Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄
Τίτλος: | Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε΄ |
Τόπος έκδοσης: | Κέρκυρα |
Εκδότης: | Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών |
Συντελεστές: | Κώστας Δαφνής, Παύλος Πετρίδης |
Έτος έκδοσης: | 1984 |
Σελίδες: | 380 |
Θέμα: | Κείμενα (1815-1818) |
Το Βιβλίο σε PDF: | Κατέβασμα αρχείου 51.83 Mb |
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invariablement. Cette manière de procéder, si simple et si éminemment conciliante, est la seule qui soit conforme aux voeux de l’ empereur.
Le ministère, en vous les exprimant, n’a fait que mettre par écrit la pensée de s.m. Puisse-t-elle par votre organe surmonter toutes les difficultés individuelles et locales et vous assurer l’ appui de vos collègues.
J’ai l’ honneur...
Με αφορμή το ζήτημα της «φύλαξης του αγίου τάφου» που είχε προκύψει στην Ανατολή, ο Καποδίστριας επωφελούνταν για να διατρανώσει τα χριστιανικά αισθήματα του αυτοκράτορα Αλέξανδρου απέναντι σε όλα τα «μέλη της χριστιανοσύνης». Ανεξάρτητα από τα διαφορετικά δόγματα τους, όλοι οι Χριστιανοί, ανατολικοί και δυτικοί, όφειλαν να συντελέσουν ώστε να ξεπεραστεί η αμφισβήτηση γύρω από τα δικαιώματα «φύλαξης του αγίου τάφου».
1. VPR τομ. I' σ. 598 - 600.
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Υπόμνημα προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στη Μαδρίτη Τατίστσεφ (Βιέννη 13/25 Δεκεμβρίου 1818).1
Monsieur. L’ expédition confiée au gentilhomme de la chambre prince de Galitzin et commune à tous les ministres de l’ empereur dans l’ étranger, fournit à v. ex. les notions les plus étendues sur les travaux que la conférence d’ Aix-la-Chapelle a voues à l’ affermissement du système qui régit les destinées de l’ Europe sous la protection toute-puissante de la divine providence.
Il nous reste à examiner plus particulièrement les rapport dans lesquels l’ Espagne se trouve placée à l’ égard de ce système: les avantages qu’elle aurait pu recueillir en y conformant invariablement et spontanément sa politique: les inconvénients et les dangers qui peuvent résulter pour elle d’une marche contraire.
Cette thèse a été discutée encore une fois. Elle seule a fait l’ objet de toute la correspondance du ministère avec v.ex. depuis trois ans. Et nous avons l’ ordre
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de la traiter itérativement parce qu’elle n’ admet pas d’ alternative.
Nous commencerons par récapituler le voeux qui nous ont ont été précédemment témoignés sous ce rapport au nom de s.m.i., les circonstances qui ont trompé son attente, et les suites fâcheuses qu’elles ont entraînées après elles.
Cet aperçu sera suivi de l’ énoncé des intentions les plus positives dont il plaît à s.m. de vous rendre le dépositaire dans la persuasion que des résultats plus heureux rempliront mieux à l’ avenir ses justes espérances.
L’ Espagne s’ était placée de fait en 1815 hors du cercle des relations européennes. A peine restaurée dans son indépendance, mal affermie dans ses rapports intérieurs, déchirée dans l’ administration de ses colonies, cette puissance, à l’ instigation, comme v. ex. nous l’ annonçait dans le temps, de quelques inimitiés subalternes, a voulu s’ isoler de tous les autres États dans l’ intention peut-être de devenir elle-même le centre d’un système politique.
Aussi refusant d’une part d’accéder au recès de Vienne, elle articulait de l’ autre des prétentions surannées et peu analogues au poids effectif qu’elle formait dans la balance des grands intérêts de ce continent et de l’ autre hémisphère.
En déplorant sincèrement ces erreurs, s.m.i. fit part de ses sentiments au roi d’ Espagne avec abandon et amitié. Elle lui expliqua sa pensée tant sur la situation relative de la Péninsule et des contrées d’ outre-mer, que sur les rapports extérieurs de ce grand État.
Tout ce qu’une conviction intime pouvair suggérer quant au premier de ces objets, tout ce qu’une expérience profondément méditée pouvait dicter à l’ intérêt le plus pur, l’ empereur l’a communiqué sans détour à son auguste allié et s.m.i. a mis les mêmes soins à lui développer les principes conservaterus qui règlent de nos jours la politique européenne, principes d’après lesquels l’ unique moyen de faire refleurir la Monarchie espagnole était d’invoquer à l’ appui de ses grands intérêts, le concours unanime et la coopération effective de toutes les puissances, non d’une seule et moins encore la coopération exclusive de la Russie.
Le ministère doit convenir que c’est à la suite de vos efforts que certaines mesures de paix et de reconciliation furent adoptées dans l’ administration intérieure, que l’ accession au recès de Vienne eut lieu et que l’ Espagne concourut honorablement à l’ abolition de la traite.
Mais ces résultats quoique strictement conformes aux voeux de l’ empereur, ont malheureusement prêté aux relations de v.ex. avec la cour de Madrid des dehors qu’on s’ obstine à regarder comme les indices d’une politique nourrie d’ arrière-pensées et tendante à assurer le longue main à la Russie une prépondérance absolue.
De cette fausse idée est résultée une opinion encore plus fausse. On suppose à la mission de s.m.i. à Madrid une influence exagerée. On lui attribue
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particulièrement la hauteur des prétentions espagnoles tant dans l’ affaire du Rio de la Plata, que dans les pourparlers concernant la pacification des colonies.
Cette erreur n’ aurait point résisté à l’ évidence des faits, si la conduite du ministrère espagnol nous avait mis à même d’en alléguer à 1’ appui de son système.
Nous avons cherché en vain ces témoignages durant les longues négociations déférées à la conférence des médiateurs. Et nous n’en trouvons point au milieu de la volumineuse correspondance qui devait coordonner les opinions relativement aux moyens de pacifier les colonies.
Ce que s.m.i. désirait au sujet des discussions du Rio de la Plata, c’etait de voir s’ aplanir tout différent entre les parties contendantes d’après les principes d’une équitable réciprocité, c’était de voir s’ opérer entre les deux cours une réconciliation prompte et réelle qui effaçât de leurs rapports tout ressouvenir hostile, qui leur inspirât même le plus parfait accord de vues et d’action dans la pacification de l’ autre hémisphère.
La cour d’ Espagne crut ne devoir pas envisager du même point de vue la double question dont il s’ agit. Elle a tergiversé dans ses relations avec la cour de Rio Janeiro, temporisé dans celles qu’elle a entretenues avec les médiateurs, et donné constamment une direction exclusive à sa sollicitude pour les affaires coloniales dans la vue d’obtenir de la part des puissances, ses alliées, la promesse ou du moins le prestige d’une coopération militaire, pour ramener les colonies à la mère -patrie. Nous n’ avons pas laissé ignorer au ministère de s.m. catholique la gravité des erreurs sur lesquelles reposait ce système, nous avons même signalé d’ avance les impressions fâcheuses que son aspect seul devait produire.
