Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:380
 
Θέμα:Κείμενα (1815-1818)
 
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Εμφανείς σελίδες: 222-241 από: 378
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γαλλικού στρατού απεκάλυψαν τέλος εις τα όμματα του κόσμου».3

1. VPR, τομ. l’. σ. 87-90.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 40.

3. Αρχείον, ό.π., σ. 40-41.

73

Επιστολή προς τον οσποδάρο της Βλαχίας Καρατζά (Μόσχα 5/17 Δεκεμβρίου 1817).1

Mon prince. Si le ministère a différé de répondre aux communications de v.a. et si dans mon particulier j’ ai dû m’ acquitter de ce devoir depuis mon retour en Russie, n’ attribuez, mon prince, ce retard qu’aux circonstanes, pour ainsi dire, matérielles du service. Les déplacements n’en favorisaient pas l’ activité, et d’ ailleurs plusieurs affaires d’un intérêt européen ont absorbé jusqu’ici tout le temps et tout le travail.

Nous tâcherons donc deréparer ce silence involontaire en résumant ici le contenu de toutes les lettres de v.a. et en lui faisant part des observations qu’elles ont motivées.

Deux objets semblent, mon prince, vous tenir à coeur. Le premier c’est de rendre plus faciles vos relations avec M. Pini. Le second a trait à la durée de votre administration et à la situation dans laquelle v.a. semble disposée à vouloir se placer, une fois que le gouvernement de la Valachie sera confié à un autre hospodar.

Quant au premier article, l’ empereur a daigné prendre connaissance des prétentions formées par son consul général, et des plaintes qu’elles ont occasionnées.

Les unes et les autres trouvent une explication qui est indépendante de tout influence personnelle. Le prédécesseur de M. Pini avait négligé dans l’ exercice de ses fonctions des formes consacrées par les usages et autorisées par les principes qui caractérisent les rapports de l’ Empire de Russie avec les principautés.

Le conseiller d’État Kiriko ayant été rappelé, son successeur ne devait ni pouvait suivre ses traces.

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La conduite de M. Pini est donc strictement conforme à ses devoirs et nous dirons plus, elle lui mérite le suffrage de s.m.i.

V.a. à son tour ne pouvait regarder avec indifférence le réproduction d’usages qu’elle n’a pas trouvés en vigueur lors de son avènement à la principauté, et c’est à ce titre que la peine qu’elle en a éprouvée était aussi naturelle que plausible. C’est à la mitiger par l’ ascendant seul de la raison, accompagné de tout ce que le respect et la déférence ont d’agréable, que M. Pini aurait dû s’ employer directement auprès de vous.

Si ses procédés n’ ont point répondu quelquefois à ce surcroît de délicatesse, nous pouvons cependant vous assurer que les intentions de M. Pini ont été constamment droites et pures.

Aussi les témoignages que v.a. vient de donner en dernier lieu à M. le baron de Stroganoff de sa satisfaction a l’ égard de cet employé n’ont pu manquer d’être agréables a s.m.i.

Nous ne doutons pas que par la suite il ne réussisse à se concilier de plus en plus la confiance de v.a., sentiment que ce fonctionnaire est digne d’ inspirer.

Passons maintenant a la seconde question. Elle n’ est pas du ressort exclusif du cabinet de s.m.i. Les calculs par lesquels v.a. évalue le temps de sa régence, ainsi que les décisions qui s’ y rapportent, ne peuvent point être jugés isolément par l’ une des puissances qui ont signé les stipulations concernant les principautés. Cet objet d’ ailleurs fait partie de ceux qui sont actuellement en discussion. C’est aux négociations à les définir et à les préciser dans des vues exclusivement salutaires aux pays.

Ne désirant que le bien-être et les progrès de la civilisation de ces contrées chrétiennes et limitrophes, l’ empereur ne peut désirer que de les voir placées sous une administration paternelle.

Elle ne saurait l’ être, si les hospodars etaient déplacés arbitrairement et si le temps de leur régence était extrêmement bref ou prolonge à volonté.

Dans le premier cas :es innovations qui écrasent et démoralisent les peuples seraient multipliés et trop fréquentes, et dans le second les motifs qui porteraient à vouloir la continuation de la régence d’un prince ne seraient pas toujours assez légitimes et exempts de partialité.

Tels sont les principes qui constituent les instructions dont M. le baron de Stroganoff est muni. C’est à son zele et aux talents dont il a donné des preuves, à les faire fructifier pour la prospérité des peuples moldave et valaque.

Quelle que soit cependant l’ issue des négociations, v.a. désire dès ce moment savoir, si l’ empereur serait porté à vous accorder, mon prince, ainsi qu’ à votre maison, une paisible retraite en Russie.

Plusieurs des nobles Grecs élevés au même rang et revêtus de la même dignité que v.a. ont été accueillis en Russie. Le gouvernement les combla de ses

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grâces. Mais aussi, il ne faut point se le dissimuler, ces circonstances n’ ont rien de commun avec celles du temps actuel. C’est à la veile ou par la suite d’une guerre que les princes Kantimir, Ghika, Maurocordato et Ipsilanti se réfugièrent en Russie.

Pour le cas donc où v.a. serait décidée à imiter l’ exemple de ses prédécesseurs, il est urgent de connaître d’avance, quel est le plan de la conduite qu’elle se propose de tenir à l’ effet d’effectuer son établissemet en Russie sans encourir ouvertement l’ animadversion de la Porte ou du moins sans provoquer des griefs de sa part contre nous, qu’il serait difficile de redresser par la seule voie des négociations.

