Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:380
 
Θέμα:Κείμενα (1815-1818)
 
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Εμφανείς σελίδες: 98-117 από: 378
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Observation

Ce degré de perfection dans le caractère moral d’une nation, ou pour mieux dire, dans celui des hommes qui la représentent et la gouvernent, n’est en général que le produit immédiat de l’ éducation, et l’ effet indifférent de cette force qui régit les Etats, et que dans le langage moderne on appelle l’opinion publique.

Dans les îles Ioniennes, l’ opinion publique n’a pas eu le temps de devenir une puissance morale, et l’ éducation des jeunes gens a constamment été l’ effet du hasard et des événements plutôt que le résultat d’un système fondé sur des principes. Mais le hasard tt les événements favorisèrent la tendance naturelle de ce peuple vers l’amélioration de son sort.

Il dépend de la puissance qui daigne lui accorder sa protection de le vouloir.

On osera ici en indiquer le moyen.

Éducation

La pensée a ses domaines, et dans un peuple sensible, spirituel, doué de beaucoup d’ imagination et riche en souvenirs historiques, ces domaines sont la source dans laquelle il faut puiser les moyens de son perfectionnement.

Un système d’ education, pour être applicable avec utilité aux besoins réels et à la situation actuelle des sept îles Ioniennes, parait donc devoir être fondé dans la vue générale de rappeler dans leur sol naturel les sciences et les belles-lettres, et dans le but plus effectif encore de porter graduellement la nation ionienne à un état de civilisation analogue au sort qui lui est réservé,

1° En érigeant pour l’État septinsulaire un seul et grand institut d’instruction publique et nationale;

2° En choisissant de préférence pour cet établissement Pile d’ Ithaque;

3° En liant aux progrès de cet institut plusieurs des dispositions de la nouvelle charte constitutionnelle.

La loi devrait indirectement obliger les propriétaires ayant droit à la représentation nationale, ainsi qu’au gouvernement, de donner des élèves à l’institut d’ instruction nationale.

La loi devrait, en second lieu faire participer gratuitement aux bienfaits de cet institut, un nombre proportionnel d’élèves tirés de la classe la moins riche de la bourgeoisie et du peuple.

Si, par une exécution sévére de ces lois, on enferme dans le même établissement d’ institution nationale un nombre déterminé de jeunes gens appartenant aux sept îles et aux différents classes mentionnées, les partis qui divisent chacune des îles, et la jalousie qui existe entre elles, disparaîtront au bout de quelques années.

Toute la famille ionienne prendra un même caractère moral. Les sept peuples n’ en formeront plus qu’un seul, et nulle cause étrangère aux véritables

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intérêts de ce pays ne pourra désormais troubler son repos, ou rendre problématique sa prospérité.

Cette considération prouve l’ avantage politique de l’unité et de la centralisation de cet établissement d’ instruction publique. Cet avantage cependant ne saurait être senti d’abord par la totalité des habitants des sept îles. Il est très-rare qu’un malade apprécie le remède auquel il doit sa guérison, et souvent son existence.

Cependant, plutôt que d’imposer sévèrement aux sept îles l’ institut dont il s’agit, serait-il peut-être plus convenable de le leur faire adopter, en mettant en jeu à cet effet les ressorts puissants de l’ intérêt et de l’ honneur national.

Si la nouvelle charte constitutionnelle déclare que les actes de l’ administration publique doivent être rédigés en grec, et que ceux qui se ràpportent à la puissnce protectrice doivent nécessairement être traduits en anglais, si c’est dans l’ instritut seul que ces deux langues sont enseignées d’après les méthodes scientifiques (ignorées encore dans les îles), nul doute que les pères de famille, ambitionnant l’ honneur et l’ avantage de servir la patrie, n’ envoient leurs enfants plutôt à l’ institut d’ Ithaque, qu’en Italie ou en Allemagne.

L’intérêt et l’honneur national seront de même flattés, si cet institut offre de grands moyens à l’ instruction, si les instituteurs pour la religion, la langue et la littérature nationales, sont choisis parmi les Grecs qui, à juste titre, jouissent d’une grande considération dans la république des lettres et des sciences; si, dès sa formation, cet établissement est doté d’une bibliothèque, d’une imprimerie, d’un cabinet de physique expérimentale, si enfin des professeurs habiles offrent, sur le sol natal, à la jeunesse grecque, l’instruction qu’elle va chercher avec avidité aux académies étrangères.

Les sept îles ne sauraient au premier abord pourvoir aux fonds nécessaires à l’ établissement dont il est question. C’est à la puissance protectrice de venir à leur secours. Elle en recueillera une belle récompense, qui est portée par son caractère, et par une suite d’événements à jouir d’ une existence politique.

Du Gouvernement des îles

Les résultats bienfaisants de cette institution ne peuvent améliorer considérablement l’ administration publique, que dans l’ espace de quelques années.

Cependant, jusqu’à cette époque, un gouvernement national doit exister. C’est de ce gouvernement que le peuple réclamera l’ ordre public, l’ administration de la justice, les progrès de l’ agriculture, du commerce, de l’ industrie et des arts.

Au lieu de tracer ici l’ organisation de ce gouvernement, on se bornera à indiquer quelques principes d’ après lesquels on composera facilement une

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administration convenable aux intérêts des États-Unis des îles Ioniennes, et conforme à l’ esprit du traité qui vient de leur rendre la liberté civile, et l’ indépendance politique.

Ces principes n’ auront donc trait qu’aux rapports qui vont être établis entre le puissance protectrice et la nation protégée, afin de donner à la législation et au gouvernement de cette nation une marche régulière et suivie.

La puissance protectrice, en daignant accorder une sollicitude paternelle à la legislation et au gouvernement des sept îles, ne devrait permettre, dans aucun cas, à ses agents, de prendre une part immédiate à la confection des lois, ou à l’ administration du pays.

L’ exercice formel de ces droits détruirait le prestige de l’ existence nationale des îles, blesserait l’ amour-propre de ses habitants, priverait la cause générale de la coopération des hommes les plus distingués, ferait tomber la responsabilité de l’ administration sur les administrateurs étrangers. Les individus les plus avides d’avantages éphémères (et chaque pays a les siens) en feraient leur profit exclusif au détriment de leur patrie et de la gloire de la puissance protectrice.

La législation et le gouvernement des îles étant exclusivement confiés aux indigènes, la puissance protectrice doit pouvoir s’ assurer d’une manière réelle et positive que les législateurs et les gouverneurs n’ aient d’ autre but et d’autre intention, en exerçant les fonctions de leurs places, que de consolider la prospérité de leur patrie.

La puissance protectrice peut exercer cette influence bienfaisante,

1° En dirigeant l’ assemblée législative dans ses opérations;

2° En acceptant d’ elle le droit de nommer aux places principales de l’ administration générale de laquelle dépendront l’ administration particulière de chaque île, et les tribunaux judiciaires.