Nos appréhensions à cet égard ne tardèrent pas à se réaliser. Les explications isolées du mois de juin et d’ août avec le cabinet de St.-James eurent lieu. L’ époque importante de la réunion d’ Aix-la-Chapelle ne put devenir utile à l’ Espagne. Et si une bonne foi et une franchise illimitées n’ avaient triomphé de toutes les complications, nul doute que durant les conférences actuellement terminées au lieu de vouer des soins bienveillants aux intérêts de l’ Espagne, les puissances auraient pu déclarer solennellement qu’elles s’ abstiendraient pour toujours d’y prendre une part quelconque.
Les regrets que nous éprouvons, en retraçant la marche que le cabinet d’ Espagne avait adoptée, sont aussi vifs que nous est cher l’ espoir dont l’ avenir semble nous présenter la garantie. Nous aimons à nous le former et les communications de v.ex. en date... paraissent aujourd’hui le rendre légitime; elles paraissent correspondre à l’ attente des cabinets médiateurs et promettre l’ issue la plus satisfaisante de la longue négociation qu’ils dirigent.
Dans cette supposition, il ne reste donc qu’à faire comprendre clairement à la cour de Madrid les explications qui ont eu lieu à Aix-la-Chapelle sur l’ affaire
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des colonies.
Elle a été envisagée dans tous ses rapports avec calme et maturité. S.m. catholique semble vouloir s’en occuper désormais indépendamment des conseils ou de la coopération de ses alliés.
Si cette grande résolution est un fait calculé profondément et non un expédient momentané ou un mode de négociation, certes elle est la meilleure et la plus digne d’un gouvernement fort de ses droits, de ses propres moyens et, plus encore, de la libéralité de ses intentions paternelles.
Mais dans l’ affligeante hypothèse du contraire, cette mesure ajouterait aux illusions dont la cour de Madrid a semblé jusqu’ici vouloir s’ environner pour en imposer soit à l’ opinion de plusieurs cabinets, soit à celle qui plane sur l’ horizon de ses provinces d’ outre-mer.
Les observations que nous venons de consigner dans la première partie de cette dépêche et la manière franche et loyale dont les cabinets alliés se sont expliqués sous ce rapport à Aix-la-Chapelle, nous imposent le double devoir de ne point laisser de doutes à s.m. catholique sur la nature de la coopération collective que les puissances européennes pourront prêter à l’ Espagne toutes les fois qu’elle se décidera à en appeler à leur intervention dans l’ affaire de ses colonies.
Cette intervention d’ abord ne saurait plus avoir lieu qu’en vertu d’une invitation formelle que s.m. catholique adresserait aux cinq puissances.
Elles n’y adhéreraient qu’en articulant d’ avance les conditions auxquelles elles jugent pouvoir servir la cause de l’ Espagne sans compromettre des intérêts majeurs et sans faire espérer à s.m. catholique une coopération qu’il serait hors de leur pouvoir de rendre efficace.
Ces conditions porteraient essentiellement sur deux points. Le premier serait de convaincre d’une part la mère-patrie et de l’ autre les peuples qui s’en sont détachés, que leur réunion sera placée sous la sauvegarde permanente du système libéral que le gouvernement leur accordera. Le second serait de prouver que ce système de bienveillance sera immédiatement appliqué aux colonies où la voix paternelle de leur souverain légitime exerce encore un heureux empire.
Nous ne nous dissimulons pas que ces dispositions sont loin de répondre aux voeux de s.m. catholique.
Elle veut la coopération armée.
Comme principe, cette condition ne saurait être admise par l’ Angleterre; pour s’en convaincre, il suffit de réfléchir sur la nature de son gouvernement. Et comme fait, elle est de même impraticable par les autres puissances.
Comment donc et pourquoi fonder sur une pareille hypothèse tout un plan dont le succès va décider peut-être et pour toujours des plus grands, comme des plus chers intérêts du monde civilisé?
D’un autre côté, en partant de l’ hypothèse contraire, nous croyons que l’
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Espagne pourrait sans aucune difficulté parvenir à son but par deux voies différentes:
ou en s’ appuyant de la coopération amicale de la Grande-Bretagne par l’ intervention collective des quatre autres puissances;
ou en entreprenant ce grand oeuvre sans coopération étrangère.
Si elle se décide au premier de ces deux partis, il n’y a qu’un moyen qui semble efficace, et ce serait de commetre la direction des négociations tendantes à pacifier les provinces d’ outre-mer, à l’ homme de la confiance européenne, au maréchal duc de Wellington.
S’il consentait à se charger d’une aussi belle tâche et à la remplir sous les yeux de s.m. le roi d’ Espagne, les ministres des autres puissances, accrédités à Madrid, seraient munis d’ instructiona nécessaires à leur conduite dans cette conjoncture.
Entouré des représentants de ses augustes alliés, le roi verrait se dresser devant lui le plan de pacification du Nouveau Monde et se prononcerait sur les mesures les plus propres à l’ accomplir.
Il serait facile de déterminer la part distincte que chacune des puissances alliées prendrait à cette nouvelle association de l’ intérêt européen à la paix des colonies.
L’ Angleterre en aurait la direction principale. Les autres puissances ne seraient pour ainsi dire qu’intermédiaires. Elles poseraient de justes limites d’un côté, à la déférence du gouvernement espagnol, de l’ autre, à la coopération du gouvernement anglais.
Enfin, pour le second cas, c’est-à-dire pour celui où s.m. catholique voudrait régler à elle seule ses intérêts d’outre-mer, nous croyons de même que rien ne saurait lui être plus utile que de connaître sans réserve les résultats des explications d’ Aix-la-Chapelle dont nous venons de retracer ici la substance.
Il vous est donc enjoint d’en informer le ministère espagnol et s.m. catholique elle-même, en donnant à cette communication le caractère de franchise et de vérité que lui impriment les sentiments qui la dictent.
Nous nous abstenons d’ insister davantage sur l’ urgence de voir terninée une heure plus tôt la négociation relative au Rio de la Plata. Nous ne croyons pas moins superflu de vous engager, Monsieur, à appeler encore une fois l’ attention de la cour d’Espagne sur les circonstances, qui lui ont fait perdre, à 1’ époque de la réunion d’ Aix-la-Chapelle, une occasion dont elle aurait pu si utilement profiter, sans les complications qu’elle a fait naître elle-même, dans ses propres intérêts.
Que sa pensée se fixe sur la situation vraiment remarquable, où se trouvent placées à la face de 1’ univers deux puissances voisines récemment rivales et dont l’ une était naguères 1’ ennemie née de tous les États, tandis que l’ autre inspirait
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par son généreux enthousiasme l’ admiration et l’ intérêt le plus mérité.