Il vous appartient, mon prince, de vous expliquer avec précision et de nous mettre à même de ne laisser désirer à s.m.i. aucun détail à cet égard.

V.a. a donné des preuves des qualités qui la distinguent et du zèle dont elle est animée pour tout ce qui tend au bien des peuples confiés à son administration. L’ empereur se féliciterait donc de vous voir établi en Russie avec les vôtres et de vous compter tous d’après votre rang respectif au nombre des zélés serviteurs de son Empire. V.a. a des titres à la bienveillance très particulière de s.m.i., et l’ empereur ne désire que vous en donner des preuves. Mais nous le répétons, ces considérations ne sortent point de la sphère des intérêts secondaires. Et elles ne sauraient avoir de crédit aux yeux de s.m.i. qu’en tant que des intérêts majeurs ne s’opposeraient pas à l’ accomplissement des voeux formés par v.a.

Ces intérêts majeurs sont le maintien de la paix avec la Turquie. Or, l’ affermissement de cette paix exige que la bonne foi et la droiture président aux arrangements dont on s’ occupe. Il reste donc à savoir si l’ émigration de v.a. en Russie, opérée contre l’ assentiment des Turcs, ne jetterait pas un faux jour, sur les intentions du cabinet de St.-Pétersbourg. C’est à vous, mon prince, à résoudre ce problème.

Il ne me reste plus qu’ a vous remercier, mon prince, de toutes les communications pleines d’ intérêt dont vous nous avez fait part. Votre correspondant de Vienne est bien instruit. Et ses observations sont le plus souvent faites avec sagacité et justesse. Mais comme il n’ a point eu connaissance positive de plusieurs affaires en discussion entre les puissances alliées, il s’est abandonné à des inductions souvent arbitraires et dénuées de fondement.

Je prendrai la liberté de rectifier quelques aperçus de votre correspondant, mais ce sera par le prochain courrier.

Agréez...

Ο πρίγκιπας της Βλαχίας Καρατζάς ήταν συχνά το επίκεντρο συνωμοσιών τόσο από την αυστριακή όσο και από την τουρκική πλευρά.2 Και η ρωσική

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πλευρά όμως είχε αμφιβολίες γύρω από την εκτέλεση των καθηκόντων του. Έτσι, ο γενικός πρόξενος της Ρωσίας στο Ιάσιο Πίνι είχε έλθει συχνά σε προστριβές μαζί του. Με την επιστολή του αυτή, ο Καποδίστριας απαντούσε διπλωματικά ότι τόσο ο Πίνι όσο και ο Στρόγγανωφ δεν απέβλεπαν παρά μόνο στην εξύψωση της ευημερίας των λαών της Μολδαβίας και Βλαχίας κι ακόμη ότι ο αυτοκράτορας Αλέξανδρος δεν είχε κατασταλάξει αν θα τον στήριζε η όχι στο αξίωμα του.

1. VPR, τομ. I'. σ. 100-102.

2. Βλ. τις οδηγίες του Καποδίστρια προς τον Στρόγγανωφ (24 Δεκ. / 5 Ιαν. 1817), VPR, τομ. Θ σ. 387-388.

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ΚΕΙΜΕΝΑ

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Οδηγίες προς τον Επιτετραμμένο της Ρωσίας στη Στοκχόλμη Π. Σούχτελεν (Μόσχα 24 Δεκεμβρίου 1817 / 5 Ιανουαρίου 1818^

Monsieur le général. Il est pénible à s.m.i. de s’ occuper encore de la longue et malheureuse affaire concernant la liquidation de la dette norvégienne.

Cette discussion a été jusqu’ici renfermée dans le cercle des relations intimes, et pour ainsi dire personnelles, que notre auguste maître aime à entretenir avec s.a. le prince royal de Suède.

Elle va maintenant fixer l’ attention et motiver les délibérations des cabinets d’ Autriche, d’ Angleterre, de Prusse et de Russie.

Le rapport circonstancié que v.ex. nous a adressé en date du 12(24) octobre, et la lettre que le prince royal a écrite en dernier lieu à l’ empereur, ne laissent plus espérer aucun résultat utile des bons offices dont s.m.i. s’ était chargée tant par le désir de donner au prince de Suède de nouvelles preuves de son amitié, que dans l’ attente de les voir fructifier’ arrangement définitif d’un différend, qui d’ ailleurs est décidé sans retour par la lettre des traités, par celle de la déclaration de Vienne du 7 juin et conséquemment par l’ autorité suprême du bon droit et de l’ équité.

Le cabinet de Stockholm en juge autrement. Et en dernière analyse il paraît que s.a.r. en partageant en entier l’ opinion de son ministère, se croit autorisée, obligée même, à déférer aux délibérations du storthing norvégien une question antérieurement décidée par l’ article VI du traité de Kiel et postérieurement mise hors de toute discussion politique quelconque (on ne saurait trop le répéter) par la déclaration de Vienne du 7 juin.

En effet, si l’ on considère qu’ à cette époque la Suède avait la mesure des pouvoirs qu’elle s’ était réservés par l’ acte constitutionnel sur le royaume de Norvege, on se demandera toujours, pourquoi son plénipotentiaire au congrès de Vienne en transigeant sur la question de la Poméranie, n’ a-t-il pas déclaré que les clauses onéreuses du traité de Kiel ne seront obligatoires pour sa cour qu’autant que le storthing lui fournira les moyens d’y satisfaire?

