Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:364
 
Θέμα:Ο Καποδίστριας στην Ελβετία
 
Τοπική κάλυψη:Ελβετία
 
Χρονική κάλυψη:1813-1814
 
Περίληψη:O τέταρτος τόμος του ΑΡΧΕΙΟΥ ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑ καλύπτει, την αποστολή του Καποδίστρια στην Ελβετία το 1813-1814, που είχε για στόχο την απόσπασή της από τη γαλλική κηδεμονία και την ενότητα και ειρήνευση της χώρας, που θα εξασφάλιζε ένα Σύνταγμα κοινής αποδοχής. Ο Καποδίστριας πέτυχε στην αποστολή του αυτή και η επιτυχία απέσπασε την εκτίμηση και την εμπιστοσύνη του Αυτοκράτορα της Ρωσίας και άνοιξε το δρόμο για τη μετέπειτα λαμπρή σταδιοδρομία του.
 
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alliée publiera au moment de l’entrée de l’Armée sur le territoire Suisse. Son Excellence les trouvera sans doute conformes aux sentimens que Leurs Majestés Impériales et Royales vouent à la Confédération.

Ils ont l’honneur de Lui offrir les assurances de Leurs sentimens de très haute considération.

Zurich, le 20 Décembre 1813

Chever de Lebzeltern Le Comte Capodistria

A Son Excellence Monsieur de Reinhard, Landamann de la Suisse

Texte disposé sur toute la page du f. 29, sur la moitié droite des f. 29^ et 30. L’écriture est vraisemblablement celle de Lebzeltern. Signature autographe de Capodistrias, sous celle de Lebzeltern. En haut à gauche du f. 29, surcharge (probablement de la main de Reinhard): «21 Xbre 1813 accusé réception le 21 dit.»

Cette déclaration est publiée dans les procès-verbaux de la Diète (Abschied 1813-1814, p. 3-4).

Διακήρυξη της 20ής Δεκεμβρίου 1813, υπογεγραμμένη στη Ζυρίχη από τους Lebzeltern και Καποδίστρια, που επιδόθηκε στον λάνταμμαν Reinhard. Οι Σύμμαχοι Ηγεμόνες, διαπιστώνοντας την εξάρτηση από τον Ναπολέοντα και τη Γαλλία στην οποία είχε περιέλθει η Ελβετία κατά την διάρκεια των προηγουμένων ετών, δεν μπορούν να σεβαστούν μιαν ουδετερότητα που υπάρχει μόνο θεωρητικά· ελπίζουν, όταν παρουσιαστούν τα στρατεύματά τους στα σύνορα της Ελβετίας, να βρουν εκεί μόνο φίλους. Σε αντίκρισμα για τη διέλευση των συμμαχικών στρατευμάτων από το ελβετικό έδαφος οι Ηγεμόνες υποχρεώνονται να επιστρέψουν στην Ελβετική Συνομοσπονδία τα εδάφη που προσαρτήθηκαν τα προηγούμενα χρόνια από τη Γαλλία, να μην επεμβαίνουν στις εσωτερικές υποθέσεις της Συνομοσπονδίας και, όταν ξαναβρεί την ελευθερία και την ανεξαρτησία της, να σέβονται την ουδετερότητά της.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, KE n° 574, f. 48. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman de la Suisse, 1813.

Billet de Capodistrias au landamman Reinhard, daté de Zurich, 31 décembre 1813 (dernier document du recueil).

Monsieur le Landamman

En annonçant, à Votre Excellence, mon arrivée, j’ai l’honneur de

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Lui transmettre le paquet ci-joint, et de La prier de vouloir bien m’accorder un entretien dans la journée.

je suis avec la consideration la plus distinguée Monsieur le Landamman De Vôtre Excellence Le très humble, et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistrias

Zurich le 31 Xembre 1813

à Son Excellence le Landamman de Reinhard.

Entièrement autographe. En haut à droite, surcharge (main de Reinhard probablement): «2 Janvr 1813» (lire: 1814).

Σημείωμα του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 31 Δεκεμβρίου 1813) στον λάνταμμαν Reinhard. Του διαβιβάζει τις επιστολές που έφερε από το Στρατηγείο και του ζητά να συναντηθούν εντός της ημέρας.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 1-2. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Note de Lebzeltern et Capodistrias au landamman Reinhard. Zurich, 1er janvier 1814.

A Son Excellence Monsieur le Landammann de Reinhard

Zurich le 1er Janvr 1814

Le moment est venu, où la Suisse se trouve par un concours d’évènemens heureux, appelée à reprendre son rang parmi les nations libres et indépendantes de l’Europe. Les principes qui animent les Puissances alliées ne peuvent qu’être appréciés par un peuple dont le caractère national a résisté à la funeste influence qu’avoit trop long temps exercé sur lui un Gouvernement voisin. C’est ensuite de ces mêmes principes hautement annoncés et constamment suivis, que L.L.M.M. Impériales et Royales fixent plus particulièrement l’attention de la Suisse, sur la nécessité d’amener l’établissement d’un acte constitutionel qui renferme en lui même le principe et la garantie de sa stabilité et qui la préserve

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pour toujours de toute influence étrangère et de la nécessité d’y avoir recours.

Indépendante dans Ses délibérations et libre dans ses volontés, la Suisse, en procédant à cette œuvre salutaire, ne peut vouloir que ce qui est fondé sur la justice, ce que nulle ambition ne saura lui contester, ce qui honorera son nom, son Caractère, ce qui établira enfin le bonheur de tous les ordres et de toutes les parties constituantes de l’Etat. C’est ainsi que formée à l’école du tems, guidée par la Sagesse et la modération, la Suisse reprendra la place honorable que lui assigne le rétablissement d’un juste équilibre politique en Europe.

