Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:380
 
Θέμα:Κείμενα (1815-1818)
 
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Εμφανείς σελίδες: 81-100 από: 378
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puissances alliées, et l’ intérêt direct de la cour de Vienne sous des rapports qu’il serait superflu de rappeler ici.

L’ article des actes du congrès de Vienne qui assure les droits du prince Eugène, porte en substance que "les hautes puissances alliées s’ engagent à obtenir à ce prince un établissement convenable hors de France et à lui donner les établissements aussitôt que les circonstances n’y mettront plus d’obstacles”. La principauté de Pontecorvo ayant été désignée comme devant servir à cet établissement, les obstacles ont disparu par la chute de Murat; mais le souverain qui devait porter cette légère charge en rentrant dans l’ héritage de ses pères, ne s’est pas même expliqué jusqu’ à ce jour sur une question que les cours principales contractantes ne sauraient laisser indécise sans manquer à leurs propres engagements. Le soussigné réclame donc immédiatement le concours de l’ Autriche à cet égard, comme il réclamera celui de la France et de la Prusse pour l’ exécution de l’ article signé en commun avec la Russie.

Cependant avant de remettre cet office aux cours désignées, il a cru conforme à l’ intimité qui doit unir les cabinets de Vienne et celui de Pétersbourg, dans les nouveaux arrangements territoriaux, de soumettre à s. a. M. le prince de Metternich une proposition qui aurait l’ avantage de répondre à tous les voeux, de concilier des intérêts particuliers entre l’ Autriche et la Bavière et de faciliter l’ arrangement définitif que s. m. l’ empereur de toutes les Russies soutiendra d’ autant plus énergiquement, que ses engagements seront acquittés.

Déjà l’ hiver dernier à Vienne la Bavière avait fait la proposition de donner au prince Eugène une population de 70.000 âmes sur les concessions de territoire qu’elle devait obtenir. Aujourd’hui que les concessions doivent se réaliser avec des revirements esentiels, très difficiles dans leur application, cette même proposition qui convient toujours à la Bavière et qui convient également au prince Eugène trouverait peut-être accès près du ministère de s.m. l’ empereur et roi, puisque l’ equivalent que ce souverain prendrait du côté de l’ Italie pour ce qui aurait été cédé du côté de la bavière ne présenterait plus qu’un objet d’ échangé d’un avantage proportionné à celui de la cession, et que de cette sorte l’opinion nationale serait satisfaite, comme le serait l’ intérêt territorial et politique. Par là de grandes difficultés seraient aplanies dans la marche des arrangements allemands, et par conséquent dans l’ organisation future des Etats sans laquelle on chercheraiut vainement à rétablir l’ union et la concorde.

Si M. le prince de Metternich est d’accord sur le fond de cette proposition, l’ élévation de la population à céder au prince Eugène dans les territoires dévolus à la Bavière, et la manière de constituer l’ indépendance de cette cession, feront l’ objet d’ explications subséquentes.

Cependant les ordres autographes que le soussigné a reçus sont pressants et il ne saurait mettre trop d’ instance à obterir une réponse catégorique et

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prochaine pour pouvoir la mettre le plus tôt possible sous les yeux de l’ empereur, son maître avec la certitude que par suite des négociations actuelles cet objet arrêté dans l’ intimité des deux cours, sera définitivement réglé.

Le soussigné aura l’ honneur de le répéter à s.a., il ne croit point qu’il soit un moyen plus fait pour conduire à des résultats prompts et satisfaisants que celui qui vient d’être exposé. Dans tous les cas M. le prince de Metternich appréciera la confiance et la franchise avec laquelle il a abordé une question qui entraîne la solution de toutes les autres.

Il prie...

Το «σημείωμα» αυτό αναφερόταν στο ζήτημα της «τακτοποίησης» του πρίγκιπα Ευγένιου. Η Ρωσία φαινόταν πρόθυμη να συνεργαστεί με την Αυστρία για τη διευθέτηση του όλου ζητήματος που εμφανιζόταν συναρτημένο από εδαφικές παραχωρήσεις στη Βαυαρία και την Ιταλία. Ο Καποδίστριας ήταν υπέρμαχος μιας «δίκαιης» αντιμετώπισης των υπό συγκρότηση κρατών που θα συντελούσε παράλληλα στην αποκατάσταση της ενότητας και ομόνοιας μεταξύ των συμμάχων.2

1. VPR, τομ. Η' σ. 573-574.

2. Τις απόψεις του αυτές για μια «δίκαιη» πολιτική οργάνωση της Ευρώπης, ο Καποδίστριας θα υποστηρίξει με πάθος και στα επόμενα — των Συνεδρίων της Βιέννης και των Παρισίων -χρόνια, βλ. Π. Πετρίδη, Τα πολιτικά σχέδια του Καποδίστρια για μια νέα τάξη πραγμάτων στην Ευρώπη, Μελέτες τομ. Α σ. 152 κ.ε. και εκτενέστερα P. Kennedy - Grimsted, Capodistrias and a New Order for Restoration Europe: The "liberal Ideas” of a Russian Foreign Minister 1814-1822, Journal of Modern History τομ. 40, 1968, σ. 166-192.

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Επιστολή προς τον κόμη Νέσσελροντ (Παρίσι 16/28 Οκτ. 1815).1

Monsieur le comte. Nous nous empressons de rendre compte à v. ex. des progrès de la négociation dans l’ espoir que s.m.i. daignera, avant son départ de

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Berlin, nous faire parvenir ses ordres sur les pièces qui accompagnent la présent expédition.

Les deux conventions sub lit. A. et B. ont été définitivement rédigées et communiquées au ministère du roi de France. Nous en avons discuté tous les détails dans nos conférences après avoir entendu l’ opinion de M. le duc de Richelieu.

Le protocole de la conférence du 22 octobre sub. lit. C a fait l’objet d’une discussion très grave. Il a été motivé par les prétentions prussiennes. Le général Grollmann nommé à prendre part aux travaux de la commission militaire, adressa isolément au ministère du roi de France les propositions cosignées dans l’ annexe sub lit. D. Il a été aisé de saisir l’ arrière-pensée prussienne. La découvrir - c’ était la faire désavouer. Nous avons été chargés de cette pénible commission. Nous l’ avons remplie heureusement.

Le vicomte de Castlereagh a donné communication à la conférence de deux projets d’instructions ci-joints sub lit E, l’. Les trouvant conformes aux principes déjà convenus, nous sommes intentionnés de les appuyer de notre vote. La rédaction du traité principal et des actes qui l’ accompagnent ne laisse rien à désirer. Elle est le résultat de l’ accord le plus parfait des parties contractantes.

Ayant pris en considération le projet du traité d’ alliance que nous avons transmis à v. ex. lors de l’ expédition du 5 (17) octobre, nous nous sommes décidés à énoncer notre opinion sur cette pièce dans des formes analogues à l’ importance de l’ objet. Vous trouverez, M. le comte, ce travail sub lit.

G. Nous l’ avons communiqué confidentiellement à nos collègues et nous osons espérer que les modifications qui y sont proposées, rencontreront l’ approbation de notre auguste maître.

