Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:380
 
Θέμα:Κείμενα (1815-1818)
 
Το Βιβλίο σε PDF:Κατέβασμα αρχείου 51.83 Mb
 
Εμφανείς σελίδες: 0-19 από: 378
-20
Τρέχουσα Σελίδα:
+20
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/0.gif&w=550&h=800

ΙΣΤΟΡΙΚΑ ΚΕΙΜΕΝΑ

ΑΡΧΕΙΟΝ

ΙΩΑΝΝΟΥ

ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑ

ΤΟΜΟΣ Ε΄

ΚΕΡΚΥΡΑ 1984

Σελ. 0
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/1.gif&w=550&h=800

ΚΕΙΜΕΝΑ 1815

Σελ. 1
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/2.gif&w=550&h=800



Σελ. 2
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/3.gif&w=550&h=800

1

Υπόμνημα προς τον τσάρο της Ρωσίας Αλέξανδρο I (Βιέννη 5 Οκτ. 1814)1.

La paix de Tilsit a transmis à la France la possession des isles Ioniennes. Bonaparte n’a jamais voulu prononcer sur le Sort de cet État, ni fair aucun changemt dans son organisation intérieure. Les Anglais occupèrent militairement les six isles. La paix de Paris les plaça à Corfu. Le Ca1 Campbell, en y arrivant, déclara qu’il était chargé d’administrer ce pays, au nom des Puissances alliées. Le Sénat de cette République composé des Représentants des sept isles et dépositaire de la confiance des peuples Ionniens, prend la liberté, Sire, de vous adresser la lettre ci-jointe et me charge de mettre à vos pieds Γ expression de ses voeux. Il se serait acquitté de ce devoir sacré par une mission Solennelle. Ce Général Anglais n’ a pas consenti. La volonté seule de ce Gouverneur militaire forme la loi dans un pays où les Français respectèrent constamment les lois établies sous les auspices de Votre Majesté Impériale. Les habitants des Sept isles élevés à la dignité de peuple libre par le bienfait de votre libéralité, tombés au pouvoir de la France, à la suite des événements désastreux de l’ année 1807, délivrés maintenant avec tout l’ Europe du despotisme du plus fort, placent entre vos mains augustes les droits qu’ils ont à la conservation de leur existence politique. Ils vous en demandent une: celle que Votre Majesté lmple jugera convenable de leur donner est la seule qui puisse leur paraître durable et salutaire.

Je prends la liberté, Sire, d’ annexer à cet exposé une note ayant trait aux différents questions qui pourraient être discutées au Congrès, relativement aux isles Ioniennes.

A Sa Majesté l’ Empereur,

Autorisé par V. M. I. à accepter la commission dont ma patrie m’a honoré, Je prends la liberté, Sire, de m’en acquitter, en mettant sous ses yeux les pièces

Σελ. 3
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/4.gif&w=550&h=800

ci-jointes et quelques observations propres, peut-être, à éclaircir les discussions qui peuvent avoir lieu au moment où le Congrès d Vienne devra décider du sort des Sept Isles.

L’acte du Sénat Ionnien du 9/21 Mai porte en substance l’ expression la plus légitime des voeux formés par les habitants des sept-isles, ainsi que les motifs qui encouragent ce peuple à attendre de la bienveillance des Puissances Européennes le rétablissement et l’ affermissemt de cette existence politique dont il a joui, et pour laquelle il a fait de grands sacrifices.

Plutôt que de faire valoir ici les droits en vertu desquels le Sénat Ionnien réclame, selon toute justice, le maintien des stipulations qui ont constitué les sept-isles un État libre et indépendant, je me bornerai à considérer cette question d' après les principes d’ un intérêt général et sous le rapport des convenances, dans la vue de faciliter les moyens d’ un arrangement favorable aux intérêts légitimes de ma patrie, et en même temps conforme à ceux des Puissances qui daigment lui accorder leur protection.

J’ examinerai en conséquence:

1° Si les sept isles peuvent en général être considérées comme un objet d’ indemnisation et à quelles conditions une pareille mesure pourrait s’ effectuer;

2° Si P ordre de Malte peut-y être établi, et comment cet établissement pourrait se faire;

3° Si la restauration de la république Ionnienne peut se réaliser, et comment cet acte de justice et de libéralité des grandes Puissances peut s’ accorder avec P intérêt Européen.

Mais afin de présenter la question sous son véritable jour, dans les trois hypothèses énoncées ci-dessus, il est important de faire connaître préalablement la situation des sept-isles et leurs rapports nécessaires avec les États de la Porte Ottomane.

SITUATION DES SEPT-ISLES

La population des Sept-isles est évaluée dans les tableaux statistiques à 187,000 âmes. Mes renseignements la font monter à 220,000.

Le maximum des revenus de ce petit pays peut s’ élever à 2 millions 500,000 livres de france. Ces revenus, comparés aux frais de P administration publique, à P entretien des garnisons et des forteresses de Corfou, de S,e Maure, de Zante, de Cérigo, à celui des communications entre les isles et à celui d’une police maritime, donnent la juste mesure du peu de ressources de ce pays.

Ce qui le rend important, c’est sa position, relativemt à la Turquie, sa marine commerçante, son industrie, son activité et son influence morale sur les Grecs. La religion dominante dans les Sept-isles est celle qui reconnaît pour Chef de P Eglise le Patriarche et le Synode de Constantinople. Dans toutes les isles, on ne

Σελ. 4
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/5.gif&w=550&h=800

peut compter que 50 ou 60 familles du rit Romain. Les Isles tirent les objets de lre nécessité, tels que les bois de chauffage, le blé, le bétail, etc., de la Turquie, c’est-à-dire, de l’ Epire, de la Thessalie, de la Morée et de Candie. Leurs relations avec ces contrées et avec les pays du Continent Turc qui ont anciennement appartenu aux Vénitiens sont aussi journaliers qu’indispensables à la subsistance de la population Ionnienne. Sujette elle-même de la République de Venise, sa civilisation n’a pas fait de pas rétrogrades. Élevée successivement par une suite d’ événements et par l’intervention des grandes Puissances, à l’ état d’indépendance, elle s’en est montrée digne. Ses magistrats ont été honorés de la bienveillance et de l’ estime des principaux Cabinets. C’est à ces titres que les isles Ionniennes sont considérées par les Grecs comme le foyer de leur civilisation; et c’est à l’ ascendant de cette opinion générale que ma patrie doit l’ accroissement de son influence. Les voeux que le Sénat Ionnien adresse maintenant au Congrès de Vienne sont aussi spontanés que légitimes; ils se fondent sur la justice. Ils sont le résultat de l’ état moral des Sept isles, de leurs besoins, de leurs rapports. Ils sont dictés par l’ espoir d’obtenir les avantages qui seuls peuvent faire le bonheur d’ une Nation, laquelle a joui de l’ indépendance et ne croit pas en être indigne.

LES ISLES IONNIENNES COMME OBJET D’INDEMNISATION

Toute indemnisation peut être considérée sous un double rapport, sous celui des avantages directs et sous celui des avantages relatifs.