Leurs Majestés Impériales et Royales reconnoitront solemnellement un Acte sanctionné par le suffrage de la Nation dès qu’il sera porté à Leur connoissance. Leurs Majestés feront plus; Elles promettent à la Suisse, qu’Elles ne poseront pas les armes, avant que Son indépendance absolue et l’Acte constitutionel librement conçu et adopté ne soient placés sous la garantie des Puissances de l’Europe et Elles ne renouvellent pas moins la promesse d’obtenir que les portions de territoire de la Confédération helvétique qui lui ont été arrachées par le Gouvernement françois, lui soient restitués.

S.E. Mr le Landammann, en pesant dans sa sagesse cette communication et en se persuadant que Leurs Majestés ne reconnoitront dans aucun cas une décision isolée quelconque concernant les rapports fédératifs de la Suisse, jugera sans doute utile de prendre les mesures les plus propres à faire ressortir de l’état actuel, un ordre de choses au moyen duquel la Nation Suisse pourra procéder à la revision de son acte constitutionel et à la sanction d’un code qui doit fonder son bonheur et établir ses liaisons politiques avec toutes les Puissances de l’Europe.

Les Soussignés profitent de cette occasion pour reitérer à Son Excellence les assurances de leur très haute considération.

Chever de Lebzeltern Le Comte Capodistria

Texte disposé sur une demi-colonne à droite. Signatures autographes. En haut du f. 1, d’une autre main: «2 Janv. 1814».

Cette note est publiée dans Abschied 1813-1814, p. 37-38.

Διακοίνωση του Καποδίστρια και του Lebzeltern (Ζυρίχη, 1η Ιανουαρίου 1814) στον λάνταμμαν Reinhard. Η Ελβετία, εφόσον βρήκε πάλι την ανεξαρτησία και την ελευθερία της, πρέπει ν’ αποκτήσει ένα Σύνταγμα που να

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εγγυάται τη σταθερότητά της και να την προφυλάσσει από κάθε ξένη επήρεια. Οι Σύμμαχοι Ηγεμόνες υποχρεώνονται ν’ αναγνωρίσουν τη συνταγματική αυτή πράξη και να την εγγυώνται, και επαναλαμβάνουν την πρόθεσή τους να επιτύχουν την επιστροφή στην Ελβετική Συνομοσπονδία των εδαφών που προσαρτήθηκαν από τη Γαλλία. O λάνταμμαν πρέπει να πάρει τα κατάλληλα μέτρα για να προχωρήσει η Δίαιτα στη διαμόρφωση ενός Συντάγματος που θα θεμελιώσει την ευημερία της και θα της επιτρέψει ν’ αναπτύξει πολιτικές διασυνδέσεις με όλες τις Δυνάμεις της Ευρώπης.

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COLLECTION REINHARD, Winterthour, Archives n° 152, 1. Correspondance entre Capodistrias et H. J. Meister.

Lettre de Capodistrias à H. J. Meister, du 5 janvier 1814.

En vous transmettant, Monsieur, la note que nous avons adressée à Monsr. le Landamman, je prends la libérté de vous communiquer quelques idées qui pourraient peut-être trouver une place dans le travail dont j’ai eu l’honneur de vous parler.

Si j’ose vous en faire part, c’est que le désir de faire entendre à Votre Patrie, ses véritables intérêts l’emporte sur tous les égards — Même sur ceux que je vous dois, et que mon estime vous a voués pour toujours.

Croyez à tous mes Sentimens. Le Comte Capodistria

le 5 janvier 1814.

A Monsieur Monsieur Meistre.

Une copie de ce billet autographe se trouve à la Bibliothèque publique et universitaire de Genève, ms 2585, Papiers E. Ritter, enveloppe 8: 9 lettres de Capo d’Istria à H. Meister, copiées par Usteri, 1813-1826.

Σημείωμα του Καποδίστρια στον H. J. Meister, με ημερομηνία 5 Ιανουαρίου 1814. O Καποδίστριας διαβιβάζει στον Meister αντίγραφο της διακοίνωσης προς τον λάνταμμαν (πιθανόν της 1ης Ιανουαρίου, έγγραφο αρ. 9), προσθέτοντας μερικές απόψεις του, με την ελπίδα να κατανοήσει η Ελβετία τα πραγματικά της συμφέροντα.

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COLLECTION REINHARD, Winterthour, Archives no 152, 7. Correspondance entre Capodistrias et H. J. Meister.

Billet de Capodistrias à H. J. Meister, non daté.

je suis noyé dans mon courier et cloué dans ma chambre. Ainsi je ne pourrai pas avoir le plaisir de venir dejeuner chez vous. Demain c’est dimanche. Vous alez à l’Eglise. Et la matinée ne peut pas être donnée aux affaires. — Mais vennez diner chez nous si cela vous convient. Nous dinons entre 1. et 2. heures. Vous pouriez me faire l’honneur de me lire votre travail avant diner, si vous vouliez bien avoir la complaisance de venir plutôt.

Ami et Serviteur Le Comte Capodistrias

Samedi

A Monsieur Monsieur de Meistre chez Lui

Autographe. Copie: B.P.U. Genève, ms 2585, Papiers E. Ritter, enveloppe 8. Sur cette copie, l’année 1813 a été ajoutée au crayon, entre parenthèses; en fait, le billet doit dater du samedi 8 janvier 1814.

Σημείωμα του Καποδίστρια (χωρίς ημερομηνία) στον H. J. Meister. Μη έχοντας διαθέσιμο χρόνο, ο Καποδίστριας δεν δέχεται την πρόσκληση του Meister για πρόγευμα, τον προσκαλεί όμως να γευματίσει μαζί του. Πριν από το τραπέζι θα μπορέσει ο Meister να του διαβάσει την εργασία του.

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COLLECTION REINHARD, Winterthour, Archives n° 152, 9. Correspondance entre Capodistrias et H. J. Meister.

Billet de Capodistrias à H. J. Meister, du 15 janvier (1814).

L’Empereur m’ordonne de me rendre sans délai à Son Quartier Général, je vais partir toute de suite, je ne profiterai pas de votre diner.

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Monsieur le Baron de Krüdener aura l’honneur de s’y presenter, et je vous prie de m’excuser.

