Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:380
 
Θέμα:Κείμενα (1815-1818)
 
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Εμφανείς σελίδες: 206-225 από: 378
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A la veille de reprendre la place honorable que la nature lui assigne parmi les grandes puissances, elle se verrait encore une fois rejetée loin du but et replongée dans un dédale de calamités, de crimes et de combinaisons incertaines. Elle redeviendrait le théâtre et le jouet de cette politique erronée ou malveillante qui est l’ apanage ordinaire des temps de troubles, et perdrait en un moment tout ce qu’elle a obtenu au prix de tant de sacrifices. Par contre la marche actuelle de son gouvernement offre les présages les plus faits pour dissiper les insidieuses alarmes des ennemis de la paix. La nouvelle représentation nationale, la réduction de l’ armée d’ occupation, la cessation de toutes les poursuites individuelles annoncent une progression marquée, une tendance uniforme vers l’ amélioration des destinées de la France. Les faits parlent, leur réalité est irrécusable.

Où est donc, indépendamment des motifs d’ honneur et de loyauté, cet intérêt si impérieux qui proclame la nécessité inévitable d’un changement? Quel est cet intérêt, si ce n’ est celui d’un parti intéressé à faire envisager ses désirs, comme étant le voeu et le besoin d’une nation entière, comme l’ unique voie de salut pour le reste de l’ Europe.

Ne pouvant invoquer à l’ appui de leurs projets le témoignage du présent, les meneurs rembrunissent à dessein l’ avenir. Mais pour répondre à leurs assertions il suffira de répéter ici ce qui a été dit plus haut: les puissances européennes sont tenues de respecter et de faire respecter l’ ordre établi en France. De quelque côté que viennent les atteintes à cet ordre de choses, elles rencontreront constamment des modérateurs légitimes, et s.m.i. pour sa part sera toujours prête à coopérer de toute sa puissance au maintien des droits consacrés par les traités, soit qu’ils vinssent à être menacés par une réaction intérieure, soit que l’ agression injuste d’ une force étrangère dut les mettre en péril. On tâcherait en vain d’ imaginer une chance quelconque des événements qui pût faire dévier s.m.i. des principes une fois reconnus justes et salutaires. Toujours animé de la même sollicitude pour la conservation de la tranquillité universelle, s.m. l’ empereur se plaît à la considérer comme l’ unique moyen de recueillir le fruit des calamités passées. Telle est son inaltérable conviction que le maintien inviolable des stipulations existantes est la condition nécessaire au progrès du bien-être des peuples. Car ces stipulations et tant que générales, renferment des engagements d’une double nature. Ceux d’État à État et ceux qui établissent entre les gouvernements et les peuples une salutaire réciprocité de devoirs. C’est sur ces deux bases que se fonde l’ édifice de la paix, la terreur des factions et l’ écueil de toute fausse politique. Aussi longtemps que ce double lien demeurera indissoluble, la France n’a rien à redouter, l’ Europe jouira du repos et c’est à le protéger envers quiconque voudrait y porter atteinte, que l’ empereur consacrera à jamais tous les moyens qui lui furent accordés par la providence”.

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Telle serait en dernière analyse la teneur des explications à donner à M. de Viel-Castel afin de ne laisser subsister aucun doute sur les intentions de s.m. l’ empereur.

Une fois désabusé relativement à l’ objet de ses téméraires espérances, cet agent des réfugiés n’ aurait plus aucun motif plausible pour prolonger son séjour à Varsovie. En conséquence il appartiendrait à v.a.i. de le lui faire insinuer.

Ο Καποδίστριας αναφερόταν στις αμετακίνητες θέσεις του αυτοκράτορα Αλέξανδρου απέναντι σε οποιοδήποτε ανατρεπτικό σχέδιο σε βάρος της πολιτικής και κοινωνικής τάξης που είχε εγκαθιδρυθεί μέσα από τις συνθήκες της Βιέννης και των Παρισίων του 1815. «Οι επίσημες υποχρεώσεις πάνω στις οποίες επαναπαύεται το οικοδόμημα της γενικής ειρηνοποίησης», τόνιζε ο Καποδίστριας, «είναι ιερές και απαραβίαστες. Η καινούρια τάξη πραγμάτων που εγκαθιδρύθηκε και στη Γαλλία, η μοναρχική και συνταγματική τάξη συγκεκριμένα, αποτελεί τον ακρογωνιαίο λίθο αυτού του οικοδομήματος που στηρίχτηκε στο αίμα δύο γενεών. Όπως όλες οι Δυνάμεις έχουν υποχρέωση να σεβαστούν το σύστημα αυτό και να το καταστήσουν σεβαστό, έτσι και η αυτοκρατορική του μεγαλειότητα (ο Αλέξανδρος) θεωρεί ότι έχει κληθεί να το συνδράμει με όλη του τη δύναμη και τίποτε δεν μπορεί να τον αναχαιτίσει από την αμετακίνητη αυτή πορεία...».

1. VPR, τομ. Θ΄σ. 502-504.

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Προσωπική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Παρίσι στρατηγό Πότσο ντι Μπόργκο

(Αγία Πετρούπολη 25 Απριλίου/7 Μαΐου 1817).1

Nous avons pris au mot le prince de Metternich. La reunion prévue par le traité du 8/20 novembre aura lieu au mois de septembre de l’ année prochaine. Qu’en dites-vous, mon cher maître? Il est entendu que pour le bien de la chose, cette entrevue quant aux souverains n’ outre passera point le nombre ternaire. Pour le roi de France, il n’y aura pas grand’peine à le persuader de rester chez lui.

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Μ. de Richelieu fera merveille. Quant au roi d’ Espagne, il faut l’ engager à se faire représenter par un ambassadeur qui ne ressemble pas à Labrador. Et tout s’ arrangera au mieux du monde. Cette intervention des deux cours des Bourbons me tient à coeur. Sans elle la réunion aurait un caractère directorial qui serait odieux, immoral et contraire à le saine politique de la Russie. Je prêche à un converti, cela réussira. Toutes nos directions n’ aboutissent qu’à ce résultat. Vous voyez que la conférence de Paris et celle de Londres semblent comme les thèmes destinés à préparer les matières que le grand Conseil des souverains doit décider. Cette idée une fois arrêtée, devenue fixe et immuable, on profite aisément de tous les événements pour la réaliser, et nous la réaliserons.

Croyez, etc.