Les isles Ionniennes, d’ après l’ aperçu de leur situation, n’ en présentent que de relatifs. Par conséquent, Elles ne peuvent, en aucune manière, être offertes comme objet d’indemnisation à aucune des Puissances du 2' ordre. Elle serait obligée à faire des sacrifices considérables pour s’y maintenir et attacher les habitans à leur patrie en produisant leur bien être. Ce n’est donc pas des isles qu’on peut faire un ofbjet d’ indemnisation, à moins qu’il ne s’ agisse de confier un État indépendant à un Prince qui devenu le Chef de cette petite Nation, ait, par sa fortune, les moyens de tirer parti, avec le temps, des ressources naturelles du pays et de profiter de tous les avantages relatifs qu’il présente.

LES ISLES COMME RÉSIDENCE DE L’ ORDRE DE MALTE

L’ordre de Malte, tel qu’il a existé jusqu’à présent, en sa qualité d’ institution religieuse et politique, ne peut devenir, en aucune sorte, le Souverain des Sept-isles, et encore moins de la seule isle de Corfou. On peut forcer le peuple Ionnien à devenir Sujet d’une grande Puissance, quelle que soit la religion qui y domine. On ne le soumettra jamais au faible pouvoir d’un Gouvernement protégé, étranger aux intérêts, aux moeurs, à la langue du pays et qui professe la religion Catholique. Le premier acte de la Souveraineté de la Nation ionnienne fut de déclarer dominante la religion de ses pères et de placer sur l’ antique Siège

Σελ. 5
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/6.gif&w=550&h=800

de S' Arsenius, le plus distingué des Ecclésiastiques du pays, en le revêtant de la dignité de Métropolitain. L’ Archevéché, le Chapitre, les Eglises, les Couvens Catholiques Romains fondés par la République de Venise furent Supprimés; ces biens furent dévolus à l’instruction publique, et les Ecclésiastiques de cette communion pensionnés. Tout changement à cet égard, troublerait le repos du pays et porterait atteinte à ses intérêts les plus chers. Conserver à la Nation Septinsulaire la préeminence de son Culte en soumettant ce peuple à un Gouvernement qui dépend de la Cour de Rome, ce serait provoquer une suite interminable d’insurrections dont une force très puissante pourrait à peine arrêter les funestes conséquences. Or l’ Ordre de Malte devenu Souverain des isles, sans cesser d’être un ordre religieux, ne pourrait, tout au plus, que relever la Communion Ortodoxe Apostolique; et les habitans se verraient dépouillés des droits et prérogatives inhérentes à leurs propriétées et qui sont le prix des services qu’ils ont rendus à leur patrie. Comme institution religieuse et politique, l’ Ordre de Malte ne saurait être en relation avec les Turcs. Or l’ apperçu de la Situation des isles Ionniennes démontre que, sans entretenir les relations les plus amicales avec les Turcs, les isles ne peuvent subsister. Si l’on voulait considérait l’ Ordre de Malte comme une nouvelle institution militaire et Chevaleresque, si l’ on pouvait la rendre indépendante de la Cour de Rome et la mettre en rapport d’ amitié et de bon voisinage avec les Turcs, alors une institution de cette espèce qui ne ressemblerait en rien à l’ ordre de St Jean de Jérusalem pourrait donner lieu à de nouvelles combinaisons et à la fondation d’un Gouvernement auquel toutes les puissances de l’ Europe participeraient par leur influence et leurs bienfaits. Un gouvernement créé sous de tels auspices, pourrait peut-être fixer sa résidence dans les isles Ionniennes.

RÉTABLISSEMENT DE LA RÉPUBLIQUE SEPT-INSULAIRE

Mais de toutes ces résolutions à prendre sur le sort des sept isles, la plus simple, la plus facile et la plus conséquente serait certainement la reconstruction et la reconnaissance de la République Ionnienne.

L’ Angleterre, en occupant militairement les six isles, a fait déjà pressentir ses intentions généreuses aux habitans de ces contrées; et les puissances alliées ont mis Corfou sous leur commune protection et ont fortifié par là les espérances légitimes de la Nation Ionnienne. Pour se convaincre que leur accomplissement est conforme aux véritables intérêts de l’ Europe, on n’a qu’à envisager l’ importance des avantages relatifs que la position des sept isles donnerait à toute Puissance du premier ordre qui en aurait la domination exclusive. En rétablissant la République Ionnienne sous la protection immédiate de quatre Puissances dont les armées victorieuses ont changé les destinées de ce pays, en associant la France à ce système de protection, on ferait le bonheur de cette petite Nation, et on ne

Σελ. 6
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/7.gif&w=550&h=800

provoquerait aucun changement dangereux dans les rapports Européens avec la Turquie, ni pour le présent, ni même pour l’ avenir.

Pour atteindre ce résultat Salutaire, on n’aurait qu’à arrêter les mesures suivantes:

1° Proclamer la réintégration de la Rep. Septinsulaire, sous la protection de l’ Angleterre, de la Russie, de l’ Autriche, de la France et de la Prusse;

2° Reconnaître et faire reconnaître l’ indépendance de la neutralité de cet État;

3° Simplifier ses relations avec la Porte, en lui procurant par l’ entremise des Puissances protectrices l’ incorporation du littoral Ex-Vénitien et la garantie du pavillon septinsulaire;

4° Obtenir du Concours des Puissances, un subside, une fois payé, destiné à l’ orgnisation d’une force terrestre et maritime, subside qui serait remboursé par la République, dans un espace de temps convenable;

5° Faire présider à cet arrangement, ainsi qu’a la mise en vigueur de la constitution de cette République, telle qu’elle fut donnée en 1803, un ou plusieurs Commisaires nommés par les puissances protectrices.

Το υπόμνημα αυτό συντάχθηκε και υποβλήθηκε στον τσάρο Αλέξανδρο ενόψη της αντιμετώπισης του Επτανησιακού Ζητήματος στο Συνέδριο της Βιέννης.2 Η Επτανησιακή Γερουσία είχε εξουσιοδοτήσει, στο μεταξύ, τον Καποδίστρια (τον Μάιο του 1814) να χειριστεί «εν λευκώ»3 το εκκρεμές αυτό ζήτημα4 κατά τη διεξαγωγή των σχετικών διαπραγματεύσεων.5

Με αφετηρία την «ευχή» των Επτανήσιων και της Γερουσίας να αναγνωριστούν τα Νησιά ως «ελεύθερο και ανεξάρτητο κράτος», ο Καποδίστριας εξέταζε αρχικά, στο υπόμνημά του, τα ακόλουθα ενδεχόμενα:

α) Αν ήταν εφικτό να αντιμετωπιστούν τα Επτανησα ως αντικείμενο εδαφικής αποζημίωσης και κάτω από ποιους όρους·

β) Αν ήταν πραγματοποιήσιμη η εκεί εγκατάσταση του Τάγματος της Μάλτας, καί

γ) Αν, τέλος, ήταν εφικτή η αποκατάσταση της Επτανησιακής Δημοκρατίας και πώς μια τέτοια λύση «δικαιοσύνης και φιλελευθερισμού» των μεγάλων Δυνάμεων θα συμβάδιζε με το ευρωπαϊκό συμφέρον.

