut-être convenable de saisir à cet effet l’ occasion que lui offrent les dernières ouvertures non officielles par lesquelles le ministère anglais a répondu à celles que nous lui avons adressées relativement à l’ ambassade du général Yermoloff.
En portant le schah de Perse à renoncer au projet d’envoyer une nouvelle ambassade à Londres pour revenir sur des prétentions illégales et désavouées, M. le vicomte Castlereagh a fait preuve d’ amitié et de loyauté à l’ égard de ce gouvernement, et sous ce point de vue l’ empereur a appris avec une bien véritable satisfaction les détails que v.ex. nous transmet par ses dépêches.
Toute intervention étrangère non autorisée ni légitimée par les traités étant inadmissible de la part de la Russie, comme nous l’ avons démontré par la note du 22 avril 1816 remise à M. le comte de Cathcart, la Perse ayant au surplus formellement reconnu elle-même que nulle rétrocession territoriale ne pouvait plus avoir lieu sans compliquer les rapports existant entre les deux États
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limitrophes (note du grand vizir au général Yermoloff), comment la cour de St.-James aurait-elle pu loyalement faire espérer au schah de Perse que son ambassade aurait eu un résultat avantageux?
Tout en témoignant au premier secrétaire d’État l’ accueil que l’ empereur a fait à vos communications touchant cet objet de vos rapports confidentiels, il ne serait pas déplacé peut-être de lui faire pressentir de loin les embarras, dans lesquels se trouverait M. le général Yermoloff, si Abbas Mirza destinait à la délimitation dont on va s’ occuper des officiers anglais et revêtus de l’ uniforme des armées britanniques. Cependant toutes les notions que nous avons jusqu’ici nous en donnent l’ assurance.
C’est bien là un fait comme plusieurs autres de la même catégorie qui semblent donner aux représentants britanniques en Perse un double rôle assurément peu favorable à la confiance que doivent s’ insprirer mutuellement les cabinets européens.
Cependant nous n’avons relevé aucun de ces faits et en les ayant sous les yeux, nous ne nous sommes pas même permis d’y trouver des motifs de nous en expliquer sous aucune forme quelconque, avec le gouvernement anglais.
L’ empereur voit dans tous ces incidents les restes de la vieille politique. Vouloir les faire disparaître par la force de la raison, c’est vouloir l’ impossible. C’est le sentiment seul de la persuasion qui puisse produire ce beau résultat. Or, celui-là ne se commande pas. Moins encore peut-il être le fruit des négociations diplomatiques. C’est la droiture de notre conduite d’une part et l’ autorité silencieuse, mais imposante du temps et de l’ expérience de l’ autre, qui désarmeront enfin toutes les méfiances en imprimant à la politique des cabinets ce caractère de vérité et de franchise dont les dehors seuls ont fait déjà et font un bien immense à l’ humanité.
Cette doctrine qui se laisse plaider hautement, acquiert de nouveaux charmes lorsque c’est dans le cercle de la lus stricte intimité qu’on en développe les principes. Nous croyons donc que par un juste retour d’amitié et de déférence personnelle, vous pourriez, M. le comte, amener indirectement vos conversations confidentielles sur ce chapitre.
Il serait peut-être important de faire comprendre sous ces auspices à M. le vicomte de Castlereagh que si les officiers britanniques sous les ordres d’Abbas Mirza ne nous donnent aucunement la mesure de la pensée du cabinet de St. James à notre égard, nous aurions le droit d’ espérer que la tendance intentionnelle et supposée du général Pozzo en faveur de la restauration française, ne doit non plus donner à ce cabinet la mesure ni de notre politique générale, ni de celle qui règle notre opinion dans les affaires qui se discutent en France.
Pour ajouter au reste un argument qui seul ferait tomber sans retour tous
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Ψηφιοποιημένα βιβλία
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Α΄, 1976
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Β΄, 1978
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Γ΄, 1980
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ζ΄, 1986
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Η΄, 1987
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄, 1983
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Si c’est l’ alliance générale que la cour d’Autriche se propose de renouveler, alors la thèse change et nous rentrerons naturellement dans l’ autre système.
De l’ alliance générale d’ après les principes de l’ Acte du 14(26) septembre
Le mémoire de M. le conseiller d’État d’Ancillon présente, comme nous l’ avons observé dans la première partie de ce rapport, le texte du projet de traité ou de déclaration dont la conférence d’ Aix-la-Chapelle parait devoir s’ occuper.
S’il nous était donné de choisir quant à la forme de cet acte, nous préférerions celle d’ une déclaration.
Un nouveau traité supposerait de nouveaux engagements, tandis qu’il ne s’ agit que de développer et de préciser ceux qui sont consacrés par l’ Acte du 14(26) septembre comme par les transactions subséquentes.
En supposant maintenant que toutes les puissances accèdent unanimement à une alliance générale de cette nature, quels en seraient les résultats 1) quant à l’ affermissement de la souveraineté légitime et constitutionnelle en France, 2) quant aux progrès du système européen.
Ad prim um
Souveraineté légitime et constitutionnelle en France
Louis XVIII gouverne la France depuis trois ans. Tous les actes de son administration prouvent du moins qu’une grande majorité, pour ne pas dire la totalité des intérêts de la nation, s’est identifiée à la légitimité du trône et au système représentatif.
Si tel a été le but que les puissances ont voulu atteindre par les transactions de l’ année 1815, ce but est atteint.
La France a rempli ses engagements. Elle a offert par là la garantie que les puissances avaient droit de lui demander.
Mais l’ Europe a trop souffert des erreurs et des malheurs de la France pour n’ avoir pas encore le droit incontestable de prendre des précautions à l’ effet unique de préserver cet État pour de longues années du retour des révolutions.
Ce problème n’ est pas nouveau. Les traités de l’ année 1815 l’ ont résolu en principe et l’ expérience de trois années l’ a décidé par le fait.
La France a été et semble préservée du retour des révolutions par la royauté légitime dans la dynastie régnante autant que par le maintien inviolable de la charte constitutionnelle (traité de Paris).
Au moment donc de retirer les troupes étrangères de la France toutes les précautions se réduisent à prévenir l’ infraction du traité principal de Paris et (pour le cas où une pareille infraction ait lieu) à préserver l’ Europe de ses conséquences.