Comment ces deux puissances, la France et l’ Espagne, ont-elles changé de rôle?
D’où vient que l’ une participe de ses conseils au maintien du repos du monde, tandis que les griefs sans cesse reproduits par l’ autre, tendent à la placer dans une position peu compatible avec le système d’unité et de déférence qui se cimente de plus en plus entre tous les Etats européens?
C’est dans la solution impartiale mais sévère de ces questions, que le gouvernement espagnol retrouvera la véritable nature de ses devoirs; le seul motif d’une sollicitude légitime, l’ unique but vers lequel doivent tendre désormais tous ses efforts.
En donnant à ces vérités tout le développement dont elles sont susceptibles, et en les fisant profondement apprécier au gouvernement espagnol, vous rendrez, Monsieur, un service dont l’ empereur se plaît à reconnaître l’ importance.
S.m.i. désire que la confiance dont le roi vous honore, serve uniquement à inspirer le même sentiment à s.m. catholique envers ses autres alliés.
J’ai l’ honneur...
P.s. L’ empereur désire ajouter une explication. Elle regarde le mode de négociation qui y est proposé pour le cas où s.m. catholique se décide à recourir à l’ intervention des cinq puissances dans la pacification des colonies.
Nous placerons cet éclaircissement dans les trois articles suivants.
1. Les conditions préliminaires auxquelles les cinq puissances consentiraient à intervenir dans cette négociation, seraient arrêtées d’un commun accord et collectivement.
2. La cour de St.-James représentée par M. le maréchal duc de Wellington aurait subséquemment la direction principale de la négociation.
Ce plénipotentiaire concerterait avec le ministère espagnol sous les yeux de s.m. catholique le plan de pacification et serait chargé de le mettre à exécution.
3. Les ministres plénipotentiaires des quatre cours prendraient part à ce travail. Mais leur rôle serait celui de représentants des puissances intermédiaires.
Il consisterait d’une part, à conserver immuable la déférence du cabinet espagnol envers les puissances intervenantes et envers l’ Angleterre qui remplirait la tâche principale.
De l’ autre, à poser de justes limites à la coopération dont se serait chargé le gouvernement anglais.
Il est recommandé à v.ex. de ne pas se méprendre sur le but de cette intervention des puissances et de veiller, le cas échéant, à ce qu’elle ne devienne point un moyen d’ intrigue pour contrecarrer la marche du maréchal duc de Wellington.
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Vous voudrez bien, Monsieur, envisager cette addition comme faisant partie intégrante des errements consignés dans la présente dépêche.
Οπως μας είναι γνωστό2, το ζήτημα της ειρήνευσης των ισπανικών αποικιών δεν είχε επιλυθεί στο Αιξ λα Σαπέλ. « Επί του αντικειμένου των επανειλημμένων διακοινώσεων της εν Μαδρίτη κυβερνήσεως», έγραψε ο Καποδίστριας, «ουδεμία ελήφθη απόφασις. Μόνον δε την παραμονήν της αναχωρήσεώς μας, οι Βρετανοί πληρεξούσιοι προέτεινον εις το συνέδριον να γίνη κοινόν διάβημα... συνιστών εις τον βασιλέα της Ισπανίας να χρησιμοποιήση τον δούκα Ουέλλιγκτων ως πληρεξούσιον διαιτητήν μεταξύ των αποικιών και της μητροπόλεως. Και εν η μεν περιπτώσει η πρότασις αύτη εγίνετο δεκτή υπό του βασιλέως της Ισπανίας, αι ευρωπαϊκαί Δυνάμεις θα περιέβαλλον τον δούκα Ουέλλιγκτων δι’ απεριορίστου εκ μέρους των πληρεξουσιότητος. Εν εναντία δε περιπτώσει αι Δυνάμεις θα διεκήρυττον την ουδετερότητα των εις την μεταξύ της Ισπανίας και των αποικιών της διαφοράν, τούθ’ όπερ εσήμαινεν εν άλλαις λέξεσιν ότι θα ηκολούθουν την Αγγλίαν εις την επίβουλον πολιτικήν ην αύτη είχεν ήδη εφαρμόσει»3.
Η συζήτηση γύρω από το αγγλικό «σχέδιο» είχε αναβληθεί επίσης, με επιμονή του Καποδίστρια. Τελικά έγινε αποδεκτή ως «μέση λύση» «η αποστολή προς τον κ. Τατίστσεφ επισήμου εγγράφου εκ μέρους της ρωσικής κυβερνήσεως. Το έγγραφον τούτο εξέθετε μετ’ ειλικρίνειας και σαφήνειας την γνώμην των Δυνάμεων περί της επειγούσης ανάγκης της ευρωπαϊκής διαιτησίας, προέτεινε τον δούκα Ουέλλιγκτων ως πληρεξούσιον διαιτητήν, αλλ’ άφηνεν εις τον βασιλέα της Ισπανίας απόλυτον ελευθερίαν να δεχθή ή να απορρίψη την πρότασιν ταύτην άνευ όρων και άνευ ουδεμιάς δι’ αυτόν συνεπείας»4.
Το επίσημο έγγραφο, που μνημόνευε στην αυτοβιογραφία του ο υπουργός των Εξωτερικών της Ρωσίας, είναι ακριβώς το υπόμνημα το οποίο παρατίθεται παραπάνω. Με αυτό διατυπώνονταν οι απόψεις του αυτοκράτορα Αλέξανδρου για «ουσιαστική συνεργασία» όλων των Δυνάμεων με την ισπανική μοναρχία «χάριν» της υποστήριξης των μεγάλων συμφερόντων της τελευταίας. Ακόμη υποδεικνυόταν η «αληθινή συμφιλίωση» ανάμεσα στις Αυλές της Ισπανίας και του Ρίο Ιανέϊρο και η διακριτική παρέμβαση των Δυνάμεων στο θέμα των αποικιών.
1. VPR τομ. I σ. 602 - 607.
2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. Α΄ σ. 48 επ.
3. Αρχείον, ό.π., σ. 49.
4. Αρχείον ό.π., σ. 50.
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Υπόμνημα προς τον τσάρο Αλέξανδρο (Βιέννη 19/31 Δεκεμβρίου 1818).1
Du ministère de Russie après les conférences d’ Aix-la-Chapelle
La réunion d’Aix-la-Chapelle a sans contredit ajouté aux progrès du système européen.
Ce système s’est affermi sur les bases des transactions existantes, et les cabinets ont mieux reconnu et apprécié les principes sur lesquels repose leur inviolabilité.
Nulle question générale ne saurait être désormais ni difficile, ni compliquée. La solution se trouvera toujours dans les explications et dans les décisions qui ont eu lieu durant les conférences d’ Aix-la-Chapelle.