H σύντομη αυτή επιστολή είχε ως αντικείμενο την προγραμματιζόμενη στο Αιξ λα Σαπέλ συνδιάσκεψη2 το φθινόπωρο του 1818. Όπως προκύπτει, ο Καποδίστριας επιθυμούσε εκτεταμένη γαλλική εκπροσώπηση, γιατί διαφορετικά, κατά τη γνώμη του, η συνδιάσκεψη θα προσλάμβανε ένα κατευθυνόμενο χαρακτήρα μισητό, ανήθικο κι ολοσδιόλου αντίθετο προς την «υγιά» πολιτική της Ρωσίας.

1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo et du comte de Nesselrode, τομ. B' σ. 94-95.

2. Πρβλ. 77. Πετρίδη, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η αντιμετώπιση των γαλλικών υποθέσεων από το Διευθυντήριο των Δυνάμεων, 1815-1818, Μελέτες, ό.π., σ. 123 επ.

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Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Παρίσι στρατηγό Πότσο ντι Μπόργκο (Αγία Πετρούπολη 25 Απριλίου / 7 Μαΐου 1817).1

Je n’ai pas sous les yeux, mon cher Pozzo, votre dernière lettre. Elle est encore chez l’ empereur avec vos dépêches. Celles que lui ai lues lui ont fait infiniment de plaisir, par le tableau que vous faites du passé, et votre appréciation si mesurée du présent et de l’ avenir. On vous répondra en grand détail dès qui· nous saurons quelle est l’opinion des cabinets sur notre mémoire relatif aux

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menées des réfugiés...

Je doute très fort de pouvoir réaliser mon projet de voyage. L’ empereur à qui je viens d’ en parler voudrait m’ épargner cette peine. Sa Majesté Impériale m’a offert et m’ offre tous les moyens possibles de voyager en restant toutefois à Saint-Pétersbourg: des chevaux de monture, des calèches, des eaux minérales artificielles et toute la faculté médicale. Cependant Sa Majesté Impériale a eu la bonté de me dire que si mon médesin trouve indispensable ce voyage, Elle y consentira. Vous savez que les médecins de la cour sont aussi courtisans. De toute manière, je ferai ce que l’ empereur voudra, et le bon Dieu fera le reste. Au cas où mon voyage aurait lieu, je serais bien aise d’aller vous voir ou du moins de vous rencontrer quelque part.

Adieu, croyez, etc.

Μια επιστολή με εντελώς προσωπικό περιεχόμενο. Ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον φίλο του, πρεσβευτή στο Παρίσι, για ένα ταξίδι που προγραμμάτιζε για λόγους ανάπαυσης και υγείας.

1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo, ό.π., τομ. Β'. σ.

95.

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Προσωπική Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Παρίσι στρατηγό Πότσο ντι Μπόργκο

(Μόσχα 17 Οκτωβρίου 1817).1

Votre bonne lettre particulière, mon cher Pozzo, et tous vos rapports sont sous les yeux de l’ empereur. Nous en avons causé dans une séance assise. Il en a été très content. Vous recevez aujourd’hui une expédition préliminaire qui vous annonce l’ ouvrage dont elle sera suivie de près. Je paie cher les plaisirs de ma campagne en Bohême. Cependant ma santé se soutient et fait même de progrès. Malgré les grandes peines qui accompagnent un nouvel arrangement de ma maison, de mon ménage et de la chancellerie, je suis déjà en train et tout marchera encore mieux qu’à Saint-Pétersbourg.

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J’ espère que vous serez content, monsieur le général, du travail qui regarde les liquidations et qui partira dans quinze jours au plus tard. Il a fallu approfondir la question et la pressentir de manière qu’elle soit promptement et utilement décidée. Nous suivons la marche qui nous a réussi jusqu’à présent. Pourquoi en chercher une autre? Mais pour arriver là, il fallait d’ abord débrouiller nos propres idées, et dire clairement ce que nous voulons et ce que nous pouvons. C’est ce qui a donné lieu à la dépêche du jour qui vous est adressée.

Adieu, mon cher Pozzo, portez-vous bien et croyez à l’ amitié que vous a vouée votre ami véritable.

Με την εγκάρδια αυτή επιστολή ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον φίλο του Πότσο ντι Μπόργκο για τη σκληρή υπηρεσιακή δουλειά που τον περίμενε στην Πετρούπολη μετά το ταξίδι αναψυχής που είχε πραγματοποιήσει στη Βοημία.2 Στη συνέχεια αναφερόταν στις προόδους των «ρευστοποιήσεων» που σχετίζονταν με την όλη εξέλιξη του γαλλικού Ζητήματος.

1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo, ό.π., τομ. B'. σ.

266.

2. Βλ. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. Α α. 39.

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Προσωπική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Παρίσι στρατηγό Πότσο ντι Μπόργκο

(Μόσχα 1 Νοεμβρίου 1817).1

Dans la dépêche qui vous est destinée, vous trouverez un passage dont l’ allusion porte directement sur votre zélé ardent. Dans vos observations aux questions que je vous ai adressées de Carlsbad, vous faites sentir que la France, une fois libérée de la surveillance européenne, une fois rendue à elle-même, sera à nous. Or, l’ empereur n’ en veut pas... Sa Majesté veut qu’elle reste à elle-même, et qu’elle fasse partie de la famille européenne, sans avoir aucune prédilection ni affection quelconque plus particulière pour la Russie.... Cette idée a été souvent développée.... Et il est bien, mon cher ami, que vous l’ adoptiez

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comme l’ idée fondamentale de toutes vos combinaisons.

Au reste, l’ empereur a été très satisfait de tous vos rapports. Et vous en recevrez une nouvelle preuve dans la clôture de la dépêche dont je vous parle.

Les difficultés prussiennes vous arrêtent, et les finesses britanniques vous donnent quelquefois de l’ impatience. Soyez irrité, soyez impatient tant que vous voulez... Mais au moment de fixer vos franchises diplomatiques, prenez un masque de fer et soyez imperturbable. Donnez ce caractère à vos observations et à votre langage. Je prends la liberté de vous faire ces observations, parce que dans la négociation qui vous est confiéee,je vous vois encore aux prises avec vos collègues et avec les liquidateurs, comme vous l’ avez été l’ année 1815, avec les Humboldt et Cie.

Croyez, etc.

