Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Δήμητρα Πικραμένου-Βάρφη
 
Έτος έκδοσης:1983
 
Σελίδες:324
 
Θέμα:Επιστολές προς Εϋνάρδο, Λεοπόλδο του Σαξ Κόμπουργκ και Μιχαήλ Σούτσο
 
Χρονική κάλυψη:1829-1831
 
Άδεια χρήσης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
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Εμφανείς σελίδες: 69-88 από: 323
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menacent ce pays. Je ferai mon devoir, mais c’est pour m’en acquitter en bonne conscience que je ne cesserai de solliciter la prompte décision des deux affaires qui sont en discussion. Je veux dire l’élection du Prince Souverain et la conclusion de l’emprunt.

Les Commissaires Turcs sont arrivés à Négrepont et ils sont pressés d’en finir. Omer Pacha ne l’est pas, et M(essieur)s les Résidens ainsique les Amiraux ne le semblent pas non plus parcequ’ils manquent d’instructions.

Dans le voisinage de l’Acarnanie et de l’Etolie la guerre civile et le désordre sont à leur comble malgré l’arrivée du Visir à Bittoglia. En Candie on s’égorge de temps en temps comme à l’ordinaire. A Samos les choses sont disposées de manière à ce que la transition ne sera pas aussi difficile.

Le Gouvernement entretient des relations très amicales avec les Turcs limitrophes. Voilà le bulletin du jour.

Veuillez me rappeler au souvenir de M(onsieu)r de Boisleconte et de M(essieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie. Ne m’oubliez pas auprès de Madame de Moncalm. M(onsieu)r Rizo vous enverra la réponse que M(essieurs) les Résidens viennent de me faire. Lisez la avec attention, je ferai tout ce qui peut dépendre de moi pour que le Sénat exprime d’une manière plus positive les vœux qu’exprime mon message et mon offre aux Résidens.

Je vous salue et je suis tout à vous.

(signature)

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη αρχείο 46 (Σούτσου - Καρατζά) φ. 19, 1 δίφυλλο (αρ. 800) 25,4x20,2 εκ. ανέκδοτη

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. à Paris.

Modon le 27 Juillet/8 Août 1830

J’ai reçu, mon Prince, votre rapport sub n(umér)o 3. Les nouvelles qu’il renferme étaient déjà arrivées directement d’Alger à Monsieur

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le Vice - Amiral de Rigny. Je me suis réjoui du brillant succès de l’expédition comme je prendrai toujours une part vive et sincère à tout ce qui peut contribuer à la gloire de S(a) M(ajesté) T(rès) C(hrétienne) de son armée et de la France.

M(onsieu)r Rizo vous enverra la réponse que le Sénat vient de faire à mes dernières communications ainsique la note par laquelle je les transmets à Mess(ieur)s les Résidens des Cours Alliées. Ces Messieurs attachaient un grand prix à ce que le Sénat, en se pénétrant de la pensée dans laquelle le Gouvernement avait répondu au Prince Léopold, exprimât aussi le vœu de voir accompli une heure plutôt le choix du Prince Souverain. Les termes dans lesquels le Sénat s’est acquitté de cette tâche ont complètement répondu à l’attente de Messieurs les Résidens, et j’aime à espérer que les rapports qu’ils adresseront dans cette circonstance à leurs Cours, leur prouveront encore une fois que durant tout le cours de ces transactions le Gouvernement Grec a rempli ses devoirs de manière à faciliter, pour autant qu’il pouvait dépendre de lui, l’exécution des arrangemens arrêtés.

C’est dans cet esprit que je vous engage aussi à entretenir au sujet de la réponse du Sénat tant M(onsieu)r le Prince de Polignac que Messieurs les Ambassadeurs de Russie et d’Angleterre.

Je me trouve ici dans le but de régler quelques affaires avec les φ. lv habitans de certains villages de l’Arcadie qui semblent / maintenant peu disposés à payer comme ils l’ont fait jusqu’ici les impôts. Je crois qu’en m’expliquant avec leurs primats je parviendrai à applanir toutes les difficultés. Elles ne sont que le résultat d’insinuations malveillantes, et si je réussis à en découvrir la source, j’aurai atteint par ce voyage deux fins. L’ordre sera maintenu sans l’emploi de mesures correctives et le principe du mal sera extirpé dans sa racine.

Il se peut que les Agens de S(a) M(ajesté) T(rès) C(hrétienne) en Grèce informent à cette occasion le Ministère du mouvement de 4 bataillons de Roméliotes que je fais arriver dans le Péloponèse. Par cette mesure j’ai voulu d’une part montrer à ceux de la Péninsule qui voudraient donner l’exemple de l’insubordination, que le Gouvernement a les moyens de les réprimer. D’autre part à la veille peut être de devoir exécuter les clauses relatives à la délimitation dans la Grèce Occidentale, j’ai crû y préparer les voies par la translocation de troupes exclusivement composées d’habitans de ces provinces.

Je ne me dissimule pas l’impression que peut produire sur l’esprit des Péloponnésiens l’apparition de 1.500 soldats Roméliotes. Je compte néanmoins sur toutes les mesures que j’ai prises et que je prendrai pour la rendre favorable et prouver en même tems aux étrangers qui nous observent que ces troupes peuvent se plier à l’ordre et à la discipline.