En composant cette administration générale ou pouvoir exécutif des magistrats les plus accrédités dans le pays, en les choisissant parmi ceux qui peuvent le plus mériter la confiance publique et celle de la puissance protectrice; en les entourant de la considération nécessaire, la puissance protectrice exercera par leur entremise une influence salutaire sur toutes les branches de l’ administration, sans blesser aucun égard, et favorisera ainsi les progrès de l’ esprit public.

Les tribunaux judiciaires sont ceux sur lesquels il importe le plus de porter l’ action d’une surveillance suivie. La puissance protectrice ne saurait de faire directement. Par l’ entremise du pouvoir exécutif, elle connaîtra aisément les abus qui peuvent avoir lieu, et elle jugera les mesures par lesquelles on pourra améliorer graduellement cette branche importante de l’ administration. Elle est encore enveloppée des ténèbres dont la couvraient la malice et la corruption vénitiennes. Dissiper ces ténèbres d’une seul trait, c’est vouloir l’impossible; les

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faire disparaître par une force inconstitutionnelle, ce serait encore manquer le but et provonquer de grands inconvénients.

Conclusion

Les observations consignées dans ce Mémoire sont tirées de l’ expérience, et dictées par des intentions pures, ainsi que par le désir le plus ardent de faire prospérer la civilisation des États Ioniens.

Elles déplairont peut-être à la vanité de quelque individu des Sept-Iles. Elles rencontreront néanmoins le suffrage général, parce que le peuple n’ écoute et n’ aime que la voix de la vérité.

Ce n’ est que par elle que le bien peut se faire; que cette voix donc soit accueillie avec bienveillance par la cour protectrice.

Les agents n’ont pu et ne pourront dés longtemps se passer des hommes influents du pays. Les agents ont été entourés jusqu’ici d’ individus qui ne représentent pas la généralité, mais bien une partie, c’est-â-dire, celui qui n’ était point suspect par ses anciens rapports avec la Russie et avec la France.

Une transaction politique décide irrévocablement du sort des îles. Ce qui a été semble ne devoir plus être. Tous les rapports anciens, toutes les inclinationa politiques doivent se confondre. C’est la Grande-Bretagne seule qui protège les États-Unis des îles Ioniennes; c’est à elle seule que les îles Ioniennes doivent attendre leur sécurité extérieure, leur tranquillité et leur bonheur intérieur.

Cette vérité sera sentie et appréciée par les habitants des Sept-Iles; et dès lors, le Commissaire suprême de la puissance protectrice trouvera indistinctement dans tous les citoyens des États Ioniens le même zélé pour les intérêts de leur patrie, le même dévouement à la cour qui lui accorde sa puissante protection.

«Τα Επτάνησα ανήκαν στη Βενετική αριστοκρατία. Κατόπι περιήλθαν στην κυριότητα της Γαλλικής Δημοκρατίας. Το 1800 δε αποκαταστάθηκαν σε κράτος ελεύθερο και ανεξάρτητο. Ο σύγχρονος πολιτισμός του Επτανησιακού λαού είναι το αποτέλεσμα της ανατροφής που δέχθηκε κάτω από τη βενετική κυβέρνηση και των μεταβολών που ενεργήθηκαν στην ηθική του κατάσταση από το γαλλικό καθεστώς, από το πνεύμα του αιώνα μας και από την εξύψωση του στο αξίωμα ελεύθερου και ανεξάρτητου λαού.

Περί της βενετικής διακυβέρνησης

Η Βενετική πολιτεία κυβερνούσε τα Επτάνησα με το «σύστημα» της διαφθοράς. Οι αντιπρόσωποι της εκλέγονταν από την τάξη των Βενετών αρχόντων, που ήταν η περισσότερο άθλια εξαιτίας της αμάθειας της και η

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περισσότερο διεφθαρμένη εξαιτίας της ανηθικότητας και ελεεινότητας της. Η δύναμη της κυβέρνησης αυτής συνίστατο στην επίβουλη «τέχνη» να υποθάλπει τις προκαταλήψεις των ευγενών και να τις θέτει σε αντιπαράθεση προς τις αξιώσεις της αστικής τάξης και των νόμιμων δικαιωμάτων του λαού.

Τα χρήματα, που οι αντιπρόσωποι αυτοί συσσώρευαν σε βάρος των κομμάτων τα οποία βρίσκονταν σε ηθική διαμάχη στις πόλεις και συμπλέκονταν στην ύπαιθρο, πολλαπλασίαζαν τα ελατήρια αυτής της ολέθριας δύναμης και καθιστούσαν συστηματική τη διαφθορά του τόπου. Η πολιτεία της Βενετίας φοβούνταν την ανωτερότητα του φυσικού χαρίσματος των ατόμων. Προσπαθούσε να το καταβάλει με την αμάθεια. Η βενετική Γερουσία δεν επέτρεψε ποτέ τη σύσταση δημόσιων σχολείων στα Επτάνησα. Οι Επτανήσιοι όφειλαν να πηγαίνουν στην πρωτεύουσα της, στο Πανεπιστήμιο της Πάδουας για να μορφωθούν αλλά μέσα από ένα μακιαβελλικό προνόμιο μπορούσαν να αποκτήσουν διπλώματα της επιστήμης του Δικαίου και σε όλες τις Σχολές δίχως να είναι υποχρεωμένοι να διατρέξουν προηγούμενα κανονικές σπουδές στις ακαδημίες. Αυτό το είδος του δεσποτισμού εφαρμοζόμενο σε όλους τους κλάδους της κυβερνητικής διαχείρισης καθυπέβαλε ανθρώπους και περιουσίες στην εξουσία της αδυναμίας και της άγνοιας.

Περί της γαλλικής διακυβέρνησης

Η γαλλική επανάσταση προσέγγισε στα Επτάνησα- έγινε δεκτή με απέχθεια. Η αθρησκεία, η ανηθικότητα και ο δεσποτισμός των Γάλλων αντιπροσώπων έκαμαν τους νησιώτες να επιθυμούν, καταρχή, ακόμη τους Βενετούς. Οι δημοκρατικές «φόρμες» ξύπνησαν παρ’ όλα αυτά ένα αποκοιμισμένο συναίσθημα, εκείνο της πατρίδας. Άρχισε να μιλιέται η γλώσσα του λαού. Πού μέχρι τότε ήταν αποκηρυγμένη από την καλή κοινωνία. Συζητούσαν στα ελληνικά. Οι πράξεις της κυβέρνησης γράφονταν σ’ αυτή τη γλώσσα. Η ρωμαιοκαθολική θρησκεία έγινε ανεκτή.