Nous dirons plus. Si cette difficulté est aussi intrinsèque que le ministère de Stockholm le prétend, s’ il n’ est point dans le pouvoir du gouvernement suédois

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de l’ aplanir par un acte administratif indépendant de toute législature quelconque, nous demanderons encore, pourquoi ne point s’en expliquer dans ce sens et sans réserve avec l’ empereur du moment que cette affaire a fait l’ objet de la correspondance particulière de s.a.r. avec notre auguste souverain?

Nous nous arrêtons ici, en vous engageant. M. le baron, d’ approfondir toutes les considérations relatives à cette négociation. Elles se trouvent cosignées dans la pièce ci-jointe (lit. A) que nous venons de placer sous les yeux de s.m.i. et qu’elle a daigné honorer de son suffrage.

Dans cet état de choses l’ empereur n’a pu refuser plus longtemps à son cabinet l’ autorisation de répondre aux invitations que lui furent adressées par les cours d’ Autriche, de Londres et de Berlin à l’ effet de faire droit collectivement aux plaintes articulées sans cesse par la cour de Copenhague sur l’ inexécution de l’ article VI du traité de Kiel.

Les pieces échangées à cette occasion, se trouvent ci-jointes sub lit. B, C, D, E, l’.

S.m.i. désire que vous les portiez directement à la connaissance du prince du Suède en ne laissant point ignorer à s.a.r. dans les entretiens dont elle voudra vous honorer, les observations qui fon l’ objet de la présente dépêche.

Celles qui sont consignées dans le mémoire (lit. A.), vous sont, M. le général, plus particulièrement destinées. Il vous appartient seulement d’y puiser des arguments pour combattre ceux dont le ministère suédois tâchera d’étayer sa thèse.

Les intentions de s.m.i. vous sont maintenant connues. Nous les résumons encore, afin que la plus grande précision et l’ exactitude la plus scrupuleuse président désormais â toutes les explications qui pourront avoir lieu à ce sujet.

1. L’ empereur a reçu la lettre du prince royal du 19 octobre et votre dépêche No 40. La teneur de l’ une et les détails renfermes dans l’ autre, ont prouvé à s. m.i. que les négociations particulières confiées à une correspondance confidentielle et intime que dure depuis l’ année 1816, n’ ont nullement favorisé les intérêts qui l’ ont motivée. Y persévérer ultérieurement c’eût été se méprendre et nuire.

2. L’ intervention collective aura lieu. Le cabinet de Russie s’y prêtera en donnant a son vote ladirection que lui imprimera la majorité des opinions des autres cours intervenantes.

3. S.m.i. désire que le prince de Suède soit informé de la situation actuelle de cette affaire et de la part que la Russie y va prendre.

4. Ces informations seront verbales. Les pièces seules dont vous donnerez, M. le baron, connaissance littérale à s.a.r. ou à son ministère, sont les notes et lettres remises en dernier lieu au cabinet de l’ empereur par l’ ambassadeur d' Angleterre et par les ministres d’ Autriche et de Prusse, ainsi que la réponse que nous verons de leur adresser.

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5. La pièce intitulée (lit. A) Considérations sur la discussion.., vous est réservée. Pénétré de son contenu, vous pourrez soutenir victorieusement la question dont il s’ agit, toutes les fois cependant qu’il plaise à Monseigneur le prince de Suède de s’ en entretenir avec vous ou que son ministère témoigne le désir de la discuter encore.

Hors ce cas, il ne vous appartient plus d’y revenir de votre propre mouvement.

J’ ai l’ honneur....

Οι οδηγίες αφορούσαν ουσιαστικά εκκρεμή θέματα, μετά την ένωση της Νορβηγίας με τη Σουηδία υπό το βασιλικό σκήπτρο της τελευταίας, όπως το ζήτημα της ρευστοποίησης του νορβηγικού χρέους. Στη συνέχεια ο Καποδίστριας αναφερόταν στην πορεία των σχέσεων του Ηνωμένου βασιλείου με τη Ρωσία και υποδείκνυε ορισμένες αναγκαίες διευθετήσεις ανάμεσα στη Σουηδία και τη Νορβηγία.

1. VPR τομ. l’ σ. 125 - 127.

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Επιστολή προς τον γενικό πρόξενο στη Βαρλέττα Λ.Π. Μπενάκη (Μόσχα 14/26 Ιανουαρίου 1818).1

Monsieur. Le ministère s’ est fait un devoir de mettre sous les yeux de l’ empereur le contenu intéressant de vos derniers rapports en date du 27 octobre (8 novembre) dernier. Ce qui a principalement attiré l’ attention et mérité le suffrage de notre auguste maître, c’ est la nouvelle des dispositions de la cour de Naples à stipendier un régiment grec. Ce corps se composerait de la masse de volontaires licenciéee par l’ autorité protectrice des États Unis Ioniens, et reproduirait ainsi une ancienne institution éminemment propice à la tranquillité de tous ces parages, en ce qu’elle offre un moyen de subsistance honorable et une ressource assurée aux individus que le malheur des temps force de chercher un asile hors de leurs foyers.