Agreez tous mes sentimens Le Comte Capodistrias

15 janvier 3 heures du matin

A Monsieur Monsieur Meistre chez lui

Autographe. Adresse au verso. Pas de copie de ce billet dans le ms 2585, Papiers E. Ritter, BPU Genève.

Σημείωμα του Καποδίστρια στον H. J. Meister, με ημερομηνία 15 Ιανουαρίου 1814, ώρα 3 π.μ. O Καποδίστριας τον πληροφορεί ότι, κατόπιν διαταγής του αυτοκράτορα, αναχωρεί επειγόντως για το Στρατηγείο της Βασιλείας, και ότι στο γεύμα (που τον έχει καλέσει ο Meister) θα τον αναπληρώσει ο βαρώνος de Krüdener.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 5. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Billet de Capodistrias au landamman Reinhard. Zurich, 19 janvier 1814.

Le Comte de Capodistria arrivé cette nuit de Basle a l’honneur d’offrir les assurances de sa haute considération à Son Excellence Monsieur le Landamman de Reinhard et de lui envoyer ci jointe une lettre à son adresse que les circonstances l’ont empeché de remettre plutôt à Son Excellence.

Mr le Chevalier de Lebzeltern doit arriver dans la journée. Le Comte de Capodistria et lui auront l’honneur de se présenter encore aujourdhui chés Son Excellence.

Zürich le 7/19 Janvier 1814.

De la main d’un secrétaire, sans signature.

Μήνυμα του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 19 Ιανουαρίου 1814) στον λάνταμμαν Reinhard. Ο Καποδίστριας, που έφτασε τη νύχτα από τη Βασιλεία, διαβιβάζει μια επιστολή στον λάνταμμαν και του αναγγέλλει ότι ο Lebzeltern και ο ίδιος θα τον επισκεφθούν εντός της ημέρας.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 7. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Note de Lebzeltern et Capodistrias au landamman Reinhard. Zurich, 20 janvier 1814.

Les hautes Cours Alliées, constamment animées par l’intérêt le plus sincère en faveur de la Suisse, et pénétrées de l’avantage ainsi que de la nécessité pour ce pays d’accélerer autant que possible l’œuvre de sa réorganisation, autorisent les soussignés à exposer à Son Excellence Monsieur le Landammann de Reinhard:

Qu’afin que le travail confié aux soins des Députés rassemblés à Zurich puisse être continué, il est urgent que les Dix neuf Cantons y participent aux moyens de leurs représentans.

Qu’il est donc à desirer que Monsieur le Landamman de Reinhard, veuille bien inviter les Cantons que ne sont point actuellement représentés à Zürich à y envoyer leurs Députés, quelles que soient en ce moment la situation de ces Cantons et les réclamations qu’ils peuvent être dans le cas d’alléguer.

Il semble aux Soussignés que la totalité de ces Députés ne saurait être trop promptement réunie, et que le bien des affaires demande que l’Assemblée puisse être compiette avant le terme de huit jours.

Les soussignés ont trop de confiance dans l’amour du bien public qui honore si éminemment les Magistrats de la Suisse, pour ne point être persuadés que tous les Etats qui la composent adhéreront avec empressement à cette mesure salutaire.

Son Excellence Monsieur de Reinhard ayant pu connoitre et apprécier par des rapports directs avec Leurs Majestés Impériales Leurs vues et Leurs sentimens voudra bien donner Ses soins à l’objet dont les Soussignés ont l’honneur de l’entretenir.

Ils saisissent cette occasion de Lui renouveller les assurances de leur haute considération.

Chevr de Lebzeltern Le Comte Capodistria

Zurich, le 20/8 janvier 1814

A Son Excellence Monsieur le Landamman de Reinhard.

De la main d’un secrétaire. Signatures autographes. En haut à gauche du feuillet, adjonction d’une autre main: «Séance du 20 Janvier 1814».

Cette note est publiée dans Abschied 1814, p. 22.

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Διακοίνωση του Lebzeltern και του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 20 Ιανουαρίου 1814) στον λάνταμμαν Reinhard. Με στόχο να επιταχύνουν την αναδιοργάνωση της Ελβετίας, οι Σύμμαχοι ζητούν οι αντιπρόσωποι και των 19 Καντονιών στη Δίαιτα να συμμετάσχουν ενεργά στη διαμόρφωση του Συντάγματος. O λάνταμμαν καλείται να προσκαλέσει τα καντόνια που διαφωνούν —οποία και να είναι τα παράπονά τους και τα εσωτερικά τους προβλήματα— να στείλουν εντός οκτώ ήμερων τους αντιπροσώπους τους στη Ζυρίχη.

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STAATSARCHIV, Lucerne, FAA 2319, 14. Familienarchiv Amrhyn, Korrespondenz Chevalier de Lebzeltern und Comte Capo d’Istria.

Lettre de Lebzeltern et Capodistrias à Balthasar et Schwytzer de Buonas. Zurich, 22 janvier 1814.

Messieurs

Nous avons reçu votre Lettre datée d’hier. Elle nous annonce le premier pas à une révolution chez Vous.

Comme Vous paroissez vous appuyer à l’exemple de Berne et de Soleure ainsi qu’à plusieurs expressions de notre part, Vous me mettez dans le cas de Vous observer que Berne s’est placée dans une situation pénible, que Soleure a jusqu’ici agi avec trop de partialité et trop peu de ménagement pour que nous puissions approuver ses procédés. Quant à nos expressions Messieurs, Vous y avez donné à ce qu’il me semble une interprétation trop extensive.

Nous desirons qu’il y ait moyennant un plan de conciliation une certaine proportion entre le parti trop favorisé par l’Acte de mediation et le parti qu’il a dépouillé; que cette transaction se fasse avec calme, tranquillité et un véritable esprit de patriotisme. Que les individus les plus propres par leurs lumières et la confiance publique soient appellés au Gouvernement, dont aucune Classe ne doit être exclue.

J’espère Messieurs que votre prudence et le bon esprit dont Vous m’avez paru animés, contribueront infiniment à amener cet ordre de choses.