Παρά τις υπερβάσεις της στρατιωτικής εξουσίας και τις τρομερές αντιδράσεις των αντιφρονούντων κομμάτων, ο λαός κατέστη ευτυχής. Απελευθερώθηκε από τους πραιτωτιανούς εκβιασμούς της βενετικής διοίκησης. Η αυστηρή αστυνόμευση εξαφάνισε τον εμφύλιο πόλεμο που ερήμωνε τη χώρα. Ο λαός συναισθάνθηκε λοιπόν τα πλεονεκτήματα μιας (νέας) μη βενετικής διοίκησης και η νεολαία αποδόθηκε στην ελπίδα της ανεξαρτησίας. Ακολούθησε με τόλμη μια καινούρια πορεία τη μόρφωση της. Το πνεύμα του αιώνα την προσέτρεξε και στο μέσο όλων των υπερβολών αυτής της επαναστατικής εποχής, η Ιταλία και η Γαλλία πρόσφεραν στους νέους της Επτανήσου ένα νέο άθροισμα φωτισμού και γνώσεων από το οποίο επωφελήθηκαν. Επανερχόμενοι δε στην πατρίδα τους αναδείχθηκαν ικανοί να την υπηρετήσουν.

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Επτανησιακή διακυβέρνηση

Η διακυβέρνηση αυτή θεμελιώθηκε το 1800 κάτω από την εύνοια και την προστασία της Ρωσίας και της οθωμανικής Πύλης. Η διπλή αυτή παρέμβαση γέννησε από την αρχή διαίρεση πνεύματος και συμφερόντων. Οι Τούρκοι είχαν την αξίωση της επικοινωνίας με την τάξη των ευγενών και οι Ρώσοι διπλωματικοί πληρεξούσιοι περιέθαλπαν, ακούσια, τις δημοκρατικές ανησυχίες του λαού. Εξαιτίας τούτων, ξέσπασαν οι πρώτες εμφύλιες ταραχές· οι Γάλλοι διπλωματικοί εκπρόσωποι και εκείνοι των λοιπών Δυνάμεων, αλληλοϋποβλέποντας ο ένας τον άλλο, και διεκδικώντας κάποια επιρροή στις υποθέσεις των Νησιών, έδωσαν στις φατρίες ένα εντονότερο (πιο έκδηλο) χαρακτήρα. Κάθε νησί διεκδικούσε απόλυτη κυριαρχία, καθένα ταρασσόταν στο εσωτερικό του από τις αντιδράσεις των κομμάτων. Απαυδισμένες από τους σπαραγμούς αυτούς, οι αρχές των Νησιών έκαμαν έκκληση για συνδρομή από τη Ρωσία.

Ο αυτοκράτορας έστειλε στρατεύματα και έναν πληρεξούσιο υπουργό. Από τη στιγμή εκείνη τα Νησιά απήλαυσαν τα πλεονεκτήματα μιας συνταγματικής διακυβέρνησης. Ο συνταγματικός αυτός χάρτης επαληθεύει παραστατικά την εικόνα της κατάστασης στην οποία βρισκόταν τότε το εθνικό φρόνημα στα Επτάνησα. Γνωστοποιεί τις ταχείες προόδους που είχαν κομίσει στην επιστήμη της διακυβέρνησης οι ηγέτες της Επτανήσου. Αφήνει να διαφανούν όλα όσα θα μπορούσε να προσδοκά το έθνος απ’ αυτούς, αν ο χρόνος και τα μαθήματα της εμπειρίας τους είχαν προσφέρει τα μέσα να απλοποιήσουν τις ιδέες τους και να εξασφαλίσουν τις πολιτικές δοξασίες και τη δημόσια διαχείριση από κάθε επιρροή ενάντια στο δημόσιο καλό.

Παρατήρηση

Αυτός ο βαθμός τελειότητας στον ηθικό χαρακτήρα ενός έθνους, η καλύτερα, σ’ εκείνο των ατόμων που το αντιπροσωπεύουν και το κυβερνούν, δεν είναι γενικότερα παρά το άμεσο προϊόν της μόρφωσης και το άμεσο αποτέλεσμα εκείνης της δύναμης που κατευθύνει τα κράτη και που στη σύγχρονη γλώσσα αποκαλείται δημόσια κοινή γνώμη. Στα Επτάνησα η δημόσια γνώμη δεν είχε το χρόνο να καταστεί ηθική δύναμη και η εκπαίδευση των νέων υπήρξε το σταθερό αποτέλεσμα της τύχης και των γεγονότων περισσότερο παρά το επακόλουθο συστήματος θεμελιωμένου σε αρχές. Αλλά η τύχη και τα γεγονότα ευνόησαν τη φυσική ροπή αυτού του λαού για τη βελτίωση της μοίρας του. Εξαρτάται από τη δύναμη, που καταδέχεται να του παρέχει την προστασία της, να το θελήσει. Θ’ αποτολμήσω να καταδείξω εδώ τούτα τα μέσα.

Εκπαίδευση

Ο νους έχει τη δικαιοδοσία του και σ’ ένα λαό ευαίσθητο, πνευματώδη,

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προικισμένο με μεγάλη φαντασία και πλούσιο σε ιστορικές εμπειρίες, η «δικαιοδοσία» αυτή αποτελεί την πηγή από την οποία πρέπει να αντληθούν τα μέσα της τελειοποίησης του. Ένα εκπαιδευτικό σύστημα φαίνεται λοιπόν ότι, για να εφαρμοστεί με χρήσιμο τρόπο κατά τις πραγματικές ανάγκες στην παρούσα κατάσταση της Επτανήσου, οφείλει να είναι θεμελιωμένο εις όσα γενικά αφορούν στην επάνοδο επί της γενέθλιας γης των επιστημών και της φιλολογίας κι ακόμη στον αποτελεσματικότερο σκοπό, να οδηγήσει βαθμιαία το Ιόνιο έθνος σε τέτοια πολιτιστική κατάσταση, αντίστοιχη στην τύχη που του επιφυλάσσεται,

1 Ανεγείροντας στο κράτος της Επτανήσου ένα μοναδικό και μεγάλο ίδρυμα δημόσιας και εθνικής εκπαίδευσης·

2. Επιλέγοντας κατά προτίμηση το νησί της Ιθάκης για την εγκατάσταση του Ιδρύματος αυτού·

3. Εναρμονίζοντας πολλές από τις διατάξεις του νέου συνταγματικού χάρτη με τις προόδους αυτού του Ιδρύματος.

Ο νόμος οφείλει ταυτόχρονα να καταστήσει συμμέτοχους των ευεργημάτων αυτού του Ιδρύματος, δωρεάν, έναν αριθμό καθορισμένο και ανάλογο από μαθητές, προερχόμενους από τη λιγότερο εύπορη τάξη της αστικής μερίδας καθώς και των λαϊκών τάξεων. Αν η αυστηρή εφαρμογή των νόμων περιλάβει στο ίδιο αυτό εθνικό Ίδρυμα ορισμένο αριθμό νέων Επτανήσιων που ανήκουν σε διάφορες τάξεις πολιτών, οι φατρίες που διαιρούν το καθένα από τα Νησιά και ο αμοιβαίος φθόνος θα εξαλειφθούν μέσα σε λίγα χρόνια. Ολόκληρη δε η επτανησιακή οικογένεια θα προσλάβει τον ίδιο ηθικό χαρακτήρα. Οι λαοί της Επτανήσου δεν θα απαρτίζουν πια παρά μία ενότητα και καμμιά αιτία ξένη προς τα αληθή συμφέροντα αυτού του τόπου δεν θα μπορεί στο εξής να διαταράξει την ηρεμία του ή να καταστήσει προβληματική την ευδαιμονία του.