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Cette grande tâche a déjà été entreprise par M(onsieur) le Général Gérard, et jusqu’ici ses efforts sont loin d’avoir été infructueux. Si vous avez l’occasion d’entretenir de ces détails M(onsieu)r le P(rince) de Polignac, vous lui exprimerez combien je suis satisfait du zèle et de l’activité de M(onsieu)r Gérard, et combien je désire que la direction de toute la branche militaire lui soit confiée exclusiv ement.

Messieurs les Représentans des trois Cours à Constantinople viennent d’envoyer en Grèce, chacun d’eux un de leurs Secrétaires. Ces Messieurs semblent être mis à la disposition de Mess(ieur)s les Résidens afin qu’ils φ. 2r puissent les employer / dans les affaires difficiles de la délimitation. J’ai eu à ce sujet un entretien avec Messieurs les Résidens, et nous sommes convenus que la meilleure manière d’utiliser dès ce moment ces trois employés diplomatiques était celle de leur procurer l’occasion de préparer les voies à l’exécution des mesures arrêtées par le Protocole.

Les garnisons de l’Acropole et de l’Eubée ne sont nullement disposées à se retirer à moins que le Sultan ne leur fasse payer leurs arrérages.

Omer Pacha ainsique les Turcs propriétaires à Négrepont élèvent aussi des difficultés à raison de celles qu’ils rencontrent dans la vente de leurs immeubles, et ils sont considérables.

Nul doute qu’au moment où les Amiraux et les Résidens presseront les Pachas à se retirer ils n’opposent l’impossibilité où ils se trouvent de persuader leurs soldats à les suivre et la position où les place le manque de personnes solvables qui veuillent ou puissent acheter leurs terres. Que feront alors les Amiraux et les Résidens? Je l’ignore, mais je suppose qu’ils devront rendre compte à leurs Cours de ces difficultés et demander de nouveaux ordres. Il me paraît conséquemment utile de prévoir cette chance, et de solliciter dès ce moment les autorisations nécessaires pour la prévenir. C’est dans cette vue que j’ai fait à Mess(ieurs) les Résidens la proposition suivante.

Il est impossible qu’en peu de tems les propriétaires turcs trouvent des acheteurs pour leur vendre leurs terres ainsique les biens des Mosquées. Cette grande transaction ne peut s’effectuer aussi promptement qu’il le faut que par le Gouvernement Grec, et je serai disposé à le faire si j’avais des fonds et du crédit. Les Cours Alliées peuvent les lui fournir à compte de l’emprunt et pour ce cas, si le Pacha de Negrépont y consent, je suis prêt à y envoyer des Commissaires qui procéderaient en attendant à l’estimation de ces biens et au projet de transaction qui serait relatif à leur achat par le Gouvernement Grec.

J’ai prié conséquemment Messieurs les Résidens de soumettre cette proposition à leurs Cours et de demander éventuellement l’argent et

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le crédit sans lesquels je persiste à croire que les Turcs n’évacueront pas ni l’Eubée ni l’Acropole.

Cette proposition a été accueillie, mais je ne puis pas vous dire φ. 2V que Messieurs / les Résidens soient tombés d’ accord pour en écrire à leurs Cours. Quant aux opérations plus difficiles et plus dangereuses qu’exige la délimitation dans la Grèce Continentale, j’ai pris la liberté de proposer à Mess(ieurs) les Résidens de se mettre en rapport avec le Visir Redschid Pacha. Le Gouvernement Grec ne saurait abandonner l’Acarnanie et l’Etolie sans connaître d’avance quelle autorité prendra sous sa protection ces provinces. En les livrant aux habitans, quelques Capitaines Armatoles s’en empareraient, et alors le Gouvernement Grec ne pourrait plus répondre des conséquences.

D’autre part les nouvelles que nous avons du voisinage de l’Acarnanie ne sont pas satisfaisantes. Le Visir n’était arrivé qu’à Bitollia et là il tâchait de calmer l’effervescence et les émeutes des Albanais.

Messieurs les Résidens ont paru approuver mes observations sur cette partie de leurs travaux, et au moment de mon départ de Nauplie ils se proposaient de s’en occuper.

Je vous donne à la hâte ces détails pour que vous les portiez, mon Prince, à la connaissance de S(on) E(xcellence) M(onsieur) de Polignac et de Mess(ieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie. Vous en écrirez aussi à M(onsieu)r le Comte de Matussevitz en lui transmettant le billet ci-joint. Veuillez aussi remettre à M(onsieu)r le Comte Pozzo di Borgo la lettre que je lui adresse.

Je joins ici quelques mots que je vous prie d’envoyer à M(onsieu)r le Chev(alier) Eynard.

Je vous réitère, mon Prince, l’assurance de ma considération distinguée.

( signature )

Εν Μεθώνη, τη 27 Ιουλίου/8 Αυγούστου 1830

Έλαβον, Πρίγκιψ μου, την υπ’ αριθμόν 3 αναφοράν σας. Αι ειδήσεις τας οποίας περιλαμβάνει είχον ήδη φθάσει απ’ ευθείας εξ Αλγερίου προς τον υποναύαρχον κύριον Δεριγνύ. Εχάρην διά την λαμπράν επιτυχίαν της αποστολής και πάντοτε θα συμμετέχω θερμώς και ειλικρινώς εις όλα όσα θα ημπορούν να συμβάλουν εις την δόξαν της Αυτού Χριστιανικής Μεγαλειότητος, του στρατού της και της Γαλλίας.