Veuillez agréer les assurances de notre considération distinguée.

Chever de Lebzeltern Le Comte Capodistrias

Zurich le 22 Janver 1814

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A Messieurs Messieurs Balthasar et Schwitzer de Bounas Lucerne

Double feuille, sous enveloppe portant l’adresse. Ecriture de Lebzeltern, signatures autographes. Sceau (de Lebzeltern?).

Επιστολή των Lebzeltern και Καποδίστρια (Ζυρίχη, 22 Ιανουαρίου 1814) στους Balthasar και Schwytzer de Buonas, μέλη του Μικρού Συμβουλίου της Λουκέρνης. Οι δύο απεσταλμένοι ανησυχούν για τη συμπάθεια που έδειξε η Λουκέρνη στις αντιδραστικές κυβερνήσεις της Βέρνης και του Σόλοτουρν. Εύχονται να βρεθεί τρόπος συμφιλίωσης ανάμεσα στο κόμμα που ήρθε στην εξουσία με την Πράξη Μεσολάβησης (Acte de Médiation)* και το αριστοκρατικό κόμμα· ιδιαίτερα επιθυμούν να εξασφαλιστεί η συμμετοχή στην κυβέρνηση όλων των φωτισμένων πολιτών, χωρίς ν’ αποκλειστεί καμιά κοινωνική τάξη.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 9. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Lettre de Capodistrias au landamman Reinhard. Zurich, 25 janvier 1814.

Zürich le 25 Janvier

Monsieur le Landamman

Je m’empresse de Vous accuser reception de la lettre que Votre Excellence m’a fait l’honneur de m’adresser sur l’affaire du Sr Gaspard Weber, dont je ferai parvenir la requête à Sa Majesté l’Empereur. Persuadé qu’elle aura tout le succès désiré, je me flatte par avance du plaisir de pouvoir Vous communiquer une réponse conforme au vœu des parens du Sr Weber.

Je saisis cette occasion de renouveller à Votre Excellence l’expression de ma haute considération.

Le très humble et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistria

A M. le Landamman Reinhard.

Ecriture d’un secrétaire, signature autographe.

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Ο Καποδίστριας γνωστοποιεί (Ζυρίχη, 25 Ιανουαρίου 1814) στον λάνταμμαν Reinhard ότι έλαβε το έγγραφό του που αφορά κάποιον Kaspar Weber, την αίτηση του οποίου θα διαβιβάσει στον αυτοκράτορα.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 11-12. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Note de Capodistrias et Lebzeltern au landamman Reinhard. Zurich, 31 janvier 1814.

Le Comte de Capo d’Istria et le Chev. de Lebzeltern ont l’honneur de prier Son Excellence Monsieur le Landamann de vouloir bien suspendre la communication à la Diète de la réponse que le Gouvernement de Berne a adressée à Son Excellence.

Il seroit utile d’observer la même marche envers Soleure et Frybourg.

Ils se flattent d’avoir le plaisir de voir dans la soirée Monsieur de Reinhard, s’il veut bien les recevoir.

31 Janvier 1814.

A Son Excellence Monsieur le Landamann de Reinhard President de l’Assemblée des Députés à Zurich et du Comité central de Législation

Ecriture de Lebzeltern, point de signatures. Adresse au verso.

Σημείωμα των Καποδίστρια και Lebzeltern (Ζυρίχη, 31 Ιανουαρίου 1814) στον λάνταμμαν Reinhard. Του ζητούν ν’ αναστείλει την ανακοίνωση προς τη Δίαιτα της απάντησης της Βέρνης στον λάνταμμαν, και ενδεχομένως, να λάβει το ίδιο μέτρο για τις απαντήσεις των κυβερνήσεων του Σόλοτουρν και του Φριβούργου. Τον παρακαλούν να τους δεχθεί το ίδιο βράδι.

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BURGERBIBLIOTHEK, Berne, dossier Philipp Emanuel Fellenberg.

Lettre de Capodistrias à Fellenberg. Zurich, 4 février 1814.

Zurich le 23 Janvier/4 fevrier 1814.

Monsieur

Je m’acquitte des remerciemens que je Vous dois pour Vos deux lettres et pour les soins patriotiques que Vous Vous donnés afin de ramener Vos concitoyens à la modération, à un sentiment plus juste de leur situation, et de leurs intérêts. Je viens de m’expliquer d’une maniere claire et étendue avec Mr de Murait. Si les Bernois ne nous entendent pas, ce ne sera point la faute de nos explications. Mr de Murait m’a promis des réponses definitives pour demain. J’aime a croire qu’elles seront satisfaisantes, mais s’il en était autrement, nous ne nous laisserons point arrêter pour cela dans la route que nous avons à suivre. La Suisse sera constituée s’il le faut sans Berne Soleure et Fribourg, son sort ne sera point subordonné aux prétentions d’une minorité telle que le Patriciat de ces trois Cantons. Voila ce que Mr de Murait doit rapporter à ceux qui l’ont envoyé. C’est aux Bernois à se décider nous ne chercherons plus à changer par nos raisonnemens leurs idées très fausses jusqu’a présent sur les obligations des Puissances Alliées à leur égard et sur les moyens qu’ils ont de parvenir à leurs fins. Ils ont mis peu de décence dans leurs Procédés envers nous, peu de droiture dans leurs démarches auprès des autres Cantons qu’ils remplissent de leurs menées et de leurs intrigues. Ils répondent par une note officielle aux lettres particulières et confidentielles que nous avons ecrites à Mr de Watteville. C’est une Diète des 13 Cantons qu’ils exigent, ou un gouvernement provisoire jusqu’à la paix générale. Ils veulent qu’après que les Souverains ont invité la Suisse à s’assembler en Diète des 19 Cantons, ils se retractent et désavouent leurs propres démarches. Ils veulent reculer jusqu’a une époque incertaine, et placer sous l’empire de circonstances encore inconnues, la reconstitution de la Suisse, au hazard de ce qui peut en arriver, et par ce qu’ils pensent trouver dans ce même hazard des chances plus favorables à leurs prétentions. Pensent ils que leurs vues cachées puissent échapper aux yeux qui doivent les demèler. Si notre pénétration n’y suffisait point, toutes les lettres qui nous arrivent de Berne nous instruisent assés de la politique actuelle de Son gouvernement et des allarmes trop fondées qu’elle inspire aux gens sages et vraiment attachés à leur pays. Que ce gouvernement ne