A la suite de plusieurs conférences au sujet des questions territoriales de l’ Allemagne, nous avons été chargés de proposer le plan d’un arrangement. V. ex. en trouvera le projet dans l’ annexe sub lit. H. Les plénipotentiaires autrichiens et prussiens vont s’ expliquer sur ce projet. La question relative au prince Eugène sera traitée séparément, mais en même temps les plénipotentiaires anglais n’ ayant pris aucune part auc protocoles relatifs à cette affaire signés à Vienne le 23 avril et le 4 juin.

Nous avons l’ honneur...

Με την επιστολή αυτή, που συντάχθηκε με τη συνεργασία του Ραζουμόφσκυ, διαβιβάζονταν στον υπουργό κόμη Νέσσελροντ όλα τα σχετιζόμενα με τη σύναψη της τελικής συνθήκης ειρήνης2 ντοκουμέντα.

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1. VPR, τομ. Η' σ. 575-576.

2. Της 20ής Νοεμβρίου 1815. Βλ. αντί άλλων Η. Gagern Mein Antheil an der Politik. Der zweite pariser Frieden, ογκώδες και σημαντικό έργο, ιδιαίτερα εκτενές ως προς τα γεγονότα και τις εξελίξεις του Φθινοπώρου 1815 στο Παρίσι, καθώς και A. Sorel, Le traité de Paris du 20 Novembre 1815, Paris 1872 passim.

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Προσωπική επιστολή προς τον κόμη Νέσσελροντ (Παρίσι 16/28 Οκτ. 1815).1

Je me suis décidé à l’ expédition de ce jour pour vous prévenir, cher comte, que je ne vois pas la possibilité de vous faire arriver à Berlin les traités, et comme tout le monde ici met une grande importance à recevoire les ratifications avant le retour de l’ empereur à Pétersbourg, ainsi je crois qu’il vous faudra aller à Varsovie avec votre boutique pour fabriquer ces actes à la manière accoutumée en temps de guerre, sauf à les refaire dans des formes plus convenables à St. Pétersbourg plus tard. Lord Castlereagh m’a entretenu très sérieusement sur ce chapitre. Il désire de mettre sous les yeux du parlement des actes formels et semble redouter très fort les distances et les retards de Pétersbourg. Je lui ai promis de vous en écrire positivement et me voici acquitté de cette commission.

Comme vous aurez lieu de vous convaincre par les annexes à notre rapport, le tout est à un véritable point de maturité. Les prétentions qui dérivent de l’ inexécution du traité de Paris forment encore un obstacle à la signature des actes. Les Prussiens seuls prétendent continuer leur guerre, c’est-à dire, leurs ravages, sous ce misérable prétexte. Je leur ai parlé assez haut et lord Castlereagh m’a soutenu. Nous en viendrons à bout.

Le projet d’ arrangement que j’ ai donné au prince Metternich et au prince Hardenberg sur les questions allemandes, a été fort goûté de part et d’autre. J’ai eu la satisfaction de recevoir aujourd’hui leurs remerciements. Après avoir aplani les difficultés de Mayence restent encore celles des revirements territoriaux avec la Bavière. Le duc de Wellington, Humboldt, Wessenberg et moi, nous sommes destinés à porter la parole aux plénipotentiaires bavarois. Cette discussion aura lieu demain. Elle sera bien chaude. Mais enfin on s’ arrangera, et je préférerais que cet arrangement, s’ il est possible, se fasse ici. Alors la diète de Francfort pourrait vraiment travailler sur une base. Je n’ose pas vous promettre un si grand succès. Mais enfin nous l’ essayerons.

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L’ affaire du prince Eugène a été entamée. Si Metternich voulait être raisonnable, elle serait finie à la satisfaction de tout le monde. Cependant je n’ose pas en répondre. Vous verrez le rapport que j’ adresse sur cet objet à l’ empereur.

Nous avons paraphé aujourd’hui la convention relative aux Iles Ioniennes. J’ écris à l’ empereur relativement à mon voyage à Londres. Il n’ aura plus lieu. Et à tout prendre j’ en suis bien aise. Lord Castlereagh a changé d’opinion et préfère terminer avec moi ici lui-même tous les détails concernant l’ organisation de mon pays. Je m’y prêterai avec la bonne volonté.

Ainsi si pour le 15 du mois prochain je pourrai quitter Paris, j’ accepte de ne rendre en Suisse et puis à Vienne et de là à Pétersbourg. Je dois faire ces détours pour arranger un peu mes affaires particulières.

Pozzo vous écrit. Et je me dispense aujourd’hui de vous entretenir de tout ce qui regarde l’ intérieur de la France. Voici en deux mots mon opinion. Si le duc de Wellington veut sauver la France et conserver le roi et sa dynastie, tout réussira. Dans le cas contraire tout est en l’ air. C’est d’ après cette conviction que je propose à l’ empereur de donner au duc le titre de matérchal de Russie, et d’ engager ainsi.

Με την επιστολή του αυτή, ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον συνεργάτη του, στην άσκηση της ρωσικής εξωτερικής πολιτικής, κόμη Νέσσελροντ πάνω στα περισσότερο φλέγοντα θέματα ενόψη της τελικής συνθήκης.2 «Το σχέδιο συμφωνίας που παρουσίασα στον πρίγκιπα Μέττερνιχ και στον πρίγκιπα Χάρντενμπεργκ για τα γερμανικά ζητήματα εκτιμήθηκε ιδιαίτερα και από τη μια και από την άλλη πλευρά» — έγραφε χαρακτηριστικά ο Καποδίστριας. «Είχα την ικανοποίηση να δεχτώ σήμερα τις ευχαριστίες τους. Αφού εξομάλυνα τις δυσχέρειες γύρω από το ζήτημα της Μαγεντίας απέμειναν ακόμη εκείνες των εδαφικών διαρρυθμίσεων με την Βαυαρία. Ο δούκας του Ουέλλιγκτων, ο Χούμπολτ, ο Βέσσενμπεργκ κι εγώ, προοριζόμαστε για να συζητήσουμε με τους Βαυαρούς αντιπροσώπους».3

Στη συνέχεια, ο Καποδίστριας εξέφραζε την ελπίδα για μια τελική συμφωνία που θα υποβοηθούσε τις εργασίες της «Δίαιτας» της Φραγκφούρτης πάνω σε κάποια βάση. Ως προς το γαλλικό ζήτημα διατύπωνε την άποψη, πώς το μέλλον της Γαλλίας εξαρτιόταν άμεσα από την καλή θέληση του Ουέλλιγκτων απέναντι στον βασιλιά και τη δυναστεία.

