Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:322
 
Θέμα:Κείμενα (1819-1822)
 
Χρονική κάλυψη:1815-1822
 
Περίληψη:
Στον ΣΤ' Τόμο δημοσιεύονται τα κείμενα του Καποδίστρια που αναφέρονται στα χρόνια 1819, 1820, 1821, 1822. Ο αύξων αριθμός των εγγράφων είναι ενιαίος με εκείνο των εγγράφων του Ε' τόμου, δεδομένου ότι αποτελούν μια ενότητα. Αναφέρονται όλα - υπομνήματα, εκθέσεις, εγκύκλιοι, επιστολές - στη διπλωματική δραστηριότητα του Καποδίστρια ως υπουργού Εξωτερικών της Ρωσίας στα χρόνια 1815-1822.
Την ολοκλήρωση της δημοσίευσης των κειμένων της περιόδου αυτής συνοδεύουν σύντομες σημειώσεις, που διαγράφουν συνοπτικά το πλαίσιο της πολιτικής κατάστασης της Ευρώπης, μεταξύ 1819 καί 1822, μέσα στο οποίον κινήθηκε ο Καποδίστριας, πίνακας των εγγράφων των δύο τόμων με κατατοπιστικές περιλήψεις και ευρετήρια κυρίων ονομάτων, ώστε η έκδοση να είναι απόλυτα χρηστική. Εκτενής διεθνής βιβλιογραφία, όπου αναγράφονται εξαντλητικά πηγές και δημοσιεύματα, παρέχουν τη δυνατότητα στους ενδιαφερόμενους για μια γενικότερη θεώρηση, με αφετηρία πάντα τα Καποδιστριακά κείμενα, της ευρωπαϊκής ιστορίας σε μια κρίσιμη φάση εθνικών, πολιτικών και κοινωνικών μετασχηματισμών.
Σημειώνουμε ότι βασικό κείμενο για την πιο άνετη προσπέλαση των κειμένων της δημόσιας δράσης του Καποδίστρια είναι η «Αυτοβιογραφία» του, η οποία δημοσιεύθηκε στον Α' Τόμο του Αρχείου. Ανεξάρτητα από τις οποιεσδήποτε σκοπιμότητες, που δέσμευαν την απόλυτα ελεύθερη έκφραση των απόψεων και σκέψεων του Καποδίστρια σχετικά με πρόσωπα και γεγονότα, το κείμενο αυτό μας δίνει τη γραμμή πλεύσης για την αποκρυπτογράφηση των ενεργειών και κινήσεων του υπουργού της Ρωσίας κατά το χειρισμό καίριων θεμάτων.
 
Κ. ΔΑΦΝΗΣ
 
Το Βιβλίο σε PDF:Κατέβασμα αρχείου 42.14 Mb
 
Εμφανείς σελίδες: 213-232 από: 321
-20
Τρέχουσα Σελίδα:
+20
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/213.gif&w=550&h=800

Mais à supposer même que par l’ entremise et par l'autorité des autres puissances la Porte parvînt à conclure un arrangement avec les Grecs qui alors se trouveraient nécessairement sous la protection des cours médiatrices du traité,nous le demandons: dans cette hypothèse la Russie, en rétablissant ses relations avec la Porte, les rétablirait-elle sur le pied où elles étaient avant le mois de mars? Il serait difficile de le prétendre, vu qu’aucune puissance n’a possédé jusqu'à ce jour, à l’ égard des chrétiens de la communion grecque, les droits que possède la Russie en vertu des traités de Kaynardgi, de Iassy et de Bucorest.

Cette considération semble n’ avoir point échappé aux cabinets alliés, et c’est là sans doute le motif qui les a portés à désapprouver la plan proposé par lord Strangford.

Après avoir démontré que c’est principalement par l’ influence de la Russie que peuvent être pacifiées les provinces insurgées de la Turquie européenne, et que cette pacification est la condition essentielle du rétablissement de nos anciennes relations avec la Porte, il nous reste à parler d’une question qui nous paraît vivement intéresser les cours alliées. C’est celle de savoir quel sera le plan que nous proposerons à la Porte pour rendre la paix aux contrées où son autorité est méconnue, quand une fois elle aura mis à exécution nos préliminaires.

Il nous est impossible de rien ajouter à ce que nous disons sur cette question dans nos dépêches.

Nous ignorons complètement quel sera l’ état des provinces insurgées, lorsque la Porte renouera des négociations directes avec nous.

Nous ignorons aussi dans quelle disposition elle les renouera.

Peut-on, sans posséder aucune donnée sur ces deux points essentiels, peut-on raisonnablement combiner d’ avance un système et faire des propositions?

D’ ailleurs, dans quel but les ferait-on aujourd’hui?

Ce ne serait pas pour exécuter le plan sur lequel elles seraient basées, car afin qu’un plan de cette nature soit exécutable, nous avons vu qu’il était nécessaire que la Russie pût concourir à son exécution, et elle ne pourra y concourir qu’autant qu’elle sera entrée en rapport avec le Divan.

Ce serait encore moins pour donner aux Turcs un gage de la modération de l’ empereur. Peuvent-ils en demander une preuve plus éclatante que la longanimité avec laquelle s.m. tolère leur conduite depuis septe mois?

Il nous paraîtrait étrange de supposer que pour former des prétentions exagérées, arbitraires ou contraires soit à la lettre, soit à l’ esprit des traités, la Russie choisît le moment où, par l’ adoption des mesures préalables que leur demande s.m.i., les Turcs auraient prouvé qu’ils ont l’ intention de respecter ces mêmes traités et de remplir lés engagements qui en dérivent.

Sous ce rapport il suffit d’ observer que nos préliminaires sont fondés sur

Σελ. 213
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/214.gif&w=550&h=800

nos droits les plus incontestables, pour avoir la garantie complète de nos déterminations futures, et c’est avec la conviction intime qu’on ne saurait révoquer en doute la pureté des vues de 1’ empereur, que je passe à la seconde alternative, à celle de la guerre.

Si la Russie avait eu le projet de rendre inévitable la chance d’une guerre, pourquoi, au lieu de répliquer à la Porte au mois de septembre et d’insister sur un accord préalable auprès des cours alliées depuis le mois de juin, n’aurait-elle pas fait marcher vers la Moldavie et la Valachie une armée dont la seule approche eût contraint les Turcs à se retiret?

La réponse de la Porte à notre note du 6(18) juillet et les excès que les troupes commettaient dans les principautés, auraient légitimé une semblable résolution.

Aucun motif ne nous empêchait de la prendre, ni la crainte des forces musulmanes, car leur infériorité contre des troupes européennes est connue, n’ l’ appréhension des secours que la Porte aurait reçus des autres puissances, car le cabinet de St. James lui-même s’ attendait aux hostilités, et en reconnaissant la justice de nos griefs, comme les autres cabinets alliées, il n’ aurait pu désapprouver l’ emploi que nous aurions fait de la force des armes pour obtenir une satisfaction que la persuation ne nous avait pas procurée.