Με την επιστολή του αυτή, ιδιαίτερα αποκαλυπτική, ο Καποδίστριας γνώριζε στον φίλο και πρεσβευτή του την πολιτική της Ρωσίας απέναντι στη Γαλλία μετά την «απελευθέρωση» της από την ευρωπαϊκή επιτήρηση που είχε επιβληθεί το 1815. «Η διακυβέρνηση της Γαλλίας πρέπει να παραμείνει στη δικαιοδοσία της», υπογράμμιζε ο φιλελεύθερος υπουργός Εξωτερικών της Ρωσίας, «και να ξαναπάρει η χώρα αυτή τη θέση της στην ευρωπαϊκή οικογένεια, χωρίς καμιά προτεραιότητα η ιδιαίτερη ευγνωμοσύνη προς τη Ρωσία». Πάνω στην αρχή αυτή καλούνταν ο Πότσο να διαπραγματευθεί το μέλλον της Γαλλίας.2

1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo, τομ. Β'. σ. 290-291.

2. Βλ. Π. Πετρίδη, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η αντιμετώπιση των γαλλικών υποθέσεων από το Διευθυντήριο των Δυνάμεων, 1815-1818, Μελέτες τομ. Α' σ. 120 κ.ε.

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Εμπιστευτική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ισπανίας στην Αγία Πετρούπολη Ζέα Βερμούδεθ

(Μόσχα 10/22 Νοεμβρίου 1817).1

Les communications confidentielles que vous m’ avez fait l’honneur de m’adresser en date du 19 (31) octobre et du 1(13) novembre, ont été portées à la connaissance de s.m.i. En retraçant ici les observations qu’elles ont motivées, j’ espère répondre à l’ attente que vous avez bien voulu me témoigner.

Les pièces officielles qui ont trait à l’ occupation du Rio de la Plata, nous sont connues depuis quelque temps. Les développements consignés dans votre note s’ accordent avec ceux que l’ ambassadeur de s.m. catholique a communiqués à ses collègues à Paris, et l’ ensemble de toutes ces notions, également appréciées par les puissances médiatrices, autorise l’ espoir d’un accord constant dans les démarches desquelles l’ issue de cette affaire importante doit dépendre désormais.

Vous n’ ignorez point, M. le chevalier, les soins que la conférence de Paris a employés, afin d’engager M. le comte de Parmella à donner suite aux ordres qu’il a reçus de sa cour. Nous ne doutons par que ce ministre ne s’en acquitte avec empressement et succès.

S.m. très fidèle ayant reconnu de fait le principe sur lequel se fonde l’ intervention européenne dans ce différent, comment ne pas en prévoir avec assurance la conciliation équitable et amicale?

En effet, le principe de la médiation est reconnu du moment que la cour de Rio Janeiro a reçu la note de la conférence de Paris, et que son ambassadeur a déclaré, par l’ entremise du ministère britannique, qu’il est autorisé à s’ expliquer sur les points en discussion tant directement et isolément avec la cour de Madrid, que collectivement avec les puissances intervenantes.

S.m. le roi d’Espagne ayant préféré ce second mode de négociation, rien ne paraît plus s’opposer à ce qu’un arrangement définitif mette un terme satisfaisant à cette pénible discussion.

A une époque où tous les cabinets professent en politique les principes dictés par la morale chrétienne, lorsque tous les efforts tendent au maintien inviolable de ces principes et de la paix générale qui en est une conséquence nécessaire, comment supposer que la cour de Rio Janeiro n’ accède pais l’organe de son ambassadeur à une négociation que pour la décliner et dans la vue de l’ environner de complications inextricables?

Malgré que les intentions de cette cour ne soient pas encore articulées d’une

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manière explicite et formelle, nous n’en préjugeons pas moins favorablement.

Nous désirons toutefois nous procurer la certitude la plus rassurante à cet égard. Le ministre de s.m.i. destiné à remplacer le chambellan de Balk reçoit l’ ordre de faire dépendre son départ pour le Brésil, des explications que M. le comte de Parmella sera dans le cas de lui donner tant sur les ouvertures adressées à sa cour par les cabinets alliés, que sur ses dispositions à faciliter l’ arrangement définitif dont il s’ agit.

Telle étant la situation actuelle de cette affaire, il vous sera facile de vous convaincre, M. le chevalier, qu’on ne saurait se livrer dès ce moment à des conjectures, sans nuire à la marche régulière de la négociation et sans anticiper sur ses résultats.

Nous n’en dirons pas autant des questions traitées avec profondeur dans le mémoire confidentiel par lequel votre cabinet répond aux observations également confidentielles, que cellui de St.-James a communiquées aux cours alliées sur la pacification des colonies.

Ces pièces, ainsi que toutes les notions qui s’y rapportent, résumées dans un aperçu aussi fidèle qu’impartial, vont être examinées encore par s.m.i. dans l’ unique vue de placer les opinions déjà émises par les deux cabinets de Londres et de Madrid, sous le jour le plus favorable au but qu’ils se proposent d’atteindre.

Ce but est un. En le définissant avec précision et suivant les principes du droit, toute divergence apparente dans la manière d’envisager la question semble disparaître pour donner lieu à un accord analogue aux intentions pures et bienveillantes qui caractérisent de nos jours la politique de tous les cabinets de l’ Europe.

Nous nous occupons actuellement de ce travail, et vous en serez instruit, M. le chevalier, aussitôt que nous serons à même de le présenter confidentiellement aux cours alliées.

Il ne me reste plus qu’à vous faire part de quelques considérations relatives au dernier objet traité dans votre lettre du 19 (31) octobre.

L’ Espagne ayant accédé au recès de Vienne et au traité subséquent de Paris, a sans contredit autant de droit que toute autre puissance, à intervenir dans les négociations qui embrassent les intérêts réglés par ces transactions, bien entendu cependant que les parties contractantes aient recours à cette intervention, ou que les propres intérêts de l’ Espagne et sa dignité l’ exigent.

Aussi s.m. catholique a-t-elle été appelée à décider par son vote la question concernant la succession du duché de Parme, et elle participera de même à tout autre discussion d’une semblable catégorie.

Le principe qui a fait naître cette forme de traiter les affaires d’un intérêt commun et réciproque, est aussi simple que son application semble être facile.

Les conférences de Paris, de Francfort et de Londres ne sont pas des

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institutions permanentes, moins encore des foyers de négociation, constitués a priori et indépendants des objets déférés à la délibération.

La mise à exécution du traité du 8 (20) novembre et de ses actes additionels a motivé l’ établissement de la première de ces réunions ministérielles.

Les arrangements territoriaux de l’ Allemagne, statués par protocoles, ont donné lieu à la seconde. La question de la traite et des barbaresques a formé la troisième.

Les plénipotentiaires de leurs majestés catholique et très fidèle ont été formellement invités à prendre part à cette dernière, et rien ne pouvait mieux récompenser les soins qui furent voués aux questions associées de si près aux intérêts de l’ Espagne et du Portugal, que les heureux résultats dont ils viennent d’ être couronnés.