Απορρίπτοντας, με σημαντικά επιχειρήματα, τα δύο πρώτα ενδεχόμενα, ο Καποδίστριας πρότεινε ως ιδεωδέστερη λύση την ανασύσταση, αναδιοργάνωση και αναγνώριση της Επτανησιακής Δημοκρατίας. Για την πραγματοποίηση του «σωτήριου» αυτού αποτελέσματος όμως, έπρεπε να ληφθούν τα εξής μέτρα:

αα) Να τεθεί η ακεραιότητα της Επτανησιακής Δημοκρατίας υπό την

Σελ. 7
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/8.gif&w=550&h=800

προστασία της Αγγλίας, της Ρωσίας, της Αυστρίας, της Γαλλίας και της Πρωσσίας.

ββ) Να αναγνωριστεί η ανεξαρτησία και η ουδετερότητα του «νέου» αυτού κράτους.

γγ) Να απλοποιηθούν, με παρέμβαση των Δυνάμεων, οι σχέσεις της Επτανήσου με την υψηλή Πύλη και να ενσωματωθεί σ’ αυτή η «πρώην» βενετική παραλία (με παράλληλη κατοχύρωση του επτανησιακού στόλου).

δδ) Να χορηγηθεί χρηματική συνεισφορά για τη διοργάνωση στρατιωτικής και ναυτικής δύναμης.

εε) Να αποκατασταθεί ο συνταγματικός χάρτης του 18066 υπό την εποπτεία πληρεξούσιων επιτετραμμένων από τις μεγάλες κυρίαρχες Δυνάμεις.

1. Βλ. Ε. Rodocanachi, Bonaparte et les îles Ioniennes (1797-1816), Paris 1899, σ. 251-256, δημοσίευση από τα Archives des Affaires Etrangères, Vol 22, Iles Ioniennes. 1814 à 1823 και αντίγραφο στα Αρχεία Βιέννης, (Haus-Hof und. Staats archiv). Griechenland, Varia 1815-1832, Fsz. I, Fol. 16-20. Πρβλ. Π. Πετρίδη, ‘Η διπλωματική δράσις του Ιωάννου Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, 1814-1831, Θεσσαλονίκη 1974, σ. 42- του ίδιου, Το Διευθυντήριο των Δυνάμεων και το Επτανησιακό Ζήτημα (Μελέτες νεώτερης ευρωπαϊκής πολιτικής ιστορίας) τομ. A', 1814-1821, Θεσσαλονίκη 1981, σ. 91-94, Ε. Πρωτοψάλτη: ‘Η προσπάθεια του Τάγματος της Μάλτας προς eγκατάστασιν εν Επτανήσω και η αντίδρασις του Καποδιστρίου εν τω συνεδρίω της Βιέννης (Γέρας Aντων. Κεραμοπούλλου), Αθήναι 1953, σ. 283 κ.ε. Το υπόμνημα αυτό, παρ’ ότι συντάχτηκε το 1814, εμπίπτει και θεματικά στην ενότητα των κειμένων του 1815.

2. Βλ. εκτενέστερα, Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, Τόμ. A', Κέρκυρα 1976 (Επισκόπησις της πολιτικής μου σταδιοδρομίας από του 1798 μέχρι του 1822) σ. 23 (Αλέξανδρος προς Καποδίστρια): «Θα σας αφήσω ελευθερίαν ενεργείας και είμαι έτοιμος να σας υποστηρίξω εις τον αγώνα τούτον».

3. Βλ. Ε. Rodocanachi, Bonaparte et les Iles Ioniennes, σ. 248-250. ‘H επτανησιακή Γερουσία απευθύνθηκε και με άλλη επιστολή της προς τον αυτοκράτορα Αλέξανδρο, βλ. στα Αρχεία Βιέννης, Griechenland, Varia. 1815-1832, Fsz. I. Fol 15-16.

4. H πρώτη συνθήκη ειρήνης των Παρισίων (20 Μαΐου 1814) υποχρέωσε τη Γαλλία να επανέλθει στο εδαφικό καθεστώς του 1792, βλ. H. Schaeder, Die dritte Koalition und die Heilige Allianz, 1934, σ. 57 κ.ε., W.A. Phillips, The Confederation of Europe, 1930, σ. 77 κ.ε. Όταν το Επτανησιακό τέθηκε στην ημερήσια διάταξη, οι σύμμαχες αύλές, λόγω των αντικρουόμενων συμφερόντων τους, δεν κατέστη δυνατό να συμφωνήσουν. Η Ρωσία πρότεινε την αποκατάσταση της Επτανήσου σε κράτος ανεξάρτητο, ελεύθερο κι ουδέτερο υπό την επωνυμία «Επτάνησος Πολιτεία», πρόταση που πολεμήθηκε έντονα από τους Αυστριακούς και Βρετανούς αντιπροσώπους, με το επιχείρημα ότι η Αυστρία — ως νόμιμη διάδοχος της Βενετίας — θα έπρεπε να έχει υπό την κατοχή της τα Νησιά, βλ. Σ. Βερυκίου, Ιστορία των Ηνωμένων Κρατών των Ιονίων Νήσων, 1964, σ. 65 κ.ε.

Σελ. 8
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/9.gif&w=550&h=800

5. Η ασυμφωνία των μελών του Διευθυντηρίου των Δυνάμεων οδήγησε στην παραπομπή του Επτανησιακού στο Συνέδριο της Βιέννης, βλ. G. Pallain, Talleyrands Briefwechsel mit König Ludwig XVIII während des Wiener Kongresses, σ. 302 κ.ε., 77. Πετρίδη, Το Διευθυντήριο των Δυνάμεων και το Επτανησιακό Ζήτημα, Μελέτες κλπ. ό.π., σ. 91 κ.ε. Ο Καποδίστριας έφτασε στη Βιέννη στις 8 Οκτωβρίου 1814, βλ. J.G. Eynard, Der tanzende Kongress, 1923, σ. 28. Για τις απόψεις του γύρω από το Επτανησιακό μετά την άφιξή του στη Βιέννη, βλ. A. Fournier, Die Geheimpolizei auf dem Wiener Kongress, 1913, σ. 176 και M. Weil, Les dessous du Congrès de Vienne, τόμ. A', 1917, σ. 275 κ.ε.

6. Βλ. Ελ. Κούκκου, Ιστορία των Επτανήσων από το 1797 μέχρι την αγγλοκρατία, 1983, σ. 141: «Ο Καποδίστριας ήταν ο κύριος συνεργάτης του Μοτσενίγου στη σύνταξη του (του Συντάγματος 1803) και αγωνίστηκε να βρει την πιο πραγματοποιήσιμη λύση — για την τότε κατάσταση — ανάμεσα στο ξεπερασμένο και αντιλαϊκό φεουδαρχικό σύστημα που είχε επιβληθεί

μέχρι τότε στα νησιά από τους Ενετούς και στα νέα δημοκρατικά ρεύματα που είχαν αναπηδήσει από την πίεση των γεγονότων, μετά τη γαλλική επανάσταση και τη διακήρυξη των δικαιωμάτων του ανθρώπου».

2

Επισκόπηση των «υποθέσεων» της Γερμανικής Αυτοκρατορίας (Βιέννη 28 Ιαν./9 Φεβρ. 1815)1

Dépuis la décadence des Romains c’est l’ Empire Germanique qui a soutenu par sa force, par son ascendant, et par l’ éclat de Son nom, une grande prépondérance en Europe.