Une fois parvenue jusqu’au Danube, une armée russe n’aurait-elle pas dicté les conditions de la paix? Si les Turcs eussent refusé d’y souscrire, la Russie ne pouvait-elle pas pousser plus loin ses opérations, et serions nous à discuter en ce moment la possiblité ou la probabilité de la guerre?

En cas que nous nous soyons mal exprimés sur les motifs qui ont fait adopter à l’ empereur le système de conduite qu’il suit, et que nos dépêches aient laissé des impressions défavorables dans l’ esprit du gouvernement britannique, au moins les faits auraient - ils dû le convaincre des intentions modérées et pures de s.m.i.

Je le répète, sii’ on ne peut les mettre en doute, on insistera avec plus d’ énergie auprès du gouvernement turc sur la nécessité d’ accéder à nos propositions.

Si l’ on est persuadé que, sans être en relations avec lui, nous ne saurions concevoir un plan de pacification pour les provinces insurgées, et que sans notre concours tout projet semblable serait impossible à exécuter, on ne nous demandera pas de faire connaître dès à présent nos idées à cet égard.

Si une expérience de près de huit mois a prouvé que l’ empereur ne ferait la guerre que quand la guerre serait absolument inévitable, on ne se montrera plus alarmé des motifs qui le forceraient à prendre les armes. *

Enfin, si une autre expérience, bien plus longue encore, a démontré que l’ empereur ne perdait jamais de vue les intérêts du système européen, on cessera de nourrir des appréhensions sur les conséquences de cette guerre au cas qu’elle

Σελ. 214
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/215.gif&w=550&h=800

dût avoir lieu.

Sans doute ses résultats peuvent réagir sur le reste de l’Europe, mais c’est précisément pour cela que nous avons engagé les cours alliées à deux reprises de délibérer en commun sur cette importante question.

Nous regrettons que le ministère anglais n’ait pas cru devoir l’envisager et la discuter dans ses principes.

L’empereur en avait néanmoins indiqué tous les points de vue dans sa lettre au marquis de Londonderry. Il avait surtout développé les rapports de cette question avec la situation politique du reste de 1’ Europe et prouvé qu’il serait également contraire, au bien générale que les Turcs parvissent à triompher des Grecs, en les détruisant, que l’ insurrection remportât une victoire ou que l’ état actuel de choses dût se prolonger indéfiniment.

Il lui avait paru que dans ces trois hypothèses, et nous croyons difficile d’en trouver une quatrième, la tranquillité de l’ Europe et le caractère moral de l’ alliance européenne pouvaient être compromis.

Lord Londonderry a aussi reconnu la possibilité de ce malheur dans ses instructions au chevalier Bagot, et cependant il n’en a pas voulu discuter d’avance le remède.

Il nous semble que sur ce point une explication franche serait toujours salutaire.

Au surplus, mon cher comte, les vérités dont il importe essentiellement de convaincre le cabinet de Londres, sont celles que je vais résumer ici en peu de mots:

1) l’ empéreur désire aujourd’hui la paix, comme il l’a désirée dès le moment où les premiers troubles ont éclaté en Valachie et en Moldavie;

2) c’est parce que ce désir est sincère, qu’il a préféré à toute autre la marche qu’il suit et qu’il continuera de suivre, en poussant, comme nous le'disons dans nos dépêches, la patience et la modération jusqu’ à leurs dernières bornes;

3) prévoyant le possibilité d’une guerre, il persiste à regarder comme éminemment utile la résolution de s’ ententre sur les conséquences qu’elle peut entraîner;

4) enfin, les mesures qu’il prendre, même dans le cas malheureux où la guerre deviendrait inévitable et où il serait forcé de recourir aux armes, ne seraient point calculées dans les intérêts exclusifs de la Russie, et ceux de l’ alliance générale feraient toujours l’ objet de la plus vive sollicitude de s.m.i.

Je termine ma lettre, en vous disant comme Madame de Sévigné, que je n’ai pas eu le temps de la faire plus courte, et je m’estimerai heureux si, en vous donnant une idée précise des opinions de l’ empereur, je puis préparer des succès à vos talents et seconder le zèle qui vous anime pour le service de notre auguste maître.

Agréez....

Σελ. 215
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/216.gif&w=550&h=800

Η επιστολή κατήγγελε την καχυποψία της βρετανικής κυβέρνησης απέναντι στη στάση της Ρωσίας στο Ανατολικό Ζήτημα. Παρά τις εξηγήσεις που είχαν δοθεί, οι φιλότουρκοι Βρετανοί απέδιδαν επεκτατικές προθέσεις στη Ρωσία σε βάρος της Τουρκίας. Ο Καποδίστριας διευκρίνιζε ότι η διακοπή των σχέσεων pi την Πύλη οφειλόταν αποκλειστικά στο «σύστημα εκδίκησης, καταστροφής και θανάτου» που είχε υιοθετήσει η οθωμανική κυβέρνηση εναντίον των χριστιανικών πληθυσμών της Ανατολής. Ο αυτοκράτορας Αλέξανδρος δεν αποσκοπούσε παρά μόνο στην εξασφάλιση της ησυχίας και στην αποκατάσταση της ειρήνης...

1. VPR. τομ. IB' σ. 371-376.

158

Επιστολή προς τον υπουργό κόμη Νέσσελροντ (29 Δεκεμβρίου 1821/10 Ιανουαρίου 1822)1

Le mémoire rélatif à l’ interpretation du premier Article du Traité de Gand est encore sur le métier. Et il y restera selon toute apparence jusqu’ à demain au soir. Je désigne appuyer mon opinion à des autorités incontestables, et il faut les chercher dans des oeuvres classiques de grammaire et de droit public. Les citations que Matuscewitz a recueillies ne suffisent pas, parcequ’il s’ agit de persuader des hommes à prévention.

J’ai passé plus d’une soirée avec les argumens de M. Midelton [Midleton] et de M. Bagot, et je compte néanmoins de ne pas quitter cette aimable combagnie que lorsqui’il n’y aura plus rien à dire ni à l’un ni à l’ autre. Ce qui sera fait, j’ espère, pour après-demain.

En attendant, pour me consoler de ce travail, on est venu me dire que l’ Ambassadeur d’ Angleterre et le Ministre d’ Autriche ont expédié hier deux courriers - que ces courriers apportent aux Cabinets de Vienne et d’Angleterre de nouvelles explications de la part de S.M.I., sur les affaires de l’ Orient - et qu’enfin c’est dans votre travail de lundi soir que l’ Empereur vous a mis à même de faire connaître au chevalier Bagot et à M. de Lebzeltern ses intentions.

Le départ des courriers et votre travail de lundi soir sont deux points incontestables. Or en algèbre deux quantités connues en donnent une inconnue je ne sais pas s’il en est la même [chose] en politique.

Quoi qu’il en soit, j’aime à croire, mon cher Comte, que vous ne voudrez pas

Σελ. 216
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/217.gif&w=550&h=800

me laisser long temps encore dans l’ ignorance de ce que je dois penser de tout ceci, et surtout de ce que je dois en dire à ceux qui m’en parlent - Vous savez bien que je ne poursuis pas le Monde et que j’existe dans l’ isolement le plus absolu. Mais il m’est impossible de défendre ma porte aux personnes que les relations de service mettent dans un contact nécessaire avec moi. Cette circonstance me force à rompre un long silence. Et croyez que je m’y decide en éprouvant une peine très profonde. Elle est profonde, cette peine, parce qu’elle n’est pas méritée - j’en appelle à votre souvenir, et à votre bon coeur. Pardon de la longeur de ce billet.