La grande alliance a donc gagné sous un double rapport. Elle a soutenu avec succès une nouvelle épreuve. Et les cabinets en méditant de bonne foi les faits qui caractérisent cette épreuve, peuvent se tracer les règles de conduite qu’ils ont à suivre et pour le présent, et pour l’ avenir à l’ effet d’atteindre constamment le même but: le maintien de la paix et l’ union la plus intime entre toutes les puissances alliées.
C’est de ces règles de conduite en général, ainsi que de leur application aux affaires en discussion entre les cabinets, que nous allons nous occuper.
Règles de conduite
Les cours d’ Autriche, de la Grande-Bretagne et de Prusse voulaient autant que nous le maintien de la paix et de l’ union la plus intime entre les cabinets. Néanmoins, les actes qui ont réalisé ce voeu, n’ont été que le résultat des débats les plus longs et de la divergence la plus complète des opinions. Nos archives attestent cette vérité importante. Nous nous dispensons de la commenter. Notre rapport du 24 juin en dit assez. Considérons plutôt les moyens de conciliation que l’ empereur a puisés dans sa sagesse. Ils se trouvent tous d’une part dans la lettre des traités, de l’autre, dans la pureté des intentions avec laquelle nous avons soutenu la pleine et rigoureuse exécution des engagements qu’ils consacrent.
Il en est de ces moyens dans l’ ordre politique, comme de la justice dans l’ordre civil. Elle est constamment invoquée par deux parties dont l’ une subit d’ ordinaire les peines que la loi prononce.
Si les lois ne prononçaient cette peine, il n’ y aurait point d’ordre civil. Si les traités ne décidaient également les questions politiques, les nations subiraient le
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droit du plus fort.
C’est à les garantir de ce fléau que semblent tendre de nos jours les efforts unanimes de tous les cabinets.
Quel que soit cependant le langage dont on accompagne l’ énoncé de cette intention, elle n’ est pas, elle ne peut pas être identique. Chaque cabinet a sa manière d’ être, comme chaque État a ses intérêts ou sa nature, pour ainsi dire, individuelle. Tous peuvent vouloir également la paix. Tous en ont en effet à l’ époque actuelle le besoin le plus avéré. Mais chacun doit la vouloir par des motifs différents.
Si les harmonies dans la nature ne se composent que de dissonances, pourquoi n’admettrait-on pas que l’ union intime des cabinets alliés n’ est que le résultat seul des motifs différents par lesquels chacun d’eux doit vouloir avant tout et par-dessus tout le maintien de la paix?
Loin de considérer exclusivement ces motifs dans les personnes qui gèrent la politique des cabinets alliés, nous les plaçons plus particulièrement dans les choses, savoir, dans les intérêts qui résultent de la situation où se trouve chaque État, et dans la direction que ces intérêts reçoivent des mains qui les administrent.
Les qualités morales qui caractérisent les principaux souverains de l’ Europe, l’ amitié personnelle qu’ils se sont vouée, leurs fréquentes entrevues, voilà assurément autant d’éléments qui cimentent l’ union existante entre leurs cabinets. Mais ces éléments ne sont pas les seuls qui constituent cette union. Le sort du monde serait précaire. Il serait bien déplorable. Il dépendrait de la volonté ou de l’ existence de quelques individus.
Il en est autrement dès que la morale chrétienne fait la base unique de cette sainte amitié. C’est elle qui subordonne les affections les plus intimes, la confiance la plus illimitée des personnes à l’ empire seul des choses. L’ empire du devoir d’une part, celui de l’ autorité suprême des lois de l’ autre.
Peut-on dans la vie privée préférer impunément à l’ autorité des lois divines et humaines les inspirations, les tendances, la force même de l’ amitié personnelle?
Pourquoi aurait-on recours à une doctrine différente, lorsqu’il s’ agit de la vie publique? Tout au contraire, si l’ homme en vertu de son libre arbitre est dans la vie privée le maître de ses actions, c’ est aussi sur lui seul que retombe la peine de ses erreurs. Mais dans la vie publique ce sont des masses d’innocents qui la supportent.
Telles sont les réflexions que nous suggère le retour sincère que nous faisons en ce moment sur tout ce qui s’ est passé durant les négociations d’ Aix-la-Chapelle.
Quel est en effet le ressort principal dont l’ empereur s’ est servi pour
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déjouer les opinions fortement prononcées contre le système que tous les cabinets ont fini par adopter à l’unanimité dans toutes les affaires d’un intérêt général?
Ce ressort est toujours le même.
C’est l’ autorité des traités revêtue des formes que lui prête l’ amour du bien puisé à la source intarissable de la morale chrétienne.
Ce ne sont ni l’ amitié, ni la déférence qui ont fait servir à leurs inclinations ou à leurs désirs mutuels l’ autorité des traités.
Mais c’est cette autorité ou, pour mieux dire, la foi des transactions qui, respectée scrupuleusement par l’ empereur, l’ a été également par les autres puissances.
Elles s’y sont vu portées, comme nous venons de l’ observer:
1) par leurs intérêts les plus essentiels, quelque différente que puisse paraître leur nature;
2) par la pureté et par la droiture de nos intentions;
3) par les formes amicales et bienveillantes avec lesquelles ces intentions ont été constamment énoncées.
C’est en partant de ces faits qu’on peut aisement distinguer dans les principes qui constituent la doctrine politique du cabinet de l’ empereur, ceux qui se rapportent au fond des choses, de ceux qui ont trait à la forme.
Les uns ne sont qu’une déduction sévère de la lettre des traités. Et ils font la base unique de nos opinions.
Les autres, c’ est des leçons d’une heureuse expérience que nous les avons empruntés. Cette expérience nous apprend comment nous pouvons opposer une forte et insurmontable résistance aux opinions que nous croyons contraires à la foi des traités, sans exciter aucune animadversion contre nous, et en ramenant au contraire graduellement les conseils des autres cabinets à une convergence favorable à la cause générale et aux progrès du système européen.
Ce n’est donc qu’en ne perdant jamais de vue ces principes, ceux surtout qui dérivent strictement du devoir ou de la nature des engagements statués par les traités que le ministère a rempli depuis l’ année 1815 les intentions de l’ empereur et que son travail a pu répondre à l’ attente de s.m.i.
Il répondra aussi pour l’ avenir à cette même attente en ne s’ écartant jamais dans aucune affaire quelconque, quelle qu’en soit la nature, de la ligne de conduite droite et pure qu’il a suivie jusqu’ à la clôture des conférences d’Aix-la-Chapelle.
Application de cette règle de conduite aux affaires en discussion
Ces affaires sont de deux catégories. L’une embrasse celles qui sont du
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ressort de l’ allinace générale.
L’ autre, celles qui sont plus particulièrement dépendantes du cabinet de l’ empereur et qui regardent exclusivement ses intérêts.
Première catégorie
France. C’est du sort de la France que dépendent en grande partie et le repos de l’ Europe, et la marche progressive du système qui règle ses destinées.