Ο κύριος Ρίζος θα σας αποστείλη την απάντησιν την οποίαν μόλις μου

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απηύθυνεν η Γερουσία διά τας τελευταίας ανακοινώσεις μου, ως και το σημείωμα διά του οποίου κοινοποιώ ταύτα προς τους κυρίους Πληρεξουσίους των Συμμάχων Αυλών. Οι Κύριοι ούτοι ενδιεφέροντο πολύ να ιδούν την Γερουσίαν, αντιλαμβανομένην την σκοπιμότητα, η οποία ωδήγησε την Κυβέρνησιν εις την απάντησίν της προς τον πρίγκηπα Λεοπόλδον, να εκφράζη την ευχήν διά την όσον το δυνατόν ταχυτέραν εκλογήν του Πρίγκηπος Μονάρχου. Οι όροι διά των οποίων η Γερουσία εξεπλήρωσε το καθήκον της ανταπεκρίθησαν απολύτως εις τας προσδοκίας των Κυρίων Πληρεξουσίων, και επιθυμώ να ελπίζω ότι αι αναφοραί τας οποίας ούτοι θα απευθύνουν προς τας Κυβερνήσεις των εις την περίπτωσιν ταύτην, θα αποδείξουν ακόμη μίαν φοράν ότι κατά την διάρκειαν των διαπραγματεύσεων αυτών η Ελληνική Κυβέρνησις εξετέλεσε το καθήκον της, εις τρόπον ώστε να διευκολύνη όσον εξηρτάτο εξ αυτής, την εκτέλεσιν των αποφασισθέντων διακανονισμών.

Εν τω πνεύματι τούτω αναθέτω και εις υμάς να ενημερώσητε, τόσον τον πρίγκηπα κύριον De Polignac όσον και τους κυρίους πρέσβεις της Ρωσίας και της Μεγάλης Βρετανίας, περί της απαντήσεως της Γερουσίας.

Ευρίσκομαι εδώ με τον σκοπόν να ρυθμίσω ωρισμένα ζητήματα μετά των κατοίκων χωρίων τινών της Αρκαδίας, οι οποίοι φαίνονται τώρα ολίγον διατεθειμένοι να πληρώσουν τους φόρους των, ως έκαμον μέχρι στιγμής. Πιστεύω ότι εάν εξηγηθώ μετά των προκρίτων των θα κατορθώσω να εξομαλύνω απάσας τας δυσχερείας. Διότι αύται είναι αποτέλεσμα κακοπιστών υπαινιγμών, και εάν κατορθώσω να αποκαλύψω την πηγήν, θα έχω επιτύχει διά του ταξιδίου τούτου δύο σκοπούς. Η τάξις θα διατηρηθή άνευ της χρησιμοποιήσεως επανορθωτικών μέσων και η αιτία του κακού θα αποκοπή από την ρίζαν της.

Είναι πιθανόν οι πράκτορες της Αυτού Χριστιανικής Μεγαλειότητος εις την Ελλάδα να πληροφορήσουν επί τη ευκαιρία το Υπουργείον περί της μετακινήσεως τεσσάρων ταγμάτων των Ρουμελιωτών, τους οποίους μεταφέρω εις την Πελοπόννησον. Διά του μέτρου τούτου ηθέλησα αφ’ ενός να δείξω ότι η Κυβέρνησις έχει τα μέσα να καταστείλη οιονδήποτε κίνημα εις όσους εκ των κατοικούν της Χερσονήσου θα επεθύμουν να δώσουν το παράδειγμα της απειθαρχίας. Αφ’ ετέρου, επειδή ίσως ευρισκόμεθα εις τας παραμονάς της ημέρας κατά την οποίαν θα πρέπει να εκτελέσωμεν τους όρους τους σχετικούς προς την οροθέτησιν της Δυτικής Ελλάδος, εθεώρησα ότι ήτο ορθόν να προετοιμάσω την οδόν διά της μεταφοράς στρατευμάτων αποτελουμένων αποκλειστικώς υπό κατοίκων των περιοχών εκείνων.

Δεν τρέφω αυταπάτας διά την εντύπωσιν την οποίαν ημπορεί να προξενήση εις το πνεύμα των κατοίκων της Πελοποννήσου η εμφάνισις των χιλίων πεντακοσίων Ρουμελιωτών στρατιωτών. Υπολογίζω πάντως επί όλων των μέτρων τα οποία έλαβον και τα οποία πρόκειται να λάβω διά να καταστήσω την παρουσίαν των αποδεκτήν και ταυτοχρόνως να αποδείξω εις τους αλλοδαπούς, οι οποίοι μας παρακολουθούν, ότι τα στρατεύματα ταύτα ημπορούν να συμμορφωθούν εις την τάξιν και την πειθαρχίαν.

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Το δύσκολον τούτο καθήκον ανελήφθη ήδη παρά του στρατηγού κυρίου Gérard, και μέχρι στιγμής αι προσπάθειαί του απέδωσαν καρπούς. Εάν έχητε την ευκαιρίαν να ενημερώσητε περί των λεπτομερειών τούτων τον πρίγκηπα κύριον De Polignac, θα του εκφράσητε την μεγάλην μου ικανοποίησιν διά τον ζήλον και την ενεργητικότητα του κυρίου Gérard, και πόσον επιθυμώ να του ανατεθή αποκλειστικώς η διοίκησις άπαντος του στρατιωτικού κλάδου.