Η όλη περιπλοκή στο Ανατολικό Ζήτημα και η αμφιταλαντευόμενη στάση του τσάρου Αλέξανδρου ανάμεσα στην αποφασιστική δράση ή την ανοχή2 συντελούσαν βαθμιαία στην αποδυνάμωση της ισχύος του Καποδίστρια και στον υπερκερασμό των απόψεων του από εκείνες του Νέσσελροντ3. Παρά τα διακριτικά παράπονα που διατυπώνονταν στην παραπάνω επιστολή ο Νέσσελροντ φρόντιζε να καλλιεργεί τη δική του άνοδο συμπλέοντας με τη αντιδραστική ανατολική πολιτική του πρίγκιπα Μέττερνιχ4.

1. C. W. Crawley. J. Capodistrias: Some Unpublished Documents, ό.π., σ. 53-54.

2. Πρβλ. P. Schroeder, Metternich’s Diplomacy (1962) σ. 186, A. Prokesch-Osten, Geschichte des Abfalls der Griechen, τομ. A' σ. 208, Cecil Algernon, Metternich, σ. 208.

3. R. Metternich - A. Klinkowstroem, Aus Metternich’s nachgelassenen Papieren, τομ. Γ' σ. 448, A. Nesselrode, Lettres et papiers, τομ. Στ' σ. 119, Ν. Mikhailovitch, Les Rapports diplomatiques de Lebzeltern, σ. 337, E. Levis - Mirepoix, Mémoires et papiers de Lebzeltern (1949) σ. 406.

4. Αντί άλλων, βλ. Π. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ι. Καποδίστρια υπέρ. των Ελλήνων, σ. 146 κ.ε., R. Metternich. Aus Metternich’s, ό.π., τόμ. Γ' σ. 430: «Dass Nesselrode mich liebt, finde ich natürlich».

159

Επιστολή προς τον τσάρο της Ρωσίας Αλέξανδρο (31 Δεκεμβρίου 1821/12 Ιανουαρίου 1822)1

L’état de ma santé, et plus encore la tristesse qui m’ accable m’obligent à garder la maison demain.

Σελ. 217
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/218.gif&w=550&h=800

Permettez donc, Sire, que je vous adresse ces lignes. Elles viennent vous porter l’ expression des voeux que je forme pour que la nouvelle année soit aussi heureuse que V.M.I. le désire.

Ignorant si celle qui vient de finir ne vous a pas laissé, Sire, une impression défavorable sur mon caractère et sur ma conduite, je croirais manquer au plus sacré de mes devoirs si je ne mattreis pas sous les yeux de V.M.I. la situation où me place une semblable incertitude.

Lorsque j’interroge ma conscience sur mes sentimens, sur mes principes, et sur mes actions, elle me persuade que je n’ai pas mérité, que je ne mériterai jamais la bonne opinion et la confiance dont V.M.I. m’a honoré depuis l’ année 1814 jusqu’à l’ année 1819, et notablement à Fribourg, à Paris, à Vienne et en Russie.

Mais lorsque je ressents les peines qui empoisonnent tous les jours de ma vie depuis deux ans, et surtout depuis Troppau et Laybach, je dois me dire que le témoignage de ma concience me tient dans une illusion dont l’ autorité de faits nombreux n’a encore détruit le charme.

Ce serait abuser de votre bonté, Sire, que de faire ici l’ énumération de tous ces faits. Je me bornerai donc d’en citer un seule, celui qui m’a forcé à écrire avant hier à M. Nesselrode le billet ci-joint en copie et qui a motivé de sa part la réponse que je prends la liberté de joindre ici en original. Que V.M. daigne lire l’une et l’autre et qu’elle me permette d’y ajouter une seule observation.

En admettant l’ assertion de M. le Comte de Nesselrode, il m’est difficile d’ expliquer pourquoi c’est lui qui commente mon travail. Et comment il se fait qu’en donnant aux ministres étrangers des explications dont nous sommes convenus en commun, il m’en fait un double secret. Il ne m’en parle pas en particulière, et il en rend compte a V.M.I. tout seul. Mais il y a plus. Dans des questions aussi délicates et aussi clairement discutéés dans nos dépêches et lettres particulières, pourquoi donner des commentaires de vive voix, et non par écrit: et s’ils sont donnés par écrit, pourquoi ne pas me les communiquer du moins pour en faire l’ objet d’une instruction supplémentaire qui mettrait d’ accord les ministres de V.M.I. à Vienne, à Berlin, à Londres et à Paris avec les représentans de ces Cours à St. Petersbourg?

Je n’ose pas croire que M. le C. Nesselrode eût adopté cette marche inusitée sans motif et sans autorisation.

Si ce motif existe, si une semblable autorisation a été donnée, descendez, Sire de la Hauteur où le Providence vous a placé, pensez à moi - et jugez de l’ état ou me trouve la nouvelle année.

Elle me trouve profondément affligé, mais non indigne de votre bienveillance. Mon dévouement à votre Personne Auguste est un sentiment qui s’est désormais identifié avec celui de ma vie, et qui ne s’ éteindra qu’avec elle. Comme il n’est pas en mon pouvoir de le subordonner à aucun raisonnement, ni à aucun

Σελ. 218
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/219.gif&w=550&h=800

calcul, aussi m’est il impossible de le faire taire. Ce sentiment m’ encourage, donc à vous demander, Sire, une double grâce.

Ne me juger pas sans m’ entendre et quelles ques soyent vos décisions à mon égard, ne me refusez pas la consolation d’ espérer que V.M.I. me conservera toujours ses bontés et ne me refusera pas un asyle dans ses états.

Je suis avec un profond respect.

Ο Καποδίστριας διαμαρτυρόταν, μια ακόμη φορά, για τη βαθμιαία παράκαμψη του και τη μη ενημέρωση του στα βαλκανικά ζητήματα από τον Νέσσελροντ2. Παράλληλα εξέφραζε την απογοήτευση του απέναντι στην εξαλειφόμενη προς το πρόσωπο του βαθμιαία αυτοκρατορική έμπιστοσύνη3.

1. C. W. Crawley, J. Capodistrias: Some Unpublished Documents, ό.π., σ. 52-53.

2. Πρβλ. Ν. Mikhailovitch, Les Rapports diplomatiques de Lebzeltern, σ. 363, R. Metternich, Aus Metternich’s nachgelassenen papieren, τομ. Γ' σ. 507.