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nous accuse donc point. Nous avons l’appui moral des honnêtes gens. Celui d’un peuple entier dont les droits ne peuvent être immolés et dont les plaintes s’élevent de toutes parts contre l’égoisme aristocratique. Nous avons les ordres de nos Souverains. Nous les exécutons avec fidélité mais aussi avec tout les menagemens que peut inspirer l’amour de la conciliation. Nous considérons les dernieres démarches du Gouvernement Bernois comme non avenues. Nous lui laissons le tems d’ouvrir les yeux, et de revenir de la dangereuse direction qu’il a prise. Nous avons employé nos soins pour empêcher que les réponses faites à Monsieur de Reinhard ne reçussent une publicité qui serait devenue bien fâcheuse pour Berne. Nous ne travaillons qu’à calmer les esprits et à les réunir. C’est avec une vive satisfaction que nous verrons arriver les Députés de Berne, parce que leur présence à la Diète nous offrira les moyens de prouver que nous avons à cœur les intérêts de Berne, et nous permettra de faire en faveur de ce canton des efforts proportionnés à l’étendue de ses sacrifices et à la justice des droits aux quels des causes qui nous sont étrangères ont porté atteinte. Que ces députés viennent donc. Ils seront reçus de la maniere la plus satisfaisante, et les intentions des Monarques alliés leur garantissent ainsi que la justice de la Diete, la certitude de s’acquitter avec honneur et avantage de leur importante mission. — Si l’obstination qu’on a montrée jusqu’a ce jour continue, je ne réponds plus des suites qu’elle aura pour Berne. Ce que je sais c’est que la Suisse sera constituée et que l’Empereur mon Maitre reconnaîtra et fera reconnaître sa Constitution.

Je suis entré Monsieur dans ces détails pour Vous mettre à même de les communiquer à ceux d’entre Vos compatriotes que Vous jugerés les plus en état de les apprécier d’envisager notre conduite, sans prévention, et d’agir sur l’esprit des autres avec succès.

Quant aux mouvemens des habitans de Vos campagnes tachés de les calmer. Il ne faut point que le peuple se fasse justice lui même. Espérons que Vos Magistrats préviendront cette nécessité.

Je me ferai un plaisir Monsieur d’etre utile à Mr le Professeur Kartum. Si son intention est toujours de faire la guerre, il peut venir me trouver ici. Je l’expedierai au Quartier Général, bien recommandé au Prince Wolkonsky ou au Général Barclay de Tolly. Il faut cependant qu’il soit prévenu qu’un volontaire sans grade n’est point admis dans les rangs. Il faut ou qu’il ait un grade militaire Suisse, ou qu’il en obtienne un au Service Busse. Mais celui qu’on lui accorderait pour son entrée ne serait pas fort élevé. Je ne sais si cela peut lui convenir. Il pèsera ces considérations.

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Je serai vraiment enchanté Monsieur de passer quelques jours au milieu de Vos utiles et célébrés établissemens et dans votre société. Maintenant je suis enchaîné ici par l’attente des députés ou des réponses de Berne. Je desire avec impatience d’ètre libre de me décider sur vos aimables propositions que je reçois avec beaucoup de reconnaissance et d’envie d’en profiter.

Mille remerciemens Monsieur pour les ouvrages relatifs à Votre Institut.

C’est avec empressement que je saisis cette occasion de Vous renouveller Monsieur les assurances de mon estime et de ma consideration distinguée.

Le très humble et très obéissant serviteur Le Comte Capodistrias

Monsieur de Fellemberg

Double feuille écrite sur trois pages, de la main d’un secrétaire. Salutations et signature autographes.

Επιστολή του Καποδίστρια στον E. Fellenberg (Ζυρίχη, 4 Φεβρουαρίου 1814), όπου του αναφέρει τη συνομιλία του με τον ευπατρίδη της Βέρνης de Murait. Επικρίνει δριμύτατα τις αξιώσεις της Βέρνης και επισημαίνει τους κινδύνους που εγκυμονούν για τη χώρα. O Καποδίστριας διατηρεί την ελπίδα ότι η Βέρνη θα στείλει τους αντιπροσώπους της στη Δίαιτα· αλλιώς η Ελβετική Συνομοσπονδία τελικά θα συσταθεί χωρίς τη Βέρνη, το Σόλοτουρν και το Φριβούργο. O Καποδίστριας υπολογίζει ότι ο Fellenberg θ’ ανακοινώσει τις σκέψεις αυτές στους μετριοπαθείς συμπατριώτες του, για να ενεργήσουν ανάλογα· εύχεται όμως και τον κατευνασμό της υπαίθρου, όπου έχουν εκδηλωθεί διάφορα κινήματα, γιατί ο λαός δεν πρέπει ν’ αυτοδικεί. Είναι πρόθυμος να δώσει συστατική επιστολή στον καθηγητή Körtum, υπάλληλο του Fellenberg που είχε εκφράσει την επιθυμία να πάει στο Στρατηγείο των Συμμάχων ο ίδιος ο Καποδίστριας ελπίζει να έχει σύντομα την ευκαιρία να επισκεφθεί τα φημισμένα εκπαιδευτικά ιδρύματα του Fellenberg στο Hofwyl.

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ZENTRALBIBLIOTHEK, Zurich, Familienarchiv David Hess, 41.9, document no 2.

Lettre de Capodistrias à David Hess. Zurich, 4 février 1814.

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Zürich le 23 Janvier/4 février 1814.