Il la devoit à sa position géographique, au Caractère de ses peuples, à la faiblesse et à la division de ses voisins. Depuis l’ Epoque de la Réformation, ce sont les habitudes qu’en faisoit subsister le prestige.

La nouvelle tendance de l’esprit national parmi les peuples a changé les raports entre les Etats. La civilisation et l’ extension territoriale de plusieurs d’ entr’eux, ont donné lieu à de nouvelles combinaisons, et l’état actuel de l’ Allemagne, qu’on peut déterminer avec quelque justesse le mode de constituer cette nation utilement pour elle même et pour le repos de l’ Europe.

L’ Allemagne offre dans son ensemble le spectacle d’ une nation, qui s’ est pour ainsi dire résignée à l’ école de l’ adversité et des humiliations — Elle est sans contredit parmi les nations modernes, celle dont les différentes classes sont le plus unies par des liens moraux et intellectuels, la plus éclairée, la plus meditative, la plus passionnée, la plus susceptible de nos jours d’un grand

Σελ. 9
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/10.gif&w=550&h=800

mouvement, régulier, ferme, opiniâtre. Quelques soyent les préjugés, ou les intérêts particuliers des Princes qui la gouvernent, il est désormais prouvé que chacum d’ eux sera obligé par la force des choses, à donner à son pays une constitution. Ce qui annonce déjà de nouveaux progrès de cette nation vers un but politique. Une masse considérable de passions tantôt justes, nobles et pacifiques, tantôt ambitieuses, excentriques et guerrières vont être mises en action. Il est très difficile d’en préjuger les conséquences. Si l’on partage cette opinion, le problème de la reconstitution de l’ Allemagne se réunit à la question suivante:

”Est-il convenable aux intérêts de l’ Allemagne et à ceux de l’ Europe de donner au Corps Germanique une force, fédérative solidement combinée et permanente: où bien, est-il préférable de le constituer de marnière, à ce que par une suite des évenemens et de combinaisons nouvelles, on fasse subir à cet État des modifications et des changemens”.

Il parait que c’ est d’après cette dernière hypothèse, que le Comité Allemand cherche à fixer les principes du nouveau pacte fédéral du Corps Gérmanique. On a senti la nécessité de concentrer dans un seul intérêt, une seule volonté et une seule action, les intérêts dissemblables, les opinions variées et la force politique et militaire de l’ Allemagne. On veut assurer son indépendence, sa tranquillité, l’ amélioration du sort de toutes les classes, qui la composent.

Les moyens proposés jusqu’ici pour atteindre ce double résultat, sont de conférer à la fédération: a) le droit de faire la paix et la guerre; b) celui de décider les contestations entre les Princes; c) celui de garantir les constitutions locales et celles des Etats provinciaux appellés à concourir par leur vote à la législation et aux impôts, ainsi qu’à surveiller les administrateurs; d) enfin celui de protéger les médiatisés, la noblesse et toutes les classes.

Le Centre et la force, motrice de cette sphère très étendue d’attributions et de pouvoir, seroit confée d’ après les idées débattues jusqu’içi à la direction de cinq Cabinets, l’ Autriche, la Prusse, le Hanovre, la Bavière, le Wurtemberg.

Le Succès et la permanence de ce système suppose l’identité la plus parfaite dans les vues et dans les intérêts de ces cinq Cabinets, où au moins entre l’ Autriche et la Prusse.

Dans cette supposition est-il de l’intérêt de la Russie de contribuer à la formation de ces liens? Cette union est-elle conforme aux intérêts de l’ Allemagne... l’ Europe peut-elle y trouver le sien?.... Dans la supposition contraire (rendue si probable d’ailleurs par le témoignage de l’ experience) quelle sera la garantie de l’ exécution fidelle des stipulations desquelles doit résulter ce lien fédératif? Quelle est la base du repos, du bonheur et de l’ indépendance de l’ Allemagne? On ne sauroit trouver ni l’un, ni l’autre dans ce système et en remontant par l’analyse jusqu’aux véritables élémens, on voit les Princes allemands divisés entr’eux, et portés plus ouvertement à cette désunion par la

Σελ. 10
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/11.gif&w=550&h=800

discorde et les jalousies des Grandes Puissances directrices. Les Peuples, opprimés par les suites de cette division, dont l’effet immédiat est de placer les Princes dans les attitudes hostiles les uns à l’égard des autres. Les menées des Puissances directrices, dans la vue de fortifier leurs partis respectifs. Celle de la France qui doit tendre à s’ en former un. Les intrigues de la Bavière pour les favoriser. Celles du Roi de Wurtemberg pour ne point cèder à son rival.

Dans ce conflit, soit que le midi de l’ Allemagne gagne de la prépondérance sur le Nord, soit qu’il arrive le contraire, ce qu’il y a de plus vraisemblable, c’est que le peuple Allemand froissé et trompé dans son attente, procédera de son propre chef à sa délivrance, et au retour d’ un ordre de choses stable et permanent.

Une crise de cette nature venant à se déclarer, la Russie sera appellée à soutenir l’un des partis. L’ Autriche et la France s’ armeront pour y opposer une résistance.

Il paroit donc, que le pacte fédéral qu’on projète, est non seulement contraire au repos et à l’ indépendance de l’ Allemagne, mais aussi il s’ oppose à l’ affermissement d’ un véritable équilibre et de rapports stables entre les Etats Européens.

On ne sauroit en effet conçevoir la possibilité de cet équilibre et de ces rapports, toutes les fois, que dans la balance politique, un poids principal, tel que la force absolue et relative d’une Puissance centrale comme l’ Allemagne, est constituée et dirigée de manière à porter en elle même le principe de la décomposition et le germe d’une foule de combinaisons nouvelles.

Il est de l’intérêt général de l’ Europe, que la France demeure constramment dans les bornes, que les derniers événemens lui ont assignées, qu’aucun lien ne l’ associe à l’ Autriche, qu’aucune circonstance ne favorise le développement de son acrivité et de ses moyens sur le Continent, et surtout en Allemagne.

Conçoit-on l’espoir d’obtenir ces grands résultats, par le système auquel on veut assujettir le Corps Germanique?

Au contraire, dans l’ autre hypothèse on travailleroit à donner à l’ Allemagne une constitution politique, propre à fixer la sphère d’activité morale de ses peuples, qui serve à environner cet état d’ une barrière inaccessible à la France, et à tout puissance étrangère, qui ramène l’ esprit national à ses anciennes institutions, et qui assure le maintien et la vigeur de celles qu’on ajoutera à cet édifice. Par là on pourroit offrir aux états Germaniques une garantie permanente de leur liberté, et à l’ Europe une base solide de son système politique futur.

Cette constitution fédérative ne peut reposer, que sur un seule principe, et subsister que par un seul lien, celui d’un Chef. Et ce Chef héréditaire ou Eléctif, suivant qu’une discussion plus approfondie détermineroit pour l’un de ces deux

Σελ. 11
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/12.gif&w=550&h=800

modes, semble devoir être l’ Empereur d’ Autriche.