3. E. Levis - Mirepoix, Mémoires κλπ. σ. 422.

Σελ. 219
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/220.gif&w=550&h=800



Σελ. 220
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/221.gif&w=550&h=800

ΚΕΙΜΕΝΑ

1822

Σελ. 221
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/222.gif&w=550&h=800



Σελ. 222
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/223.gif&w=550&h=800

160

Υπόμνημα προς τον τσάρο της Ρωσίας Αλέξανδρο (1/13 Μαΐου 1822)1

Je prends la liberté de mettre sous les yeux de v.m.i. le rapport concernant les communications autrichiennes que je viens de lire à M. de Nesselrode et à M. de Tatistcheff. Peut-être jugera-t-elle convenable d’en prendre connaissance avant le travail où elle daignera nous donner ses ordres sur la question qu’il examine.

Que v.m. me permette de joindre ici un résumé qui renferme dans des termes moins diplomatiques les mêmes observations qui sont consignées dans le rapport.

L’un est l’ oeuvre du ministère, l’ autre est l’ expression pure et simple de l’ opinion respectueuse autant que loyale de votre dévoué serviteur.

Cette opinion, Sire, est celle que j’ai osé vous soumettre l’ année dermière. Si j’ai le courage de la reproduire encore aujourd’hui, c’est que les événements me semblent démontrer que plus v.m. tarde à prendre une forte position devant les ennemis qui conspirent la perte de l’ alliance et celle du monde en Orient, plus ces ennemis triomphent et de la cause générale que v.m. défend, et des intérêts de la Russie qu’à la longue vous ne pouvez, Sire, abandonner ni à l’aveugle barbarie des Turcs, ni aux combinaisons de la vieille politique, ni au désespoir de nos coreligionnaires placés dans l’ alternative ou de périr, ou d’ apostasier.

Si v.m.i. lisait dans mon coeur comme dieu y lit, elle verrait que mes principes et mes opinions dans cette grande affaire, comme dans les autres, sont entièrement indépendants de toute vue particulière ou d’intérêts que je ne puisse avouer à v.m.i.

Je n’ai jamais eu, Sire, de ces intérêts ou de ces vues. Et c’est parce que je suis fort de ce sentiment que j’ose espérer que quelles que soient ses déterminations, v.m.i. me conservera toujours son auguste bienveillance.

Je suis avec respect....

Σελ. 223
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/224.gif&w=550&h=800

En invitant v.m.i. à prononcer si c’est par la force des armes ou par le moyen d’une médiation européenne que la Russie peut replacer sur une base honorable ses relations avec la Porte, les puissances alliées vous proposent, Sire, une question qui se résout de deux manières.

La Rusie restant telle qu’elle a toujours été, et ne changeant pas de système, ne saurait avoir plus de confiance cette année-ci dans le succès des négociations qu’elle n’en a eu l’année dernière.

L’année dernière elle a permis que des négociations s’ouvrissent, parce qu’elle a voulu laisser à ses alliés les moyens de se convaincre que la Porte n’avait ni l’ intention, ni le pouvoir de remplir les obligations que les traités lui imposent à l’ égard de la Russie, et que dès lors elle se mettait en état d’hostilité contre nous et contre tous les intérêts que nous protégeons dans le Levant.

La preuve de cette vérité est acquise. Elle frappe à la fois tous les yeux et tous les esprits et tand qu’elle existe, aucun cabinet, aucune combinaison politique n’auront la puissance de la faire révoquer en doute.

Ce fait admis, et certes il serait difficile de ne pas l’ admettre, la première solution du problème se réduit aux termes suivants.

La Russie ne s’est point trompée et n’a point induit en erreur ses alliés sur le véritable situation de la Porte.

Contraints aujourd’hui de partager son opinion, ils lui reconnaissent le droit de recourir à la force des armes.

C’est donc par la force des armes que la Russie peut en ce moment ramener les Turcs à l’observation des traités et préserver l’ Europe de toutes les calamités nouvelles dont la menacent des troubles qui semblent réclamer de plus en plus l’ intervention d’un pouvoir éclairé et sagement modérateur.

Dans l’hypothèse contraire, c’est-à-dire, si l’on suppose que la Russie, comptant sur le succès des négociations, accepte une médiation étrangère dans ses différends avec la Porte, la Russie se serait placée en contradiction avec elle-même. Elle ne serait plus aux yeux des Turcs, ni de ses coreligionnaires la Russie de, 1774, de 1792, de 1812 de 1821, car elle aura de fait retracté toutes ses déclarations et en adoptant le plan proposé par l’ Autriche, elle ferait croire de deux choses l’une: ou que ses alliés Font forcée à se désister de ses prétentions, ou bien qu’elle n’a élevé ses anciens griefs que dans la vue de surprendre leur bonne foi.

Telle serait. Sire, la seconde solution du problème que v.m.i. médite encore dans sa haute sagesse. Mais si telle devait être la marche ultérieure, on ose l’ affirmer avec certitude, la Russie se réduirait volontairement à l’ alternative de perdre sans retour sa prépondérance dns le Levant, tous le droits qu’elle a conquis, tous les avantages qu’elle en retire, et de les abandonner tous à l’ Angleterre, ou bien de voir la question se compliquer au point que si elle voulait un jour la décider d’ après les traités, elle aurait à vaincre non seulement la

Σελ. 224
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/225.gif&w=550&h=800

résistance ouverte des Turcs, mais celle de l’ Angleterre et peur-être celle des autres puissances alliées.

Si, en effet, la Russie accepte aujourd’hui la proposition d’une négociation européenne ou, en d’ autres termes, d’une médiation étrangère, les Turcs peuvent aisément profiter des lenteurs inséparables d’une pareil mode de négocier pour envahir la Morée et l’ Archipel.

Sur quoi porteront alors les arrangements entre la Russie et l’ Empire Ottoman? Sur des provinces que la Russie devait protéger et que, malgré les protestations de la Russie, les Turcs auront impunément dévastées. Pour peu qu’on réfléchisse à un semblable résultat, on ne peut s’ empêcher de se demander avec douleur: que seront devenus pour μη demi-siècle au moins tous les éléments de la prépondérance que d’honorables traités ont fait acquérir à la Russie, sa puissance morale, les vaisseaux qui se couvraient de son pavillion, les hommes qui se dévouaient à ses intérêts? Livrés à la merci des Turcs dans une conjoncture décisive, ceux même de ces hommes qui survivront à tant de malheurs, ne chercheront - ils pas une protection plus efficace? Ne la trouveront - ils pas auprès de l’ Autriche et de l’ Angleterre? Et le Divan pourra-t-il refuser ce droit aux cours de Vienne et de Londres pour prix des services qu’elles lui auront rendus? Ou sera, il faut bien le répéter, où sera à cette époque la Russie de 1774, de 1792, de 1812, de 1821?

D’autres questions non moins importantes fixeront peut-être attention de v.m.i.

Si la Russie accepte une médiation européenne, comment fera-t-elle pour rejeter, les conditions que les puissances médiatrices auront jugé convenable de lui présenter? Si elle les rejette, comment motivera-t-elle la résolution d’obtenir des Turcs de redressement de ses griefs? N’est-ce pas alors que l’ alliance sera vraiment menacée de se dissoudre?