Les opinions ne sont nullement d’accord sur ce qui peut assurer à la France un sort propice à son bonheur et favorable au maintien de la paix générale.
Nous ne traitèrons point cette question. Elle offre, comme toute question de cette nature, plusieurs solutions. C’est du point de vue sous lequel on l’ envisage qu’on peut affirmer d’une part, que la dernière heure va sonner pour cette nation, comme on peut aisément démontrer le contraire.
Mais c’est surtout en discutant avec les cours alliées et en adoptant soi-même une opinion dans toute affaire relative à la France, qu’il semble de toute nécessité de faire parler les traités.
Toute autre autorité serait arbitraire. Et elle entraînerait après elle une redoutable responsabilité.
Pénétrés de cette conviction, nous avons osé émettre dans notre particulier quelques idées sur les complications qui semblent troubler dès ce moment l’ administration en France (A).
Ce travail ne porte que quelques indications susceptibles de développement. Nous les soumettons à la méditation du ministère. S’il le trouve digne de son attention, il peut le placer sous les yeux de l’ empereur. S.m.i. le jugera.
Nous n’ ignorons pas que le cabinet de St.-James d’accord avec l’ Autriche a une propension décidée pour le parti signalé sous le nom d’ ultra-royalistes.
Que gagneront donc l’ Angleterre et l’ Autriche lorsque le gouvernement de France sera appuyé d’une faible et impuissante minorité?
On prétend peut-être sauver ce gouvernement du parti démagogique. Tout au contraire. Ce parti finira par triompher. Il a pour lui la génération actuelle non seulement du peuple français, mais de tous les peuples de l’ Europe et, s’il le fallait, de ceux de l’ autre hémisphère.
Espagne. L’ Angleterre veut acquérir en Espagne la suzeraineté qu’elle exerce en Portugal. Elle veut l’ impossible. Et par là elle risque de perdre même les avantages exclusifs que lui accorde la faiblesse de la cour de Rio Janeiro.
L’ Espagne semble tombée en décrépitude. Mais cette nation a su souvent se reveler. Son histoire le prouve. Les événements dont nous avons été témoins démontrent cette vérité avec une nouvelle évidence.
Nous sommes donc loin de désespérer du salut de ce grand État, mais nous ne le croyons ni possible, ni réel que lorsqu’il sera opéré par l’ Espagne et pour l’ Espagne.
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Les secours étrangers dans l’ état actuel de choses ajouteront aux causes de sa mort politique. Aucune puissance ne doit la désirer, aucune ne doit par conséquent et ne peut même y contribuer par sa coopération.
Si le roi d’Espagne acceptait la médiation européenne dans l’ affaire de ses colonies et aux conditions articulées par l’ Angleterre, il perdrait définitivement le reste de ses provinces d’Amérique et ce qui est plus, toute sa considération dans la Péninsule.
Faut-il donc abandonner l’ Espagne à ses illusions et à ses erreurs? Faut il livrer les colonies à la guerre civile qui les désole?
Nous demandons à notre tour, quelles sont les obligations que les puissances européennes auraient à remplir à l’ égard de cet État et des peuples insurgés de l’ autre hémisphère?
La seule qu’elles pourraient avoir, ce serait d’aider la mère-patrie à ramener ces peuples dans son sein.
Mais cette obligation qui est seule légale aux yeux du bon droit, est celle aussi que les puissances ne pourraient remplir sans se compromettre mutuellement, sans se placer dans une attitude hostile envers l’ Angleterre.
Ayant la conscience pleine d’une pareille conviction, les puissances peuvent-elles arrêtes sans l’ Espagne et malgré l’ Espagne un système de pacification pour ses colonies et le lui proposer solennellement comme moyen de conciliation?
Cependant, les conférences d’ Aix-la-Chapelle auraient décidé cette question. La majorité des votes s’ était prononcée. Par bonheur, un ajournement est survenu. L’ Espagne n’ apprendra le résultat des conférences que par des ouvertures confidentielles. Ce terme moyen seul a pu sauver le monde politique d’une acte arbitraire dont la publication aurait détruit complètement l’ effet moral de la déclaration du 15 novembre.
France et Espagne. L’ avenir de ces deux États présente de grands problèmes à résoudre dans l’ ordre politique des nations.
Nul cabinet n’a ni le droit, ni le pouvoir de les décider soit par son influence, soit par ses moyens.
En suivant la ligne du devoir ou, en d’autres termes, en agissant à l’ égard de ces deux gouvernements comme nous désirerions que l’on en agît envers nous si nous étions dans leur malheureuse situation, nous remplirons de bonne foi nos engagements, nule suggestion ne pourra nous induire en erreur. Le temps et la providence feront le reste.
Ce serait anticiper sur ses décrets éternels que de vouloir prévenir les événements non-prévus par les traités; ce serait provoquer ces événements que de devancer par notre action politique la marche du temps, ce serait multiplier les complications qui la ralentissent ou l’ accélèrent.
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Cette marche semble devoir être abandonnée à elle-même. La politique extérieure la plus salutaire pour ces deux Etats ne saurait être qu’inerte et expectante.
Angleterre. Si la France et l’ Espagne cherchent avec peine une ligne de direction sur leur base respective, l’ Angleterre fait de grands efforts pour ne point perdre la sienne.
Son ministère s’ est fait connaître. La session actuelle du parlement le fera apprécier.
Quels que soient les succès de l’ administration actuelle ou si une nouvelle devait être composée, nul doute que la nature et l’ étendue des intérêts mercantiles de cette grande nation ne soient incompatibles avec l’ indépendance des opinions politiques de son cabinet.
Si ces opinions ne sont point indépendantes en elles-mêmes, elles peuvent encore moins se conformer au devoir. Lorsque remplir un devoir relativement aux autres Etats, ce n’ est ni favoriser, ni même ne pas compromettre les intérêts souvent exagérés ou mal entendus de la nation ou du parti prépondérant qui la représente.
La politique anglaise est toute entière dans cette vérité. Elle seule renferme tous les germes de la grandeur colossale de cet État, comme ceux de la destruction dont il est menacé.
Ses prétentions au-dehors sont aussi outrées que ses embarras au-dedans sont grands. En mitigeant les unes, on peut diminuer les autres. Ce n’ est donc que par la fermeté et la persévérance avec lesquelles on poursuivra ce premier but, qu’on pourra peut-être devenir utile à cette puissance et la rendre utile à son tour à la famille européenne.
Elle prétend à un empire absolu sur mer et sur les relations commerciales des deux mondes. Elle ne dédaigne pas du continent. En Allemagne, elle opère par le Hanovre et par ses relations étroites avec l’ Autriche et la Prusse. Elle occupe le Portugal, influence la Belgique, travaille la France, avilit l’ Espagne, négocie avec les insurgés, temporise avec les Etats-Unis et trouble les pauvres conseils de la Porte et de la Perse.