1. VPR, τομ. Η' σ. 576-577.

2. Οι αμφιταλαντεύσεις της Αγγλίας και της Ρωσίας σχετικά με το ερώτημα της

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ακεραιότητας η της τιμωρίας, της συνδιαλλακτικής ειρήνης ή μιας διευθέτησης που θα συνεπαγόταν διαμελισμό της Γαλλίας, επέδρασαν ιδιαίτερα στην επικράτηση ενός μετριοπαθέστερου κλίματος έναντι των ηττημένων, που θα εκφραστεί κατά κάποιον τρόπο στις διεθνείς τελικές πράξεις των Παρισίων, βλ. Η. Kissinger, Grossmacht Diplomatie, σ. 214 επ. Πρβλ. Gagern, Der zweite Pariser Frieder, 1845, A. Sorel, Le traité de Paris du 20 Novembre 1815, 1872, όπου και εκτενής ανάλυση της δεύτερης συνθήκης ειρήνης των Παρισίων.

3. Βλ. αντί άλλων A. Schaumann, Geschichte des zweiten Pariser Friedens für Deutschland, 1844 passim και 77. Πετρίδη, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η Γερμανική Ομοσπονδία, Μελέτες κλπ. τομ. Α', σ. 60 κ.ε.

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Εγκύκλιος προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στη Βιέννη Στάκελμπεργκ και τη ρωσική διπλωματική αποστολή στην Ιταλία (Παρίσι 20 Οκτ./1 Νοεμβρ. 1815).1

Au départ de l’ empereur de Paris, le secrétaire d’État comte de Nesselrode a adressé à v. ex. une circulaire par laquelle vous avez été informé, Monsieur, de la situation où se trouvaient à cette époque les négociations.

Je profite aujourd’hui d’une occasion qui s’ offre pour avoir l’honneur de vous annoncer leurs progrès vers une fin très satisfaisante. Les actes qui devaient les compléter seront signés sous peu de jours et je me ferai un devoir d’en transmettre des exemplaires à v.ex. si mon séjour à Paris se prolonge jusqu’à leur publication.

Elle y trouvera l’ application des principes que l’ empereur a adoptés dans la vue de subordonner dans cette négociation tout intérêt particulier à un intérêt général et européen. Ce n’ est que par les suffrages unanimes et par la coopération la plus libérale de l’ Europe que la France peut se promettre et promettre au monde de longues années de paix.

Les cours d’ Italie, d’ Espagne et de Portugal trouveront dans ce système consacré exlusivement à l’ affermissement de la royauté légitime en France un appui moral au moyen duquel elles pourront également asseoir sur des bases solides le rétablissement de leur puissance.

Les succès de ce système sur ceux que les droits de la guerre auraient pu autoriser sont essentiellement dus à la fermeté et à la persévérance avec laquelle la justice de l’ empereur notre auguste maître a soutenu la cause de la nation française et celle du trône antique des Bourbons. Les pièces qui constatent cette vérité présentent un ensemble très intéressant dont le ministère de s.m.i. vous

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donnera connaissance en temps et lieu.

J’ai cru en attendant de mon devoir d’en prévenir v.ex. et je saisis avec empressement cette occasion pour la prier d’ agréer...

Με το κείμενο του αυτό ο Καποδίστριας προέβαινε σε μια σύντομη ενημέρωση του Στάκελμπεργκ γύρω από την εν γένει εξέλιξη των διαπραγματεύσεων στο Παρίσι. Καθώς έγραφε χαρακτηριστικά, οι συμφωνίες που επρόκειτο να υπογραφούν στηρίζονταν στις αρχές του αυτοκράτορα Αλέξανδρου2 για «υποταγή, στη νέα συνθήκη, των επιμέρους συμφερόντων σε ένα γενικό και ευρωπαϊκό συμφέρον. Κι ακόμη, πώς «μόνο με τη μεγαλύτερη δυνατή φιλελεύθερη σύμπραξη της Ευρώπης θα μπορούσε η Γαλλία να υποσχεθεί στον ίδιο της τον εαυτό και στον κόσμο μακροχρόνια ειρήνη».

1. VPR, τομ. Η σ. 584.

2. Πρβλ. Ε. Nys, La Sainte Alliance, la Pentarchie, Revue d’Université Bruxelles, 1951, σ. 352, κ.ε., H. Meyer-Lindenberg, Neue Forschungen zur Heiligen Allianz, "Friedenswarte”, 1935, σ. 81 κ.ε. E. Mühlenbeck, Etudes sur les origines de la Sainte Alliance, 1887, σ. 245 κ.ε., Ch. Dupuis, La sainte Alliance et le Directoire européen de 1815 à 1818, Revue d’Histoire Diplomatique, 1934, σ. 265 κ.ε., W. Näf Geschichte der Heiligen Allianz 1928, σ. 8 κ.ε., W. Schwarz, Die Heilige Allianz, 1935, σ. 57 κ.ε. Σαν αντίρροπο στις φιλελεύθερες αρχές του αυτοκράτορα Αλέξανδρου και του Καποδίστρια, υπογράφηκε η συνθήκη της τετραπλής συμμαχίας, της 20ής Νοεμβρίου 1815, βλ. εκτενή ανάλυση Μ. Boyce, The Diplomatic relations of England with the Quadruple Alliance, 1918, passim.

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Σύντομο υπόμνημα προς τον πρίγκιπα Μέττερνιχ (Παρίσι 31 Οκτ./12 Νοεμβρ. 1815).1

Son altesse Μ. le prince de Metternich dans sa lettre officielle du 8 du courant propose, pour donner suite aux engagements qui résultent des protocoles arrêtés à Vienne relativement aux intérêts du prince Eugène, d’ établir sur-le-champ la négociation à cet égard, à Naples même. Les soussignés acceptent

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d’ abondance cette proposition. Cependant l’ exemple du passé doit rendre circonspect pour l’ avenir; et si les démarches faites le 7 juin dernier de la part de l’ Autriche, de la Prusse et de la Russie sont demeurées infructueuses et même sans réponse, la nouvelle négociation pourrait être éconduite de même, si les parties contractantes n’ étaient point convenues d’avance de moyens efficaces, pour donner à leurs demarches le poids nécessaire. C’est dans cette intention qu’a été rédigé le projet de protocole ci-joint. Les soussignés Font communiqué en même temps au ministère de s.m. prussienne en demandant de sa part dans cette affaire le concours déterminé par ses engagements.

Si le protocole est adopté comme les soussignés s’en flattent, les instructions à donner aux trois envoyés près de la cour de Naples suffiront seules peut-être pour faire obtenir le but proposé. En effet, s.m. sicilienne instruite à la fois de la part que la russie et la Prusse prennent à cette question; connaissant les engagements que font les trois puissances, sachant par la manière dont la Russie s’est prononcée que de la concession du territoire qu’on demande à Naples, peuvent dépendre des arrangements territoriaux du plus grand intérêt pour la maison d’ Autriche et pour l’ Allemagne, et voyant finalement que l’on ne renoncera point à la possession destinée au prince Eugène, voudra, pourra-t-elle se refuser au léger sacrifice que lui conseillerait sa politique, si la reconnaissance ne lui en faisait un devoir?