Sans vouloir ici soutenir la possibilité de rétablir l’ Empire Germanique tel qu’il a existé jusqu’au l’ année 1803, sans entrer dans aucun détail rélatif à la méthode qu’on pourrait adopter pour combiner actuellement la réconstruction de cet Empire, on se bornera à observer:

1) Que le même système fédératif dont on s’occupe est de nature à admette un Chef. Les voeux des Allemands s’ accordent assez à déférér à ce chef un pouvoir et des prérogatives qui le mettent en état de l’ exercer utilement.

2) Que l’ Autriche, placée ainsi à la tète de l’ Allemagne, ne peut plus étendre sa force fédérative au delà du Rhin.

Par là l’indépendence de l’ Allemagne est garantie, et celle de l’ Europe n’aura plus à redouter une Alliance entre la France et l’ Autriche.

3) Que la Prusse renfermée dans les justes limites de sa grandeur actuelle, participant à cette confédération, conserveroit sans altération ses rapports politiques avec les Puissances du Nord.

4) Que l’ Empereur d’ Autriche, vu l’ extension considérable de sa domination en Italie, pourroit en portant l’ antique Couronne de la Germanie, accorder à l’ Italie une existence nationale sous son sceptre, en conférant le Gouvernement de cet État à un Prince de Sa maison. — Ce serait faire le bonheur de l’ Italie et fonder une juste proportion dans les rapports entre les États.

5) Que la Couronne Germanique ne donneroit à l’ Autriche aucune prépondérance aggressive où menaçante. Elle ne seroit que conservatrice et passive.

Reste à considérer si l’ Autriche peut accéder à cette proposition, et dans l’hypothèse négative s’il seroit utile de soutenir ce voeu avec persévérance.

Dans tous les cas il semble utile de proposer ce qui est juste, ce qui est de la convénance générale. Ne pouvant pas violenter l’ adhésion à ce système, on se reserveroit au moins en le motivant dès à présent, le droit de recourir à ce moyen et de le mettre en oeuvre à la faveur des chances possibles à l’ avenir, comme un objet de négociation générateur de combinaisous nouvelles, soit avec la même Puissance, soit avec la Prusse.

«Από την εποχή της παρακμής των Ρωμαίων, η Γερμανική αυτοκρατορία διατήρησε, με τη δύναμη της την επιρροή και την αίγλη του ονόματός της, μια εξέχουσα υπεροχή στην Ευρώπη.

Την οφείλει στη γεωγραφική της θέση, στον χαρακτήρα των λαών της, στην αδυναμία και διχόνοια των γειτόνων της. Από την εποχή της μεταρρύθμισης, οι παραδόσεις (της) συντέλεσαν στη διατήρηση του γοήτρου της

Σελ. 12
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/13.gif&w=550&h=800

Η νέα ροπή του εθνικού πνεύματος ανάμεσα στους λαούς μετέβαλε τις σχέσεις ανάμεσα στα κράτη. Ο πολιτισμός και η εδαφική επέκταση πολλών, από αυτά, συντέλεσαν στην επιδίωξη νέων στόχων και στη σημερινή κατάσταση της Γερμανίας, έτσι ώστε να μπορούμε, με σχετική ακρίβεια, να προσδιορίσουμε τον ορθό τρόπο διακυβέρνησης που θα συνέβαλε στην αποκατάσταση αυτού του έθνους τόσο για δικό του όφελος όσο και για την εδραίωση της ειρήνης στην Ευρώπη.

Η Γερμανία παρουσιάζει, στο σύνολο της, το θέαμα ενός έθνους που είναι, να το πούμε έτσι, παραδομένο στις δυστυχίες και ταπεινώσεις των λαών της — χωρίς αμφιβολία συγκαταλέγεται ανάμεσα στα σύγχρονα έθνη των οποίων οι διάφορες κοινωνικές τάξεις είναι οι περισσότερο συνδεδεμένες λόγω των ηθικών και πνευματικών δεσμών που τις ενώνουν — ένα έθνος πολύ φωτισμένο, το πιο φρόνιμο, το πιο δυνατό, το περισσότερο δεκτικό, στις μέρες μας, για (ουσιαστικές) μεταρρυθμίσεις, ένα έθνος μοναδικό, σταθερό, επίμονο. Όποιες κι αν είναι οι προκαταλήψεις η τα ιδιαίτερα συμφέροντα των ηγεμόνων που το κυβερνούν, είναι αυταπόδεικτο ότι ο καθένας από αυτούς θα υποχρεωθεί στο μέλλον, κάτω από την πίεση των γεγονότων, να παραχωρήσει στη χώρα του ένα Σύνταγμα. Κάτι που προαναγγέλει ήδη νέες προόδους για το έθνος αυτό ιδιαίτερα στον πολιτικό τομέα. Ένας σημαντικός αριθμός παθών συχνά δίκαιων, ευγενικών και ειρηνόφιλων, φιλόδοξων και φιλοπόλεμων άλλοτε θα διευθετηθούν. Είναι πολύ δύσκολο να προβλέψουμε τις συνέπειες. Αν συμμεριστούμε αυτή την άποψη, το πρόβλημα της ανασυγκρότησης της Γερμανίας συμπυκνώνεται στο ακόλουθο δίλημμα:

«Είναι σύμφωνο με τα συμφέροντα της Γερμανίας και εκείνα της Ευρώπης να προσδώσουμε στο γερμανικό κράτος ομοσπονδιακή ισχύ, σταθερή συγκροτημένη και διαρκή ή θα είναι επωφελέστερο να επιτευχθεί η ανασυγκρότηση κατά τρόπο που, έπειτα από μια σειρά γεγονότων και νέων επιλογών, να υλοποιηθούν οι (τελικές) αλλαγές και μεταρρυθμίσεις».

Φαίνεται ότι σύμφωνα με την τελευταία αυτή εκτίμηση, η γερμανική επιτροπή προσπαθεί να προσδιορίσει τις αρχές του νέου ομοσπονδιακού καταστατικού χάρτη της Γερμανίας. Αισθανθήκαμε την ανάγκη της περισυλλογής σε μια μοναδική επιδίωξη, σε μια κοινή επιθυμία, σε μια μοναδική τάση των ανομοιογενών συμφερόντων, των διάφορων απόψεων και της πολιτικής και στρατιωτικής ισχύος της Γερμανίας. Επιθυμούμε να εγγυηθούμε την ανεξαρτησία της, την ηρεμία της, τη βελτίωση όλων των τάξεων που την απαρτίζουν.

Όλα τα μέχρι σήμερα προταθέντα για την πραγματοποίηση αυτού του διπλού αποτελέσματος, θα πρέπει να συντελέσουν ώστε να δοθεί στην ομοσπονδία η δυνατότητα: α) Να κηρύσσει πόλεμο και να συνάπτει ειρήνη, β) Να αποφαίνεται σχετικά με τις έριδες ανάμεσα στους ηγεμόνες, γ) Να

Σελ. 13
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/14.gif&w=550&h=800

εγγυάται την τήρηση των τοπικών Συνταγμάτων όπως και των αντίστοιχων των επαρχιακών χωρών, που έχουν κληθεί να συντρέξουν με την ψήφο τους τη σύνταξη των νόμων και τη φορολογία και να εποπτεύουν τη διοίκηση, τέλος, δ) Να διαθέτει το δικαίωμα για την προστασία των διαμεσολαβητών, των ευγενών και όλων των τάξεων.