Η θεώρηση αυτή αποδεικνύει το πολιτικό πλεονέκτημα της ενότητας και της διοικητικής συγκέντρωσης του εκπαιδευτικού αυτού Ιδρύματος. Παρ’ όλα αυτά, το πλεονέκτημα αυτό δεν είναι δυνατό να συνειδητοποιήσουν όλοι οι κάτοικοι της Επτανήσου. Πολύ σπάνια ένας ασθενής εκτιμά το γιατρικό στο οποίο οφείλει τη θεραπεία του και συχνά τη ζωή του.

Ωστόσο, αντί να επιβάλουμε με αυστηρότητα στα Επτάνησα το περί «ου ο λόγος» Ίδρυμα, θα ήταν μάλλον περισσότερο πρόσφορο να συντελέσουμε στην υιοθέτηση του, υποκινώντας επιτήδεια, προς αυτό το σκοπό, τα ισχυρά ερείσματα του συμφέροντος και της εθνικής τιμής. Εφόσον ο νέος συνταγματικός χάρτης διακηρύξει ότι οι πράξεις της δημόσιας διοίκησης οφείλουν να είναι συνταγμένες στην ελληνική γλώσσα κι ακόμη ότι εκείνες που αναφέρονται στην προστάτιδα Δύναμη οφείλουν απαραίτητα να έχουν μεταφραστεί στα αγγλικά· εφόσον στο Ίδρυμα διδάσκονται οι δύο αυτές γλώσσες σύμφωνα με τις επιστημονικές μεθόδους (που είναι άγνωστες ακόμη στα Νησιά), δεν υφίσταται

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καμιά αμφιβολία ότι οι επικεφαλής των οικογενειών, που φιλοδοξούν να έχουν το προνόμιο και την τιμή να υπηρετήσουν την πατρίδα, θα στέλνουν τα παιδιά τους στο Εκπαιδευτήριο της Ιθάκης, αντί της Ιταλίας ή της Γερμανίας.

Το συμφέρον και η εθνική φιλοτιμία θα υποκινηθούν εξίσου, εφόσον το Εκπαιδευτήριο προικιστεί με όλα τα μέσα της προαγωγής της παιδείας, εφόσον διδάσκαλοι που διακρίνονται στη διδασκαλία των Θρησκευτικών, της λογοτεχνίας και φιλολογίας, επιλεγούν ανάμεσα στους Έλληνες οι οποίοι δίκαια απολαμβάνουν μεγάλης υπόληψης στον κόσμο των γραμμάτων και των επιστημών εφόσον από την αρχή της θεμελίωσης του το Ίδρυμα προικιστεί με βιβλιοθήκη, με τυπογραφείο, με εργαστήριο πειραματικής φυσικής, εφόσον, τέλος, καθηγητές ικανοί να προσφέρουν στη γενέτειρα γη στην ελληνική νεολαία, την εκπαίδευση που αναζητά με απληστία στις ακαδημίες των ξένων χωρών. Τα Επτάνησα δεν θα μπορέσουν από την αρχή να χορηγήσουν τα απαραίτητα κεφάλαια που απαιτούνται για τη θεμελίωση του Ιδρύματος. Η προστάτιδα Δύναμη οφείλει να τα συνδράμει. Έτσι, θ’ απολαύσει ωραία ανταμοιβή, τακτοποιώντας αμετάκλητα τις προόδους ενός έθνους, που είναι προσδιορισμένο από το φυσικό του χαρακτήρα και τη συνέχεια των γεγονότων ν’ απολαύσει πολιτική ύπαρξη.

Περί της διακυβέρνησης των Νήσων

Τα ευνοϊκά επακόλουθα αυτού του θεσμού δεν είναι δυνατό να συντελέσουν στη βελτίωση της δημόσιας διαχείρισης, παρά σε διάστημα ορισμένων ετών. Ωστόσο, μέχρι την εποχή αυτή είναι αναγκαίο να υπάρξει μια εθνική κυβέρνηση. Από την κυβέρνηση αυτή, ο λαός θ’ απαιτήσει δημόσια τάξη, απονομή δικαιοσύνης, προόδους στη γεωργία, στο εμπόριο, στη βιομηχανία και στις τέχνες. Αντί να διαγράψουμε εδώ τον χαρακτήρα αυτής της κυβέρνησης, θ’ αρκεστούμε στο να υποδείξουμε μερικές αρχές σύμφωνα με τις οποίες θα είναι ευχερές να συνταχθεί διοίκηση αρμόζουσα στα συμφέροντα της Επτανήσου και σύμφωνη προς το πνεύμα της συνθήκης που της απέδωσε μόλις την πολιτική της ελευθερία και ανεξαρτησία.

Οι αρχές αυτές δεν θα αναφέρονται παρά μόνο στις σχέσεις που θα εγκαθιδρυθούν ανάμεσα στην προστάτιδα Δύναμη και στο προστατευόμενο έθνος, προκειμένου να προσδώσουν στη νομολογία και στην κυβέρνηση πορεία κανονική και συνεχή. Η προστάτιδα Δύναμη «καταδεχόμενη» να παραχωρεί πατρική επαγρύπνηση και μέριμνα στη νομοθεσία και στη διακυβέρνηση της Επτανήσου, δεν θα πρέπει να επιτρέπει στους αντιπροσώπους της, σε καμιά περίπτωση, να πάρουν ενεργό μέρος στη σύνταξη των νόμων η στην διακυβέρνηση της χώρας.

Η επίσημη εξάσκηση αυτών των δικαιωμάτων θα εξάλειφε το γόητρο της εθνικής ύπαρξης των Νησιών, θα πλήγωνε το φιλότιμο των κατοίκων τους, θα

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στερούσε τα δημόσια συμφέροντα από τη σύμπραξη των πιο διακεκριμένων προσώπων, θα επέρριπτε την όλη ευθύνη της διακυβέρνησης πάνω σε ξένους «διαχειριστές». Υποκείμενα με ακόρεστη απληστία (και κάθε τόπος διαθέτει τα δικά του) θα επωφελούνταν εξαιρετικά σε βάρος της πατρίδας τους και της δόξας της προστάτιδας Δύναμης.

Επειδή η νομοθεσία και η διακυβέρνηση των Νησιών θ’ ανατεθούν αποκλειστικά στους ιθαγενείς (Επτανήσιους), η προστάτιδα Δύναμη οφείλει να είναι σε θέση να βεβαιωθεί με ασφαλή και θετικό τρόπο ότι οι νομοθέτες και οι κυβερνήτες δεν έχουν άλλο στόχο η πρόθεση, κατά την άσκηση των λειτουργημάτων τους, από την εξασφάλιση και στερέωση της εθνικής ευδαιμονίας.