Ces faits caractérisent d’une manière très positive les conférences ministérielles dont il s’ agit, et déterminent les titres auxquels les différentes puissances y prennent part.

Ceux de l’ Espagne n’ ont pas été et ne seront jamais révoqués en doute toutes les fois qu’elle voudra les exercer dans des affaires à porter à la connaissance de ses alliés et réclament leur cooperation, et dans celles où les alliés de l’ Espagne par une juste réciprocité auraient recours à ses bons offices et à son intervention.

C’est en partant de ces points de vue généraux, que j’ ai pris la liberté de relever à vos yeux, M. le chevalier, l’ urgence et l’ utilité de porter votre cour dans le temps à effectuer son accession au recès de Vienne. Elle paraît avoir honoré cette opinion de son suffrage, dès qu’elle eut jugé convenable de deférer à la mediation européenne l’ aplanissement de ses différends avec s.m. très fidèle.

La conférence de Paris à laquelle les détails de cette négociation furent confiés, a vu dernièrement l’ ambassadeur de s.m. catholique participer à ses délibérations; et si, comme nous avons lieu de l’ espérer, M. le comte de Palmella joint ses efforts et ses lumières à ceux de ses collègues, cette conférence ainsi complétée aura assurément la satisfactioin et la gloire de terminer avec succès cette grande discussion.

A quelles autres négociations l’ Espagne peut-elle désirer de prendre part? Il n’en existe aucune actuellement, devenue du ressort des puissances alliées, à laquelle l’ Espagne ne soit appelée à participer comme puissance principalement intéressée. Nous venons de les énumérer.

Les explications mêmes qui vont avoir lieu à Paris sur 1’ acte addittionnel du traité du 8 (20) novembre, en tant qu’elles peuvent se rapporter aux intérêts des sujets de s.m. catholique, sans doute motiveront non seulement l’ intervention du cabinet de Madrid, mais offriront encore de nouvelles preuves de sa modération et de sa libéralité.

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Je me dispense au reste de vous entretenir de ce sujet, M. le conseiller d’ État actuel d’ Oubril ayant la commission de vous faire connaître dans leur plus grand détail toutes les parties de cette discussion.

Les observations que je viens de mentionner me semblent prouver:

1. Que l’ Espagne par son accession au recès de Vienne participe de fait autant que toutes les autres puissances signataires de cet acte, aux droits comme aux avantages de la grande alliance.

2. Qu’elle y participera également à l’ avenir d’ après les principes d’une parfaite réciprocité, toutes les fois que les intérêts à regier réclameront de droit ou par le désir de ses alliés, sa puissante intervention.

3. Que toute démarche à cet égard, non-motivée par quelque affaire spéciale en discussion, manquerait son objet, attendu que l’ action de l’ alliance, celle d’ une intervention, supposent constamment des intérêts à regier qui se touvent en contestation.

J’ai rempli ma tâche et s.m.i. daigne sanctionner de son suffrage cette communication confidentielle.

J’ espère la faire suivre sous peu de jours de celle qui traitera de la grande question de colonies. Nous ferons preuve dans cette occasion comme dans toute autre, de zèle et de bonne volonté.

Agréez...

Η επιστολή αναφερόταν στη διάσταση μεταξύ των Αυλών της Ισπανίας και της Βραζιλίας με αφορμή την κατάληψη των επαρχιών του Ρίο δε λα Πλάτα. Όπως έγραψε ο Καποδίστριας στην «αυτοβιογραφία» του, «ο βασιλεύς της Ισπανίας επεκαλέσθη την μεσολάβησιν των συμμάχων Αυλών, ο δε αυτοκράτωρ (Αλέξανδρος) εδέχθη την πρότασιν ταύτην, τοσούτω μάλλον προθύμως καθ’ όσον ήλπιζεν, υπό την αιγίδα της κοινής συμμαχίας, να συμφιλιώση ου μόνον την Βραζιλίαν με την Ισπανίαν αλλά και τας ισπανικάς εν Νοτίω Αμερική αποικίας με την μητρόπολιν».2 Παρά τις καλές προθέσεις της Ρωσίας, ωστόσο, η Αγγλία και η Αυστρία υπέθαλψαν την παραμονή των επαρχιών του Pio δε λα Πλάτα υπό την κατοχή της Βραζιλίας, ενώ, παράλληλα, οι ισπανικές αποικίες της Αμερικής διέκοψαν κάθε δεσμό με τη μητρόπολη. Έτσι, η ενθάρρυνση του Καποδίστρια προς τον Ισπανό πρεσβευτή ότι η Ισπανία, με την προσχώρηση της στις πράξεις της Βιέννης, θα γευόταν τους καρπούς της μεγάλης αυτής συμμαχίας, διαψεύστηκε οικτρά.

1. VPR. τομ. Ι'. σ. 43-45.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 40.

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Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Παρίσι στρατηγό Πότσο ντι Μπόργκο

(Μόσχα 28 Νοεμβρίου 1817).1

Monsieur le général.

Les rapports de Votre Exellence sur l’ état intérieur de la France ne laissent rien à désirer. Il serait difficile d’ajouter de nouvelles observations sur l’ avenir de ce pays; la matière est épuisée. Le temps et les événements peuvent seuls caractériser désormais la justesse du point de vue sous lequel les progrès de la restauration sont envisagés.

L’ empereur ne se permet point de préjuger cette grande question. Sous les rapports du droit, il la considère comme décidée; sous ceux de sa conviction intime, nous le répétons, Sa Majesté Impériale ne se prononce pas.

D’ après cette importante distinction, le vote de Sa Majesté sera constamment uniforme.

Il a été favorable aux intérêts de la monarchie française dans l’ affaire des liquidations; il le sera de même dans toute autre affaire embrassant des intérêts également légitimes.

Lorsqu’il s’ agira d’émettre une opinion sur l’ époque où les troupes alliées évacueront la France, Sa Majesté Impériale n’ hésitera point à insister pour qu’elle n’ outrepase point la période des trois années prévues par les traités. Vous êtes autorisé, monsieur le général, à donner cette assurance à sa Majesté Très Chrétienne et a son ministère.

Désirant le repos et le bonheur de la France, l’ empereur fait des voeux sincères pour que son administration consolide ses succès par ceux qu’elle saura obtenir de la présente législature. Les soins éclairés que vous avez consacrés à ce résultat et que vous continuerez à y vouer, ne manqueront pas d’être honorés des suffrages de Notre Auguste Maître.