Supposé même qu’au moment dont on parle, la Russie eût de motifs fondés de déclarer la guerre à la Porte, et que les armées ottomanes n’eussent’ point rétabli la paix de désert en Grèce et dans les principautés, pourquoi les puissances alliés n’ exigeraient-elles pas de la Russie qu’elle renonçât une seconde fois au dessein de faire la guerre, comme elle y renoncerait aujourd’hui, aujourd’hui que ses droits et ses titres sont encore tout entiers? Le sacrifice total de nos intérêts ou la rupture de l’allince — voilà le choix que nous laisserait forcément la médiation proposée par la cour de Vienne.

De ces considérations il résulte:

I. Que la nécessité qui nous a fait adopter notre plan de conduite, nous commande de le poursuivre avec une persévérance inébranlable.

De n’ admettre par conséquent aucune modification quant au fond de notre ultimatum.

D’exiger aux termes de cet ultimatum que la première démarche soit faite

Σελ. 225
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/226.gif&w=550&h=800

par les Turcs et adressée directement à la Russie.

De poser en principe que dans les négociations la Russie sera toujours partie principale, que les puissances n’interviendront qu’à sa demande dans ce qui aura rapport à la pacification de la Grèce et de l’ Archipel, que les négociations, n’ ayant pour objet que des intérêts russes, ne peuvent avoir lieu que sur les frontières ou dans le voisinage de la Russie et que, vu leur importance, elles doivent être conduites sous les yeux de v.m.i.

De ces mêmes considérations il résulte encore:

2. Que si v.m.i. ne juge pas le moment actuel favorable à l’ emploi de la force des armes, il est d’autant plus essentiel de relever une autre force dont elle est investie, - la force morale que donne une politique dont les déterminations ne changent pas.

3. Que ces déterminations changeraient si nous devions suivre les ouvertures de l’ Autriche, et qu’en conséquence cette force morale serait perdue tant auprès des Turcs, qu’auprès de nos coreligionnaires.

4. Que dans toute combinaison du genre de celle qu’on vient de nous indiquer, ce ne serait plus la Russie qui, par la justice de sa cause, par la modération de ses principes et l’ ascendant de sa puissance, ferait adopter son système aux cours alliées, mais les cours alliées qui lui imposeraient le leur -résultat dont l’ apparence seule est inadmissible.

La rapport soumis aujourd’hui à v.m.i. par son ministère signale un milieu entre ces extrêmes et trace un nouveau plan de négociation avec la Porte.

Mais ce plan diffère sous plus d’un rapport de celui que nous a proposé la cour de Vienne.

L’un suppose que la Russie abandonne tous ses intérêts en Orient aux soins de ses alliés.

L’autre se fonde sur le principe que ce n’est que par la Russie seule que des intérêts russes doivent être protégés.

L’un n’énonce pas en termes précis le but que la négociation européenne doit atteindre.

L’autre détermine le but de toute négociation et fixe l’époque où les incertitudes doivent cesser.

L’une ne parle d’aucune mesure coercitive.

L’autre en indique une première pour prévenir, s’il est possible, la nécessité d’en employer de plus fortes.

La maison qu’on allègue en faveur de la médiation, c’est que notre système peut conduire à la guerre et qu’une guerre avec la Turquie doit compromettre la paix générale et le repos de 1’ Europe.

Mais d’ abord, il a déjà été prouvé que si la médiation ne conduit pas à la guerre, elle conduit à coup sûr au sacrifice de nos intérêts. Et d’ailleurs ne conduira-t-elle pas également à la guerre, si les propositions des puissances

Σελ. 226
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/227.gif&w=550&h=800

médiatrices sont rejetées d’abord par la Porte ou plus tard par les plénipotentiaires ottomans?

Enfin, est-il vrai qu’une guerre avec la Turquie doive forcément compromettre le repos de l’Europe?

Elle ne le compromettra point par le fait des gouvernements, car les gouvernements ont tous reconnu que la Russie est en droit de déclarer la guerre aux Turcs et qu’elle ne leur ôtera aucun des moyens qu’ils possèdent pour réprimer le mauvais esprit des peuples.

Elle ne le compromettra pas non plus par le fait de la Russie, car la Russie prendrait les armes, en déclarant à la face du monde qu’elle les prend dans la vue de faire respecter ses droits en non d’assurer la désastreuse triomphe d’une révolution qu’elle improuve, mais de la terminer. La Russie d’autre part est assez puissante pour prêter en même temps son assistance partout où elle pourrait être nécessaire.

Ce raisonnement semble de toute justesse aujourd’hui. Personne ne peut répondre qu’il le soit encore dans quelques mois.

On consent maintenant que si l’ année dernière la Russie avait rejeté les Turcs au-delà du Danube, nul obstacle n’arrêterait à cette heure la conclusion prompte et satisfaisante des négociations.

Cet antécédant ne doit-il pas nous rendre attentifs sur l’ avenir? Et si l’ avenir devait être tel que la Russie fût obligée de déployer à la fois ses forces en Orient et en Occident, la Russie et les puissances alliées auraient-elles à se féliciter de leur conduite et de leurs délais?

Μετά τα γεγονότα στην Κωνσταντινούπολη και την απόρριψη του τελεσιγράφου από την υψηλή Πύλη, ο Καποδίστριας ενέτεινε τις πιέσεις προς τον τσάρο Αλέξανδρο υποστηρίζοντας την τακτική της διακοπής των διαπραγματεύσεων και της ανάληψης «ενεργού» δράσης2. Όπως έγραφε ο ίδιος «η αναβολή της δράσεως θα συνεπλήρωνε την δήωσιν και καταστροφήν των παριστρίων ηγεμονιών (ενώ) οι Έλληνες θα έπαυον ευρισκόμενοι εντός της σφαίρας της ρωσικής επιρροής...»3. Η αμφιταλαντευόμενη όμως στάση του τσάρου συντέλεσε στο να περιέλθουν οι διαπραγματεύσεις, γύρω από την κρίση στην Ανατολή, υπό τον έλεγχο του Μέττερνιχ, ο οποίος κωλλυσιεργώντας απέβλεπε «εις το να δώση εις τους Τούρκους τον απαιτούμενον καιρόν όπως θέσουν τέρμα εις την ην αποκαλεί ανταρσίαν των Ελλήνων»4.

Η επιλογή του Τατίστσεφ, κατόπιν της υπόδειξης του Νέσσελροντ, ως έκτακτου πρεσβευτή στη Βιέννη για τη διεξαγωγή των σχετικών διαπραγματεύσεων υποδηλούσε την παράκαμψη του Καποδίστρια από τη χάραξη τής

Σελ. 227
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/228.gif&w=550&h=800

ρωσικής εξωτερικής πολιτικής. Καθώς έγραψε αργότερα στην αυτοβιογραφία του «...παρεκάλεσα (τον κόμη Νέσσελροντ) να με θεωρήση του λοιπού ως μη υπάρχοντα δι’ όλας τας σχετικάς με την νέαν αποστολήν του κ. Τατίστσεφ και με τας διασκέψεις αίτινες θα συνεκροτούντο εν Βιέννη και Βερώνη»5.