Οι κύριοι Αντιπρόσωποι των τριών Αυλών εις Κωνσταντινούπολη/ μόλις απέστειλον εις Ελλάδα ένα εκ των Γραμματέων των ο καθείς. Οι Κύριοι ούτοι φαίνεται ότι ετέθησαν εις την διάθεσιν των Κυρίων Πληρεξουσίων, ώστε να ημπορούν να τους χρησιμοποιήσουν οι τελευταίοι εις το δύσκολον έργον της οροθετήσεως. Περί του θέματος τούτου συνωμίλησα μετά των Κυρίων Πληρεξουσίων και εμείναμε σύμφωνοι περί του ότι ο καλύτερος τρόπος διά να απασχοληθούν οι τρεις ούτοι διπλωματικοί υπάλληλοι από τούδε είναι να τους παράσχωμεν την ευκαιρίαν να προετοιμάσουν την οδόν διά την εκτέλεσιν των μέτρων τα οποία περιλαμβάνονται εις το Πρωτόκολλον.

Αι φρουραί της Ακροπόλεως και της Εύβοιας ουδόλως είναι διατεθειμέναι να αποσυρθούν εκτός εάν ο Σουλτάνος πληρώσει τους καθυστερουμένους μισθούς των.

Ο Ομέρ Πασάς ώς και οι Τούρκοι γαιοκτήμονες εις Εύβοιαν προσθέτουν δυσκολίας, διότι και οι ίδιοι συναντούν πολλάς εις την πώλησιν των ακινήτων των, και είναι σημαντικοί.

Ουδεμία αμφιβολία υπάρχει διά το ότι, κατά την στιγμήν κατά την οποίαν οι Ναύαρχοι και οι Πληρεξούσιοι θα πιέσουν τους Πασάδες να αποσυρθούν, ούτοι θα αντιτάξουν την αδυναμίαν εις την οποίαν ευρίσκονται διά να πείσουν τους στρατιώτας των να τους ακολουθήσουν, ώς και την θέσιν εις την οποίαν τους τοποθετεί η έλλειψις εύπορων ατόμων, τα οποία να επιθυμούν ή να ημπορούν να αγοράσουν τας γαίας των. Τι θα κάμουν τότε οι Ναύαρχοι και οι Πληρεξούσιοι; Το αγνοώ, αλλά υποθέτω ότι θα πρέπει να αναφέρουν εις τας Αυλάς των τας δυσχερείας και να ζητήσουν νέας οδηγίας. Μου φαίνεται λοιπόν χρήσιμον να προβλέψωμεν το ενδεχόμενον τούτο, και να ζητήσωμεν από τούδε τας αναγκαίας εξουσιοδοτήσεις διά να προλάβωμεν την εκδήλωσιν των δυσχερείων τούτων. Επί τω σκοπώ τούτω έκαμα εις τους κυρίους Πληρεξουσίους την ακόλουθον πρότασιν.

Είναι αδύνατον να ανεύρουν οι Τούρκοι γαιοκτήμονες εντός συντόμου χρονικού διαστήματος αγοραστάς διά να τους πωλήσουν τας γαίας των ως και τας εκκλησιαστικάς περιουσίας. Η μεγάλη αύτη συναλλαγή δεν ημπορεί να περατωθή όσον συντόμους οφείλει να γίνη αύτη παρά διά μέσου της Ελληνικής Κυβερνήσεως, και θα ήμην διατεθειμένος να το κάμω, εάν διέθετον χρηματικόν κεφάλαιον και πίστωσιν. Αι Σύμμαχοι Αυλαί ημπορούν να παράσχουν ταύτα εις την Ελληνικήν Κυβέρνησιν εις λογαριασμόν του δανείου και εις την περίπτωσιν ταύτην, εάν ο Πασάς της Χαλκίδος συγκατατίθεται, είμαι έτοιμος να αποστείλω επί τόπου Επιτρόπους, οι οποίοι εν τω μεταξύ θα προ-

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έβαινον εις την εκτίμησιν των ακινήτων και εις το σχέδιον της συναλλαγής, το οποίον θα ήτο σχετικόν προς την αγοράν των υπό της Ελληνικής Κυβερνήσεως.

Παρεκάλεσα λοιπόν τους κυρίους Πληρεξουσίους να υποβάλουν την πρότασιν ταύτην εις τας Αυλάς των και να ζητήσουν ενδεχομένως τα χρήματα και την πίστωσιν άνευ των οποίων επιμένω να πιστεύω ότι οι Τούρκοι δεν θα εκκενώσουν ούτε την Εύβοιαν ούτε την Ακρόπολιν.

Η πρότασις αύτη εγένετο δεκτή, δεν ημπορώ όμως να σας είπω ότι οι Κύριοι Πληρεξούσιοι συνεφώνησαν να γράψουν σχετικώς προς το θέμα τούτο εις τας Αυλάς των. Όσον αφορά εις τας πλέον δυσκόλους και πλέον επικινδύνους επιχειρήσεις τας οποίας απαιτεί η οροθέτησις εις την Ηπειρωτικήν Ελλάδα, έλαβον το θάρρος να προτείνω εις τους κυρίους Πληρεξουσίους να συνεννοηθούν μετά του Βεζύρη Bedschid Pacha. Η Ελληνική Κυβέρνησις δεν θα ημπορούσε να εγκαταλείψη την Ακαρνανίαν και την Αιτωλίαν χωρίς να γνωρίζη προηγουμένως ποία εξουσία θα αναλάβη υπό την προστασίαν της τας περιοχάς αυτάς. Διότι εάν εγκαταλείψη ταύτας εις τους κατοίκους της, θα τας καταλάβουν ωρισμένοι αρματολοί καπεταναίοι και εις την περίπτωσιν αυτήν η Ελληνική Κυβέρνησις δεν θα είναι υπεύθυνος διά τα αποτελέσματα.