Το επίκεντρο της εξουσίας, της κινητήριας δύναμης της διευρυμένης σφαίρας των δικαιοδοσιών θα έπρεπε να έχει τεθεί, έπειτα από τις πολυσυζητημένες ως σήμερα προτάσεις, υπό τη διεύθυνση των πέντε ανακτοβουλίων της Αυστρίας, της Πρωσσίας, του Αννοβέρου, της Βαυαρίας και της Βυρτεμβέργης·

Η επιτυχία και η διάρκεια του συστήματος αυτού προϋποθέτει την ταυτότητα των απόψεων και συμφερόντων των μελών και των πέντε ανακτοβουλίων, ή τουλάχιστον της Αυστρίας και της Πρωσσίας.

Στην περίπτωση αυτή συμφέρει στη Ρωσία να συντελέσει στη δημιουργία αυτών των δεσμών; (ανάμεσα στα διάφορα κρατίδια). Η συνένωση αυτή είναι σύμφωνη με τα γερμανικά συμφέροντα... η Ευρώπη κατοχυρώνει αντίστοιχα τα δικά της; Στην αντίθετη περίπτωση, που είναι πιθανή, αν λάβει κανένας υπόψη τις εμπειρίες του παρελθόντος, ποια θα είναι η εγγύηση της πιστής εφαρμογής των όρων από τους οποίους οφείλει να προκύψει αυτός ο ομοσπονδιακός δεσμός; Ποια θα είναι η βάση της ηρεμίας, της ευημερίας και της ανεξαρτησίας της Γερμανίας; Δεν θα ήταν δυνατό να βρούμε τη μια η την άλλη (λύση) μέσα στο υπάρχον σύστημα- προσεγγίζοντας μέσω της ανάλυσης, τα πραγματικά γεγονότα, βλέπουμε ότι οι Γερμανοί ηγεμόνες είναι διχασμένοι και παρασυρμένοι στη διάσπαση αυτή, εξαιτίας της διχόνοιας και της αντιζηλίας των μεγάλων ηγέτιδων Δυνάμεων. Οι λαοί, καταπιεσμένοι από τα επακόλουθα αυτής της διχόνοιας, που είναι το αποτέλεσμα της διάσπασης των ηγεμόνων, έχουν ταχθεί οι μεν ενάντια στους δε με εχθρικές διαθέσεις. Οι δολοπλοκίες των ηγέτιδων Δυνάμεων με στόχο την ενίσχυση των συμφερόντων εκείνων των μερίδων που ανήκουν στη δική τους σφαίρα επιρροής. Οι αντίστοιχες προσπάθειες της Γαλλίας να επαυξήσει την επιρροή της. Οι «ίντριγκες» της Βαυαρίας για ενθάρρυνση των φιλικά διακείμενων μερίδων. Και εκείνες του βασιλιά της Βυρτεμβέργης προκειμένου να μην υποχωρήσει καθόλου στον αντίπαλο του.

Στη διαμάχη αυτή, είτε η νότια Γερμανία υπερισχύσει της βόρειας, είτε συμβεί το αντίθετο, το πιθανότερο είναι να βαδίσει ο γερμανικός λαός, απογοητευμένος και εμπαιγμένος ως προς τις προσδοκίες του, μόνος στην απελευθέρωση του και στην εγκαθίδρυση μιας τάξης πραγμάτων σταθερής και μόνιμης.

Μια τέτοια κρίση θα υποχρεώσει τη Ρωσία να υποστηρίξει τη μια ή την άλλη μερίδα. Τότε η Αυστρία και η Γαλλία θα οπλιστούν για να αντιπαρατάξουν

Σελ. 14
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/15.gif&w=550&h=800

ξουν κάποια αντίσταση.

Προκύπτει λοιπόν, ότι ο ομοσπονδιακός χάρτης που σχεδιάζεται, είναι όχι μόνο αντίθετος προς τη γαλήνη και την ανεξαρτησία της Γερμανίας, αλλά θέτει παράλληλα φραγμούς στην εδραίωση μιας πραγματικής ισορροπίας και εξασφάλισης σταθερών σχέσεων ανάμεσα στα ευρωπαϊκά κράτη.

Δεν είναι δυνατό, πράγματι, να δει κανείς την πραγματοποίηση της ισορροπίας αυτής και των επακόλουθων της κάθε φορά που στην πολιτική πλάστιγγα ένα κύριο βάρος, καθώς η απόλυτη και σχετική ισχύς μιας κεντρικής δύναμης σαν τη Γερμανία, έχει συντεθεί και κατευθύνεται έτσι ώστε να εμπεριέχει από μόνο του την αρχή της αποσύνθεσης και το σπόρο ενός πλήθους νέων εφαρμογών.

Για το γενικό συμφέρον της Ευρώπης η Γαλλία πρέπει να περιοριστεί μόνιμα στα όρια που τα πρόσφατα γεγονότα της προσδιόρισαν, όπως επίσης κανένας δεσμός να μην τη συνδέει με την Αυστρία, καμιά κατάσταση πραγμάτων να μην ευνοεί την ανάπτυξη των δραστηριοτήτων και επιδιώξεων της στην ευρωπαϊκή ήπειρο και κυρίως στη Γερμανία.

Διαβλέπει κανένας την ελπίδα να κατορθωθούν τα σπουδαία αυτά αποτελέσματα διά μέσου του συστήματος που προσπαθεί να εγκαθιδρύσει το γερμανικό Σώμα;

Αντίθετα, στην άλλη περίπτωση θα εργαζόμασταν για να παραχωρήσουμε στη Γερμανία ένα πολιτικό Σύνταγμα ικανό να προσδιορίσει τη σφαίρα της ηθικής δραστηριότητας των λαών της, που θα συντελούσε στο να αποκόψει το κράτος αυτό με ένα απρόσιτο για τη Γαλλία και κάθε Δύναμη φράγμα, που θα επανέφερε το εθνικό πνεύμα στις παλιές αρχές του και θα εξασφάλιζε τη διατήρηση και την ακμή εκείνων που θα προστεθούν σ’ αυτό το οικοδόμημα. Με τον τρόπο αυτό θα μπορούσαμε να προσφέρουμε στα γερμανικά κράτη μια διαρκή εγγύηση της ελευθερίας τους και στην Ευρώπη τις στέρεες βάσεις του μελλοντικού πολιτικού της συστήματος.

Το ομοσπονδιακό αυτό Σύνταγμα δεν μπορεί να βασίζεται παρά σε μια μόνο αρχή και να εξαρτάται από ένα μόνο συνδετικό κρίκο, εκείνο του αρχηγού. Κι ο αρχηγός αυτός, κληρονομικός ή εκλεγμένος, μετά από εμπεριστατωμένο διάλογο που θα προσδιόριζε τη μια ή την άλλη δυνατότητα, φαίνεται ότι πρέπει να είναι ο αυτοκράτορας της Αυστρίας.