Με το παραπάνω υπόμνημα του προς τον Αλέξανδρο ο Καποδίστριας επισήμαινε στον προϊστάμενο του για μια ακόμη φορά ότι «καθυστερούσε επικίνδυνα να αναλάβει ενεργό θέση στην κρίση που είχε ξεσπάσει στην Ανατολή». Μόνο με τη δύναμη των όπλων θα κατόρθωνε η Ρωσία «να επαναφέρει τους Τούρκους στην τήρηση των συνθηκών και να προστατεύσει την Ευρώπη από νέες θεομηνίες». Η πολιτική των διαπραγματεύσεων και της μετριοπάθειας θα απέβαινε ολέθρια και για τους Έλληνες και για την ευρωπαϊκή συμμαχία.

1. VPR, τομ. IB' σ. 500-503.

2. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, τομ. Α' σ. 73.

3. Αρχείον, ό.π., σ. 73.

4. Αρχείον, ό.π., σ. 75. Για την όξυνση των σχέσεων Μέττερνιχ-Καποδίστρια, μετά το ξέσπασμα της ελληνικής επανάστασης και την φιλότουρκη πολιτική του Αυστριακού καγκελλαρίου, βλ. Ε. Levis - Mirepoix,, Mémoires et papiers de Lebzeltern, σ. 406, De Pradt, De la Grèce dans ses rapports avec Europe, σ. 77, A. Prokesch - Osten,Geschichte des Abfalls der Griechen, τομ. Γ' σ. 156 κ.ε., W. Schwarz, Die Heilige Allianz, σ. 345, Αρχεία Βιέννης, St. Κ. Türkei (16) Orientalische Angelegenheiten, Fol. 114, Russland Berichte 1822, Fsz. 2, Fol. 163 κ.ε., 173 κ.ε., 93-95, R. Metternich - A. Klinkowstroem, Aus Metternich’s nachgelassenen papieren, τομ. Γ' σ. 504, 507, Ν. Mikhailovitch, Les Rapports diplomatiques de Lebzeltern, σ. 360, 363.

5. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, τομ. Α' σ. 78.

161

Προσωπική επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στο Λονδίνο κόμη Λίεβεν (17/29 Μαΐου 1822)1

Je vous rends mille grâces, M. le comte, de votre bonne lettre du 19 avril (1 mai). Votre courrier est arrivé au moment où l’ empereur prenait connaissance des résultats de la mission extraordinaire de M. de Tatistcheff. Il ne m’appartient pas de vous en parler. Les dépêches que vous recevez aujourd’hui, vous annoncent que tout ce que nous avons dit depuis un an sur les grands intérêts de l’ Orient, est aujourd’ hui considéré par le ministère impérial comme non avenu,

Σελ. 228
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/229.gif&w=550&h=800

et qu’une nouvelle ère commence avec un nouveau système. Je ne puis être ni de l’une, ni de l’ autre. Et l’ empereur y consent. Je ne vous parlerai donc ni des ordres que l’on vous adresse, ni des suites que peuvent avoir les nouvelles demarches qu’on va faire.

Ce que je désire le plus à cette occasion, c’est d’être dans l’ erreur. J’aime avant tout le bien du service et la gloire de 1’ empereur. Si c’est par le nouveau système qu’on vient d’adopter, que la Russie peut sauver ses intérêts en Orient et affermir sur une base solide la paix générale et l’ alliance qui en est le garant, certes, j’en voudrais à ma mauvaise tête de n’avoir pu comprendre les combinaisons par lesquelles on va atteindre ce double but. Pour le moment je ne les comprends pas. Et toutes les fois que j’y pense, ce sont les résultats contraires que je redoute le plus. Le temps et les événements placeront dans un jour modifié la position des choses et le caractère des personnes.

Vous avez été témoin, M. le comte, l’ année dernière de notre travail. Et vous avez pu vous convaincre de la fidélité religieuse avec laquelle les ordres de s.m.i. etaient remplis. Ce témoignage me répond d’avance de l’ opinion que vous porterez sur la résolution que j'ai prise, de me considérer mort pour la partie du service qui est réglée dans un système contraire à celui d’après lequel nous avons marché jusqu’ à présent.

J’ai cru vos devoir ce peu de mots sur mon compte, car je n’ignore pas que la diplomatie me fait l’ honneur de s’occuper de moi. Elle a grand tort, car elle perd son temps. Un homme de plus ou de moins ne change rien à la nature et à la force des choses. Et c’est cette force qui s’ emportera. N’en doutez pas.

Conservez-moi en attendant votre bonne amitié et croyez à la sincérité des souhaits que je vous ai voués.

Με την επιστολή του αυτή ο Καποδίστριας εκμυστηρευόταν στο στενό συνεργάτη του κόμη Λίεβεν τη μεγάλη του απογοήτευση για τον τρόπο αντιμετώπισης, από την πλευρά του αυτοκράτορα, της μεγάλης κρίσης στην Ανατολή. Όπως έγραφε χαρακτηριστικά «άρχιζε μια νέα εποχή ταυτισμένη με ένα καινούριο σύστημα» και το «σύστημα» αυτό που είχε υιοθετηθεί, θα οδηγούσε σε μεγαλύτερα αδιέξοδα.

1. VPR, τομ. IB' σ. 515-516.

Σελ. 229
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/230.gif&w=550&h=800

162

Υπόμνημα προς τους Έλληνες (Αύγουστος - Σεπτέμβριος 1822)1

«Χρή δε τους μεν ευ πράττοντας ειρήνης επιθυμείν. Εν γαρ τη καταστάσει ταύτη πλείστον αν τις χρόνον τα παρόντα διαφυλάξειεν, τους δε δυστυχούντας τω πολέμω προσέχειν τον νουν. Εκ γαρ της ταραχής και της πανουργίας θάττον αν μεταβολής τύχοιεν.

»Μετά ενός ολοκλήρου έτους αγώνας και πειράματα έπρεπεν όλοι οι λόγιοι και φρονιμώτεροι των Ελλήνων να έχουν ορθάς ιδέας περί της Ευρωπαϊκής Πολιτικής, περί των Οθωμανικών φρονημάτων, και περί των μέσων τα οποία μόνα ημπορούν να μας εκβάλουν σώους από τον παρόντα Λαβύρινθον, και να κάμουν τούτας τας ιδέας των δημώδεις και άγοραίας, ώστε και ο κοινότερος των ομογενών να κινήται αυτομάτως εις εκτέλεσιν των πρεπόντων, και να τω φαίνεται η παράβασις αυτών επίσης αναπόδεκτος ως το πρόβλημα του να αρνηθή τον κύριον ημών I. Χριστόν ή να προτιμήση τους Εβραίους περισσότερον από τους ομογενείς του. Αλλά καθ’ όσον εξεύρομεν δεν απέκτησαν ακόμη οι Έλληνες ομόφωνον και ορθήν γνώμην περί των άνω σημειωθέντων πραγμάτων, όθεν κρίνομεν χρέος μας να εκθέσωμεν τας περί αυτών ιδέας μας, αι οποίαι είναι σύμφωνοι με εκείνας των φρονιμωτέρων έξω της Ελλάδος ομογενών, και πολλωτάτων φιλελλήνων σοφών της πολιτισμένης Ευρώπης.