Η προστάτιδα Δύναμη μπορεί να εξασκήσει την ευεργετική αυτή επιρροή,

1. Εποπτεύοντας τη νομοθετική συνέλευση στις εργασίες της·

2. Δεχόμενη από αυτή το δικαίωμα να ονοματίζει στις κύριες θέσεις της γενικής διοίκησης, από την οποία θα εξαρτώνται οι τοπικές διοικήσεις του κάθε νησιού και τα δικαστήρια. Συνθέτοντας τη γενική αυτή διοίκηση η εκτελεστική αρχή από τις περισσότερο διακεκριμένες προσωπικότητες του τόπου, επιλέγοντας τους ανάμεσα σ’ αυτούς που είναι σε θέση να καταστούν άξιοι της δημόσιας εμπιστοσύνης και από τους ιθαγενείς και από εκείνους της προστάτιδας Δύναμης· περιβάλλοντας τους με την απαραίτητη υπόληψη, η προστάτιδα Δύναμη θα ασκήσει με τη μεσολάβηση τους σωτήρια επίδραση σε όλους τους κλάδους της διοίκησης, χωρίς να φεισθεί καμιάς τιμής, ευνοώντας μ’ αυτό τον τρόπο τις προόδους του δημοσίου πνεύματος.

Τα δικαστήρια προπαντός είναι εκείνα τα οποία προσφέρονται για μια ενεργότερη και διαρκή επιτήρηση. Η προστάτιδα Δύναμη (όμως) δεν θα μπορούσε να το πράξει απευθείας. Με τη διαμεσολάβηση της εκτελεστικής εξουσίας, θα γνωρίσει ευχερέστερα τις παραβάσεις που ενδέχεται να διαπραχτούν και θα κρίνει για τα μέτρα με τα οποία θα είναι δυνατή η βαθμιαία βελτίωση του σημαντικού αυτού κλάδου της διοίκησης. Βρίσκεται ακόμη στο σκοτάδι με το οποίο την κάλυπταν μέχρι τώρα η βενετική πανουργία και διαφθορά. Αλλά το να εξαλειφθούν αυτά τα σκοτάδια με ένα μόνο χτύπημα, είναι κάτι το αδύνατο· η εξάλειψη τους πάλι μέσα από μια αντισυνταγματική δύναμη θα μας απομάκρυνε από το στόχο και θα προκαλούσε μεγάλα άτοπα.

Συμπέρασμα

Οι παρατηρήσεις που διατυπώθηκαν στο υπόμνημα αυτό, είναι προϊόν εμπειρίας και έχουν υπαγορευθεί από ξεκάθαρες προθέσεις καθώς και από την πιο σφοδρή επιθυμία συμβολής στο να ευδοκιμήσει ο εκπολιτισμός των Ιόνιων κρατών. Ίσως δυσαρεστήσουν την κενοδοξία ορισμένων προσώπων στα Επτάνησα. Αλλά παρ’ όλα αυτά θα τύχουν της γενικότερης επιδοκιμασίας, γιατί ο λαός δεν αισθάνεται και δεν ακούει παρά μόνο τη φωνή της αλήθειας.

Σελ. 106
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Μόνη αυτή μπορεί να οδηγήσει στο καλό· ας γίνει λοιπόν δεκτή με ευμένεια η φωνή αυτή από την προστάτιδα Δύναμη. Οι (Βρετανοί) επιτετραμμένοι δεν κατάφεραν και δεν θα κατορθώσουν επί πολύ να μην έχουν ανάγκη (των υπηρεσιών) των ατόμων που ασκούν επιρροή στον τόπο. Οι επιτετραμμένοι περιστοιχίστηκαν μέχρι σήμερα από άτομα που δεν αντιπροσωπεύουν το σύνολο αλλά μόνο μια μερίδα, εκείνη δηλαδή που δεν ήταν διόλου ύποπτη λόγω των παλαιότερων σχέσεων της με τη Ρωσία και τη Γαλλία.

Μια (νέα) πολιτική συνθήκη αποφασίζει αμετάκλητα για την τύχη των Νησιών. Αυτό που υπήρξε φαίνεται ότι δεν πρέπει να υφίσταται πια Όλες οι παλιότερες σχέσεις, όλες οι πολιτικές τάσεις πρέπει να εξισορροπηθούν. Μόνη η Μεγάλη Βρετανία προστατεύει τώρα το Ενωμένο Επτανησιακό Κράτος· σ’ αυτή θα πρέπει ν’ απευθύνονται όλες οι εύχές· μόνο από αυτή τα Επτάνησα θα πρέπει να προσδοκούν την εξωτερική τους ασφάλεια, την ησυχία τους και την εσωτερική τους ευημερία. Την πραγματικότητα αυτή θα αισθανθούν και θα εκτιμήσουν όλοι οι Επτανήσιοι· και από τη στιγμή εκείνη, ο ανώτατος επιτετραμμένος της προστάτιδας Δύναμης θα βρει αδιάκριτα σε όλους τους υπηκόους των Ιονίων Κρατών τον ίδιο ζήλο για τα συμφέροντα της πατρίδας τους, την ίδια αφοσίωση στην αυλή που της παρέχει την ισχυρή προστασία της».

1. Βλ. A. Papadopoulos-Vrétos. Mémoires biographiques-historiques sur le Président de la Grèce le comte Jean Capodistrias, τομ. A', 1837, σ. 167-180. Επεξηγήσεις και σχόλια σχετικά με το υπόμνημα αυτό βλ. στου Ζ Τσιρπανλή. Υπομνήματα και εκθέσεις του Ιωάννη Καποδίστρια, ό.π. σ. 115. Πρβλ. P. Kennedy-Grimsted, Capodistrias and a "New Order” for Restoration Europe: The "liberal Ideas” of a Russian Foreign Minister, 1814-1822, Journal of Modern Histοry, τομ. 40, 1968, σ. 175 υποσ. 27, 184, υποσ. 57, C. M. Woodhouse, Capodistria, The Founder of Greek Independence, 1973, σ. 144-145. Τέλος, βλ., VPR, τομ. Θ΄ σ. 8 κ.ε.