Cette idée à laquelle il est désirable que s.m. sicilienne persévère à donner suite, est d’ une utilité pratique tout a fait évidente. Elle concilie entièrement les égards dus à la politique avec un devoir de justice et d’humanité. Elle ne romprt point les liens du sang, de l’ affection et de l’ habitude qui attachent les militaires

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grecs à leurs familles, à leurs relations de parenté, à leurs devoirs personnels, C’est en effet la compassion qu’inspiraient à s.m. i. ces déchirements si douloureux et la conviction du peu de réalité des services militaires de ces braves gens en état de garnison permanente, qui a déterminé naguère notre auguste souverain à decliner le désir des militaires de Zante de venir se fixer en Russie. En revanche, le projet suggéré par deux de leurs officiers arrivés dans cette capitale, savoir le major Anagnostis et le capitaine Chrysospathis, n’ a pu manquer de mériter la pleine approbation de s.m.i. et d’intéresser hautement sa généreuse sollicitude, attendu qu’il s’ accorde avec les faits dont vous rendez compte. En conséquence elle a daigné autoriser son ministère à entrer immédiatement en relation sur cet objet avec M. le duc de Serra Capriola dans la vue de faire connaître à sa cour les voeux que l’ empereur se plaît à former pour la réussite de ce projet aussi utile que praticable. Concurremment à cette ouverture confidentielle l’ envoyé comte de Mocénigo sera instruit des intentions de notre auguste maître et chargé d’appuyer pour sa part l’ adoption définitive du plan d’ organisation, auquel d’après vos rapports le ministère des Deux Siciles ne parait pas avoir renoncé. Quelle que soit sa résolution finale, on ne saurait supposer dans aucun cas que des difficultés légitimes quelconques puissent être alléguées au détriment d’ une mesure purement réglementaire qui n’ est point une innovation et qui n’ effleure pas même légèrement les intérêts de qui que ce soit. Telle est la conviction intime du ministère et c’est dans ce sens qu’il est chargé à seconder confidentiellement le projet en question auprès de la cour de Naples. Pour vous, Monsieur, la tâche que vous êtes appelé à remplir dans l’ intervalle, est de modérer et de guider par vos rapports personnels la conduite du Sr. Perraevos ou de tout autre militaire grec qui serait constitué le mandataire de ses compagnons d’armes auprès du gouvernement napolitain. Pressés par l’ urgence désespérante de leur position et inquiets de la réussite de leurs désirs, ces braves gens que s.m.i. honore de sa bienveillante protection, pourraient se laisser entraîner à des démarches inconsidérées. Vous vous emploierez donc efficacement à leur inspirer de la patience et de la mesure jusqu’à l’ issue des ouvertures qui doivent fixer leur sort.

Continuez en même temps, Monsieur, à nous tenir au courant de ce qui se passe dans ces contrées et à meriter par votre sagacité vigilante et votre zèle à toute épreuve l’ encourageante satisfaction de notre auguste souverain.

J’ai h’honneur....

Η επιστολή αφορούσε το θέμα της αποκατάστασης των Ελλήνων οπλαρχηγών της Ρούμελης και της Ηπείρου που είχαν υπηρετήσει παλιότερα τη Ρωσία στα Επτάνησα και είχαν επαφές με τον Καποδίστρια στην Αγία

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Μαύρα το 18072. «Οι οπλαρχηγοί ούτοι», όπως έγραψε στην αυτοβιογραφία του αργότερα ο Καποδίστριας, «ήλθον να με ίδουν, να μοι εκθέσουν την κατάστασιν των, να ζητήσουν την προστασίαν του αυτοκράτορος, υλικήν τινα βοήθειαν και τα διπλώματα των βαθμών, εφ’ οις έσχον την τιμήν να υπηρετήσουν την α.α. μεγαλειότητα... οι οπλαρχηγοί ούτοι και μετ’ αυτών οι ανδρειότεροι των Ελλήνων ευρίσκοντο τω 1818 εις θέσιν κρίσιμον και απελπιστικήν συνεπεία του συστήματος όπερ ηκολούθουν οι Άγγλοι εν ταις Ιονίοις Νήσοις...»3.

Με παρέμβαση του Καποδίστρια καταβλήθηκε προσπάθεια να βρουν υπηρεσία οι παραπάνω στην Αυλή του βασιλιά της Νέαπολης. Αυτό το σκοπό εξυπηρετούσε και η επιστολή προς τον Μπενάκη καθώς και οι επαφές του υπουργού των Εξωτερικών της Ρωσίας με τον πρεσβευτή Σερρακαπριόλε. Παρόλα αυτά, «Το ζήτημα όμως παρειλκύσθη, πιθανώς διότι η κυβέρνησις της Νεαπόλεως ηθέλησε προηγουμένως να βολιδοσκοπήση την Αγγλικήν και την Αυστριακήν Κυβέρνησιν, αίτινες ίσως εξέφρασαν γνώμην αντίθετον προς την του Αυτοκράτορος».4

1. VPR τομ. I α. 167 - 168.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 5.

3. Αρχείον, ό.π., σ. 41 - 42.

4. Αρχείον, ό.π., σ. 43.

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Εμπιστευτική επιστολή προς τον πρεσβευτή του βασιλείου των δύο Σικελιών στην Πετρούπολη Σερρακαπριόλε (Μόσχα 3/15 Φεβρουάριου 1818).1

Monsieur le duc. Je me vois autorisé par s.m. l’ empereur à m’ entretenir avec vous, M. de duc, d’une incident auquel il serait à désirer que votre cour accordât quelque attention tant à raison de la connexion intime qui existe entre ce fait et les anciens usages du gouvernement des Deux Siciles, que par suite de l’ entérêt bienveillant que ne peut manquer d’ inspirer à l’ empereur la circonstance dont je vais avoir l’ honneur de vous rendre compte.

Vous n’ ignorez point qu’à l’ époque où les îles Ioniennes se trouvèrent sous la protection de la Russie, des troupes macédoniennes ou albanaises y furent organisées d’ après le système que la cour des Deux Siciles avait suivi très

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heureusement depuis nombre d’ années.