»Η εις πολλά αξιομίμητος και θαυμάσιος τούτη χώρα ήτις υπερβαίνει όλον τον άλλον κόσμον κατά την σοφίαν, ανδρείαν, τας τέχνας, και πολλώτατα άλλα έντιμα προτερήματα, δεν κατώρθωσεν ακόμη να τελειοποιήση την πολιτικήν της, και να την εποικοδομήση εις βάσεις ορθάς και ακλονήτους, ως απαιτεί το συμφέρον, το δίκαιον, και η σοφία της Ευρώπης· και αι καλλίτερον συγκερασμέναι διοικήσεις της δεν είναι ακόμη άξιαι της παρούσης των Ευρωπαίων σοφίας· όθεν πηγάζει η σημερινή μεγάλη διχόνοια μεταξύ των (Ευρωπαίων) διοικούντων και των διοικουμένων αλλ’ οι πρώτοι είναι ωργανισμένοι, ενωμένοι, έχουν χρήματα και στρατεύματα και εσυνδέθησαν προ επτά ή οκτώ ετών τόσον σφοδρά, ώστε επεδίωξαν κάθε μερικήν πλεονεξίαν, και καταγίνονται όλαις δυνάμεσι να περιορίσουν τον φωτισμόν των ανθρώπων, και να οπισθοδρομήσουν την Ευρώπην εις την προ αιώνος απεριέργειαν και αταραξίαν της, ότε αι δυνάμεις της Ευρώπης έκαμναν ό,τι ήθελαν, χωρίς να εγείρεται μηδέ παραμικρά φωνή εναντίον των. Αλλ’ επειδή εις τούτον τον σκοπόν συντρέχει μεγάλως η Ρωμαϊκή Εκκλησία, και τα παράξενα προνόμια των Ευγενών, κατήντησαν και οι ίδιοι Λουθηροκαλβίνοι Βασιλείς να χαϊδεύουν τον Πάπαν, και να καταγίνωνται εις το να περιορίσουν την Θρησκευτικήν ανεξαρτησίαν των υπηκόων των(α). Παντού δε συγκεντρώνεται η εξουσία εις

Σελ. 230
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/231.gif&w=550&h=800

τα χέρια ολίγων, και τούτοι εκλέγονται μεταξύ των παλαιών ευγενών, οι οποίοι καθημερινώς καταγίνονται να εκτείνουν τα αντίχριστα προνόμιά των. Εάν δε τις αμφιβάλλη ακόμη περί τούτου ας αναγνώση τα κηρύγματα των μεγάλων δυνάμεων εις την Λουβιάναν, εις τα οποία ομολογούν αναισχύντως ότι, επειδή πάσα δύναμις εκ Θεού εστί, έπεται άρα ότι μόνοι των οι βασιλείς πρέπει να κάμουν μεταβολάς και διορθώσεις, και ότι ενώπιον μόνου του Θεού χρεωστούν απολογίαν διά τας πράξεις των, οι δε λαοί και άλλοι μερικοί όσοι ζητήσουν καμμίαν διόρθωσιν εις τα πολιτικά των συστήματα, είναι όλοι επαναστάται και άξιοι τρομερών ποινών.

»Με αυτάς τας αρχάς εμβήκαν εις την Νεάπολιν και το Τουρίνον και έκαμαν τρομεράς εκδικήσεις κατά των τολμησάντων να διορθώσουν τα σκουριασμένα και μωρά πολιτικά των συστήματα. Εάν δε ήτον εύκολον ήθελαν κινήσει ομοίως και κατά της Ισπανοπορτογαλλίας τα εκδικητικά των στρατεύματα· μ’ όλον τούτο κινούν εναντίον των δύο τούτων εθνών κάθε πλάγιον κτύπημα, διά να επιφέρουν και αύθις την πρώτην κατάστασιν των πραγμάτων, καθ’ ην ο Βασιλεύς της Ισπανίας εξώριζεν, εφυλάκονε, και εφόνευεν αδιαφόρως τους μεγαλυτέρους ευεργέτας αυτού και του έθνους του, οι οποίοι αντεστάθησαν κατά του Μποναπάρτε, και συνέτρεξαν μεγάλως εις την πτώσιν του.(β)

»O σύνδεσμος τούτος των δυνάμεων ωνομάσθη αντιφραστικώς Ιερά Συμμαχία, και αι Καλιφικαί (γ) αρχαί της Πολιτικής των λέγεται νομιμότης, κατά την οποίαν θυσιάζεται ολόκληρον έθνος, διά να φυλαχθή ακέραιος η δεσποτική και ανυπεύθυνος εξουσία κάθε Βασιλικής φαμίλιας.

»Κατ’ αυτάς λοιπόν τας αρχάς ο Σουλτάνος είναι το πρότυπον της Νομιμότητος, και η παραμικρά μεταβολή εις την έκτασιν της επικρατείας του η της εξουσίας του θεωρείται ως αμάρτημα καθοσιώσεως όθεν αι μεγάλαι δυνάμεις κατέκριναν εξ αρχής την επανάστασιν του Υψηλάντου, και την εθεώρησαν ως αποτέλεσμα των Καρβονάριδων της Ιταλίας, μ’ όλον ότι ολιγώτατοι εξ ημών ήξευραν ότι είναι εις τον κόσμον Καρβονάριδες· και ήθελαν κινήσει και τα στρατεύματά των εναντίον μας, εάν ο Σουλτάνος εμιμείτο τον Βασιλέα της Νεαπόλεως, και επήγαινεν εις την Λουβιάναν, ή εάν καν δεν κατέσφαζεν άπειρους χριστιανούς, και δεν διεσάλπιζε τον σκοπόν του να μας απεράση όλους από το γιαταγάνι του. Αι δύο τούται περιστάσεις, ενωμέναι με τας άλλας ότι είμεθα χριστιανοί και ο Σουλτάνος Μωαμεθανός, ότι μας ηνάγκασεν η παραφροσύνη του να καταφύγωμεν εις τα όπλα, και η γνωστή μας καταγωγή από τους ενδόξους Έλληνας, η οποία εκίνησεν υπέρ ημών όλων των λαών την συμπάθειαν, αι περιστάσεις τούται έδεσαν τας χείρας των δυνάμεων, και περιωρίσθησαν εις ψευδή ουδετερότητα, την οποίαν οι Άγγλοι και Αυστριακοί ηξεύρετε πως φυλάττουν δίδοντες οδηγίας, όπλα, τροφάς και καταφύγιον εις τον εχθρόν μας, και εμποδίζοντες ημάς ως και από το να λάβωμεν συνδρομήν από τους ίδιους εν τη Ευρώπη ομογενείς μας. Εκτός

Σελ. 231
https://kapodistrias.digitalarchive.gr/published/includes/resources/auto-thumbnails.php?img=/var/www/html/ikapo/published/uploads/book_files/4/gif/232.gif&w=550&h=800

τούτων των περιστάσεων εγεννήθη και άλλη απροσδόκητος. Ο Αυτοκράτωρ Αλέξανδρος είναι ο αρχηγός της Ιεράς Συμμαχίας, και έδειξε ποικιλοτρόπως ότι όχι μόνον δεν ενέκρινε το επιχείρημά μας, αλλά και συνέτρεξεν εμμέσως διά να αποτύχη ο Υψηλάντης (δ) εις την Βλαχίαν αλλ’ οι μωροί Τούρκοι αντί να ομολογήσουν χάριτας εις τόσην θυσίαν της Ρουσσίας, έδωσαν μυρίας αιτίας εις αυτήν διά να αποσύρη τον πρέσβυν της από την Σταμπόλιν, και ήλθεν εγγύς να ζητήση δι’ όπλων ικανοποίησιν.