Les intérêts de son service dans la mission qui vous est confiée sont ceux de l’ Europe.

Nous n’en avons d’ aucune autre nature ni en France ni ailleurs. Cette immuable doctrine est celle du cabinet de Sa Majesté Imperiale. La faire connaître et apprécier aux autres, telle est la tâche que les ministres de l’ empereur ont à remplir.

Dans cette partie essentielle de ses fonctions, comme dans toutes les autres, Votre Excellence a constamment justifié la confiance de Sa Majesté.

J’ai l’honneur d’ être, etc.

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Αμέσως μετά την υπογραφή της δεύτερης συνθήκης ειρήνης των Παρισίων, η Ρωσία, με επικεφαλής τον τσάρο Αλέξανδρο και τον υπουργό των Εξωτερικών Καποδίστρια, υπήρξε η Δύναμη που συμπαραστάθηκε ενεργότερα την ηττημένη Γαλλία. Με την επιστολή του αυτή, ο υπουργός των Εξωτερικών της Ρωσίας γνώριζε στον πρεσβευτή του την αμετακίνητη θέση της αυτοκρατορίας σε «ό,τι αφορούσε στα συμφέροντα της γαλλικής μοναρχίας στην υπόθεση των (οικονομικών) εκκαθαρίσεων». Όπως έγραψε ο ίδιος αργότερα, «ο αυτοκράτωρ έσχε την ικανοποίησιν να ίδη συμφωνούσας τας ευρωπαϊκάς κυβερνήσεις εις το υπ’ Αυτού προταθέν εις τους συμμάχους του σχέδιον ως προς το μέγα ζήτημα της εκκαθαρίσεως των «ιδιωτικών χρεών» της Γαλλίας».2

«Οταν απαιτηθεί να εκφραστεί μια γνώμη», εξακολουθούσε στην παραπάνω επιστολή του ο Καποδίστριας, «ως προς τη χρονική στιγμή που τα συμμαχικά στρατεύματα θα εκκενώσουν τη Γαλλία, η μεγαλειότητα του δεν θα διστάσει καθόλου να επιμείνει ώστε να μην ξεπεραστεί η περίοδος των τριών χρόνων, που έχει προβλεφθεί από τις σχετικές συνθήκες». Και ο Καποδίστριας κατέληγε: «Δεν έχουμε συμφέροντα κανενός είδους ούτε στη Γαλλία ούτε πουθενά αλλού. Αυτό παραμένει το αμετάκλητο δόγμα του υπουργικού συμβουλίου της αυτοκρατορικής του μεγαλειότητας».

1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo et du comte de Nesselrode, τομ. B'. σ. 301-303.

2. Βλ. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. Α σ. 39.

72

Υπόμνημα προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στη Μαδρίτη Τατίστσεφ (Μόσχα 28 Νοεμβρίου/10 Δεκεμβρίου 1817).1

Monsieur. Je viens de remplir la commission dont v. ex. m’a honoré par sa lettre confidentielle du 1 (13) octobre.

Sa teneur ainsi que les sentiments nobles qui ont dicté les explications qui y sont consignées, ont mérité l’ attention bienveillante de l’ empereur.

Rien ne vous le prouvera plus, Monsieur, que la présente lettre tracée sous ses yeux. Elle vous fera part de la pensée de notre auguste maître tant sur votre

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ministère antérieur, que sur celui qui vous est maintenant confié et dont les succès se rattachent peut-être aux intérêts majeurs de la cause européenne.

A l’ époque de la paix générale la mission de Russie à Madrid était plus que toute autre de nouvelle fondation. V. ex. a le mérite d’ avoir saisi et apprécié spontanément cette vérité.

En déployant des talents distingués et un zèle constamment nourri du désir honorable d’être utile au service de l’ empereur, vous avez préparé habilement les moyens de ramener au centre de votre activité, les affaires d’ une grande importance et par leur rapport direct avec le rétablissement de la prospérité intérieure de l’ Espagne, et par celui qu’il pouvait avoir avec la politique générale.

Cette conception fut féconde en résultats. Le premier de tous, c’ est la confiance entière que le roi d’Espagne a témoignée et témoigne à l’ empereur. Le second, c’est le relief qu’en a obtenu votre mission. Mais le troisième, c’est la jalousie qu’en éprouvent tous les autres cabinets de l’ Europe.

Quoique dénuée de fondement, cette jalousie était justifiée en quelque sorte par les dehors de votre ministère, et nous dirons plus, elle était peut-être autorisée par la conscience de vos juges.

Les ministres des autres puissances, arrivés à Madrid dans l’ espoir de maîtriser ou d’ influencer le cabinet espagnol, y trouvèrent toutes les avenues fermées, tandis que v. ex. jouissait des bontés exclusives de s.m. cahtolique. Pourquoi donc s’ étonner de la surprise de vos collègues ou des erreurs auxquelles devait donner lieu cet état de choses? Les cours de Londres et de Vienne s’y attendaient d’ autant moins, que la marche des négociations de l’ année 1815 leur avait fait croire que l’ Espagne aurait persévéré dans son système d’ isolement et que dès lors nul intérêt européen n’ aurait attiré sur ce cabinet les regards, ni les soins de l’ empereur.

En jugeant donc de notre politique par votre attitude et peut-être même par des intentions qui nous sont étrangères, ces cours ont supposé avec quelque apparence de probabilité que la Russie s’ occupait de combinaisons exclusives avec l’ Espagne.

Toute notre correspondance avec les cabinets alliés depuis deux ans ne tend qu’à détruire ces fausses impressions et à mettre dans leur véritable jour les rapports qui existent entre l’ empereur et s.m. catholique. Nous avons caractérisé ces rapports comme tendant uniquement à faire participer l’ Espagne au système européen.

Au moment où les transactions relatives au duché de Parme et à la traite attestaient cette vérité, comment ne pas désapprouver une négociation latérale dont l’ idée était puisée à la source des méfiances et dont le résultat aurait nécessairement provoqué sinon la guerre, du moins des complications qu’on aurait attribuées à la Russie?

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L’ Espagne a ambitionné de tout temps la conquête du Portugal, et elle paraît avoir désiré d’y être portée maintenant par l’ assentiment, peut-être même par la coopération de la Russie.

Ou les démarches dont le roi a chargé v.ex. et celles qui furent faites par son ambassadeur à Paris lors des troubles éclatés à Pernambuc, avaient ce motif, ou elles n’ en avaient aucun.

Quoiqu’il en soit, il est à regretter que les explications données par votre lettre datée du 1 (13) octobre n' aient point trouvé de place dans les rapports du 17 (29) mai.