Ces troupes servirent alors avec dévouement et zèle la Russie et la cause qu’elle soutenait. Subséquemment elles furent engagées à ne pas refuser leurs services aux puissances qui se trouvèrent en possession des îles Ioniennes et des points militaires du continent adjacent. Les commandants en chef des armées françaises et britanniques auxquels les Albanais ont obéi avec constance, fidélité et honneur, donnèrent à ces braves les témoignages les plus authentiques de leur satisfaction.

Au moment où la protection des Sept îles passa sous le sceptre britannique, ces troupes furent licenciées et les négociations qui laissent présager le sort de Parga, placent ces gens dans la situation la plus désespérant.

Deux de leurs chefs, le major Anagnostis et le capitaine Chrysospathis, arrivèrent à Moscou députés par leurs nombreux frères d’ armes à l’ effet d’ exprimer les voeux qu’ils forment de venir s’ établir en Russie avec leurs familles.

S.m.i. quoique toujours disposée à donner asile et protection à ces braves gens, a néanmoins considéré d’ une part les grands sacrifices que leur imposait une expatriation aussi loointaine, et de l’ autre, l’ effet moral qu’une pareille émigration aurait produit sur l’ esprit public en Europe et dans le Levant.

Ces considérations cesseraient à la vérité de mettre obstacle à ce que la colonie albanaise fût accueillie en Russie du moment qu’il serait constaté qu’il ne lui reste plus aucune autre voie de salut.

Mais avant de nous procurer cette pénible conviction nous avons consulté les députés eux-mêmes qui se trouvent encore ici, et nous avons eu lieu de nous assurer qu’il existait encore pour eux un moyen terme entre la nécessité de se diriger vers la Russie et le parti désespéré de se jeter sur le territoire ottoman afin d’y trouver, dans le trouble et le désordre, ce que l’homme a droit de demander au ciel et à la terre, ce qu’il achète même au prix de son sang: du pain! Ce moyen, suggéré par le voeu même des militaires grecs, est conforme à la justice; il est instamment réclamé par la politique et par l’ intérêt majeur de maintenir la tranquillité dans le Levant.

Vous vous apercevrez sans peine qu’il s’ agit ici de la reproduction d’une institution très ancienne et surtout très salutaire dont l’ honneur et l’ avantage ont toujours exclusivement appartenu au gouvernement napolitain. Qui, M. le duc, l’ organisation des bataillons macédoniens sous les drapeaux de votre auguste suverain assurera le repos et une honnête existence à cette foule d’ individus qui, poussés au désespoir, finiraient par infester le littoral de l’ Epire, le Péloponése et tous les parages adjacents. Une détermination auissi bienfaisante ne porterait atteinte à aucune espèce d’ égards; elle ne serait point une innovation, elle concilierait l’ humanité et la politique, elle serait dans l’ intérêt

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de tous et elle satisferait de coeur magnanime de s.m.i. qui ne refusera jamais d’ intercéder pour d’ anciens serviteurs ou de les accueillir dans ses États .

Des nouvelles qui doivent être parvenues à votre connaissance, M. le duc, nous font présumer avec raison que les vues exposées ci-dessus touchent à leur accomplissement. La voix publique l’ annonce, et nous aimons à croire qu’elle dit vrai.

Cependant, quoiqu’il en soit de l’ authenticité de ces notions, l’ empereur désire faire connaître au roi, son auguste allié, le voeu qu’il forme pour la réception des volontaires grecs au service de Naples. A cet effet s.m. a choisi de préférence votre officieuse entremise. Vous êtes invité, M. de duc, à rendre compte au roi, votre maître, de l’ objet de la communication confidentielle que j’ai l’ honneur de vous faire aujourd’hui. Les raisons graves qui déterminent l’ intervention amicale de l’ empereur dans cette affaire de conscience, ont été suffisamment développées plus haut. Elles paraissent de nature à inspirer de la conviction. C’est pourquoi nous nous flattons que vous voudrez bien vous employer avec zèle à seconder l’ heureuse issue d’une disposition réglementaire dont l’ influence conservatrice n’ est nullement à dédaigner quant au pays et aux individus en question.

J’ abandonne à votre sagesse, M. le duc, le soin de peser toutes ces considérations et de le retracer à votre gouvernement sous leur véritable jour.

Enfin, si vous aviez reçu dans l’ intervalle quelques renseignements que nous n’ avons pas, sur une résolution déjà prise par votre cour d’enrégimenter les volontaires grecs, vous feriez chose agréable au ministère de s.m., en nous faisant part de ce qui serait parvenu à votre connaissance.

Je saisis avec empressement l’ occasion qui m’ est offerte, pour consigner ici le témoignage des sentiments de haute considération, avec lesquels j’ ai l’ honneur....

Και η επιστολή αυτή αφορούσε στην αποκατάσταση των Ελλήνων οπλαρχηγών. Ο Καποδίστριας μνημόνευε την προσφορά των αγωνιστών αυτών στα Επτάνησα και στη Ρωσία και υπογράμμιζε την απελπιστική τους θέση, για να σημειώσει στη συνέχεια: «...η οργάνωση των μακεδονικών ταγμάτων κάτω από τη σημαία του σεβαστού σας ηγεμόνα (του βασιλείου των δύο Σικελιών) θα εξασφαλίσει την ησυχία και μία τίμια επιβίωση στον όχλο αυτό των ατόμων που, σπρωγμένοι απ’ την απελπισία, θα κατέληγαν στη λεηλασία...».