» Τούτο το απροσδόκητον σύγκρουσμα μεταξύ Ρουσσίας και Τουρκίας περιώρισε περισσότερον τας δύο φιλοτουρκικάς δυνάμεις (Αυστρίαν, Αγγλίαν) και τας ηνάγκασε να καταβούν εις το ουτιδανόν μέσον του να συκοφαντούν τους Έλληνας παριστάνοντάς τους ως ληστάς, πειρατάς, αιμοβόρους, παραβάτας συνθηκών, απίστους, ανάνδρους, προδότας, ασυμφώνους, δεισιδαίμονας, εχθρούς της ανθρωπότητος και του πολιτισμού, και ως λαβόντας τα όπλα διά να ξεγυμνώσουν τους ησύχους και ακάκους Τούρκους. Αυτά και άλλα παρόμοια επίθετα σκοπόν έχουν διά να μας κάμουν μισητούς ενώπιον της Ευρώπης και να κρυώσουν την αγαθήν των λαών υπέρ ημών υπόληψιν.

»Από τούτο το πνεύμα κινούμεναι δεν αναφέρουν καμμίαν από τας θηριωδίας των Τούρκων, και κάμνουν τρύπαν εις τον ουρανόν εάν μάθουν και το παραμικρόν των ομογενών μας παρανόμημα

» Είναι τόσον παράδοξος αυτή η εικών των επικρατούντων Ευρωπαίων, ώστε πολλοί των ομογενών μας δεν εμπορούν να την πιστεύσουν, και θέλουν νομίσει ότι γράφω επίτηδες διά να σας φοβίσω· και όμως κατά δυστυχίαν είναι αληθεστάτη. Ερωτήσατε τους διαπεράσαντας την Αυστρίαν ομογενείς και τους καταφυγόντας εις τα Ιονικά νησία, εξετάσατε τους αναγινώσκοντας τας Γαζέτας της Ευρώπης, και τους γνωρίσαντας όσα ερρέθησαν εις τα Βουλευτικά σώματα της Γαλλίας και της Αγγλίας, και όσους έλαβαν σχέσεις με τους διπλωματικούς της Ευρώπης, και θέλετε βεβαιωθεί ότι δεν είπαμεν μηδέ το δέκατον αφ’ όσα εξεύρομε. Οι μεταγενέστεροι θα εκπλαγούν διά παρομοίαν πολιτικήν, και όμως οι δυνατοί σύγχρονοί μας αποβλέπουν εις τα νομιζόμενα σημερινά των συμφέροντα, και αδιαφορούν διά τον εξολοθρευμόν πέντε και έξ μιλλιουνίων χριστιανών. (ε)

»Τούτων λοιπόν ούτως εχόντων τί θα γίνωμε; Από τους Φράγκους βέβαια μήτε Ελπίζομε, μήτε συμφέρει να ελπίζωμε βοήθειαν. Τώρα παρά κάθε άλλην φοράν αληθεύει η παροιμία «Άλλοι στον απανδέχοντα της γειτονιάς τον δείπνον». Τί πρέπει λοιπόν να κάμωμε; πριν αποκριθώ εις τούτο το πρόβλημα, πρέπει να εξετάσω και το δεύτερον μέρος του θέματός μου· τί φρονούν οι Τούρκοι περί ημών, και τί είναι ικανός ο Σουλτάνος να πράξη, εάν, ο μη γένοιτο, υπερισχύση.

»Αιματοβορέστερον γένος από τους Τούρκους δεν εφάνη επί γης άλλο· η Ιστορία των από την πρώτην των καταβολήν έως σήμερον είναι γεμάτη από

Σελ. 232
Φόρμα αναζήτησης
Αναζήτηση λέξεων και φράσεων εντός του βιβλίου: Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄
Αποτελέσματα αναζήτησης
    Σελίδα: 213

    Mais à supposer même que par l’ entremise et par l'autorité des autres puissances la Porte parvînt à conclure un arrangement avec les Grecs qui alors se trouveraient nécessairement sous la protection des cours médiatrices du traité,nous le demandons: dans cette hypothèse la Russie, en rétablissant ses relations avec la Porte, les rétablirait-elle sur le pied où elles étaient avant le mois de mars? Il serait difficile de le prétendre, vu qu’aucune puissance n’a possédé jusqu'à ce jour, à l’ égard des chrétiens de la communion grecque, les droits que possède la Russie en vertu des traités de Kaynardgi, de Iassy et de Bucorest.

    Cette considération semble n’ avoir point échappé aux cabinets alliés, et c’est là sans doute le motif qui les a portés à désapprouver la plan proposé par lord Strangford.

    Après avoir démontré que c’est principalement par l’ influence de la Russie que peuvent être pacifiées les provinces insurgées de la Turquie européenne, et que cette pacification est la condition essentielle du rétablissement de nos anciennes relations avec la Porte, il nous reste à parler d’une question qui nous paraît vivement intéresser les cours alliées. C’est celle de savoir quel sera le plan que nous proposerons à la Porte pour rendre la paix aux contrées où son autorité est méconnue, quand une fois elle aura mis à exécution nos préliminaires.

    Il nous est impossible de rien ajouter à ce que nous disons sur cette question dans nos dépêches.

    Nous ignorons complètement quel sera l’ état des provinces insurgées, lorsque la Porte renouera des négociations directes avec nous.

    Nous ignorons aussi dans quelle disposition elle les renouera.

    Peut-on, sans posséder aucune donnée sur ces deux points essentiels, peut-on raisonnablement combiner d’ avance un système et faire des propositions?

    D’ ailleurs, dans quel but les ferait-on aujourd’hui?

    Ce ne serait pas pour exécuter le plan sur lequel elles seraient basées, car afin qu’un plan de cette nature soit exécutable, nous avons vu qu’il était nécessaire que la Russie pût concourir à son exécution, et elle ne pourra y concourir qu’autant qu’elle sera entrée en rapport avec le Divan.

    Ce serait encore moins pour donner aux Turcs un gage de la modération de l’ empereur. Peuvent-ils en demander une preuve plus éclatante que la longanimité avec laquelle s.m. tolère leur conduite depuis septe mois?

    Il nous paraîtrait étrange de supposer que pour former des prétentions exagérées, arbitraires ou contraires soit à la lettre, soit à l’ esprit des traités, la Russie choisît le moment où, par l’ adoption des mesures préalables que leur demande s.m.i., les Turcs auraient prouvé qu’ils ont l’ intention de respecter ces mêmes traités et de remplir lés engagements qui en dérivent.

    Sous ce rapport il suffit d’ observer que nos préliminaires sont fondés sur