34

Επιστολή προς τον βαρώνο φομ Στάϊν (Βιέννη 16/28 Δεκ. 1815).1

Je ne saurais quitter Vienne et continuer mon voyage pour St. Pétersbourg sans me rapeller au souvenir de Votre Excellence et lui témoigner les regrets bien

Σελ. 107
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vifs que j’ éprouve de n’ avoir pu arranger mon voyage de manière à ce qu’il me fut donné (?) d’ avoir l’ honneur de vous revoir à Francfort. J’ ai dû préférer la roûte de la Suisse et celle de Munich et de Vienne, à l’ effet de soigner des intérêts particuliers auxquels j’attache un grand prix. Tels sont les progrès de notre société des Amis des Muses, et l’ application du système d’éducation de notre ami Fellenberg, que je persiste à vouloir naturaliser dans mon pays et dans la Grèce. Mon projet est de fonder chez Fellenberg une petite colonie d’ élèves tirés de toutes les classes et de tous les cantons des Sept Isles. Ce plan est réglé... — La généralisation de ce système sur toute la Grèce demande des moyens pécuniaires qui outrepassent la bonne volonté d’un seul ou de quelques individus. C’est à ce titre, que je me suis occupé de la souscription instituée à Vienne l’ année passée, et à laquelle Votre Excellence a daigné prendre une part aussi bienfaisante. — Il s’ agit de maintenir en plein vigueur ce qui a été arrêté et d’étendre autant que possible le nombre des souscripteurs. — Le comptoire de la société est établi à Munich — il est confié à Monsieur Baader. Ce digne et excellent homme s’est occupé et s’ occupe de cette affaire avec une amour et un empressement qui mérite l’ estime et impose la reconnaissance à tout homme du bien. — J’ai travaillé à mettre de l’ ordre à cette partie de mes devoirs... C’est de Pétersbourg que je prendrai la liberté de vous communiquer le résultat de mon travail et que je vous prierai, Monsieur le Baron, de nous accorder votre protection et votre bienveillante sollicitude.

Après avoir épuissé... toutes les resources de la dialectique la plus patiente et la plus laborieuse à Paris, mon âme avait besoin de se reposer un instant. Elle a trouvé ce repos chez Fellenberg, à Munich auprès de M. Baader, ici au milieu des peu des Grecs qui ne peuvent trouver de bonheur que dans l’espoir d’améliorer le sort de leurs compatriotes.

J’ai dû longtemps batailler pour les persuader que ce meilleur sort ne doit, ne peut être, dans aucun cas, que notre propre ouvrage. Ils en sont enfin convaincus. Et je ne doute pas qu’en poursuivant avec la même constance dans la carrière des lettres, des sciences et des moeurs, ils ne parviennent un jour à pouvoir se dire d’ avoir (n’ importe la forme ou le nom) une patrie. Ce nom magique m’ engage à vous parler plus politiquement de la mienne. — Enfin elle existe. Mais que de peines et de tribulations pour faire entendre que 2 et 2 font quatre. — L’ ami Anstett vous racontera beaucoup de détails à cet égard. Il vous parlera aussi d’un mémoire que j’ai adressé au ministère anglais sur l’ organisation intérieure des Sept Etats des Isles Ioniennes et sur l’ établissement de l’ université dont les gazettes font déjà mention. Dès que j’aurai obtenu le consentement de l’ Emprereur, je ferai publier tous les écrits qui se rapportent à la restauration de cette petite confédération, et je prendrai alors la liberté de vous en transmettre quelques exemplaires.

Σελ. 108
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C’est cette grande provision de nourriture pour l’âme et pour l’ esprit qui devra me soutenir avant mon séjour en Russie, je m’y rends, parce que l’ empereur me l’ a ordonné et parce que, après le bien que S.M. a fait à mon pays, ses droits sur ma pauvre personne n’ont plus des bornes...

Με την επιστολή του αυτή προς τον στενό φίλο και συνεργάτη του φομ Στάϊν,2 ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον μεγάλο Γερμανό πολιτικό για τις τελευταίες ενέργειες του υπέρ των Ελλήνων και της Επτανήσου προτού αναχωρήσει, επιστρέφοντας στην Πετρούπολη. Πανηγυρίζοντας για τη διευθέτηση του Ζητήματος των συμπατριωτών του (Επτανησίων)3 ευχόταν, με διπλωματικότητα, να δικαιωθούν κάποτε και οι Έλληνες αποκτώντας μια δικιά τους πατρίδα.

1. Βλ. Ε. Botzenhart, Freiherr vom Stein. Briefwechsel, Denkschriften und Aufzeichungen, τομ. Ε' σ. 287-288.

2. Η αλληλογραφία και η επικοινωνία — πέρα από τη συνεργασία κυρίως στο ελβετικό και το γερμανικό Ζήτημα — του Καποδίστρια με τον φομ Στάϊν, υπήρξε τακτική και διατηρήθηκε ακόμη ως τη συγκρότηση του ελληνικού κράτους. Για την προγενέστερη συνεργασία τους στο Συνέδριο της Βιέννης, βλ. 77. Πετρίδη, Η συμβολή του Ιωάννη Καποδίστρια στην κατοχύρωση της ελβετικής ουδετερότητας, Μελέτες τομ. Α σ. 81 επ., του ίδιου. Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η Γερμανική Ομοσπονδία, ό.π., σ. 54 επ., βλ. εξάλλου Πρ. Δαγτόγλου, Ο Ιωάννης Καποδίστριας, ο βαρώνος φομ Στάϊν και ο πρίγκηψ Λεοπόλδος. Επιστημ. Επετ. Σχολής Ν.Ο.Ε, τομ. IB', 1966, σ. 84 κ.ε., Κ. Mendelssohn-Bartholdy, Graf Johann Kapodistrias, 1864, σ. 26 επ. Πολυάριθμες επιστολές, τέλος, απηύθυνε προς τον Καποδίστρια και ο ίδιος ο Στάϊν, βλ. τις δύο σχετικές εκδόσεις, Freiherr vom Stein, Briefwechsel, Denkschriften und Aufzeichnungen, 7 τόμοι, 1932-1937 (παλ. έκδοση) και Freiherr vom Stein, Briefe und amtliche Schriften επιμ. E. Botzenhart ανατυπωμένο από τον W. Hubatsch, 6 τόμοι, 1957-1966.

3. Με τη συνθήκη της 5ης Νοεμβρίου 1815 στο Παρίσι.

Σελ. 109
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ΚΕΙΜΕΝΑ

1816

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Επιστολή προς τον γενικό πρόξενο της Ρωσίας στο Ιάσιο A.A. Πίνι (Αγία Πετρούπολη 1/13 Απριλίου 1816).1

Le prince Callimachi a témoigné le désir d’être en relation directe avec moi dans la vue de mériter plus particulièrement la bienveillance protectrice de l’ empereur et de nous tenir au courant des notions sur les affaires de Turquie qui sont à sa portée.

S.m.i. a daigné m’ autoriser à cette correspondance. C’est par le courrier du jour que le prince recevra la lettre dont vous trouverez ci-joint une copie. Elle a été consignée à Manouk-bey qui à son tour en 1’ enveloppant d’ une autre adresse, vient de me la remettre pour la confier à vos soins.

J’ ai jugé convenable de vous informer en détail de l’ objet et des formes de cette correspondance pour vous mettre à même de continuer vos rapports avec le prince sur le pied de la plus grande confiance. Vous sentez bien, Monsieur, que sans une ouverture directe de sa part il ne serait point convenable de lui faire pressentir que vous êtes instruit de ce que j’ai l’ honneur de vous communiquer par la presente.