Όπως έγραψε αργότερα ο Καποδίστριας «Η ευθυκρισία και γενναιοφροσύνη του δουκός Σερρακαπριόλε αντελήφθη εν όλη τη ευρύτητι την σπουδαιότητα της τοιαύτης προτάσεως. Ησπάσθη αυτήν μετά θέρμης και την

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ανεκοίνωσεν εις το ανακτοβούλιον του... Η Α.Μ. ο βασιλεύς της Νεαπόλεως (όμως) απέκρουσε την ιδέαν ελληνικού στρατιωτικού σώματος, προτιμήσας τον στρατόν του Μυρά... τούθ’ όπερ παρεσκεύασε την ανατροπήν του έτους 1820»).2

1. VPR τομ. I' σ. 197 - 198.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. Α σ. 43.

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Οδηγίες προς τον διπλωματικό σύμβουλο της αυτοκρατορίας Ντ. Ν. Βλούντωφ (Μόσχα 18 Φίβρουαρίου/2 Μαρτίου 1818).1

Vos services antérieurs vous ont mérité, Monsieur, la place de conseiller d’ ambassade à Londres, et l’ opinion que le ministère a conçue de vos talents distingués et de votre zèle, vous procure en même temps une commission spéciale dont le but se trouve complètement défini par les directions ci- jointes en copie, qui guident dans une pareille carrière M. le conseiller de collège Faber attaché à notre mission de Francfort.

Les rapports que cet employé nous adresse, et dont vous venez de prendre connaissance, vous ont fait connaître la mainère dont il remplit heureusement depuis deux ans la tâche importante qui lui est assignée. Il ne nous reste donc que peu d’errements à ajouter ici pour vous mettre à même de justifier à votre tour la confiance dont il plaît à l’ empereur de vous honorer.

La sphère d’ activité tracée au travail de M. le conseiller de collège Faber embrasse les dommaines étendus des journaux et des écrits de circonstance que la liberté de la presse propage dans le Nord et dans le Midi de l’ Allemagne, en Suisse, dans la Belgique, en France et en Italie. Il nous rend compte de leur esprit, observe leur influence et s’ efforce par les voies indirectes à rectifier l’ une et à neutraliser l’ autre dans le but unique de combattre les erreurs et d’ accréditer la vérité.

C’est dans des vues identiques et en suivant la même marche dans des dimensions plus vastes, que vous êtes chargé. Monsieur, de vous occuper particulièrement des journaux anglais, de ceux qui sont pulbiés aux États-Unis d’ Amérique, dans les colonies espagnoles et portugaises de l’ autre hémisphère, ainsi que dans leurs métropoles respectives.

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Nous ne nous dissimulons pas que vos soins à cet égard ne peuvent être féconds en résultats que lorsqu’un long séjour en Angleterre vous aura mis à même de déployer vos connaissances et d’ utiliser votre sagacité et l’ aptitude reconnue dont vous êtes doués pour les travaux de cette catégorie.

Mais pour y arriver il faut d’ abord fixer sur les lieux l’ objet de votre commission. Le résoudre dans ses éléments, les reconnaître à fond, vous en emparer et les reproduire ensuite sous des formes diverses et par de nouvelles combinaisons, selon les temps, d’ après les circonstances et constamment à l’ effet de contribuer de bonne foi et avec pureté d’intention au maintien inviolable du système européen.

La première partie de votre travail exige une bonne volonté à toute épreuve. La seconde vous en présentera les fruits et vous offrira la plus belle des récompenses: le sentiment de vos efforts et celui du bien auquel ils tendent.

Il ne nous appartient point de développer ces indications sommaires. La thérorie de laquelle elles dérivent, vous est famillière. Son application ne peut être que votre ouvrage.

Le chef sous les ordres duquel vous allez exercer les fonctions de conseiller d’ ambassade, vous aidera de ses lumières, de ses relations, de ses conceils.

Fort de ces moyens, vous arrêterez aisément votre plan, en vous réservant de l’ exécuter graduellément et à mesure que vos propres forces pourront vous le permettre.

Cette occupation étant secondaire, nous ne prétendons point que les devoirs de votre place en souffrent. Il vous est recommandé d’y vouer l’ activité que l’ ambassadeur de s.m.i. jugera convenable de vous prescrire.

Nous vous transmettrons régulièrement les pièces que le ministère destine à M. de Faber. En temps et lieu vous serez autorisé à entretenir avec lui des rapports directs.

En quitant la Russie, établissez vous-même les vôtres avec les différentes expéditions des journaux publics et littéraires de l’ Empire. Quelques-uns d’ entre eux peuvent faciliter vos relations avec les rédacteurs des journaux britanniques.

La pensée de votre commission ne doit point vous échapper durant votre voyage et le séjour que vous pourriez faire à Paris ou dans d’ autres capitales.

Une idée juste sur laquelle on se fixe avec prédilection et persévérance devient la source souvent inépuisable des meilleures conceptions.

Οι οδηγίες αφορούσαν στα καθήκοντα του Βλούντωφ μετά το διορισμό του, ως σύμβουλου επί θεμάτων Τύπου, στην πρεσβεία του Λονδίνου. Ο νέος σύμβουλος επιφορτιζόταν να παρακολουθεί τις βρετανικές ιδιαίτερα εφημερίδες

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δες και εκείνες που εκδίδονταν και κυκλοφορούσαν στις Ηνωμένες Πολιτείες της Αμερικής, στις ισπανικές και πορτογαλλικές αποικίες «του άλλου ημισφαιρίου», καθώς και στις αντίστοιχες μητροπόλεις τους.