Les soussignés n’ont rien à ajouter à ces observations. M. le prince de Metternich les aura faites d’ avance. Il connaît l’ irrévocable détermination de s.m. l’empereur leur auguste maître de ne point séparer deux questions qu’il a fait dépendre l’ une de l’ autre. Il est lié au succès de l’une par des engagements qu’il croit devoir acquitter, à l’ autre. Il est lié au cussès de l’ une par des engagements qu’il croit devoir acquitter, à l’ autre par le désir de donner à son auguste allié une preuve évidente de l’ intimité du système qui les unit. M. le prince de Metternich saura combiner les deux situations et il ne reste aux soussignés qu’à profiter de cette occasion...

Les trois cours d’ Autriche, de Prusse et de Russie, fidèles aux principes arrêtés en faveur du prince Eugène Beauharnais, au protocole séparé des conférences de Vienne, séance du 4 juin 1815, et à toutes des stipulations qui en ont été une suite, en renouvellent l’ engagement:

1. Elles s’ obligent en consequence de ne négliger aucun moyen pour obtenir de s.m. sicilienne un territoire d’une population de 50.000 âmes destiné à former un établissement au prince Eugène Beauharnais.

2. Ce territoire sera possédé par le prince Eugène sous la garantie de hautes parties contractantes. Il passera à sa descendance en ligne directe et masculine. La réversion en sera garantie à s.m. le roi des Deux Sicils. Cette concession de territoire est considérée comme une juste réciprocité des efforts et des sacrifices

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par lesquels les hautes parties contractantes sont parvenues à faire rentrer s.m. sicilienne dans la possession du royaume de Naples.

3. La clause adoptée dans le protocole de Vienne que le prince Eugène n’entrerait en possession qu’ à la fin de la guerre étant levée par le fait de la paix, les cours mentionnées procéderont immédiatement aux démarches nécessaires pour l’ accomplissement de leurs obligations réciproques à cet égard.

4. Leurs ministres respectifs seront chargés en conséquence de renouveler directement près de la cour de Naples la demande d’ un territoire avec la population admise.

5. Si cette démarche demeurait infructueuse comme les notes du 7 juin dernier, remises au commandeur Ruffo par les princes de Metternich, de Hardenberg et le comte de Nesselrode, l’ occupation militaire d’un district proportionné par les troupes autrichiennes offrant en dernière analyse le seul moyen d’obtenir ce que l’on était en droit d’attendre des dispositions amicales et de la reconnaissance du roi, la cour d’Autriche sera requise en cas de refus de la part de s.m. sicilienne par la Russie et la Prusse, de procéder à l’ occupation en question.

6. M. le prince de Metternich prendra de sa cour les ordres nécessaires à cet égard en réciprocité de ceux que les cabinets de St. Pétersbourg et de Berlin donneront à leurs envoyés près de la cour de Bavière pour les faire agir d’ une manière péremptoire dans l’ affaire des arrangements territoriaux proposés par la cour de Vienne. Ces deux objets sont envisagés comme essentiellement dépendants l’ un de l’ autre, et la Russie déclare formellement que dans aucun cas elle ne saurait les séparer.

7. La déclaration ayant force de convention et qui applique spécialement la garantie des puissances contractantes aux dotations et propriétés particulières du prince Eugène Beauharnais dans les légations et les marches, est également confirmée.

8. Le présent protocole sera expédié et signé en triple pour faire partie des actes diplomatiques et obligatoires de chacune des trois cours.

Στο υπόμνημα του αυτό ο Καποδίστριας, υπογράμμιζε τα κύρια σημεία της συμφωνίας μεταξύ Αυστρίας, Πρωσσίας και Ρωσίας, γύρω από την επίλυση των προβλημάτων που σχετίζονταν με τον πρίγκιπα Ευγένιο Μποαρνέ. Στο κείμενο είχε συνεργαστεί και ο πρίγκιπας Ραζουμόφσκυ.

1. VPR, τομ. Η΄ σ. 587-589.

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Σύντομο υπόμνημα προς τους πληρεξουσίους της Αυστρίας, Μεγάλης Βρετανίας και Πρωσσίας (Παρίσι 6/18 Νοεμβρ. 1815).1

L’ article IX du traité entre les quatre puissances alliées et s.m. très chrétienne concerne les conventions relatives aux articles non-exécutés du traité de Paris du 30 mai 1814 ainsi qu’aux articles additionnels signés entre la Grande-Bretagne et la France.

Le même acte du 18 mai 1814 stipulé entre la Russie et la France porte aussi un article additionnel relatif aux intérêts du ci-devant duché de Varsovie.

Cet article qui va être renouvelé actuellement entre la Russie et la France dans la même forme et d’après les mêmes principes qui ont réglé sa stipulation en l’ année 1814, ne saurait être assimilé aux conventions mentionnées ci-dessus, ni être conséquemment confirmé par l’ article IX du traité principal.

Les deux conventions embrassent des développements et sanctionnent des garanties que les stipulations de 1814 confiaient à des discussions plus libres et à des arrangements postérieurs.

L’ article destiné maintenant aux affaires polonaises renouvelle presque textuellement celui qui faisait partie du traité de 1814. La copie ci-jointe en offre la preuve la plus irrécusable.

S’il est libre à s.m. l’ empereur de Russie de suivre les principes qu’il a adoptés dans la négociation actuelle au moins pour ce qui regarde les intérêts de ses sujets, il ne paraît pas juste non plus, ni convenable que s.m.i. s’en écarte lorsqu’il s’ agit des intérêts particuliers des sujets de ses alliés.

Dans la persuasion la plus intime que MM. les plénipotentiaires de la Grande-Bretagne, d’Autriche et de Prusse partagent cette opinion, les soussignés se font un devoir de consigner ici deux propositions chacune desquelles offre un mode de conciliation assez conforme aux intérêts réciproques.

La première serait de convertir l’ article IX du traité principal en article additionnel.

La seconde — de le remplacer par un article patent qui porterait en substance:

"Les hautes parties contractantes étant convenues de régler par des articles additionnels tous les objets relatifs aux articles 19 et suivants du traité du 30 mai 1814 ainsi que ceux qui se rapportent aux articles additionnels qui font partie du même traité, declarent que les nouveaux articles additionnels joints au présent acte, auront la même force et valeur que s’ils y étaient textuellement insérés”.

De cette manière chacune des puissances ferait placer dans son traité avec la

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France un seul article additionnel; les uns confirmeraient les conventions déjà faites; celui du traité de la Russie se rapporterait à une convention à faire et qui sera le résultat du travail de la commission qui va être installée à Varsovie.

Au cas que ni l’une, ni l’ autre de ces propositions ne réunisse les suffrages de MM. les plénipotentiaires des trois cours alliées, les soussignés pour ne pas retarder ultérieurement la conclusion des actes desquels la France attend un véritable état de paix, déclarent n’ en être pas moins prêts à signer le traité principal y compris l’ article IX et se bornent seulement à demander que la présente note soit insérée au protocole.

Με τη συνεργασία του Ραζουμόφσκυ και πάλι, ο Καποδίστριας προέβαινε σε ορισμένες διευκρινίσεις γύρω από τα άρθρα που αφορούσαν την τελική συνθήκη ειρήνης των Παρισίων. Προτείνονταν σχετικές τροποποιήσεις σε θέματα που αφορούσαν την τελική διατύπωση ορισμένων άρθρων σε σχέση με τη Γαλλία και την Πολωνία.2

1. VPR, τομ. Η σ. 594-595.

2. Εκτενέστατη ανάλυση της δεύτερης συνθήκης ειρήνης των Παρισίων της 20ης Νοεμβρίου 1815, βλ. στου Gagern, Mein antheil an der Politik, τομ. E' Der zweite Pariser Frieden, 1845, passim.