L’ empereur eût eu alors une juste idée des circonstances qui nécessitaient votre intervention. N’ ayant pour but essentiel que le maintien de la paix, elle aurait pu à tout événement être connue des alliés de s.m.i. Et dans cette hypothèse ils auraient dans doute apprécié la sagacité avec laquelle v. ex. a su préserver le Portugal des hostilités et préparer ainsi à la médiation européenne les succès les plus satisfaisants.

Convenons cependant que le point de vue principal auquel tendaient les communications du 17 (29) mai était bien différent.

En partant de la conviction la plus intime que la cour du Brésil, appuyée secrètement par l’ Autriche et par l’ Angleterre, aurait décliné constramment toute négociation relative au différend du Rio de la Plata, v. ex. semblait partager complètement les voeux de s.m. catholique non comme moyen d’ écarter toute opération hostile à l’ égard du Portugal, mais comme moyen d’ entamer une grande affaire qui aurait réussi ou par les voies des négociations, ou par celle des armes.

Une conception pareille, étant diamétralement opposée aux principes sur lesquels se fonde l’ alliance générale, ne devait point trouver accès dans la pensée du roi au moment où s.m. venait de recueillir les avantages qui sont inhérents à ce même système. Et dans tous les cas en vous refusant loyalement de soutenir par vos dépêches les ouvertures de s.m. catholique, ou ces ouvertures probablement n’ auraient pas eu lieu, ou elles se seraient présentées aux yeux de l’ empereur dans toute leur pureté et candeur.

Si les rapports du 17 (29) mai avaient laissé entrevoir quelques-unes de ces nuances dans votre manière d’ envisager le plan conçu par le roi, certes que la dépêche secrète du 30 août n’ aurait point réprimandé si fortement les pourparlers avec M. de Souza et vos opinions politiques relativement à l’ occupation du Portugal, ainsi que les intelligences secrètes qu’on s’y était ménagées. Cette décuction vous donne la mesure de la bienveillance dont l’ empereur vous honore et vous met à même de juger impartialement du passé. Parlons du présent.

La dépêche du 30 août ne vous prescrit point de vous éloigner des relations

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intimes que le roi daigne entretenir avec vous. Moins encore de ne pas les cultiver. Ce qu’on a dit alors et ce que l’ empereur désire vous faire recommander encore, c’est d’employer constamment le crédit que vos talents vous ont procuré dans le but unique de faire prospérer les affaires de l’ Espagne par l’ ascendant de l’ alliance européenne et non exclusivement par celui de la Russie.

D’ailleurs une nouvelle attitude ne déposerait nullement à l’ avantage de celle que v. ex. a soutenue jusqu’ici. Elle autoriserait une foule d’ opinions défavorables. Peut-être même le service de notre auguste maître en souffrirait.

Les affaires majeures dont traite l’ expétidion du jour, exigent plus que jamais la coopération la plus efficace de vos relations intimes.

L’ empereur y compte et ne doute point de vos succès. Ils seront complets toutes les fois que le cabinet de Madrid abordera la question territoriale avec s.m. très fidèle et celle de la pacification des colonies dans des vues grandes et libérales.

Nous avons placé la première question de manière à ce que sa solution puisse embrasser trois intérêts majeurs.

1. L’ accord le plus réel entre la politique espagnole et celle du cabinet de Rio Janeiro. Cet accord sincère peut s’ opérer par des concessions territoriales réciproques faites dans des dimensions très étendues.

2. En donnant ce caractère à la négociation territoriale, l’ Espagne ajouterait un motif de plus à l’ établissement permanent de la cour portugaise en Amérique.

3. Les rapports entre s.m. catholique et s.m. très fidèle ainsi consolidés, le plan de la pacification des colonies deviendrait plus conciliable avec les grands intérêts de ces deux États.

Quant à la seconde question, v. ex. reçoit deux dépêches qui accompagnent le mémoire. L’une vous est destinée particulièrement, l’ autre sera portée à la connaissance des autres cabinets.

L’ empereur, en expliquant sans aucune restriction sa pensée sur la pacification des colonies, ne se dissimule point les grandes difficultés qui sont inhérentes à cette entrepriee "et s.m. croit que Punique moyen de les aplanir consiste à faire trouver aux habitants de ces contrées dans le système qui doit les rallier à la mère-patrie une masse d’avantages propres à compenser ceux qu’ils peuvent acquérir dans l’ ordre politique et commercial, en soutenant avec une longue persévérance leur situation actuelle”.

Telle est la conviction intime de s.m.i. Vous en êtes constitué le dépositaire. Il vous appartient de vous en pénetrer en prenant pour point de départ comme pour but de votre travail toutes les idées qui en dépendent.

Celles que nous avons tracées dans la dépêche particulière, dérivent de la même source. Nous les donnons comme des indications qui signalent plus pratiquement cette manière de considérer la possibilité de pacifier les colonies.

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Il ne me reste plus qu’ à ajouter ici quelques éclaircissements sur les prétentions relatives au lieu de la négociation.

Si on adopte la marche que nous proposons, cette question sera décidée par le fait. C’est à Paris où en dernière analyse les puissances intéressées et intervenantes arrêteront le plan des opérations, s’il y en aura un.

Ce plan arrêté d’un commun accord, nul doute qu’on ne pourra point contester à s. m. catholique et s.m. très fidèle le droit de diriger les mesures qui seront relatives à son exécution.

Nous n’ avons point réfuté explicitement l’ opinion britannique. Elle se fondait sur l’ idée d’une négociation entre la métropole et les colonies. Nous ne l’ admettons point. Mais tout en faisant connaître très positivement le vote de s.m.i. nous respectons celui des autres cabinets. Il dépendra de leur sagesse de se prononcer.

Tel est le caractère distinctif de la marche que l’ empereur a suivie en donnant son opinion dans toutes les affaires qui sont du resort de l’ alliance générale et telle est la marche que s.m. désire faire suivre à ces ministres.

V. ex. s’ y est conformée. En s’y conformant scrupuleusement pour l’ avenir, elle ajoutera de nouveaux titres aux suffrages de notre auguste maître.