Εξ άλλου, αι ειδήσεις τας οποίας εχομεν εκ της γειτονικής προς την Ακαρνανίαν περιοχής δεν είναι ικανοποιητικαί. Ο Βεζύρης έφθασε μόνον μέχρι των Βιτωλίων και εκεί προσπαθεί να ηρεμήση τα εξημμένα πνεύματα και τα κινήματα των Αλβανών.

Οι Κύριοι Πληρεξούσιοι εφάνησαν ότι αποδέχονται τας παρατηρήσεις μου σχετικώς προς αυτό το τμήμα των εργασιών των, και κατά την στιγμήν της αναχωρήσεώς μου εκ Ναυπλίου ήσαν διατεθειμένοι να ασχοληθούν με τούτο.

Σας δίδω τας λεπτομερείας αυτάς εν τάχει, Πρίγκιψ μου, ώστε να τας γνωστοποιήσητε προς την Αυτού Εξοχότητα τον κύριον Polignac και προς τους Κυρίους Πρέσβεις της Μεγάλης Βρετανίας και της Ρωσίας. Θα γράψητε επίσης σχετικώς προς τον κόμητα κύριον Matussevitz αποστέλλων εις εκείνον το συνημμένον σημείωμα. Σας παρακαλώ επίσης να εγχειρίσητε προς τον κύριον κόμητα Pozzo Di Borgo την επιστολήν την οποίαν του απευθύνω.

Επισυνάπτω εδώ ολίγας λέξεις τας οποίας σας παρακαλώ να αποστείλητε εις τον ιππότην κύριον Εϋνάρδον.

Σας επαναλαμβάνω, Πρίγκηψ μου, την επιβεβαίωσιν της διακεκριμένης υπολήψεώς μου.

(υπογραφή)

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχείο 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 19, 1 δίφυλλο (αρ. 801) 25,3x20,1 εκ. και Correspondance, τ. IV, σ. 105-107.

[Ο Καποδίστριας ενημερώνει τον πρίγκηπα Μ. Σούτσο για τις απόψεις του σχετικά με τις επιπτώσεις που θα έχει η εφαρμογή της οροθετήσεως].

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Modon, le 30 juillet/11 août 1830

Avant de quitter Modon, je suis bien aise de vous donner, mon Prince, une nouvelle occasion de rendre service à la Grèce et de prouver encore une fois aux Cours Alliées que le Gouvernement désire justifier la confiance dont Elles l’honorent.

Dans les explications que j’ai eues avec Messieurs les Résidens sur les mesures qu’il faudrait prendre pour prévenir ou du moins pour mitiger les conséquences funestes de la délimitation, j’ai souvent insisté sur la nécessité de placer cette opération difficile et dangereuse sous la sauvegarde de l’autorité et de la puissance des Cours Alliées. J’ai observé à Mess(ieurs) les Résidens que les Commissaires délimitateurs représenteraient l’une et que les bâtimens de guerre des trois stations et les troupes françaises pourraient représenter utilement l’autre.

C’est dans cette vue que j’ai demandé à M(onsieu)r le Général Schneider si au moment où il s’agira de rendre aux Turcs les provinces de l’Acarnanie et de l’Etolie, il pourrait mettre une forte garnison à Patras et dans le château de Morée. De cette position les troupes françaises pourraient se porter à Lepante, à Missolongi et partout où le besoin l’exigerait.

Le Général Schneider a reconnu avec moi l’importance de cette mesure, mais il m’a témoigné les regrets qu’il éprouve d’être dans l’impossibilité de l’adopter à raison du peu de troupes qu’il a à sa disposition./

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φ. 1v Devant être appelées à prendre part à l’occupation des forteresses de l’Attique et de l’Eubée, les troupes qui sont actuellement sous les ordres du Général ne suffisent pas pour qu’il puisse en destiner aussi à Patras et dans la Grèce Occidentale. Le Général a bien voulu m’assurer que par le courrier d’aujourdhui il fait son rapport au Ministère de la Guerre sur cet objet important. Je vous autorise conséquemment à en entretenir vous même M(onsieur) le Prince de Polignac et à solliciter l’envoi d’un second régiment. Vous observerez au Prince que c’est autant dans l’intérêt des Cours Alliées que dans celui de la Grèce que je prends la liberté d’articuler cette demande. Elles désirent en effet que les clauses du Protocole concernant la délimitation s’exécutent sans que des complications fâcheuses viennent encore mettre en question ce qui a été décidé. La Grèce désire également atteindre le but que les Cours Alliées lui assignent, en faisant preuve de gratitude et de bonne volonté.

En exprimant avec une entière franchise le voeu qu’il forme, le Gouvernement remplit sa tâche. Vous aurez rempli la vôtre, en portant ce vœu à la connaissance du Ministère français et de Mess(ieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie.

Puisque vous aurez l’occasion d’entretenir le Ministre de la Guerre je vous autorise aussi à lui recommander M(onsieu)r le Lieutenant Pourchet. Cet officier dirige les travaux de notre arsenal de Nauplie φ. 2r et mérite tous les jours davantage la satisfaction de ses chefs et du / Gouvernement. Le Général sollicite pour lui un grade. J’oserai unir mes vives instances aux siennes.