Monsieur,

Je vous prie de me pardonner en considération des affaires continuelles qui m’ont occupé, le retard que j’ai mis à Vous remercier de l’envoi des bases fondamentales pour la paix ainsi que de la consultation. J’ai envoyé le tout; je ne doute pas que ces idées très plaisantes & très justes ne soient fort bien accueillies.

Recevés Monsieur les assurances de ma très parfaite considération.

V. très humble et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistrias

à Monsieur Monsieur D. Hess

Ecriture du secrétaire, salutation et signature autographes. A l’adresse (inscrite au verso), adjonction d’une autre main: «Becklihof». Il s’agit de la propriété de David Hess, aujourd’hui Beckenhof.

Le texte de D. Hess auquel il est fait allusion doit être identique à la «pièce» que Capodistrias envoie en annexe du rapport adressé au tsar en date du 3 février 1814 (AEG, ms hist. 45, f. 16, n° 1).

Ο Καποδίστριας ευχαριστεί (Ζυρίχη, 4 Φεβρουαρίου 1814) τον David Hess, που του έστειλε την πραγματεία του «Τα θεμέλια της ειρήνης». Τη διαβίβασε στον αυτοκράτορα.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 15-18. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Note de Lebzeltern et Capodistrias au landamman Reinhard, datée de Zurich, 6 février 1814, et suivie d’«Observations sur le projet de Constitution fédérale».

Le Chevalier de Lebzeltern et le Comte de Capodistria s’empressent de transmettre à Son Excellence Monsieur de Reinhard leurs observations sur le projet de Constitution fédérale.

Elles sont dictées par un esprit de conciliation propre à faciliter dans les circonstances actuelles l’arrangement des affaires compliquées de la Suisse.

Ils prient conséquemment Monsieur de Reinhard de vouloir les

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peser dans sa sagesse, et d’en faire part à la Commission, ainsi qu’à l’Assemblée des Députés.

Il importe que les gens à prétentions outrées soient mis dans leur tort le plus complet. Ce n’est que par un excès de modération que les hommes bien pensans peuvent parvenir au but salutaire qui leur est proposé.

Il importe que les Cabinets des Puissances alliées trouvent dans le Pacte fédéral un garant incontestable de l’esprit qui anime la Diète actuelle et les Cantons.

Il importe enfin que la Suisse soit promptement constituée, et en état de soigner Elle même ses intérêts politiques.

Ces considérations majeures ont déterminé le Comte de Capodistria et le Chevalier de Lebzeltern à remettre la présente communication confidentielle à Son Excellence Monsieur de Reinhard.

Ils saisissent cette occasion de Lui renouveller les assurances de leur considération très distinguée.

Zürich le 25 Janvier/6 fevrier 1814.

Observations sur le projet de Constitution fédérale.

Le rétablissement des anciennes frontières de la Suisse — les décisions définitives relativement au Frickthal — les prétentions des divers Cantons — les rapports qui peuvent être établis entre Genève, la Valteline, Neuchâtel, le Valais, et la Confédération Helvétique, sont des objets sur lesquels la Suisse ne peut actuellement statuer, mais qui néanmoins doivent être réglés dans son pacte fédéral.

Cette observation s’applique également aux rapports intérieurs de la Suisse ainsi qu’à Ses rapports extérieurs.

Le pacte fédéral doit, d’un coté, rallier et identifier les intérêts Suisses, et de l’autre, être reconnu et garanti par les Souverains Alliés.

Le projet qui va être porté à la connaissance et discussion des divers Cantons, parait ne point répondre entièrement à ces deux objets.

En partant de cette observation, il serait peut être essentiel de consacrer un article de projet à la réserve suivante.

Dès que la Suisse aura connu par une suite de la paix générale, l’étendue de ses frontières et l’ensemble de ses relations fédérales, son Gouvernement convoquera une Diète extraordinaire à l’effet:

1°— De procéder définitivement à l’organisation des rapports fédéraux avec la Suisse, des différens pays qui par la munificence des Alliés lui seront rendus ou ajoutés.

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2°·— De proceder à des rectifications de limites en faveur des Cantons qui à l’époque de la révolution ont vu se détacher des portions de leur ancien territoire.

3°— D’apporter au pacte fédéral en conséquence de ces nouvelles combinaisons, les modifications nécessaires, bien entendu que ces modifications ne porteront atteinte ni aux bases du pacte fédéral actuel ni à l’existence des nouveaux Cantons.

L’article 13 du projet laisse à desirer une décision par rapport à la manière de compter les votes. Il importe bien moins de procurer à chaque Canton, une égalité d’influence relative proportionnée à sa population que de statuer une répartition de Votes qui établisse une balance approximative entre les deux Beligions, et qui écarte en même tems tout motif de méfiance chés les Cantons les plus anciens de la Suisse.

D’après cette considération il est à espérer que l’Assemblée des Députés se ralliera à l’opinion qui accorde seulement un double Vote aux deux Cantons les plus populeux.

Dans l’organisation du Gouvernement fédéral, on observe que le projet de constitution met la garantie du système politique de la Suisse dans la responsabilité morale du Canton de Zürich.

Pour reproduire cette ancienne et respectable institution de maniere à ce qu’elle soit satisfaisante pour les Cantons qui se trouvent malheureusement placés dans une fausse attitude envers la Suisse, autant, en vue de leur oter tout motif ou prétexte ultérieur d’eloignement, que de donner au projet de Pacte fédéral un caractere d’impartialité propre à inspirer la confiance de tous et à meriter l’agrément des Souverains Alliés, il serait à desirer qu’on adoptât les modifications suivantes:

Quant à l’organisation du gouvernement fédéral.

En conservant au Canton de Zürich les fonctions directoriales, il serait juste, ou de lui donner un chef ad hoc choisi par la Diète tous les deux ou trois ans, et lui laisser pour Conseil, le Conseil d’Etat du Canton de Zürich, ou en reconnaissant pour chef de la Confédération le Bourgmestre en Charge de ce Canton l’entourer d’un Conseil nommé par la Diète dans son sein.