Η επιστολή είχε ως αντικείμενο την εγκατάσταση του Τατίστσεφ στη Μαδρίτη και την αποστολή του εκεί που αποσκοπούσε στην αποκατάσταση της εσωτερικής ευημερίας στην Ισπανία. Η επιλογή αυτή δεν υπήρξε τυχαία αφού ο Τατίστσεφ «ενεφανίζετο εξασκών επιρροήν αποκλειστικώς επί της κυβερνήσεως του βασιλέως της Ισπανίας».2 Ο Ρώσος πρεσβευτής εξουσιοδοτούνταν, παράλληλα, να προωθήσει την ενεργό συμμετοχή της Ισπανίας στο ευρωπαϊκό σύστημα, τη συνεννόηση ανάμεσα στην ισπανική πολιτική με εκείνη του Ρίο Ιανέϊρο και την αποκατάσταση της ειρήνης στις ισπανικές αποικίες της Αμερικής.

Ωστόσο, καθώς έγραψε ο Καποδίστριας στην αυτοβιογραφία του, «Η Αγγλία και η Αυστρία μετεχειρίσθησαν πάντα τα μέσα όπως απομονώσουν και εγκαταλείψουν εις την τύχην της την Ισπανίαν. Ο σκοπός ούτος επετεύχθη, ο δε κ. Τατίστσεφ συνετέλεσεν εις τούτο χωρίς να το θέλη. Η επιρροή ην ενεφανίζετο ούτος εξασκών... η ατυχής συμφωνία δι’ ης επώλησεν εις τον βασιλέα ρωσικά πλοία, η ενεργός συμμετοχή ην έσχε κατά τον εξοπλισμόν των πλοίων τούτων... πάντα ταύτα παρώρμησαν ίσως την Αγγλίαν να αποκρυσταλλώση οριστικώς την πολιτικήν της εις το ζήτημα των ισπανικών αποικιών και να επιδιώξη τους σκοπούς εκείνους, τους οποίους το συνέδριον της Βερώνης και η στρατιωτική κατοχή της Χερσονήσου υπό

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γαλλικού στρατού απεκάλυψαν τέλος εις τα όμματα του κόσμου».3

1. VPR, τομ. l’. σ. 87-90.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 40.

3. Αρχείον, ό.π., σ. 40-41.

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Επιστολή προς τον οσποδάρο της Βλαχίας Καρατζά (Μόσχα 5/17 Δεκεμβρίου 1817).1

Mon prince. Si le ministère a différé de répondre aux communications de v.a. et si dans mon particulier j’ ai dû m’ acquitter de ce devoir depuis mon retour en Russie, n’ attribuez, mon prince, ce retard qu’aux circonstanes, pour ainsi dire, matérielles du service. Les déplacements n’en favorisaient pas l’ activité, et d’ ailleurs plusieurs affaires d’un intérêt européen ont absorbé jusqu’ici tout le temps et tout le travail.

Nous tâcherons donc deréparer ce silence involontaire en résumant ici le contenu de toutes les lettres de v.a. et en lui faisant part des observations qu’elles ont motivées.

Deux objets semblent, mon prince, vous tenir à coeur. Le premier c’est de rendre plus faciles vos relations avec M. Pini. Le second a trait à la durée de votre administration et à la situation dans laquelle v.a. semble disposée à vouloir se placer, une fois que le gouvernement de la Valachie sera confié à un autre hospodar.

Quant au premier article, l’ empereur a daigné prendre connaissance des prétentions formées par son consul général, et des plaintes qu’elles ont occasionnées.

Les unes et les autres trouvent une explication qui est indépendante de tout influence personnelle. Le prédécesseur de M. Pini avait négligé dans l’ exercice de ses fonctions des formes consacrées par les usages et autorisées par les principes qui caractérisent les rapports de l’ Empire de Russie avec les principautés.

Le conseiller d’État Kiriko ayant été rappelé, son successeur ne devait ni pouvait suivre ses traces.

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La conduite de M. Pini est donc strictement conforme à ses devoirs et nous dirons plus, elle lui mérite le suffrage de s.m.i.

V.a. à son tour ne pouvait regarder avec indifférence le réproduction d’usages qu’elle n’a pas trouvés en vigueur lors de son avènement à la principauté, et c’est à ce titre que la peine qu’elle en a éprouvée était aussi naturelle que plausible. C’est à la mitiger par l’ ascendant seul de la raison, accompagné de tout ce que le respect et la déférence ont d’agréable, que M. Pini aurait dû s’ employer directement auprès de vous.

Si ses procédés n’ ont point répondu quelquefois à ce surcroît de délicatesse, nous pouvons cependant vous assurer que les intentions de M. Pini ont été constamment droites et pures.

Aussi les témoignages que v.a. vient de donner en dernier lieu à M. le baron de Stroganoff de sa satisfaction a l’ égard de cet employé n’ont pu manquer d’être agréables a s.m.i.

Nous ne doutons pas que par la suite il ne réussisse à se concilier de plus en plus la confiance de v.a., sentiment que ce fonctionnaire est digne d’ inspirer.

Passons maintenant a la seconde question. Elle n’ est pas du ressort exclusif du cabinet de s.m.i. Les calculs par lesquels v.a. évalue le temps de sa régence, ainsi que les décisions qui s’ y rapportent, ne peuvent point être jugés isolément par l’ une des puissances qui ont signé les stipulations concernant les principautés. Cet objet d’ ailleurs fait partie de ceux qui sont actuellement en discussion. C’est aux négociations à les définir et à les préciser dans des vues exclusivement salutaires aux pays.

Ne désirant que le bien-être et les progrès de la civilisation de ces contrées chrétiennes et limitrophes, l’ empereur ne peut désirer que de les voir placées sous une administration paternelle.

Elle ne saurait l’ être, si les hospodars etaient déplacés arbitrairement et si le temps de leur régence était extrêmement bref ou prolonge à volonté.

Dans le premier cas :es innovations qui écrasent et démoralisent les peuples seraient multipliés et trop fréquentes, et dans le second les motifs qui porteraient à vouloir la continuation de la régence d’un prince ne seraient pas toujours assez légitimes et exempts de partialité.

Tels sont les principes qui constituent les instructions dont M. le baron de Stroganoff est muni. C’est à son zele et aux talents dont il a donné des preuves, à les faire fructifier pour la prospérité des peuples moldave et valaque.

Quelle que soit cependant l’ issue des négociations, v.a. désire dès ce moment savoir, si l’ empereur serait porté à vous accorder, mon prince, ainsi qu’ à votre maison, une paisible retraite en Russie.

Plusieurs des nobles Grecs élevés au même rang et revêtus de la même dignité que v.a. ont été accueillis en Russie. Le gouvernement les combla de ses

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grâces. Mais aussi, il ne faut point se le dissimuler, ces circonstances n’ ont rien de commun avec celles du temps actuel. C’est à la veile ou par la suite d’une guerre que les princes Kantimir, Ghika, Maurocordato et Ipsilanti se réfugièrent en Russie.