Connaisant les dangers dont sont environnés les princes de Moldavie et de Valachie et le surcroît de précaution qu’ils doivent prendre pour s’en garantir, vous ne serez nullement étonné des moyens dont le prince Callimachi s’ est servi pour faire parvenir ici l’ expression des voeux qu’il forme. Quel que soit d’ ailleurs le fond et la vérité des sentiments qui les a motivés, vous aurez lieu de vous apercevoir, Monsieur, que la teneur de ma réponse au prince est de nature à ne compromettre aucun égard, si même elle était portée à la connaissance du ministère ottoman.

C’est dans ce sens que vous pourriez dans chaque occurrence vous expliquer avec le prince. La dépêche que vous recevez par la présente expédition et qui concerne l’ Acte du 14 septembre, vous fera connaître davantage les intentions de s.m.i. sur tout ce qui a trait à la gestion politique qui vous est confiée et dont

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vous vous acquittez avec autant de zèle que de distinction.

Recevez l’ assurance....

Όπως είναι γνωστό, ο αυτοκράτορας της Ρωσίας Αλέξανδρος είχε εμπιστευθεί το χαρτοφυλάκιο των υποθέσεων της Βεσσαραβίας στον Καποδίστρια, ο οποίος επιδείκνυε ιδιαίτερο ενδιαφέρον για το μέλλον της Μολδαβίας, της Βλαχίας και της Σερβίας.2 Το 1816 μάλιστα, είχε προτείνει τον σχηματισμό τριών ομόσπονδων ηγεμονιών για τις ελεγχόμενες από την Τουρκία αυτές χώρες, αποβλέποντας στην εξασφάλιση των χριστιανών της Ανατολής από το μουσουλμανικό ζυγό.3

Στα πλαίσια των σχετικών αρμοδιοτήτων του ο Καποδίστριας επικοινωνούσε με τον Πίνι, ενημερώνοντας τον γύρω από τις τουρκικές απειλές που περιέβαλαν τους πρίγκιπες της Μολδαβίας και της Βλαχίας. Δεν παρέλειπε παράλληλα να ενημερώσει και τον συνεργάτη του, υπεύθυνο πληροφοριών του υπουργείου του για τις ηγεμονίες της Ρουμανίας, Μανούκ Μπέη.4

1. VPR, τομ. Θ' σ. 137.

2. Βλ. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. Α' (1976) σ. 31 επ. και στον τόμο Γ΄ δημοσίευση των επιστολών προς τον πατέρα του της περιόδου 1816, σ. 328-351.

3. Με αφορμή την αντικατάσταση του Ιταλίνσκη από τον Στρόγγανωφ στην πρεσβεία της Κωνσταντινούπολης, βλ. Αρχείον, ό.π., σ. 33.

4. Για τις επαφές του Καποδίστρια με τον Μανούκ Μπέη βλ. N. Camariano, Trois lettres de Jean Capodistria, Ministre des Affaires Etrangères de Russie, envers Manouk Bey (1816-1817), Balkan Studies, 11 (1970) σ. 97-105, όπου και σχετικές επιστολές του Ρώσου Γραμματέα της Επικρατείας.

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Οδηγίες προς τον Επιτετραμμένο της Ρωσίας στην Κωνσταντινούπολη βαρώνο Στρόγγανωφ (Αγία Πετρούπολη 20 Μαΐου/l Ιουνίου 1816).1

Les deux pièces sub lit. A et B qui précédent ce mémoire, font connaître les griefs du gouvernement turc contre la Russie et ceux que la Russie a plein droit de former contre la Porte.

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L’ objet principal de la mission dont est chargé l’ envoyé de s.m.i., consiste à faire valoir les uns contre les autres à l’effet d’ obtenir par une suite des négociations l’ affermissement de la praix existante entre les deux Empires.

Pour déterminer maintenant les principes d’après lesquels ces négociations peuvent être réglées, il semble nécessaire:

1) de faire quelques observations sur la manière d’ envisager la situation intérieure de l’ Empire Ottoman;

2) de considérer la politique des puissances étrangères relativement à cet État.

Muni de ces notions l’ envoyé de s.m.i. pourra rectifier sur les lieux et d’ après ses propres observations les données d’ après lesquelles il lui est recommandé de faire l’ application des principes généraux développés dans la présente instruction.

§ I. Mode d’ envisager l’ Empire Ottoman

En considérant cet Empire dans ses rapports intérieurs pour en découvrir la situation véritable, il importe de s’ ecarter soigneusement des deux extrêmes vers lesquels l’ esprit de parti entraine ordinairement l’ observateur.

D’un côté les chrétiens sujets de la Porte et notamment les Grecs ne voient dans l’ Empire Ottoman qu’un colosse monstrueux et décrépit, prêt à s’ écrouler sous son propre poids et sous celui non moins accablant de l’ anarchie. De l’ autre, les hommes intéressés à profiter exclusivement de l’ exploitation facile des richesses de l’ Orient se persuadent sans peine de la stabilité indestructible de cet État.

Ces deux manières de voir les choses en Turquie sont évidemment dirigées par des passions excentriques et par des intérêts que la justice et la morale reprouvent avec une égale indignation.

L’ envoyé de s.m.i. doit donc se prémunir d’ avance contre toutes les préventions qui caractérisent la doctrine de l’ un et de l’autre parti.

Il atteindra heureusement ce but, en choisisant d’ abord, pour observer l’ état des affaires, un juste milieu également distant du système des apologistes, comme de celui des ennemis du gouvernement turc. Dans cette attitude il gagnera la confiance des uns et des autres. Il profitera des notions qu’ils s’ empresseront de mettre à sa portée. Il pourra conséquemment en reconnaître par lui-même la valeur réelle.

Les précis sur l’ Empire Ottoman et sur les rapports de la Russie avec cet État, présentés dans le temps à s.m.i. par le métropolitain Ignace et dernièrement par M. le prince Ipsilanti, peuvent être considérés comme l’ expression la plus raisonnée et la plus ingénieuse des voeux formés par la nation grecque.

Sans partager d’ avance aucune des opinions consignées dans ces écrits

Σελ. 115
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(annexés ici sub No I, II, III, IV), l’ envoyé de s.m.i. aura soin d’en faire l’objet de ses propres recherches et de ses méditations à l’ effet de porter ensuite un jugement solide sur les questions qui se rapportent à la situation intérieure du gouvernement avec lequel il a à traiter. Ce n’est que sur l’ ensemble des faits positifs qui la aractérisent, qu’il doit fonder le système le plus conforme aux intentions de l’ empereur.

§ II. Politique étrangère

C’est en procédant avec la même précaution, que l’ envoyé de s.m.i. pourra apprécier au juste la politique des puissances étrangères relativement à la Turquie.

Elle a été de tout temps peu favorable à la Russie. Si elle persistait à cette époque dans la même direction, elle mériterait assurément une attention plus particulière de notre part et surtout au moment d’entamer des négociations avec la Porte.