Il parait que le titre de Landamman de la Suisse conviendrait mieux à ce Chef.

On observe en général que les conseillers dans l’un et l’autre cas devraient etre réduits au moindre nombre possible lorsqu’il s’agirait de

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relations extérieures diplomatiques qui ne seraient point d’une nature délibérative, ou d’affaires qui ne seraient point arrivées au degré de maturité suffisant pour etre portées à la Diète.

Quant à la Chancellerie du Gouvernement.

Il serait à desirer que le projet précisât la question de manière à ne point donner lieu à l’idée qu’il existerait constitutionellement des emplois perpetuels dans la Confédération.

Papier doré sur tranche. Ecriture d’un secrétaire. Les «Observations» sont transcrites sur une colonne à droite de la page.

La note et les observations ont été publiées dans Abschied 1814, p. 68-69; St. Lascaris, op. cit., p. 44, en cite des extraits.

Με διακοίνωσή τους (Ζυρίχη, 6 Φεβρουαρίου 1814) ο Lebzeltern και ο Καποδίστριας διαβιβάζουν στον λάνταμμαν Reinhard «Παρατηρήσεις επί του σχεδίου Ομοσπονδιακού Συντάγματος» που διαπνέονται από πνεύμα συμφιλίωσης και μετριοπάθειας. Σημασία έχει να παραμεριστούν οι «άνθρωποι των υπερβολικών αξιώσεων» και να αναδιοργανωθεί το ταχύτερο δυνατόν η χώρα. Ο Ομοσπονδιακός Καταστατικός Χάρτης πρέπει να εξυπηρετεί τα συντονισμένα συμφέροντα των ελβετικών καντονιών και συγχρόνως να γίνει αποδεκτός από τις ξένες Δυνάμεις. Κατά τη γνώμη των απεσταλμένων, το προτεινόμενο σχέδιο θα πρέπει να υποστεί μερικές τροποποιήσεις όσον αφορά: την ενσωμάτωση των εδαφών που πρόκειται να παραχωρηθούν στην Ελβετία, τη διόρθωση των ορίων ορισμένων καντονιών, την κατανομή των ψήφων προκειμένου ν’ αποκατασταθεί η ισορροπία ανάμεσα στα καντόνια με μεγάλο και μικρό πληθυσμό, καθώς και ανάμεσα στα καθολικά και στα διαμαρτυρόμενα καντόνια, και όσον αφορά την οργάνωση της ομοσπονδιακής κυβέρνησης.

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ARCHIVES CANTONALES, Fribourg. Archives Diesbach.

Lettre de Capodistrias à l’ancien avoyer de Diesbach. Zurich, 7 février 1814.

Zürich le 26 Janvier/7 fevrier 1814.

Monsieur,

C’est avec bien de la peine que j’apprends par la lettre que Vous m’avés fait l’honneur de m’écrire l’état des affaires de Votre Canton.

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Il est à espérer que les Magistrats destinés à y porter remède par l’ouvrage de la nouvelle constitution s’empresseront d’inspirer d’abord de la confiance et de rallier en Suisse par le fait les intérêts et les opinions des différentes classes des habitans du Canton.

La souveraineté dont le Patriciat se croit exclusivement investi ne saurait etre considérée comme stable et permanente que lorsque par sa constitution elle sera placée sous la garantie des Hautes Puissances alliées.

Or cette garantie ne sera certainement pas donnée en faveur exclusive d’une classe et au prejudice de la majorité.

Nous n’avons laissé ignorer cette importante vérité, ni aux anciens Magistrats de la Suisse ni a ceux qui geraient les Affaires publiques par l’Acte de Médiation. Nous avons jugé que Les uns seront assés prudens pour ne pas exposer leur ouvrage à des réformes qui seraient de nature à les compromettre auprès du peuple, et que

Les autres voudront attendre avec calme et patience que cet ouvrage soit à sa maturité et ne point le préjuger avant de le connaître.

C’est dans cette conviction que nous desirons encore accorder du tems à la commission qui s’occupe du projet de Votre constitution Cantonale.

En attendant nous serons charmé Mr de Lebzeltern et moi, de Vous voir ici, accompagné de Mr de Maillardoz, et de conaitre plus en détail l’etat des choses. Il nous serait extrêmement agréable d’avoir par Vous Messieurs quelques renseignemens sur le projet dont la Commission s’occupe actuellement et de contribuer au meilleurs et plus prompt succès de l’entreprise honorable à la quelle elle s’est livrée.

Agrées Monsieur l’assurance de la considération très distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’étre

Monsieur,

Le très humble et très obéissant Serviteur Le Comte Capodistrias

A Monsieur L’Ex Avoyer de Diesbach.

Main du secrétaire habituel. Salutation et signature autographes.

Επιστολή του Καποδίστρια (Ζυρίχη, 7 Φεβρουαρίου 1814) στον de Diesbach, τέως πρόεδρο (avoyer)* του Φριβούργου. Ο Καποδίστριας συμμερίζε-

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ται την ανησυχία του προέδρου για τις αριστοκρατικές τάσεις που φανερώνει το σχέδιο του νέου καντονιακού συντάγματος —αν το σύνταγμα εξυπηρετεί αποκλειστικά μια τάξη εις βάρος της πλειοψηφίας, οι Συμμαχικές Δυνάμεις δεν πρόκειται να το εγγυηθούν— και περιμένει να του δώσει ο de Diesbach μερικές σχετικές διευκρινίσεις.

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ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, 1983, f. 21-22. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman, période 1814-1818.

Lettre de Lebzeltern et Capodistrias au landamman Reinhard. Zurich, 8 février 1814.

Zurich le 27 Janvier/8 fevrier 1814

Monsieur le Landamman

Nous venons d’avoir de longues discussions avec les députés Lucernois appartenans à la Classe des Gouvernans actuels. Ils semblent disposés à accepter les propositions que [sic] Votre Excellence à l’égard des proportions à fixer dans le Grand Conseil, pour le nombre de representans de la Ville, de la campagne, et des Villes municipales. Mais comme ils ne sont nullement portés à mettre une entière confiance dans les députés des Villes municipales, ils demandent que dans les emplois et places qui seront créés par la nouvelle constitution, les candidats des Villes municipales ne soient point considérés comme représentans de la campagne.