1. VPR τομ. Ι΄ σ. 240 - 241.

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Προσωπική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Παρίσι στρατηγό Πότσο ντι Μπόργκο

(Μόσχα 22 Φεβρουαρίου 1818).1

L’ empereur a quitté Moscou avant-hier, et je pars aujourd’hui; à peine ai-je le temps de vous dire, mon cher Pozzo, que j’ai reçu toutes vos lettres, et que je les ai portées régulièrement à la connaissance du Maître. Je parle de vos lettres particulières. Elles ont été lues avec l’ intérêt qu’ inspire tout ce qui nous vient de vous. Ainsi, bon courage. L’ expédition du jour n’ est pas complète. Nous avons eu beaucoup d’ autres tracasseries, et celles que nous procurent nos négociations de Constantinople ne sont pas les moindres. Les affaires de commerce avec la Prusse, les liquidations avec cette puissance, du chef de la Russie et de la Pologne, nous mangent un temps infini. Cependant il ne faut pas dégoûter de ce travail, parce qu’il porte sur ce qu’il y a de plus précieux: les intérêts matériels de l’ Empire. Ce n’est donc pas de la poésie, mais c’est de l’ argent qu’il faut faire, ou pour mieux dire, c’est de l’ argent qu’il faut économiser.

Tâchez de finir vos liquidations. Elles appartiennent à la grande politique.

Adieu, mon cher Pozzo. Portez-vous bien, et croyez aux sentiments bien sincères, etc.

Η «ρεαλιστική» αυτή επιστολή είχε ως αντικείμενο την πορεία των οικονομικών σχέσεων της Ρωσίας με την Κωνσταντινούπολη, την Πρωσσία και την Πολωνία. Επιφορτιζόταν δε ο Πότσο ντι Μπόργκο να «ξεκαθαρίσει» και τις οικονομικές εκκρεμότητες, που ενέπιπταν στην αρμοδιότητά του, κατά τη διάρκεια της παρουσίας του στο Παρίσι.

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1. Ch. Pozzo di Borgo, Correspondance diplomatique du comte Pozzo di Borgo et du comte de Nesselrode, τομ. Β΄ σ. 388.

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Εκτενής επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Λονδίνο κόμη Λίεβεν (23 Φεβρουάριου Π Μαρτίου 1818).1

Monsieur le comte. Notre ambassade en Perse a heureusement atteint son objet. L’ empereur désire que v. ex. fasse part confidentiellement de ce résultat au cabinet britannique, en donnant lecture à son principal secrétaire d’État de l’ aperçu de cette mission extraordinaire (lit. A), de la lettre du schah (lit. B) et de la dépêche (lit. C) par laquelle nous avons transmis ces pièces à M. le comte de Golowkin.

La dépêche réservée ci-jointe (lit. D), destinée plus particulièrement encore à ce ministre, vous mettra à même, M. le comte, d’apprécier les motifs qui nous ont portés à donner une pareille forme à cette expédition.

V. ex. s’ apercevra aisément que nos observations sur le silence autrichien et britannique ne pouvaient trouver une place avantageuse dans une dépêche ostensible à votre adresse. Les notes, échangées avec M. le comte de Cathcart au sujet de la négociation persane, vous sont connues.

Tout en désirant éviter de nouvelles discussions à cet égard, nous ne saurions cependant laisser ingorer au ministère britannique, que leur objet nous est présent et que rien ne nous confirme d’ avantage dans l’opinion, qu’il n’ a point renoncé à ses prétentions d’intervenir dans nos affaires avec la Perse, que l’ extrême circonspection et la réserve outrée, avec lesquelles il a accueilli les ouvertures dont v.ex. s’ est acquittée dans le temps.

Il est donc de la loyauté et de la droiture qui caractérisent la marche politique du cabinet de s. m.i., de porter l’ attention de M. le vicomte de Castlereagh sur cette circonstance, sans manquer pour cela à aucun égard et en suivant même les ménagements d’une amitié prévenante.

Aussi nous avons jugé qu’en donnant connaissance à sa seigneurie de la dépêche (sub lit C), nous aurions rempli cette tâche et offert par là au cabinet britannique toutes les chances possibles ou de s’ expliquer ouvertement, ou de persévérer dans l’ attitude peu confiante qui paraît être d’ ailleurs celle de sa prédilection toutes les fois qu’il s’ agit de nos relations en Orient.

Il vous est donc recommandé, M. le comte, de vous pénétrer de l’ esprit qui a

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dicté les directions (sub lit D), et de donner suite en conséquence à la commission dont l’ empereur vous honore.

Il semble important de rapporter toutes les observations, auxquelles votre entretien avec lord Castlereagh pourra donner lieu, aux points suivants.

1. S’il s’est abstenu de se prononcer sur la mission du lieutenant général Yermoloff, doutant de ses résultats, quelles raisons pourraient désormais l’ obliger à la même réserve? Ces résultats sont publics. Ils sont constatés par la lettre que le schah adresse à s.m.i. Et c’est pour donner plus d’ authenticité à cette pièce, que nous vous la transmettons dans son texte original avec une traduction fidèle en regard.

Ayant sous les yeux cette pièce, ainsi que celle qui l’ accompagne (v. ex. peut en donner copie, si lord Castlereagh le désire), il paraît difficile que ce ministre puisse nous laisser ignorer son opinion, tant sur le fond de cette communication, que sur les formes dont elle est revêtue.

Cette distinction est majeure. Elle se rattache au sens positif de la note, que nous avons remise au comte de Cathcart en date du 22 Avril 1816 et par laquelle nous avons démontré, que toute intervention étrangère quelconque dans nos affaires orientales était illégale et conséquemment inadmissible.