Jamais puissance n’a poussé l’ ambition ni plus loin, ni plus ouvertement. Aussi jamais puissance n’ a-t-elle tant lutté avec elle-méme pour se maintenir en équilibre.
Son équilibre actuel est précaire. Elle ne peut trouver le véritable que dans la modération. Mais cette modération ne peut lui être imposée que graduellement par l’ ascendant de l’ alliance générale.
Si l’on adopte ces déductions, il est facile d’en conclure que ce n’est pas en secondant le cabinet de St.-James qu’on peut le porter à la modération.
Pays-Bas. Indéfinissable amalgame de bonnes intentions et de fausses
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mesures, de principes et d’erreurs, d’activité et d’inertie, le gouvernement des Pays-Bas se laisse gouverner par le cabinet de St.-James sans s’ apercevoir trop que ses directions le portent hors de sa sphère ou lui en tracent une au milieu de laquelle il perd de fait les seules ressources qui ont constitué jadis de la Hollande une grande et puissante nation.
Les Pays-Bas sont condamnés à être une perpétuelle vedette britannique placée aux portes de la France.
Cette conception est la seule sur laquelle repose l’ edifice monstrueux du royaume des Pays-Bas. La prétention qui la motive n’ est pas moins absurde par ses principes que calamiteuse par ses conséquences.
Est-il juste de la tolérer? Peut-on la tolérer à la longue sans manquer aux devoirs d’une amitié véritable tant à l’ égard de la Grande-Bretagne que des Pays-Bas? Sans nuire à la cause générale? Sans nous nuire à nous-mêmes?
Allemagne. Les rapports de la mission de Russie à Francfort que nous joindrons ici en copie, sont d’une grand intérêt (B).
La diète germanique doit dans sa session actuelle définir le casus foederis. Elle va donc se constituer de fait.
Chacune des grandes puissances allemande — l’ Autriche, la Prusse, le Hanovre, prétendent se faire suivre dans toute guerre quelconque non-allemande par le cortège des États de la Confédération et, plus ecnore, par leurs contingents reprectrifs. Ces Etats s’y opposent.
Tel est le fond de la pensée des uns et des autres et tels sont les véritables motifs des longues discussions qui paralysent l’ action morale de ce grand corps politique.
Les puissances non-allemandes doivent-elles appuyer les États du second ordre contre ceux du premier?
Pour faire un grand bien, il suffira de ne point appuyer ces derniers dans leurs démarches illégales. A eux seuls, ils ne parviendront jamais à aucun résultat nuisible. Les traités et l’ opinion publique y mettent un obstacle insurmontable.
Autriche. Comme puissance allemande, l’ Autriche veut les avantages de son ancienne couronne impériale, sans en avoir les dehors, ni les devoirs, ni la responsabilité. Comme puissance européenne, elle veut occuper le centre du système général, en être la planète principale et faire des autres États ses satellites. Ses illusions vont si loin qu’elle place souvent dans cette catégorie l’ Angleterre.
Pourquoi se fait-elle ces illusions? Et à quoi tendent ses efforts?
Trois spectres la poursuivent. Le souvenir de ses guerres contre la France. La crainte de voir les Turcs confinés encore en Asie. Celle de savoir la Pologne sous le régime d’une constitution nationale.
Ne pouvant ou ne sachant être forte en elle-même et par elle-même, cette
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puissance cherche la force dans les menées politiques. Elle croit se garantir par l’ effet de leur combinaison des dangers qu’elle s’ exagère et qu’elle exagère aux autres, pour frapper de méfiance l’ esprit des divers cabinets à notre égard.
Elle n’y a pas réussi jusqu’ à présent. Elle n’y réussira pas parce que les faits déposent hautement contre ses alarmes.
Mais aussi le jour où un seul fait viendra à leur appui, l’ Autriche se trouvera à la tête d’une immense coalition toute prête à marcher contre la Russie ou à vouloir faire descendre cet Empire de l’ élévation où la providence l’a placé.
Nous avons déjoué la politique autrichienne en faisant parler les faits, sans laisser toutefois au cabinet de Vienne le temps de les expliquer à sa guise.
Nous l’ avons gagné de vitesse sans avoir eu l’ air de nous presser. Il s’est vu forcé dès lors de conformer son lagnage au nôtre et par conséquent de s’ interdire du moins publiquement un langage contraire ou différent.
Ce n’est qu’en suivant cette marche qu’on peut conserver des rapports d’une grande intimité avec l’ Autriche. Faire du bien avec elle, ne lui faire aucun tort et ne point permettre qu’elle nous en fasse.
Prusse. En asprirant à la dignité d’un Empire, cet État n’ est qu’une réunion de plusieurs petits États qui ne peuvent guère donner d’ensemble à leurs relations mutuelles. Sa conformation territoriale complique et compliquera éternellement sa politique. Elle sera inquiète. Elle ne pourra inspirer aucune confiance.
Comme puissance allemande, la Prusse suit aujourd’hui les errements de l’ Autriche. Elle ne sait ou ne veut pas s’en tracer à elle-même d’après ses propres intérêts.
Nous l’ avons méditée depuis l’ année 1815 comme puissance européenne. Nous l’ avons vue à l’ épreuve durant les conférences d’ Aix-la-Chapelle.
Le temps nous expliquera quel est le poids, que son vote peut ajouter à la balance de l’ équilibre général.
En désirant que ce vote soit favorable aux grands intérêts de la Prusse comme à la cause commune, nous devons tendre constamment vers ce but par la régularité et par la franchise de nos relations amicales.
Elles peuvent être utilisées désormais. Le ministère actuel du cabinet prussien en fait concevoir l’ espérance.
Italie. L’ Autriche veut disposer de la politique italienne comme l’ Angleterre dispose de celle du royaume des Pays-Bas.
Elle n’y a pas réussi. Elle y réussira moins depuis la déclaration du 15 novembre.
Nous n’ avons jamais articulé un mot ni contre l’ Autriche, ni contre ses prétentions. Nos ministres en Italie n’ont fait qu'entretenir les relations d’usage. Nulle explication politique particulière à la Russie ne leur a jamais été prescrite.
Il suffira de ne leur faire parler dans aucun cas un langage contraire à la
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vérité. Ils n’ont qu’ à se taire. Leur silence fera plus. Il rassurera ces Etats sur la réalité de leur indépendance.
Suisse. Cette Confédération est heureuse. Son repos et son bonheur ne sont pas considérés sans jalousie. De l’ effet, on remonte à la cause.
Il est donc nécessaire de veiller attentivement au maintien des actes qui ont assuré à la Suisse le bien dont elle jouit et celui qu’elle peut faire en cas de nécessité.
Etats-Unis d’ Amérique. Depuis l’ année 1815 ce cabinet a été complètement muet à notre égard. M. Pinkney est envoyé à St.-Ptersbourg. Il y reste presque deux ans. Il n’a aucune explication avec le ministère impérial. Il n’en témoigne pas même le désir le plus lointain.