Ainsi, si la nouvelle constitution attribue un égal nombre de places dans l’administration, à la Ville, et à la Campagne, cette derniere demande qu’il soit déclaré que ces places seront occupées par des Magistrats appartenans à sa classe et non aux Villes municipales.

Après avoir mûrement réfléchi sur cette modification, elle nous parait juste et de nature à ne déplaire à aucun parti. Ce motif, et la nécessité de mettre un terme final aux discussions, nous engagent donc à proposer à Votre Excellence d’écrire dans ce sens au Gouvernement de Lucerne, si Elle le juge convenable, afin que la prochaine seance du Grand Conseil de ce Canton, soit employée avec une véritable utilité pour la chose publique. —Monsieur Gérhard viendra prendre aujourd’hui encore une réponse chés Votre Excellence.

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Nous avons l’honneur de Lui renouveller les assurances de notre considération la plus distinguée.

Chevr de Lebzeltern Le Comte Capodistria

a S.E. M. de Reinhard

Main du secrétaire habituel. Signatures autographes.

Επιστολή των Lebzeltern και Καποδίστρια (Ζυρίχη, 8 Φεβρουαρίου 1814) στον λάνταμμαν Reinhard. Τον ενημερώνουν για τη συνομιλία τους με τους αντιπροσώπους της Λουκέρνης, που φαίνονται διατεθειμένοι να δεχθούν τις προτάσεις του Reinhard σχετικά με τον αριθμό των αντιπροσώπων της πόλης, των δήμων και της υπαίθρου στο Μεγάλο Συμβούλιο της Λουκέρνης, υπό τον όρον οι έδρες που προβλέπονται για την ύπαιθρο να κατέχονται πραγματικά από ανθρώπους της υπαίθρου και όχι των δήμων. Οι απεσταλμένοι της Αυστρίας και της Ρωσίας θεωρούν δικαιολογημένη την επιφύλαξη αυτή και ενθαρρύνουν τον Reinhard να την αποδεχθεί, και έτσι να τεθεί τέρμα στη συζήτηση.

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BIBLIOTHÈQUE CANTONALE ET UNIVERSITAIRE, Lausanne, Fonds Monod, Km 22. 1. Correspondance entre Capodistrias et Henri Monod.

Lettre de Capodistrias à Henri Monod, non datée.

Monsieur le Conseiller

Pardon si je n’ai pas repondu hier dans la journée à vos deux billets. — Nous avons eû une longue conversation avec Monsieur de Reinhard. Et il me semble que l’arrangement que nous venons de combiner est de nature à vous tranquilliser. L’Article en question sera mis de coté. Mais l’on invitera Berne a plaider ses prétentions devant une Diete Constitutionelle. Cette invitation sera portée à la connaissance des autres Cantons ainsi qu’à celui de Berne par la circulaire qu’accompagnera le projet du Pact fédéral.

J’ai eû l’honneur de vous expliquer les motifs importane de ces mesures de conciliation.

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    Σελίδα: 291

    alliée publiera au moment de l’entrée de l’Armée sur le territoire Suisse. Son Excellence les trouvera sans doute conformes aux sentimens que Leurs Majestés Impériales et Royales vouent à la Confédération.

    Ils ont l’honneur de Lui offrir les assurances de Leurs sentimens de très haute considération.

    Zurich, le 20 Décembre 1813

    Chever de Lebzeltern Le Comte Capodistria

    A Son Excellence Monsieur de Reinhard, Landamann de la Suisse

    Texte disposé sur toute la page du f. 29, sur la moitié droite des f. 29^ et 30. L’écriture est vraisemblablement celle de Lebzeltern. Signature autographe de Capodistrias, sous celle de Lebzeltern. En haut à gauche du f. 29, surcharge (probablement de la main de Reinhard): «21 Xbre 1813 accusé réception le 21 dit.»

    Cette déclaration est publiée dans les procès-verbaux de la Diète (Abschied 1813-1814, p. 3-4).

    Διακήρυξη της 20ής Δεκεμβρίου 1813, υπογεγραμμένη στη Ζυρίχη από τους Lebzeltern και Καποδίστρια, που επιδόθηκε στον λάνταμμαν Reinhard. Οι Σύμμαχοι Ηγεμόνες, διαπιστώνοντας την εξάρτηση από τον Ναπολέοντα και τη Γαλλία στην οποία είχε περιέλθει η Ελβετία κατά την διάρκεια των προηγουμένων ετών, δεν μπορούν να σεβαστούν μιαν ουδετερότητα που υπάρχει μόνο θεωρητικά· ελπίζουν, όταν παρουσιαστούν τα στρατεύματά τους στα σύνορα της Ελβετίας, να βρουν εκεί μόνο φίλους. Σε αντίκρισμα για τη διέλευση των συμμαχικών στρατευμάτων από το ελβετικό έδαφος οι Ηγεμόνες υποχρεώνονται να επιστρέψουν στην Ελβετική Συνομοσπονδία τα εδάφη που προσαρτήθηκαν τα προηγούμενα χρόνια από τη Γαλλία, να μην επεμβαίνουν στις εσωτερικές υποθέσεις της Συνομοσπονδίας και, όταν ξαναβρεί την ελευθερία και την ανεξαρτησία της, να σέβονται την ουδετερότητά της.

    8

    ARCHIVES FÉDÉRALES, Berne, KE n° 574, f. 48. Correspondance des Ministres des Puissances alliées avec le Landamman de la Suisse, 1813.

    Billet de Capodistrias au landamman Reinhard, daté de Zurich, 31 décembre 1813 (dernier document du recueil).

    Monsieur le Landamman

    En annonçant, à Votre Excellence, mon arrivée, j’ai l’honneur de