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Σύντομο υπόμνημα προς τον πρωθυπουργό της Γαλλίας Ρισελιέ (Παρίσι 7/19 Νοεμβρ. 1815).1

Dans un temps où les ministres des différentes cours travaillaient aux arrangements, qui devaient remplir en partie l’ attente des nations, qui avaient de nouveau versé leur sang pour le maintien du trône légitime de France et aux mesures qui offraient la sûreté necessaire pour sa conservation, auissi longtemps que des factions égarées pouvaient encore le menacer, s.m. l’ empereur de toutes les Russies s’ occupait du soin de réunir tous les peuples chrétiens par les liens d’ un échange réciproque de confiance et d’ amitié, afin d’ écarter à jamais toute espèce de division et d’ affermir ainsi la paix sur les bases inébranlables des

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moeurs et de la religion. L’ acte qui pose les fondements de cette sainte alliance a été signé entre lui et leurs majestés l’ empereur d’Autriche et le roi de Prusse. Le prince régent d’Angleterre y a également donné son adhésion. S.m.i. croirait cependant n’ avoir rempli qu’une partie de sa noble tâche, si la nation même qui a provoqué toutes les autres, ne participait point aux mêmes avantanges; si elle ne trouvait point dans cette union européenne et chrétienne la preuve irrécusalbe que de la part des souverains alliés tous les ressentiments sont à jamais éteints. Elle y verra également une nouvelle garantie, que l’ oubli du passé, que le coeur paternel du roi a si souvent proclamé en faveur de ses sujets est un acte de volonté, qui doit rassurer les plus timides et ôter tous les moyens aux agitateurs et écarter par là toute espèce de réaction.

C’est dans cet esprit que s. m. l’ empereur de toutes les Russies a voulu que le traité de cette sainte alliance fût communiqué au roi avant de l’ être aux autres puissances avec la demande de l’ accession formelle de s.m. à cet acte. Le titre de très chrétien, qu’ont toujours porté les rois de France, suffit pour faire pressentir l’ accueil que rencontrera un office dont le texte même de la pièce qui lui a servi de motif présente le plus puissant commentaire.

Les soussignés s’ étant acquittés ainsi des ordres de l’ empereur, attendent avec une juste confiance la réponse que M. le duc de Richelieu sera autorisé à leur faire à l’ égard de cette démarche intéressante et solenn elle.

Ils profitent de cette occasion pour avoir l’ honneur de renouveler à s. ex. M. le ministre des affaires étrangères les témoignages de leur haute considération.

Με το σύντομο αυτό υπόμνημα τους προς τον Ρισελιέ, οι Καποδίστριας και Ραζουμόφσκυ ενημέρωναν τον Γάλλο πρωθυπουργό και υπουργό των Εξωτερικών για την υπογραφή της Ιεράς Συμμαχίας2 που αποσκοπούσε αποκλειστικά, κατά τη γνώμη του αυτοκράτορα, στην εξυπηρέτηση της διεθνούς ειρήνης και στην αδελφοσύνη ανάμεσα στους λαούς.

1. VPR, τομ. Η σ. 596-597.

2. Η συνθήκη της Ιεράς Συμμαχίας είχε συνταχθεί από τον ίδιο τον αυτοκράτορα Αλέξανδρο στις 14/26 Σεπτεμβρίου 1815, βλ. αντίγραφο του κειμένου στα Αρχεία της Βιέννης, St. Κ. Verträge, Κ. 5, Fol. 2-5' εκτενέστατη βιβλιογραφία γύρω από το ιστορικό της Ιεράς Συμμαχίας, βλ. στη διδ. μου διατριβή: Η διπλωματική δράσις του Ιωάννου Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 60 επ. Ο Καποδίστριας αντιμετώπισε με συμπάθεια το ουμανιστικό περιεχόμενο της συνθήκης αυτής — συμβολαίου —, διατυπώνοντας επιφυλάξεις μόνο για τη μορφή

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της. Στη «συμμαχία» αυτή η Βρετανία αρνήθηκε να μετάσχει. Ωστόσο, οι μεθοδεύσεις του Μέττερνιχ οδήγησαν σκόπιμα στην παρερμηνεία του πνεύματος της συνθήκης, βλ. Vi Potiemkine, Histoire de la Diplomatie, τομ. A', 1946, σ. 380, V. Bibi. Metternich, 1936, σ. 169 έπ.

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Προσωπική επιστολή προς τον υποκόμη Κάστερλυ (Παρίσι 22 Νοεμβρ. 1815).1

Mylord, V.E. m’a fait l’ honneur de m’ adresser deux questions, relativement aux affaires de l’ intérieur de mon pays; l’ une regarde l’ administration judiciaire, l’ autre l’ instruction publique. Pénétré de la plus vive reconnaissance pour l’ intérêt bienveillant que votre gouvernement daigne accorder à ma patrie, j’ ai cru de mon devoir de vous communiquer quelques observations qui, en re-pondant directement auc questions mentionnées cidessus, offrent aussi quelques aperçus qui mériteront peut être l’ attention du comminsaire supérieur chargé de sa mission aux isles Ionniennes.

Il me reste encore un devoir à remplir envers ma patrie, celui de communiquer mes observations sur la situation actuelle des magistrats qui, depuis le mois de mai de l’ année passée, m’ont fait l’ honneur de me charger de ses intérêts. C’est à V.E. que je prendrai la liberté de remettre ma lettre au gouvernement Ionnien et c’est par l’ entremise des agents de Sa Majesté Britannique que je vous prierai, Mylord, de faire parvenir à mes compatriotes cet hommage de mon dévouement.

Agréez, etc.

Ο Καποδίστριας αναφερόταν στις ερωτήσεις που του είχαν υποβληθεί από τη βρετανική κυβέρνηση σχετικά με τη δικαστική διοίκηση (εξουσία) και τη δημόσια εκπαίδευση στην Επτάνησο. Ευχαριστώντας τον Άγγλο υπουργό των Εξωτερικών για το ενδιαφέρον του, υποσχόταν να υποβάλει τις παρατηρήσεις του στον επιτετραμμένο που θα επωμιζόταν την υλοποίηση του βρετανικού προτεκτοράτου.2

1. Βλ. Ε. Rodocanachi, Bonaparte et les Iles Ioniennes σ. 272-273.