Χωρίς να θέλουμε να υποστηρίξουμε τη δυνατότητα της αποκατάστασης της Γερμανικής αυτοκρατορίας όπως υπήρξε μέχρι το 1803, χωρίς να επιθυμούμε να εμβαθύνουμε σε καμιά λεπτομέρεια σχετικά με τη μέθοδο που θα ήταν δυνατόν να υιοθετηθεί, ώστε να συντελέσει στην επανασύσταση της αυτοκρατορίας αυτής, θα περιοριστούμε να παρατηρήσουμε:

1) Ότι το ομοσπονδιακό σύστημα, από την ίδια του τη φύση, απαιτεί ένα αρχηγό. Οι επιθυμίες των Γερμανών είναι σύμφωνες σε αρκετό βαθμό στο ν’

Σελ. 15
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/16.gif&w=550&h=800

απονείμουμε στον αρχηγό αυτό εξουσία και προνόμια που θα τον καταστήσουν ικανό να τα εξασκήσει επωφελώς.

2) Ότι η Αυστρία τιθέμενη επικεφαλής της Γερμανίας δεν θα μπορεί πια να επεκτείνει την ομοσπονδιακή της δύναμη πέρα από τον Ρήνο. Με τον τρόπο αυτό, η ανεξαρτησία της Γερμανίας είναι εγγυημένη αλλά και η αντίστοιχη ευρωπαϊκή δεν θα φοβάται πια το ενδεχόμενο μιας συμμαχίας ανάμεσα στη Γαλλία και την Αυστρία.

3) Ότι η Πρωσσία, όντας περιορισμένη στα ακριβή όρια του σημερινού μεγέθους της, ως μέλος της συνομοσπονδίας, θα διατηρούσε αναλλοίωτες τις πολιτικές σχέσεις της με τις δυνάμεις του βορρά.

4) Ότι ο αυτοκράτορας της Αυστρίας, με δεδομένη τη σημαντική επέκταση της κυριαρχίας του στην Ιταλία, θα ήταν σε θέση, φέροντας το παλιό γερμανικό στέμμα, να παραχωρήσει στην Ιταλία οντότητα εθνική κάτω από την αιγίδα του, διορίζοντας για τη διακυβέρνηση της χώρας αυτής ένα πρίγκιπα από τον οίκο του. Αυτό θα συντελούσε στην ευημερία της Ιταλίας και θα έθετε μια δίκαιη βάση στις διακρατικές σχέσεις.

5) Ότι το γερμανικό στέμμα δεν θα παραχωρούσε στην Αυστρία τη δυνατότητα καμιάς επιθετικής ή απειλητικής υπεροχής. Η υπεροχή δεν μπορεί παρά να είναι συντηρητική και ειρηνική.

Απομένει να εκτιμηθεί κατά πόσο η Αυστρία θα προσχωρήσει σ’ αυτή την πρόταση και στην αντίθετη περίπτωση αν θα ήταν ωφέλιμο να υποστηρίξουμε την επιθυμία αυτή με επιμονή.

Σε κάθε περίπτωση αρμόζει να προτείνουμε ό,τι είναι δίκαιο, ό,τι είναι γενικότερα αποδεκτό. Μη μπορώντας να βιάσουμε την προσχώρηση σ’ αυτό το σύστημα, επιφυλασσόμαστε, δικαιολογώντας το τουλάχιστον από τώρα, με βάση το δικαίωμα να προστρέχουμε σ’ αυτό το μέσο, θέτοντας το σε ενέργεια προς όφελος των εφικτών περιπτώσεων επιτυχίας στο μέλλον, ως αντικείμενο διαπραγμάτευσης για τη γένεση νέων σχεδίων, είτε με την ίδια αυτή Δύναμη είτε με την Πρωσσία».

1. Βλ. G. Pertz, Das Leben des Ministers, Freiherrn vom Stein, τομ. Δ', Berlin 1851, σ. 735-739. Εκτενέστερα βλ. 77. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ιωάννου Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 49 επ., του ίδιου, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η Γερμανική Ομοσπονδία (Μελέτες κλπ., τόμ. Α'), σ. 52 κ.ε. Για τις απόψεις του Μέττερνιχ στην αντιμετώπιση του γερμανικού Ζητήματος βλ. Metternich, Mémoires, τομ. Β', 1959 σ. 191 επ., E. Rohl, Metternich und England, 1967, σ. 101, V. Bibi., Metternich der Dämon Österreichs, 1936, σ. 151 κ.ε. και γενικότερα J. Bourgoing, Vom Wiener Kongress, 1964, σ. 366 επ., 77. Dieter-Duroff, Der Wiener Kongress, 1966, σ. 111 κ.ε., R. Metternich - A. Klinkowstroem, Österreichs theilnahme an den Befreiungs Kriegen, 1887, σ. 443 επ. Από τον Δεκέμβριο του 1814, ο Καποδίστριας είχε αρχίσει

Σελ. 16
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/17.gif&w=550&h=800

να συνεργάζεται με τον Γερμανό πολιτικό Φομ Στάϊν για τα ζητήματα της Σαξωνίας, βλ. Μ. Lehmann, Tagebuch des Freiherrn vom Stein Während des Wiener Kongresses (Historische Zeitschrift, τομ. 60ός) 1888, σ. 404. Τελικά, στις 8 Ιουνίου 1815, υπογράφηκαν στη Βιέννη οι τελικές πράξεις για την ομοσπονδοποίηση της Γερμανίας που αναγνώριζαν μια επί Διεθνούς Δικαίου εδραζόμενη ένωση κρατών, η οποία σεβόταν την κυρίαρχη εξουσία των μελών της και η οποία περιλάμβανε 41 γερμανικά κράτη, υπό την πρωτοκαθεδρία της Αυστρίας στην ομοσπονδιακή Συνέλευση, βλ. R. FIassan, Der Wiener Kongress,τoμ. Β' σ. 116κ.ε. A. Verdross, Völkerrecht, 1964, σ. 354, A. Nussbaum, Geschichte des Völkerrechts, 1954, σ. 206, l’. Berber, Lehrbuch des Völkerrechts, τομ. A 1960, σ. 140. Για τις προπαρασκευαστικές εργασίες που προηγήθηκαν της συγκρότησης της Γερμανικής Ομοσπονδίας, βλ. πλήρη πρακτικά, 77. Πετρίδη, Μελέτες νεώτερης ευρωπαϊκής πολιτικής ιστορίας, τομ. A σ. 198-234 και για την τελική πράξη της 9ης Ιουνίου 1815, l’. Albin, Les grands traités politiques, 1912, σ. 1 κ.ε. Αξίζει να συμβουλευτεί κανείς και τα ακόλουθα γενικά έργα: F. Meinecke, Das Zeitalter der deutschen Erhebung (1795-1815), 1957, W. Schmidt, Geschichte der deutschen Verfassungsfrage Während der Befreiungs Kriegen und des Wiener Kongresses 1812-1815, 1890, A. Straus, The Attitude of the Congress of Vienna toward nationalism in Germany, Italy and Poland, 1948, K. Olshausen, Die Stellung der Grossmächte zur sächsischen Frage auf dem Wiener Kongress und deren Rückwirkung auf die Gestaltung der preussischen Ostgrenze, 1933 passim.

3

Επιστολή προς τον μυλόρδο Κλάνχαρτυ (Βιέννη 28 Μαρτ./9 Απριλ. 1815)1

Mylord,

Je prends la liberté de transmettre à V. E. quelques observations sur le projet d’ article, concernant les isles Ionniennes qu’ Elle a eu la bonté de me communiquer; je vous prie, Mylord, de ne voir dans cette prière, qu’un témoignage de la confiance sans born que je place dans les principes de justice qui caractérisent Votre Cabinet.