Reste à savoir si M. de Campbell aura la même réserve.
Est-elle calculée, cette réserve, ou bien naturelle? Si elle est calculée, elle cessera dès que la déclaration du 15 novembre parviendra à la connaissance du cabinet de Washington.
Si elle est naturelle, elle est inexplicable. Nous croyons cependant que les États-Unis n’ont jamais osé s’ouvrir envers nous supposant une si forte identité entre le cabinet de St.-Pétersbourg et celui de St.-James qu’en parlant avec l’une, ils se seraient compromis avec l’ autre.
Si cette opinion s’ accréditait, la Russie remplirait-elle ses devoirs envers elle-même et envers ses alliés?
C’est donc à reconnaître si cette opinion existe et dans ce cas à la détruire que consiste la tâche dont le ministère de Russie semble devoir s’ acquitter.
Il la remplira sans peine soit en expliquant la déclaration du 15 novembre, soit en portant le ministre des États-Unis à désirer sous ce rapport une explication franche et loyale.
Etablir des relations de confiance avec les États-Unis, c’est nous assurer un moyen d’ être d’une grande utilité à l’ Angleterre et à l’ Espagne.
Suède et Danemarc. Il importe de poursuivre avec constance et fermeté l’ oeuvre de la conciliation de ces deux Etats.
Les autres puissances y travaillent, mais dans un double but. Le non-succès de leurs démarches leur offre le moyen de contrecarrer un jour la Russie.
Nous n’ avons qu’un but. Celui de maintenir la paix du Nord et de placer constamment la Suède et le Danemarc hors de la nécessité de désirer la guerre comme moyen d’ améliorer leur situation.
Seconde catégorie
Turquie. La dernière expédition envoyée au baron de Stroganof offre matière à un long travail tant à ce ministre qu’au cabinet de St.-Pétersbourg.
Quelles que soient les résolution du Divan, les nôtres ne changeront point.
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Il serait utile peut-être de le faire savoir, mais dans un moment opportun, aux cabinets alliés.
Ce moment paraît être celui où les explications relatives à la garde du saint sépulcre ou celles qui ont trait aux barbaresques, ouvriront la chance de parler Turquie à la cour d’ Autriche et d’ Angleterre.
Nous observons en attendant le silence remarquable que ces cabinets ont gardé à ce sujet durant les ouvertures amicales et les épanchements d’ Aix-la-Chapelle.
Pourquoi donc ce silence et cet accord immuable? Est-il spontané, est-il convenu entre ces deux cabinets?
Ces deux questions méritent une serieuse attention. Nous osons le croire.
Perse. Le traité ci-joint d’ alliance défensive entre la Perse et la Grande-Bretagne conclu au mois de novembre de l’ année 1814, nous a été communiqué par lord Castlereagh très confidentiellement (C).
La teneur de cet acte, l’ époque à laquelle il a été stipulé, celle àlaquelle il nous est communiqué, caractérisent suffisamment la politique anglaise.
Bonaparte n’ existait plus au mois de novembre de l’ année 1814. Ainsi, ses projets contre les Indes auxquels l’ Angleterre prétend avoir voulu mettre une barrière par ce traité, s’ etaient évanouis avec la puissance fabuleuse de cet homme extraordinaire.
Pourquoi donc l’ Angleterre a-t-elle persisté dans un système qui manquerait d’ objet, si cet objet était la seule crainte ou la seule méfiance que lui inspirait Bonaparte?
Nous avons entretenu confidentiellement l’ Angleterre de nos relations avec la Perse dès le moment où notre ambassade est partie pour Téhéran.
Pourquoi lord Castlereagh fait-il un mystère de ce traité au cabinet de Russie durant trois ans?
Enfin, un ambassadeur persan va à Vienne et de là en Angleterre.
Si ces puissances avaient fait sentir loyalement au schah de Perse l’ inutilité de cette mission, aurait - elle lieu?
Nous nous abstenons d’en dire davantage, mais qu’il nous soit permis d’ émettre un voeu: que le ministère de Russie veille attentivement à ce qui se passe à Vienne et à Londres.
Peut - on répondre que le traité d’ alliance défensive qui nous a été communiqué, ne fasse le sujet d’une nouvelle négociation avec l’ Autriche et qu’elle n’y accède?
Ne serait-il pas à présumer que ce même système pourrait être proposé à la Porte et que l’ Angleterre a choisi à cet effet pour intermédiaire la Perse?
L’ empereur ne redoute pas les conséquences d’un pareil système s’il devait se réaliser.
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La Russie cependant doit les redouter, parce que la Russie restera pour des siècles à venir et parce que l’ avenir d’un État n’ est pas entre les mains du souverain qui le gouverne pour le présent.
Cependant, c’ est à ce souverain que la postérité demandera un compte sévère de l’ emploi qu’il a fait des grands moyens que la providence lui avait accordés.
Est-il permis d’ admettre qu’à l’ époque où l’ empereur n’ épargne aucun soin pour contribuer de bonne foi à la sécurité et au bonheur véritable de ses alliés, ces mêmes alliés organisent en secret un système qui tendrait à déconsidérer la Russie auprès des puissances voisines et à lui préparer peu à peu des enr.emis forts d’un appui européen?
Avons-nous provoqué quelque méfiance? Avons-nous inquiété les Turcs? Inquiétons-nous les Persans?
La politique de l’ empereur est pure. Elle est chrétienne même envers les Turcs comme envers les Persans.
Pourquoi donc la politique autrichienne et britannique serait-elle hostile à notre égard?
C’est à ramener ces cabinets de leurs erreurs que se réduit le travail du cabinet de s.m.i. dans cette branche importante de son service.
Το υπόμνημα αναφερόταν στις «προόδους» του ευρωπαϊκού συστήματος μετά τη λήξη των εργασιών στο Αιξ λα Σαπέλ2. Βασικοί στόχοι των Δυνάμεων παρέμεναν πάντοτε η διατήρηση της ειρήνης και η στενότερη ένωση μεταξύ τους. Απαριθμώντας τα γενικότερα οφέλη από την πιστή τήρηση των συνθηκών, ο Καποδίστριας προέβαινε, στη συνέχεια, σε εμβριθή επισκόπηση των κρισιμότερων ευρωπαϊκών ζητημάτων. Αρχίζοντας με τη Γαλλία, αναφερόταν στις αγγλοαυστριακές παρεμβάσεις στη γαλλική πολιτική ζωή και στη μάταιη προσπάθεια υποστήριξης του φιλοβασιλικού κόμματος. Αναφερόμενος στην Ισπανία, κατήγγελλε τις προθέσεις της Βρετανίας «να επεκτείνει και στην Ευρώπη την επικυριαρχία που ασκούσε στην Πορτογαλλία».