2. Στις 5 Νοεμβρίου 1815 υπογράφηκε τελικά στο Παρίσι ανάμεσα στη Ρωσία, την Πρωσσία,

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την Αυστρία και την Αγγλία η σχετική με το Επτανησιακό συνθήκη. Συνομολογήθηκε δε ότι τα Επτάνησα με τα «εξαρτήματα» τους τα διαλαμβανόμενα στη σύμβαση της 21ης Μαρτίου 1800 θα συγκροτούσαν το ενιαίο και ανεξάρτητο κράτος «των Ηνωμένων Πολιτειών των Ιονίων Νήσων» κάτω από την άμεση και αποκλειστική προστασία του βασιλιά της Μεγάλης Βρετανίας- βλ. το κείμενο της συνθήκης στα Αρχεία Βιέννης, Pariser Frieden 1815, varia (84) Fol. 3-7, επίσης S. Xenos, East and West a Diplomatie History of the Annexation of the Ionian Islands, 1865, σ. 226 κ.ε., G. Lévy, De la Condition Internationale des Iles Ioniennes, 1901, σ. 58, κ.ε., A. Ιδρωμένου, Πολιτική Ιστορία της Επτανήσου, 1935, σ. 17 κ.ε., Σ. Βερυκίου, Ιστορία των Ηνωμένων Κρατών των Ιονίων Νήσων, 1964, σ. 92 κ.ε., Ελ. Κούκκου, Ιστορία των Επτανήσων από το 1797 μέχρι την αγγλοκρατία, σ. 203 επ.

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Επιστολή προς την Επτανησιακή Γερουσία (Παρίσι 22 Νοεμβρ. 1815).1

Messieurs,

Si quelque chose peut adoucir le sort de l’ homme qui vit hors de sa patrie, c’est le bonheur de travailler pour elle et l’ espoir de mériter ses suffrages. Ces sentiments identifiés à celui de mon existence me soutiennent depuis que je ne suis plus parmi vous. Vous avez jugé convenable de les honorer, en me chargeant, par vos lettres du 21 mai 1814, des intérêts de notre pays.

Ma reconnaissance envers vous égale mon zèle et mon dévouement pour l’honneur de notre terre natale, à laquelle se rattachent les souvenirs les plus chers, mes espérances les plus douces et mes devoirs les plus sacrés.

Le Souverain magnanime qui daigne m’ accorder ses bontés, a mis le comble à ses faveurs, en me permettant de remplir vos ordres et d’être en même temps auprès des Cours alliées l’ organe de la bienveillance constante que S.M.I. accorde à notre patrie. Elle a imploré de la justice de ce Monarque le rétablissement de cette existence politique qui a été le prix de ses propres sacrifices et que des événements étrangers lui avaient enlevée. L’ Empereur et ses augustes alliés se plaisent à la lui rendre. Le traité que je m’ empresse de vous transmettre, consacre d’ une manière solennelle, cet acte de justice et de libératilé. Restituer au peuple Ionnien une patrie et ses lois, c’était exercer envers lui un acte de justice. Lui garantir la paisible jousissance de bienfaits si grands, en plaçant lç maintien et les progrès de sa génération politique sous les auspices de la protection britannique, c’était décider de son sort d’ après les intérêts les plus éminens et assurer à son bounheur un avenir très étendu.

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Les pièces qui accompagnent le traité vous feront connaître les observations que j’ai pris la liberté de mettre sous les yeux du Ministère Britannique, relativement à l’ état moral de notre patrie, et à tous les bienfaits qu’elle peut espérer de la sollicitude paternelle de sa puissance protectrice, ces observations sont l’ expression la plus franche et la plus sincère de ma conviction. J’ose me flatter qu’elles mériteront votre assentiment. Elles sont le résultat d’épreuves très pénibles et celui d’ une longue expérience. Vous les avez faits vous-même ces épreuves, en vous retraçant avec précision et vérité les événemens qui ont accompagné la première époque de notre existence nationale, en jettant un regard attentif autour de vous, vous partagerez, j’ espère, mes opinions sur les moyens d’ assurer le repos de notre patrie et de coopérer graduellement aux progrès de sa cilivisation. Ceux qui sont offerts à votre zèle par la présente communication sont les meilleurs, parce qu’ils sont les uniques. Une Nation grande et florissante, par ses institutions libérales et par sa puissance, daigne vous guider dans cette belle carrière. Méritez sa confiance et son estime et vous assurerez à vos enfants l’ héritage le plus glorieux.

Honoré de la bienveillance d’une Souverain qui fera par ses vertus, l’ admiration des Siècles, appellé par les devoirs les plus chers à mon coeur, à lui faire l’ hommage de mon zèle et de mon dévouement pour les intérêts de son service, je vous suivrai, Messieurs, de ma pensée et de mes voeux; l’ une ne vous quittera que lorsque les autres seront accomplis, et ils ne le seront que lorsque, de retour dans le sein de notre patrie, je pourrai me rendre à la vie privée et au bonheur domestique.

Agréez, etc.

H συνοδευτική αυτή, της συνθήκης των Παρισίων, επιστολή προς την Επτανησιακή Σύγκλητο, υποδήλωνε τα πατριωτικά αισθήματα του Καποδίστρια απέναντι στους συμπατριώτες του. «Η συνθήκη την οποία επείγομαι να σας διαβιβάσω», έγραφε χαρακτηριστικά, «καθιερώνει με επίσημο τρόπο τις αρχές της δικαιοσύνης και ελευθερίας.... (αφού) παρέχεται και πάλι στον επτανησιακό λαό μια πατρίδα και οι νόμοι της θα πραγματώνουν απέναντι του πράξη δικαιοσύνης... με το να του εγγυώνται την ήρεμη «κάρπωση» τόσων μεγάλων ευεργετημάτων, θέτοντας τη διατήρηση και πρόοδο της πολιτικής του ύπαρξης κάτω από την φροντίδα της βρετανικής προστασίας, αποφασίζοντας για τη μοίρα του με βάση τα πιο εξέχοντα συμφέροντα και εξασφαλίζοντας την ευτυχία του...».

1. Βλ. Ε. Rodocanachi, Bonaparte et les Iles Ionienns, σ. 273-275.

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Υπόμνημα με παρατηρήσεις πάνω στην Εσωτερική κατάσταση των Ιονίων Νήσων (10/22 Νοεμβρ. 1815;).1

OBSERVATIONS SUR L’ ÉTAT INTÉRIEUR DES ILES IONIENNES

Les sept îles Ioniennes appartenaient à l’ aristocratie vénitienne. Elles sont passées ensuite sous la domination de la démocratie française. En 1800, elles ont été constituées en un État libre et indépendant.

La civilisation actuelle du peuple ionien est donc le résultat de l’ éducation qu’il a reçue sous le Gouvernement vénitien, et des modifications opérées dans son état moral par le régime français, par l’ esprit du siècle et par son élévation à la dignité de peuple libre et indépendant.

Du Gouvernement vénitien

La République de Venise gouvernait les îles Ioniennes par la corruption. Ses représentants étaient choisis dans la classe des nobles vénitiens qui était la plus misérable par son ignorance, et la plus corruptible par son immoralité et par sa misère.

La puissance de ce gouvernement consistait dans Fart perfide de relever les préjugés de la noblesse, et de les mettre en opposition avec les prétentions de la bourgeoisie et les droits légitimes du peuple.

L’ argent que ces représentants amassaient aux dépens des partis qui étaient en conflit moral dans les villes, et en armes dans la campagne, multipliait les ressorts de cette puissance calamiteuse, et rendait systématique la démoralisation du pays.