Pour le cas donc où v.a. serait décidée à imiter l’ exemple de ses prédécesseurs, il est urgent de connaître d’avance, quel est le plan de la conduite qu’elle se propose de tenir à l’ effet d’effectuer son établissemet en Russie sans encourir ouvertement l’ animadversion de la Porte ou du moins sans provoquer des griefs de sa part contre nous, qu’il serait difficile de redresser par la seule voie des négociations.

Il vous appartient, mon prince, de vous expliquer avec précision et de nous mettre à même de ne laisser désirer à s.m.i. aucun détail à cet égard.

V.a. a donné des preuves des qualités qui la distinguent et du zèle dont elle est animée pour tout ce qui tend au bien des peuples confiés à son administration. L’ empereur se féliciterait donc de vous voir établi en Russie avec les vôtres et de vous compter tous d’après votre rang respectif au nombre des zélés serviteurs de son Empire. V.a. a des titres à la bienveillance très particulière de s.m.i., et l’ empereur ne désire que vous en donner des preuves. Mais nous le répétons, ces considérations ne sortent point de la sphère des intérêts secondaires. Et elles ne sauraient avoir de crédit aux yeux de s.m.i. qu’en tant que des intérêts majeurs ne s’opposeraient pas à l’ accomplissement des voeux formés par v.a.

Ces intérêts majeurs sont le maintien de la paix avec la Turquie. Or, l’ affermissement de cette paix exige que la bonne foi et la droiture président aux arrangements dont on s’ occupe. Il reste donc à savoir si l’ émigration de v.a. en Russie, opérée contre l’ assentiment des Turcs, ne jetterait pas un faux jour, sur les intentions du cabinet de St.-Pétersbourg. C’est à vous, mon prince, à résoudre ce problème.

Il ne me reste plus qu’ a vous remercier, mon prince, de toutes les communications pleines d’ intérêt dont vous nous avez fait part. Votre correspondant de Vienne est bien instruit. Et ses observations sont le plus souvent faites avec sagacité et justesse. Mais comme il n’ a point eu connaissance positive de plusieurs affaires en discussion entre les puissances alliées, il s’est abandonné à des inductions souvent arbitraires et dénuées de fondement.

Je prendrai la liberté de rectifier quelques aperçus de votre correspondant, mais ce sera par le prochain courrier.

Agréez...

Ο πρίγκιπας της Βλαχίας Καρατζάς ήταν συχνά το επίκεντρο συνωμοσιών τόσο από την αυστριακή όσο και από την τουρκική πλευρά.2 Και η ρωσική

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πλευρά όμως είχε αμφιβολίες γύρω από την εκτέλεση των καθηκόντων του. Έτσι, ο γενικός πρόξενος της Ρωσίας στο Ιάσιο Πίνι είχε έλθει συχνά σε προστριβές μαζί του. Με την επιστολή του αυτή, ο Καποδίστριας απαντούσε διπλωματικά ότι τόσο ο Πίνι όσο και ο Στρόγγανωφ δεν απέβλεπαν παρά μόνο στην εξύψωση της ευημερίας των λαών της Μολδαβίας και Βλαχίας κι ακόμη ότι ο αυτοκράτορας Αλέξανδρος δεν είχε κατασταλάξει αν θα τον στήριζε η όχι στο αξίωμα του.

1. VPR, τομ. I'. σ. 100-102.

2. Βλ. τις οδηγίες του Καποδίστρια προς τον Στρόγγανωφ (24 Δεκ. / 5 Ιαν. 1817), VPR, τομ. Θ σ. 387-388.

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    A la veille de reprendre la place honorable que la nature lui assigne parmi les grandes puissances, elle se verrait encore une fois rejetée loin du but et replongée dans un dédale de calamités, de crimes et de combinaisons incertaines. Elle redeviendrait le théâtre et le jouet de cette politique erronée ou malveillante qui est l’ apanage ordinaire des temps de troubles, et perdrait en un moment tout ce qu’elle a obtenu au prix de tant de sacrifices. Par contre la marche actuelle de son gouvernement offre les présages les plus faits pour dissiper les insidieuses alarmes des ennemis de la paix. La nouvelle représentation nationale, la réduction de l’ armée d’ occupation, la cessation de toutes les poursuites individuelles annoncent une progression marquée, une tendance uniforme vers l’ amélioration des destinées de la France. Les faits parlent, leur réalité est irrécusable.

    Où est donc, indépendamment des motifs d’ honneur et de loyauté, cet intérêt si impérieux qui proclame la nécessité inévitable d’un changement? Quel est cet intérêt, si ce n’ est celui d’un parti intéressé à faire envisager ses désirs, comme étant le voeu et le besoin d’une nation entière, comme l’ unique voie de salut pour le reste de l’ Europe.

    Ne pouvant invoquer à l’ appui de leurs projets le témoignage du présent, les meneurs rembrunissent à dessein l’ avenir. Mais pour répondre à leurs assertions il suffira de répéter ici ce qui a été dit plus haut: les puissances européennes sont tenues de respecter et de faire respecter l’ ordre établi en France. De quelque côté que viennent les atteintes à cet ordre de choses, elles rencontreront constamment des modérateurs légitimes, et s.m.i. pour sa part sera toujours prête à coopérer de toute sa puissance au maintien des droits consacrés par les traités, soit qu’ils vinssent à être menacés par une réaction intérieure, soit que l’ agression injuste d’ une force étrangère dut les mettre en péril. On tâcherait en vain d’ imaginer une chance quelconque des événements qui pût faire dévier s.m.i. des principes une fois reconnus justes et salutaires. Toujours animé de la même sollicitude pour la conservation de la tranquillité universelle, s.m. l’ empereur se plaît à la considérer comme l’ unique moyen de recueillir le fruit des calamités passées. Telle est son inaltérable conviction que le maintien inviolable des stipulations existantes est la condition nécessaire au progrès du bien-être des peuples. Car ces stipulations et tant que générales, renferment des engagements d’une double nature. Ceux d’État à État et ceux qui établissent entre les gouvernements et les peuples une salutaire réciprocité de devoirs. C’est sur ces deux bases que se fonde l’ édifice de la paix, la terreur des factions et l’ écueil de toute fausse politique. Aussi longtemps que ce double lien demeurera indissoluble, la France n’a rien à redouter, l’ Europe jouira du repos et c’est à le protéger envers quiconque voudrait y porter atteinte, que l’ empereur consacrera à jamais tous les moyens qui lui furent accordés par la providence”.