Si je ne parle pas officiellement au nom de ma patrie, c’est que le gal Campbell n’ a pas voulu le permettre. Non seulement, ce gal n’a pas trouvé bon de consentir à ce que le Sénat envoyât un député Septinsulaire à Vienne, mais même il a jugé convenable de défendre rigoureusement à ces Magistrats d’ entretenir une correspondance avec moi; quelques soyent les motifs qui peuvent avoir déterminé tant de sévérité à notre égard, ma patrie ne saurait en être allarmée. Elle fonde toutes ses espérances sur l’équité et la magnanimité de votre gouvt et

Σελ. 17
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/18.gif&w=550&h=800

sur la bienveillance des autres Puissances. Elle sait que’Elle n’a point mérité de perdre leur auguste protection.

Dans mon particulier, je m’ estimerai infiniment heureux, Mylord, de pouvoir remplir sous vos auspices, la tâche que m’inspire le premier de mes devoirs, celui de servir ma patrie.

Agréez, etc.

Observations sur le projet d'un article concernant les isles Ionniennes.

On propose de donner la possession des Sept isles à l’ Autriche à des conditions dont il sera convenu entre la Cour de Vienne et Sa Majesté Britannique et qui remplissent les engagemens que cette dermière Puissance a pris envers les Sept-isles, lorsque Ses troupes les ont occupées militairement.

La 1re question qui s’ offre à ce sujet, c’est de savoir si, par le mot possession, on entent Souveraineté. En 2e lieu quels sont les engagemens qu’il s’ agit d’ accomplir; enfin si ces engagemens comprennent aussi l’ isle de Corfou. Un exposé rapide des faits qui se rapportent aux isles Ioniennes peut éclaircir ces trois points et déterminer avec plus de précision le sens et la valeur de l’ article proposé.

Les Commandans des forces Britanniques, chargés en 1809 de la délivrance des sept isles, ont demandé au peuple Ionnien sa coopération, en lui promettant le rétablissement de cette existance politique dont Bonaparte les avait privés (voyez la proclamation ci-jointe), cette coopération a été très efficace. Les isles Anglaises ont occupé les isles, et le pavillon de la République a été arboré. S’ il n’a pas été admis comme pavillon commerçant, c’est qu’on a jugé alors convenable de ne point compromettre la Porte envers le Gouvernement Français; et si la République n’a pas été réintégrée dans toutes les formes, c’est que le chef-lieu de cet État, le centre de toutes ses relations, la partie dont la position et les forteresses intéressent l’ Europe, était encore occupés par les Français.

Ce n’est évidemment que par une suite de l’ entrée des armées alliées à Paris, que les troupes anglaises ont pris possession de cette isle, au nom de l’ Angleterre, de 1’ Autriche, de la Russie et de la Prusse. Avant même l’ arrivée du Gal Campbell, le Sénat (Gouvernement représentant les Sept isles) et qui n’a jamais été dissous, s’est assemblée, et le premier acte de sa liberté reconquise a été celui de porter aux pieds des Souverains libérateurs de l’ Europe, les voeux et les espérances légitimes de la Nation Ionnienne, lorsque le Gouverneur militaire Général Campbell déclara que sa Cour ne reconnaissait point l’ existence d’ une Nation Ionnienne qui eût le droit de se prononcer et d’ être représentée en qualité d’ État. Les Magistrats des Sept isles respectèrent religieusement cette volonté absolue énoncée par le Gouvernem1 militaire et se bornèrent à attendre de la justice de la Grande Bretagne et de la libéralité des autres Puissances la

Σελ. 18
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/2/gif/19.gif&w=550&h=800

décision du sort de leur patrie. Ces faits peuvent être très aisément vérifiés; si on ne peut pas les documenter ici par des pièces officielles, c’est que d’ après les principes proclamés par le gouvernement militaire des Isles Ionniennes, ce pays ne peut et ne doit point avoir de voix légitime dans la décision de ses intérêts. On ne saurait toutefois concilier ces principes avex ceux qui ont dicté la proclamation du Général Oswald; mais il est essentiel de savoir lesquels doivent servir à expliquer le sens et la valeur de l’ article projette.

Si c’est d’après les engagemens énoncés dans la proclamation du gal Oswald, les conditions y sont explicitement développées. Bonaparte avait privé la Nation Ionnienne de son indépendance et les Septinsulaires de leur liberté. La grande Bretagne venait de donner à l’ une et aux autres ce gage de leur prospérité renaissante. Ce n’est done plus des conditions auxquelles ces isles Ionniennes seraient placées sous la domination Autrichienne dont il s’ agit maintemant, mais au contraire des conditions propres à concilier l’ indépendance des sept isles avec les convenances générales et le système politique de l’ Europe.

Si c’est d’après la conduite tenue par le Gal Campbell, à la suite de la paix de Paris, que le sort des isles doit être décidé, on verra dans l’ article projetté, le mot possession impliquer Souveraineté pleine et entière; et dans cette hypothèse, les avantages qu’on promet aux habitans par la médiation Anglaise seront de même Nature que ce que les Génois ont obtenus, en pasant sous la domination Piémontaise. Dans la lr' Supposition, l’ Angleterre accomplirait ses engagemens d’ une manière conforme à la justice et à la libéralité qui doivent caractériser sa politique. Il serait alors à espérer que les autres Puissances qui ont un droit égal sur l’isle de Corfou, partageraient avec satisfaction la gloire reservée aux États qui fonderaient le bonheur d’un peuple autorisé à solliciter une existence politique qu’il a acquise par les plus grands sacrifices.

Dans l’hypothèse contraire, il reste à savoir si la Russie se déterminerait à refuser sa protection aux Sept-isles, ou à sanctionner un arrangement qui, d’ après la rédaction projettée, n’admet ni la médiation, ni la garantie de cette Puissance.

En dernier résultat, il importait de considérer si le rétablissement de la République Ionnienne est compatible avec les intérêts réciproques des Puissances appelées a prendre part à la décision de son sort. Elles ne peuvent en avoir que de deux espèces; l’une a rapport à la sécurité des relations commerciales dans l’ Adriatique, l’ autre a trait à l’ Empire Ottoman, dont les isles Ionniennes sont la frontière maritime la plus importante, vu l’ influence de leurs rapports tant politiques, que mercantilles dans toute la Turquie d’Europe. Ces deux classes d’ intérêts sont également conciliables, dès qu’on place cette République sous la protection de quatre Puissances alliées, ou bien sous la Souveraineté de l’ Angleterre, garantie par les trois autres Etats.

Σελ. 19
Φόρμα αναζήτησης
Αναζήτηση λέξεων και φράσεων εντός του βιβλίου: Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
Αποτελέσματα αναζήτησης
    Σελίδα: 0

    ΙΣΤΟΡΙΚΑ ΚΕΙΜΕΝΑ

    ΑΡΧΕΙΟΝ

    ΙΩΑΝΝΟΥ

    ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑ

    ΤΟΜΟΣ Ε΄

    ΚΕΡΚΥΡΑ 1984