Je ne vous parlerai pas du Général Schneider lui même. Je ne saurais assez me louer de ses nobles dispositions à m’offrir sa coopération. Je suis témoin du bien qu’il fait tous les jours dans les places de la Messénie. Le pays ressort de ses ruines et ses progrès attestent tout ce [que] peut l’action du bon exemple. Si vous avez le bonheur de vous présenter au Roi ne manquez pas de faire connaître à Sa Majesté combien le Général Schneider met de zèle à remplir ses généreuses intentions et combien ce pays est pénétré de reconnaissance pour les services qu’il lui rend.

Je vous réitère, mon Prince, l’assurance de ma considération très distinguée.

( signature )

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IΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ I. Γ. ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος IV, σ. 134- 139.

[Ο Καποδίστριας αναφέρει στον Εϋνάρδο τις τελευταίες ενέργειές του και του εκθέτει αναλυτικά τα οικονομικά προβλήματα που αντιμετωπίζει.]

A M(onsieur) le Chevalier Eynard, aux bains des Pyrénées.

Nauplie, 8/20 septembre 1830

Le réponds, mon cher Eynard, à vos lettres du 11 août. D’abord les journaux, et plus tard les lettres du prince Soutzos, m’ont donné les nouvelles de Paris des derniers jours de juillet. Comme vous le faites observer, les événements qui caractérisent ces journées sont de nature à remplir un siècle.

Je suis heureux d’apprendre que la santé de M(ada)me Eynard est rétablie, et que vous êtes décidé de hâter votre retour à Paris, et d’y faire quelque séjour afin de continuer à la Grèce vos généreux services. Le moment est très-décisif pour ses intérêts les plus essentiels, et ce n’est que vous, et vous seul, qui puissiez leur assurer toute la protection dont ils ont besoin. J’aime à espérer que ce sera toujours sous la même sauvegarde de la triple alliance, que ces intérêts seront définitivement réglés.

Je prends la liberté de les placer directement sous les auspices du roi des Français. J’écris une lettre à S(a) M(ajesté), et je charge le prince Soutzos de la lui présenter. Je lui en envoie la copie, et il vous en donnera connaissance.

Il ne s’agit plus que du choix du prince souverain et de la conclusion de l’emprunt. Le prince Soutzos vous communiquera les dépêches que je lui ai écrites pendant votre absence; il vous communiquera aussi ma réponse au prince Léopold et toutes les pièces qui l’accompagnent, et vous en serez satisfait.

Vous êtes assez au fait de la situation financière de ce pays, pour comprendre combien je suis impatient d’apprendre que l’emprunt est conclu. Au moyen du 1.000.000 de francs que j’ai reçu, et en ne m’écartant jamais de la plus sévère économie, je puis faire face aux dépenses

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les plus strictement nécessaires jusqu’à la fin d’octobre. Si l’Angleterre nous envoie dans les entrefaites les 500.000 francs qu’elle vous a promis, je pourrai atteindre la fin de l’année. Mais le gouvernement devra s’abstenir de faciliter, comme il le désire et comme il le doit, l’évacuation de l’Attique et de l’Eubée.

Les commissaires turcs destinés à présider à l’exécution de cette mesure sont venus ici, et ont eu plusieurs entretiens avec moi. Si j’avais pu disposer de 300.000 écus, l’évacuation à cette heure serait effectuée, et voici comment. J’aurais stipulé une convention avec les Tures, en vertu de laquelle le gouvernement aurait acheté en bloc toutes leurs propriétés particulières. On aurait procédé de gré à gré à l’estimation de ces propriétés, et le paiement se serait opéré à de longues échéances, sauf le débours immédiat d’une somme d’à peu près 300.000 écus. Avec ce fonds les chefs turcs n’auraient plus le prétexte de ne pouvoir pas liquider les arrérages de leurs soldats, et l’évacuation ne rencontrerait plus d’obstacles. A défaut de cette avance les choses restent in statu quo, attendu que les capitalistes étrangers et grecs n’ont pas assez de confiance, tant que les Turcs restent en possession du pays. J’ignore ce que deviendra tout ceci, mais ce que je sais bien, c’est que l’île d’Eubée comme l’Attique sont livrées dans ce moment à l’anarchie et à la destruction.

Désirant faire tout ce qui peut dépendre de moi pour procurer au gouvernement le moyen de faciliter l’exécution du protocole, je vous donne, mon cher Eynard, à considérer les propositions suivantes:

Indépendamment de l’emprunt qui, aux termes des transactions de Londres, doit être conclu sous la garantie des Puissances alliées, le gouvernement grec en contracterait un second, qu’il destinerait spécialement à l’acquisition des immeubles que les musulmans possèdent en Attique et en Eubée, et à l’égard desquels un article du protocole du 3 février leur garantit le droit de vente. Ce second emprunt serait de 8 à 10.000.000 de francs, dont le tiers au moins payable immédiatement.

Les sûretés que le gouvernement donnerait aux prêteurs seraient l’hypothèque des propriétés particulières désignées ci-dessus, ainsi que celle des biens appartenant aux mosquées, aux fondations pieuses, etc., situés dans les mêmes territoires.

J’ignore la valeur des domaines compris dans cette dernière catégorie, mais elle doit être considérable. Quant à ceux de la première, d’après une estimation approximative, ils peuvent être évalués à une somme de 5.000.000 de francs. Au surplus, si les terres que le gouvernement acquerrait en Attique et en Eubée ne représentaient pas une valeur hypothécaire suffisante, le gouvernement l’accroîtrait du prix des autres terres nationales du Péloponèse et de la Grèce continentale.