Προχωρώντας στην ανάλυση του, πρόσθετε τα ακόλουθα για το αβέβαιο ισπανικό μέλλον: «Αν ο βασιλιάς της Ισπανίας δεχόταν την ευρωπαϊκή διαμεσολάβηση με τους όρους που πρότεινε η Αγγλία3, θα έχανε οριστικά το υπόλοιπο των επαρχιών του στην Αμερική κι ακόμη την υπόληψη του στη χερσόνησο». Ως μόνη λύση απέμενε, κατά τη γνώμη του, η αποκατάσταση της ειρήνης στις επαναστατημένες ισπανικές αποικίες και η επαναφορά τους στην «αγκαλιά της μητέρας πατρίδας».
Η Αγγλία καταγγελλόταν, με αυστηρότητα, ότι πρόβαλε «απαιτήσεις για
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απόλυτη κυριαρχία πάνω στη θάλασσα και στις εμπορικές σχέσεις των δύο κόσμων... Στη Γερμανία δρα διαμέσου του Αννοβέρου και των στενών διασυνδέσεων του με την Αυστρία και την Πρωσσία. Κατέχει την Πορτογαλλία, επηρεάζει το Βέλγιο, προσβάλλει τη Γαλλία, εξευτελίζει την Ισπανία, διαπραγματεύεται με τους εξεγερμένους, κωλυσιεργεί με τις Ηνωμένες Πολιτείες και αναστατώνει τα φτωχά (υπουργικά) συμβούλια της Πύλης και της Περσίας. Ποτέ μια μεγάλη Δύναμη δεν επέκτεινε τη φιλοδοξία της πιο μακρυά, ούτε πιο ανοιχτά....».
Αναφερόμενος στο βασίλειο των Κάτω Χωρών, επισήμαινε την εκεί βρετανική παρέμβαση: «Οι Κάτω Χώρες είναι καταδικασμένες να αποτελούν μια αδιάκοπη βρετανική προφυλακή, τοποθετημένη στις πύλες της Γαλλίας». Επισκοπώντας την αυστριακή αντιδραστική πολιτική, πρόσθετε τα ακόλουθα: «...Η Αυστρία επιθυμεί τα προνόμια του παλιού της αυτοκρατορικού στέμματος, χωρίς να έχει την όρεξη να επωμιστεί τα ανάλογα καθήκοντα και την ευθύνη4. Ως ευρωπαϊκή Δύναμη, επιθυμεί να βρίσκεται στο επίκεντρο του γενικού συστήματος, ν’ αποβεί ο κύριος πλανήτης και να καταστήσει τα λοιπά κράτη δορυφόρους της». Φυσικά ο Καποδίστριας δεν παρέλειπε να καυτηριάσει τις πολιτικές της μηχανορραφίες, που στρέφονταν κύρια εναντίον της Ρωσίας.
Και ο υπουργός των Εξωτερικών προχωρούσε στη θεώρηση των ιταλικών προβλημάτων: «Η Αυστρία», έγραφε, «θέλει να ρυθμίζει την πολιτική της Ιταλίας, όπως η Αγγλία ρυθμίζει την πολιτική του βασιλείου των Κάτω Χωρών». Αναφερόμενος στην Ελβετία, συνιστούσε επαγρύπνηση για την περιφρούρηση του καθεστώτος που είχε εγκαθιδρυθεί εκεί, ενώ παράλληλα υποδείκνυε την καλλιέργεια στενότερων σχέσεων με τις Ηνωμένες Πολιτείες της Αμερικής και την υποστήριξη της συμφιλίωσης ανάμεσα στη Σουηδία και τη Δανία. Τέλος, επισκοπώντας τις περσικές και τις τουρκικές υποθέσεις, κατέληγε τονίζοντας ότι η κυβέρνηση της Ρωσίας όφειλε να επαγρυπνεί με μεγάλη προσοχή για τα όσα διαδραματίζονταν στη Βιέννη και το Λονδίνο.
1. VPR τομ. Ι΄ σ. 611 - 619.
2. Για το κλείσιμο των εργασιών, βλ. Αρχεία Βιέννης, St. Κ., 103 Alt. 158 -159, Fol. 37 - 47 «Resumé des protokolles du congrès d’ Aix la Chapelle» Diplomatisches Archiv für Europa, B΄ (1822) σ. 721 - 768 και E. Molden, Zur Geschichte des österreichischrussischen Gegensatzes κλπ., ό.π., σ. 179 - 182.
3. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A σ. 49.
4. Λόγω της πρωτοκαθεδρίας της μεγάλης αυτής Δύναμης στην ομοσπονδιακή συνέλευση της Γερμανίας.
Σελ. 353
Ψηφιοποιημένα βιβλία
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Α΄, 1976
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Β΄, 1978
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Γ΄, 1980
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Δ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ε, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄, 1984
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ζ΄, 1986
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Η΄, 1987
- Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄, 1983
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invariablement. Cette manière de procéder, si simple et si éminemment conciliante, est la seule qui soit conforme aux voeux de l’ empereur.
Le ministère, en vous les exprimant, n’a fait que mettre par écrit la pensée de s.m. Puisse-t-elle par votre organe surmonter toutes les difficultés individuelles et locales et vous assurer l’ appui de vos collègues.
J’ai l’ honneur...
Με αφορμή το ζήτημα της «φύλαξης του αγίου τάφου» που είχε προκύψει στην Ανατολή, ο Καποδίστριας επωφελούνταν για να διατρανώσει τα χριστιανικά αισθήματα του αυτοκράτορα Αλέξανδρου απέναντι σε όλα τα «μέλη της χριστιανοσύνης». Ανεξάρτητα από τα διαφορετικά δόγματα τους, όλοι οι Χριστιανοί, ανατολικοί και δυτικοί, όφειλαν να συντελέσουν ώστε να ξεπεραστεί η αμφισβήτηση γύρω από τα δικαιώματα «φύλαξης του αγίου τάφου».
1. VPR τομ. I' σ. 598 - 600.
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Υπόμνημα προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στη Μαδρίτη Τατίστσεφ (Βιέννη 13/25 Δεκεμβρίου 1818).1
Monsieur. L’ expédition confiée au gentilhomme de la chambre prince de Galitzin et commune à tous les ministres de l’ empereur dans l’ étranger, fournit à v. ex. les notions les plus étendues sur les travaux que la conférence d’ Aix-la-Chapelle a voues à l’ affermissement du système qui régit les destinées de l’ Europe sous la protection toute-puissante de la divine providence.
Il nous reste à examiner plus particulièrement les rapport dans lesquels l’ Espagne se trouve placée à l’ égard de ce système: les avantages qu’elle aurait pu recueillir en y conformant invariablement et spontanément sa politique: les inconvénients et les dangers qui peuvent résulter pour elle d’une marche contraire.
Cette thèse a été discutée encore une fois. Elle seule a fait l’ objet de toute la correspondance du ministère avec v.ex. depuis trois ans. Et nous avons l’ ordre