Soit qu’on considère l’ Empire Ottoman comme séparé du corps politique des nations, soit qu’on le considère comme un poids matériel qui peut être placé dans la balance européenne, plusieurs puissances semblent avoir voué un grand intérêt:

1) à l’ effet de maintenir cet État dans l’ avilissement et dans la dégradation ou il se trouve actuellement, et

2) dans la vue de s’ en emparer comme d’une instrument dont elles pourraient se servir pour compliquer les relations extérieures de la Russie.

Ad primum

L’ Empire Turc est le plus arriéré des États en fait de civilisation, d’ industrie, d’art, de commerce et de navigation. Il est d’autre part le plus fertile et le plus riche de tous en productions naturelles et en grands moyens de les utiliser. Or les États qui mettent au profit exclusif de leur industrie, de leur commerce et de leur navigation les richesses de tout genre de cette terre classique, ne pourraient - ils pas être considérés avec raison comme étant intéressés non seulement à maintenir cet Empire dans l’ abrutissement ou’ il se trouve, mais même à oter à ses habitans indigènes les moyens d’améliorer leur sort et ceux conséquemment de profiter eux-mêmes des faveurs dont la providence a voulu enrichir leur sol natal?

Aussi longtemps que plusieurs nations avaient une marine puissante et un commerce libre, l’ exploitation de l’ Orient s’opérait par une concurrence qui mitigeait en parti de poids énorme dont la politique européenne a accablé constamment de malheureux pays

Il en est bien autrement depuis 25 ans. La révolution française, les combinaisons extraordinaires auxquelles elle a donné lieu, et les grandes catastrophes qui en sont dérivées, livrèrent nécessairement le commerce du Levant à l’ Angleterre seule. Elle en possède paisiblement tous les avantages et

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nul doute que pour de longues années aucune puissance ne pourra prétendre les partager avec elle.

Mais sans former aucune prétention à cet égard, sans envier a l’ Angleterre des avantages qui sont inhérents à la marche des événements, on ne saurait concevoir cependant comment ils pourraient devenir la base de la politique européenne vis-à-vis des Turcs sans supposer à ce système des vues peu amicales envers la Russie.

Ad secundum

En effet, 1’ intérêt commercial et maritime qui fait l’ objet essentiel de la politique anglaise, ne peut être actuellement partagé par aucune des puissances du continent. Si elles en adoptent, néanmoins les principes, en suivant les errements du cabinet de St. James dans les relations du Levant, les motifs de cette conduite doivent se trouver dans des combinaisons fondées sur des jalousies et des craintes inconsidérées qu’elles nourrissent relativement à la Russie.

Si les chrétiens sujets de la Porte placent toutes leurs espérances dans la protection de la Russie, si cet Empire, fort de sa religion, de ses droits, de ses armées et de son voisinage, peut et doit la leur accorder, pourquoi supposer que cette protection soit incompatible avec l’ existence le l’ Empire Turc ou nuisible aux intérêts des autres puissances européennes.

Ce n’est cependant que dans cette supposition et dans toutes les hypothèses arbitraires qui en résultent, que l’ Autriche, que les autres États peuvent trouver des motifs pour alarmer continuellement la Porte sur les prétendus dangers qui la menacent, et pour lui offrir d’ accord avec l’Angleterre leur appui dans ses différends avec la Russie.

Si tel était le caractère distinctif de la politique étrangère en Turquie, elle serait illibérale envers la Porte, injuste et inhumaine envers ses sujets chrétiens, peu amicale, pour ne pas dire hostile, envers la Russie.

La première base de l’ amitié entre les États, comme parmi les hommes, c’est la confiance. Et la confiance n’ est réelle que lorsqu’elle se fonde sur la conformité des principes et sur l’identité parfaite des intérêts qui la font naître.

Or, les intérêts qui sont les plus chers à la Russie, et les principes politiques que l’ empereur se plaît à professer relativement au gouvernement turc sont de nature à ispirer non seulement une confiance entière aux puissances européennes, mais même à commander celle de la Porte.

Le paragraphe suivant mettra l’ envoyé de s.m.i. dans le cas d’en offrir les preuves les plus rassurantes tant aux puissances amies et alliées de la Russie, qu’au gouvernement ottoman. Ce ministre sera conséquemment dans la situation la plus avantageuse pour connaître d’une manière positive le système des cabinets respectifs relativement à la Porte, et c’est aussi d’ après les données qui résulteront de ses propres observations, qu’il réglera dans cette partie importante de sa mission ses opinions et sa conduite.

Σελ. 117
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    Observation

    Ce degré de perfection dans le caractère moral d’une nation, ou pour mieux dire, dans celui des hommes qui la représentent et la gouvernent, n’est en général que le produit immédiat de l’ éducation, et l’ effet indifférent de cette force qui régit les Etats, et que dans le langage moderne on appelle l’opinion publique.

    Dans les îles Ioniennes, l’ opinion publique n’a pas eu le temps de devenir une puissance morale, et l’ éducation des jeunes gens a constamment été l’ effet du hasard et des événements plutôt que le résultat d’un système fondé sur des principes. Mais le hasard tt les événements favorisèrent la tendance naturelle de ce peuple vers l’amélioration de son sort.

    Il dépend de la puissance qui daigne lui accorder sa protection de le vouloir.

    On osera ici en indiquer le moyen.

    Éducation

    La pensée a ses domaines, et dans un peuple sensible, spirituel, doué de beaucoup d’ imagination et riche en souvenirs historiques, ces domaines sont la source dans laquelle il faut puiser les moyens de son perfectionnement.

    Un système d’ education, pour être applicable avec utilité aux besoins réels et à la situation actuelle des sept îles Ioniennes, parait donc devoir être fondé dans la vue générale de rappeler dans leur sol naturel les sciences et les belles-lettres, et dans le but plus effectif encore de porter graduellement la nation ionienne à un état de civilisation analogue au sort qui lui est réservé,

    1° En érigeant pour l’État septinsulaire un seul et grand institut d’instruction publique et nationale;

    2° En choisissant de préférence pour cet établissement Pile d’ Ithaque;

    3° En liant aux progrès de cet institut plusieurs des dispositions de la nouvelle charte constitutionnelle.

    La loi devrait indirectement obliger les propriétaires ayant droit à la représentation nationale, ainsi qu’au gouvernement, de donner des élèves à l’institut d’ instruction nationale.

    La loi devrait, en second lieu faire participer gratuitement aux bienfaits de cet institut, un nombre proportionnel d’élèves tirés de la classe la moins riche de la bourgeoisie et du peuple.

    Si, par une exécution sévére de ces lois, on enferme dans le même établissement d’ institution nationale un nombre déterminé de jeunes gens appartenant aux sept îles et aux différents classes mentionnées, les partis qui divisent chacune des îles, et la jalousie qui existe entre elles, disparaîtront au bout de quelques années.

    Toute la famille ionienne prendra un même caractère moral. Les sept peuples n’ en formeront plus qu’un seul, et nulle cause étrangère aux véritables