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Le remboursement de l’emprunt s’opérerait par l’émission d’obligations portant intérêt, lesquelles stipuleraient que les prêteurs s’engagent à recevoir en paiement du capital l’équivalent en terres, dès que le gouvernement sera en mesures de procéder à la vente des biens nationaux. A son tour ce dernier accepterait alors comme argent comptant celles des obligations que les prêteurs auraient préféré négocier. Jusquelà les intérêts (ils pourront être de 5 à 6 pour 100) leur seraient exactement payés. Le gouvernement ne se refuserait pas même à leur assigner à cet effet un fonds spécial, savoir une petite partie du produit des domaines, et dans ces entrefaites les parties contractantes auraient tout le temps d’établir d’un commun accord le prix des terres destinées au remboursement de l’emprunt, soit au moyen d’une expertise contradictoire, soit en prenant pour base de l’évaluation le revenu de dix années.

Ces premières indications seraient bien imparfaites pour tout autre qui connaîtrait ce genre d’affaires moins bien que vous. Veuillez donc vous donner la peine de les développer vous-même, de les rectifier, enfin d’en former le fond d’un projet que vous présenteriez aux capitalistes de l’Europe. Si vous voyiez la possibilité d’en arrêter dès à présent avec eux les dispositions, à des conditions réciproquement avantageuses, vous avez plein pouvoir de le faire, et vous m’enverriez dans ce cas le contrat aussi promptement que possible, pour que le gouvernement puisse l’approuver et le signer.

Je ne vous cacherai pas que je nourris l’espoir de vous voir remplir avec succès la commission dont je vous charge; car mes propositions me paraissent cadrer avec celles qu’une compagnie française vient de m’adresser par l’entremise de M(onsieur) Pois de Bard, son fondé de pouvoirs. C’est M(onsieur) Delaborde qui l’a muni d’instructions relatives au projet de cette compagnie, et il vous donnera par conséquent toutes les informations que vous pourrez désirer à ce sujet. M(onsieur) Pois de Bard m’assure qu’il s’agirait de réunir une somme de 12.000.000, que les actionnaires emploieraient à l’achat et à l’exploitation de terres en Grèce.

Ma proposition leur offrirait peut-être, avec non moins d’avantages, plus de sûreté. Car ils placeraient leurs capitaux à un intérêt supérieur à celui de tous les effets publics de l’Europe, et à l’expiration de quelques années (je présume que ce ne sera guère au delà de trois à quatre ans) ils se trouveraient en possession de terres, dont le prix aurait été équitablement arrêté. Au contraire, si la compagnie achetait en ce moment des propriétés soit turques, soit grecques, elle s’exposerait non-seulement à être trompée dans ces transactions si difficiles dans ce pays, mais elle soulèverait aussi un cri général contre elle et contre le gouver-

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nement, que les nationaux accuseraient de livrer des provinces entières à des spéculateurs étrangers, lorsqu’à peine une fraction du peuple possède un morceau de terre.

Je le répète, à moins qu’on ne me donne un fonds de 1.500.000 francs, et cela une heure plus tôt, l’Eubée et l’Attique resteront entre les mains des Turcs, jusqu’à ce que les Puissances puissent concerter des mesures de vigueur pour les en faire sortir; et je crains que jusque-là il n’y ait plus de temps qu’il n’en faut pour compléter l’épuisement et la ruine du pays et des habitants.

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη αρχείο 46 (Σούτσου-Καρατζά) φ. 19, 1 δίφυλλο (αρ. 802) 24,5x19,9 εκ. και Correspondance, τ. IV, σ. 139-143.

[Ο Καποδίστριας επαναλαμβάνει στον πρίγκηπα Σούτσο ότι επείγει η σύναψη του δανείου και η εκλογή ανωτάτου άρχοντα για το θρόνο της Ελλάδος.]

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie, le 8/20 septembre 1830

C’est faute d’occasion que j’ai tardé, mon Prince, à vous accuser la réception de vos dépêches sub n(umér)o 4 (et) 5 en date du 5 (et) du 10 août. Même la présente je l’envoie à Modon sans savoir quand elle sera expédiée pour France.

Je vous transmets ci-joint une lettre pour Sa Majesté le Roi dont vous trouverez copie ainsi qu’une lettre à M(onsieu)r Eynard. Je la laisse à cachet volant pour que vous en preniez connaissance. Si M(onsieu)r Eynard était parti pour la Suisse vous la lui enverrez et c’est d’après les instructions qu’il pourrait vous donner que vous

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auriez la complaisance de vous occuper des intérêts que je lui recommande avec instance.

Je n’ai aucune direction à vous tracer par rapport aux questions majeures qui sont encore soumises aux décisions des Cours Alliées. Je ne le pourrai que lorsque Mess(ieurs) les Résidens accrédités auprès du Gouvernement Grec recevront l’ordre de me faire quelques communications de la part de leurs Cours. Vous êtes à portée de connaître, au moment où vous recevrez ces lignes, si la conférence de Londres a continué ses délibérations et quels en ont été les résultats, et dans ce cas je compte sur l’empressement avec lequel vous m’en ferez part. Dans le cas contraire le service le plus signalé que vous puissiez rendre à la Grèce, ce sera de solliciter le prompt accomplissement des deux mesures dont l’exécution forme la condition et la base de son existence. Je vous le répète encore une fois, mon Prince, ces deux mesures sont le choix du Prince Souverain et la conclusion de l’emprunt.