La politique vénitienne redoutait la supériorité du talent naturel des gens. Elle s’ appliquait à l’ abaisser par l’ ignorance.

Le Sénat de Venise n’a jamais permis qu’on établit des écoles publiques aux sept îles. C’est dans sa capitale, c’est à l’ Université de Padoue que les indigènes de sept îles devaient aller s’instruire; mais par un privilège machiavélique, ils pouvaient obtenir des diplômes en droit et dans toutes les facultés sans être obligés d’ avance de faire un cours régulier aux académies.

Cette espèce de despotisme appliquée à toutes les branches de l’ administration ionienne assujettisait complètement les sommes et les propriétés au pouvoir de la faiblesse et de l’ignorance.

Du Couvemement français

La révolution française arriva aux îles Ioniennes; elle y fut accueillie avec

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répugnance. L’ irréligion, l’ immoralité et le despotisme des représentants français firent regretter d’ abord les Vénitiens.

Les formes démocratiques réveillèrent néanmoins un sentiment qui était assoupi, celui de la patrie.

On commença à parler le langage du peuple, qui jusque - là avait été banni de la bonne société. On plaida en grec. Les actes du gouvernement furent écrits dans cette langue. La religion catholique romaine fut tolérée.

Malgré les abus du pouvoir militaire, et les réactions terribles des différents partis, le peuple fut heureux. Il fut délivré des extorsions prétoriennes du gouvernement vénitien.

Une police sévère fit disparaître la guerre civile qui ravageait le pays.

Le peuple sentit donc les avantages d’une administration non vénitienne, et la jeunesse se livra à l’ espoir de l’indépendance. Elle suivit avec ardeur une nouvelle marche dans son éducation. L’esprit du siècle vint à son secours, et au milieu de toutes les exagérations de cette époque révolutionnaire, l’ Italie et la France offrirent aux jeunes gens des sept îles une masse nouvelle de lumières et de connaissances dont ils firent leur profit. Rentrés dans leur patrie, ils se trouvèrent à même de la servir.

Gouvernement ionien

Le gouvernement a été fondé l’année 1800, sous les auspices et par la protection de la Russie et de la Porte ottomane. Cette double intervention donna lieu d’ abord à la division des esprits et des intérêts. Les Turcs ont prétendu se lier avec la noblesse; et les agents russes, sans le vouloir, favorisèrent les inquiétudes démocratiques du peuple. De là les premiers désordres civils; les agents français et ceux des autres puissances en se surveillant réciproquement, et en se disputant quelque influence dans les affaires des îles, donnèrent aux factions un caractère plus prononcé. Chaque île prétendait à une souveraineté absolue, chacune dans son intérieur était troublée par les relations des partis. Fatigués de ces déchirements, les magistrats des îles implorèrent le secours de la Russie.

L’ Emprereur envoya des troupes et un ministrre plénipotentiaire. Depuis lors, les îles jouirent des avantages d’un gouvernement réglé d’après une charte constitutionnelle.

Cette charte présente le tableau le plus véridique de l’ état où se trouvait alors l’ esprit national des sept îles. Elle fait connaître les progrès rapides que les magistrats ioniens avaient faits dans la science du gouvernement. Elle laisse entrevoir tout ce que la nation aurait pu espérer d’eux, si le temps et les leçons de l’ exprérience leur avaient offert les moyens de simplifier leurs idées, et de garantir leurs opérations politiques, et l’ administration de toute influence contraire au bien public.

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Observation

Ce degré de perfection dans le caractère moral d’une nation, ou pour mieux dire, dans celui des hommes qui la représentent et la gouvernent, n’est en général que le produit immédiat de l’ éducation, et l’ effet indifférent de cette force qui régit les Etats, et que dans le langage moderne on appelle l’opinion publique.

Dans les îles Ioniennes, l’ opinion publique n’a pas eu le temps de devenir une puissance morale, et l’ éducation des jeunes gens a constamment été l’ effet du hasard et des événements plutôt que le résultat d’un système fondé sur des principes. Mais le hasard tt les événements favorisèrent la tendance naturelle de ce peuple vers l’amélioration de son sort.

Il dépend de la puissance qui daigne lui accorder sa protection de le vouloir.

On osera ici en indiquer le moyen.

Éducation

La pensée a ses domaines, et dans un peuple sensible, spirituel, doué de beaucoup d’ imagination et riche en souvenirs historiques, ces domaines sont la source dans laquelle il faut puiser les moyens de son perfectionnement.

Un système d’ education, pour être applicable avec utilité aux besoins réels et à la situation actuelle des sept îles Ioniennes, parait donc devoir être fondé dans la vue générale de rappeler dans leur sol naturel les sciences et les belles-lettres, et dans le but plus effectif encore de porter graduellement la nation ionienne à un état de civilisation analogue au sort qui lui est réservé,

1° En érigeant pour l’État septinsulaire un seul et grand institut d’instruction publique et nationale;

2° En choisissant de préférence pour cet établissement Pile d’ Ithaque;

3° En liant aux progrès de cet institut plusieurs des dispositions de la nouvelle charte constitutionnelle.

La loi devrait indirectement obliger les propriétaires ayant droit à la représentation nationale, ainsi qu’au gouvernement, de donner des élèves à l’institut d’ instruction nationale.

La loi devrait, en second lieu faire participer gratuitement aux bienfaits de cet institut, un nombre proportionnel d’élèves tirés de la classe la moins riche de la bourgeoisie et du peuple.

Si, par une exécution sévére de ces lois, on enferme dans le même établissement d’ institution nationale un nombre déterminé de jeunes gens appartenant aux sept îles et aux différents classes mentionnées, les partis qui divisent chacune des îles, et la jalousie qui existe entre elles, disparaîtront au bout de quelques années.

Toute la famille ionienne prendra un même caractère moral. Les sept peuples n’ en formeront plus qu’un seul, et nulle cause étrangère aux véritables

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intérêts de ce pays ne pourra désormais troubler son repos, ou rendre problématique sa prospérité.

Cette considération prouve l’ avantage politique de l’unité et de la centralisation de cet établissement d’ instruction publique. Cet avantage cependant ne saurait être senti d’abord par la totalité des habitants des sept îles. Il est très-rare qu’un malade apprécie le remède auquel il doit sa guérison, et souvent son existence.

Cependant, plutôt que d’imposer sévèrement aux sept îles l’ institut dont il s’agit, serait-il peut-être plus convenable de le leur faire adopter, en mettant en jeu à cet effet les ressorts puissants de l’ intérêt et de l’ honneur national.

Si la nouvelle charte constitutionnelle déclare que les actes de l’ administration publique doivent être rédigés en grec, et que ceux qui se ràpportent à la puissnce protectrice doivent nécessairement être traduits en anglais, si c’est dans l’ instritut seul que ces deux langues sont enseignées d’après les méthodes scientifiques (ignorées encore dans les îles), nul doute que les pères de famille, ambitionnant l’ honneur et l’ avantage de servir la patrie, n’ envoient leurs enfants plutôt à l’ institut d’ Ithaque, qu’en Italie ou en Allemagne.