Les procédés que l’ amitié aime à témoigner par une impulsion spontanée, ne peuvent point se confondre avec les devoirs que des prétentions non fondées en droit voudraient imposer. Et c’est justement parce que l’ Angleterre a formé des prétentions pareilles, que nous sommes intéressés à connaître si, malgré les faits qui déposent pour leur incompétence, elle y persévère encore.

Nous le croirons toutes les fois que son ministère par un silence outré ou par des protestations vagues nous montrera de la répugnance à ajouter son suffrage à selui, que la Perse elle-même s’est décidée d’ accorder à la loyauté et à la franchise de notre politique à son égard.

2. Les éclaircissements que nous désirons à ce sujet, ne sauraient paraître satisfaisants à. s.m.i. qu’autant qu’ils seraient le fruit de la plus grande spontanéité. Aussi vous est-il enjoint, M. le comte, de ne pas les provoquer par aucune espèce d’ insistance.

La démarche qui vous est prescrite, est simple et conséquente. Elle est motivée par les démarches antérieures; elle est suggérée par la confiance que s.m.i. se plaît à témoigner à s.a.r. le prince régent.

3. Si toutes les explications de lord Castlereagh se bornent à des lieux communs et à des félicitations dont la simple politique ne peut se dispenser en pareil cas, vous les accepterez, M. le comte, comme un gage (quoique faible à la vérité, mais toujours utile) de la part que le gouvernement britannique prend à l’ affermissement des relations d’ amitié et de bon voisinage entre la Perse et la Russie.

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4. Dans toute hypothèse il vous est réservé de considérer attentivement les nuances qui caractériseront le langage du principal secrétaire d’ État tant à la lecture de chaque pièce, que dans l’ ensemble de vos entretiens. Vous voudrez bien en prendre note exacte pour notre information. Les observations que M. le comte de Golowkin fera à son tour sur la lecture des mêmes pièces par M. le prince de Metternich, jetteront quelque jour sur les questions articulées dans la dépêche qui lui est adressée et que v. ex. doit considérer comme faisant partie de la présente instruction.

J’ai l’ honneur...

Η επιστολή αναφερόταν στο επιτυχημένο έργο της ρωσικής πρεσβείας στην Περσία, ενώ, παράλληλα, καταδικάζονταν οι προθέσεις και αξιώσεις του βρετανικού υπουργείου Εξωτερικών για παρέμβαση στις ρωσο-περσικές σχέσεις. Ο Λίεβεν επιφορτιζόταν να κάμει τα σχετικά διαβήματα προς τον Κάστελρυ με διακριτικότητα. Οι οδηγίες και συστάσεις του Καποδίστρια ήταν ξεκάθαρες: «...οποιαδήποτε ξένη παρέμβαση στις υποθέσεις μας με την Ανατολή είναι παράνομη και κατά συνέπεια απρόσδεκτη...».

1. VPR τομ. I' σ. 252 - 254.

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Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Λονδίνο κόμη Λίεβεν (Μόσχα 23 Φεβρουάριου / 7 Μαρτίου 1817)

Le ministère s’ est trouvé souvent dans le cas de mettre sous les yeux de l’ empereur les dépêches de v.ex., qui relèvent l’ esprit de modération et de justice, dont faisait preuve honorable le journal intitulé The Courier, le seul en effet qui, placé sous la direction du cabinet britannique, puisse accréditer la vérité et combattre vicrorieusement les erreurs, par lesquelles la malveillance en profitant des abus et de la popularité de la presse, s’ efforce d’égarer l’ opinion publique.

Cependant, l’ article publié par cette feuille en date du 23 janvier sous la rubrique de Londres, est de nature à nous faire, croire, que le ministère anglais

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    Σελίδα: 222

    γαλλικού στρατού απεκάλυψαν τέλος εις τα όμματα του κόσμου».3

    1. VPR, τομ. l’. σ. 87-90.

    2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 40.

    3. Αρχείον, ό.π., σ. 40-41.

    73

    Επιστολή προς τον οσποδάρο της Βλαχίας Καρατζά (Μόσχα 5/17 Δεκεμβρίου 1817).1

    Mon prince. Si le ministère a différé de répondre aux communications de v.a. et si dans mon particulier j’ ai dû m’ acquitter de ce devoir depuis mon retour en Russie, n’ attribuez, mon prince, ce retard qu’aux circonstanes, pour ainsi dire, matérielles du service. Les déplacements n’en favorisaient pas l’ activité, et d’ ailleurs plusieurs affaires d’un intérêt européen ont absorbé jusqu’ici tout le temps et tout le travail.

    Nous tâcherons donc deréparer ce silence involontaire en résumant ici le contenu de toutes les lettres de v.a. et en lui faisant part des observations qu’elles ont motivées.

    Deux objets semblent, mon prince, vous tenir à coeur. Le premier c’est de rendre plus faciles vos relations avec M. Pini. Le second a trait à la durée de votre administration et à la situation dans laquelle v.a. semble disposée à vouloir se placer, une fois que le gouvernement de la Valachie sera confié à un autre hospodar.

    Quant au premier article, l’ empereur a daigné prendre connaissance des prétentions formées par son consul général, et des plaintes qu’elles ont occasionnées.

    Les unes et les autres trouvent une explication qui est indépendante de tout influence personnelle. Le prédécesseur de M. Pini avait négligé dans l’ exercice de ses fonctions des formes consacrées par les usages et autorisées par les principes qui caractérisent les rapports de l’ Empire de Russie avec les principautés.

    Le conseiller d’État Kiriko ayant été rappelé, son successeur ne devait ni pouvait suivre ses traces.