L’intérêt et l’honneur national seront de même flattés, si cet institut offre de grands moyens à l’ instruction, si les instituteurs pour la religion, la langue et la littérature nationales, sont choisis parmi les Grecs qui, à juste titre, jouissent d’une grande considération dans la république des lettres et des sciences; si, dès sa formation, cet établissement est doté d’une bibliothèque, d’une imprimerie, d’un cabinet de physique expérimentale, si enfin des professeurs habiles offrent, sur le sol natal, à la jeunesse grecque, l’instruction qu’elle va chercher avec avidité aux académies étrangères.

Les sept îles ne sauraient au premier abord pourvoir aux fonds nécessaires à l’ établissement dont il est question. C’est à la puissance protectrice de venir à leur secours. Elle en recueillera une belle récompense, qui est portée par son caractère, et par une suite d’événements à jouir d’ une existence politique.

Du Gouvernement des îles

Les résultats bienfaisants de cette institution ne peuvent améliorer considérablement l’ administration publique, que dans l’ espace de quelques années.

Cependant, jusqu’à cette époque, un gouvernement national doit exister. C’est de ce gouvernement que le peuple réclamera l’ ordre public, l’ administration de la justice, les progrès de l’ agriculture, du commerce, de l’ industrie et des arts.

Au lieu de tracer ici l’ organisation de ce gouvernement, on se bornera à indiquer quelques principes d’ après lesquels on composera facilement une

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administration convenable aux intérêts des États-Unis des îles Ioniennes, et conforme à l’ esprit du traité qui vient de leur rendre la liberté civile, et l’ indépendance politique.

Ces principes n’ auront donc trait qu’aux rapports qui vont être établis entre le puissance protectrice et la nation protégée, afin de donner à la législation et au gouvernement de cette nation une marche régulière et suivie.

La puissance protectrice, en daignant accorder une sollicitude paternelle à la legislation et au gouvernement des sept îles, ne devrait permettre, dans aucun cas, à ses agents, de prendre une part immédiate à la confection des lois, ou à l’ administration du pays.

L’ exercice formel de ces droits détruirait le prestige de l’ existence nationale des îles, blesserait l’ amour-propre de ses habitants, priverait la cause générale de la coopération des hommes les plus distingués, ferait tomber la responsabilité de l’ administration sur les administrateurs étrangers. Les individus les plus avides d’avantages éphémères (et chaque pays a les siens) en feraient leur profit exclusif au détriment de leur patrie et de la gloire de la puissance protectrice.

La législation et le gouvernement des îles étant exclusivement confiés aux indigènes, la puissance protectrice doit pouvoir s’ assurer d’une manière réelle et positive que les législateurs et les gouverneurs n’ aient d’ autre but et d’autre intention, en exerçant les fonctions de leurs places, que de consolider la prospérité de leur patrie.

La puissance protectrice peut exercer cette influence bienfaisante,

1° En dirigeant l’ assemblée législative dans ses opérations;

2° En acceptant d’ elle le droit de nommer aux places principales de l’ administration générale de laquelle dépendront l’ administration particulière de chaque île, et les tribunaux judiciaires.

En composant cette administration générale ou pouvoir exécutif des magistrats les plus accrédités dans le pays, en les choisissant parmi ceux qui peuvent le plus mériter la confiance publique et celle de la puissance protectrice; en les entourant de la considération nécessaire, la puissance protectrice exercera par leur entremise une influence salutaire sur toutes les branches de l’ administration, sans blesser aucun égard, et favorisera ainsi les progrès de l’ esprit public.

Les tribunaux judiciaires sont ceux sur lesquels il importe le plus de porter l’ action d’une surveillance suivie. La puissance protectrice ne saurait de faire directement. Par l’ entremise du pouvoir exécutif, elle connaîtra aisément les abus qui peuvent avoir lieu, et elle jugera les mesures par lesquelles on pourra améliorer graduellement cette branche importante de l’ administration. Elle est encore enveloppée des ténèbres dont la couvraient la malice et la corruption vénitiennes. Dissiper ces ténèbres d’une seul trait, c’est vouloir l’impossible; les

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    puissances alliées, et l’ intérêt direct de la cour de Vienne sous des rapports qu’il serait superflu de rappeler ici.

    L’ article des actes du congrès de Vienne qui assure les droits du prince Eugène, porte en substance que "les hautes puissances alliées s’ engagent à obtenir à ce prince un établissement convenable hors de France et à lui donner les établissements aussitôt que les circonstances n’y mettront plus d’obstacles”. La principauté de Pontecorvo ayant été désignée comme devant servir à cet établissement, les obstacles ont disparu par la chute de Murat; mais le souverain qui devait porter cette légère charge en rentrant dans l’ héritage de ses pères, ne s’est pas même expliqué jusqu’ à ce jour sur une question que les cours principales contractantes ne sauraient laisser indécise sans manquer à leurs propres engagements. Le soussigné réclame donc immédiatement le concours de l’ Autriche à cet égard, comme il réclamera celui de la France et de la Prusse pour l’ exécution de l’ article signé en commun avec la Russie.

    Cependant avant de remettre cet office aux cours désignées, il a cru conforme à l’ intimité qui doit unir les cabinets de Vienne et celui de Pétersbourg, dans les nouveaux arrangements territoriaux, de soumettre à s. a. M. le prince de Metternich une proposition qui aurait l’ avantage de répondre à tous les voeux, de concilier des intérêts particuliers entre l’ Autriche et la Bavière et de faciliter l’ arrangement définitif que s. m. l’ empereur de toutes les Russies soutiendra d’ autant plus énergiquement, que ses engagements seront acquittés.

    Déjà l’ hiver dernier à Vienne la Bavière avait fait la proposition de donner au prince Eugène une population de 70.000 âmes sur les concessions de territoire qu’elle devait obtenir. Aujourd’hui que les concessions doivent se réaliser avec des revirements esentiels, très difficiles dans leur application, cette même proposition qui convient toujours à la Bavière et qui convient également au prince Eugène trouverait peut-être accès près du ministère de s.m. l’ empereur et roi, puisque l’ equivalent que ce souverain prendrait du côté de l’ Italie pour ce qui aurait été cédé du côté de la bavière ne présenterait plus qu’un objet d’ échangé d’un avantage proportionné à celui de la cession, et que de cette sorte l’opinion nationale serait satisfaite, comme le serait l’ intérêt territorial et politique. Par là de grandes difficultés seraient aplanies dans la marche des arrangements allemands, et par conséquent dans l’ organisation future des Etats sans laquelle on chercheraiut vainement à rétablir l’ union et la concorde.

    Si M. le prince de Metternich est d’accord sur le fond de cette proposition, l’ élévation de la population à céder au prince Eugène dans les territoires dévolus à la Bavière, et la manière de constituer l’ indépendance de cette cession, feront l’ objet d’ explications subséquentes.

    Cependant les ordres autographes que le soussigné a reçus sont pressants et il ne saurait mettre trop d’ instance à obterir une réponse catégorique et