Par la lettre que j’écris à Monsieur Eynard, vous verrez dans quelle situation nous place le défaut de ressources suffisantes pour faciliter / φ. 1v l’évacuation des territoires qui sont encore entre les mains des Turcs. Habiles à se prévaloir de la déférence qu’on se plait à leur témoigner ces derniers ne manquent pas d’accumuler les prétextes et les prétentions afin d’ajourner indéfiniment l’exécution des engagemens que leurs Commissaires ont contractés vis à vis de Messieurs les Résidens. Ainsi les Musulmans sont toujours maîtres absolus en Attique et en Eubée, et lorsqu’ils devront enfin céder à des injonctions péremptoires et peut-être à la force, le Gouvernement Grec ne trouvera plus dans les provinces qu’ils auront abandonnées, qu’à réparer des maux et des pertes sans fin.

Par contre s’il possédait une partie de l’emprunt il mettrait bientôt un terme à tous ces délais et préviendrait leurs suites funestes, car il achèterait en bloc et à bon compte les propriétés des Turcs, et fournirait par là à leurs chefs les moyens de liquider la solde des troupes, pour la majeure partie Albanaises, qui occupent Athènes, Carysto, Negrepont etc.

D’ailleurs en supposant que les trois Puissances ne puissent aplanir de quelque tems encore les difficultés que paraît rencontrer la prompte nomination d’un Prince, comment le Gouvernement provisoire pourvoira-t-il dans ces entrefaites aux besoins de l’administration?

Ainsique je vous l’ai déjà marqué dans ma précédente, les subsides qu’il a reçus de la France et de la Russie, joints aux revenus des provinces suffiront pour cet objet jusques au mois de novembre. Mais au-delà de ce terme je ne prévois que nouveaux embarras financiers et avec eux la cessation de l’état de parfaite tranquillité dont le pays jouit actuellement.

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Pénétré de ces considérations voici les démarches que je vous / φ. 2r engage à faire avec tout le zèle et l’activité qui vous distinguent.

1o. Insistez auprès de l’Ambassadeur de Sa Majesté Britannique pour que le subside de 500.000 fr(ancs) qui nous a été promis nous soit envoyé une heure plutôt.

2o. Dans vos entretiens avec Lord Stuart et le Comte Pozzo di Borgo et M(onsieu)r le Comte Molé appelez leur attention sur l’urgence de hâter le choix du Prince Souverain et sur celle encore plus grande de conclure l’emprunt, ou au moins d’en mettre dès à présent une partie à la disposition du Gouvern(emen)t Grec.

Autrement les clauses relatives à la délimitation resteront inexécutées.

3o. Faites plus. Fort des bontés dont le Roi daigne vous honorer, soumettez lui ces mêmes observations respectueuses. Sa Majesté les accueillera j’espère avec bienveillance.

Je l’énonce dans la lettre que je prends la liberté de lui adresser et je le répète ici, Sa Majesté a tant fait déjà pour la cause de ce pays, qu’il doit augurer le plus heureusement des nouveaux bienfaits qu’il est appelé à recueillir de sa part. Je me flatte que le Roi verra un gage des sentimens de gratitude et de confiance qu’il inspire à la Grèce, dans l’empressement avec lequel le Gouvernement a ordonné que les forteresses de Nauplie fêtent l’avènement de Sa Majesté en répondant aux salves des bâtimens de guerre français stationnés dans la rade. Cependant M(onsieu)r de Rouen ne m’a encore rien communiqué relativement aux changemens qui se sont opérés en France.

Veuillez, mon Prince, me rappeler au souvenir de M(onsieu)r le Comte Molé. Nos relations datent de loin, et je ne saurais assez désirer de pouvoir les renouer et les cultiver dans un moment où les lumières / φ. 2V et les nobles sentimens de M(onsieu)r Molé peuvent exercer une influence si heureuse sur les décisions qui concernent l’avenir de la Grèce.

Agréez, mon Prince, l’expression de toutes mes amitiés.

( signature )

J’écris aujourdhui à Monsieur le Baron Bory de S(aint) Vincent, Président de la Commission scientifique qui a exploré le Péloponèse l’année dernière. Si M(onsieur) le Baron voulait me faire l’honneur d’une réponse et qu’il vous chargeât de me la transmettre, je vous prie de vous acquitter de cette commission.

( initiales).

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχείο 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 19, 1 δίφυλλο (αρ. 804) 25 X 19,9 εκ. και Correspondance, τ. IV, σ. 143-147.

[Ο Καποδίστριας ενημερώνει τον πρίγκηπα Σούτσο για την ησυχία που επικρατεί στο εσωτερικό της Ελλάδος και του δίνει οδηγίες για τα προβλήματα που επείγουν.]

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc.

Nauplie, le 29 septembre/11 octobre 1830

J’attache un grand prix, mon Prince, à ne pas tarder à répondre à votre dépêche sub n(umér)o 6 du 17/29 août. Elle ne m’est arrivée que peu de jours après le départ de la mienne du 8/20 sept(embre). Conséquemment je n’ai rien à vous ajouter sur les intérêts majeurs que j’ai recommandés à votre zèle éclairé et à votre activité.

J’apprends avec infiniment de plaisir que M(onsieu)r Eynard et Madame son épouse sont à Paris, et que la cure des eaux minérales de Bonne leur a parfaitement réussi. Je joins ici quelques mots pour M(onsieu)r Eynard. S’il était déjà parti pour Genève veuillez les lui envoyer.

Vous aurez trouvé dans ma lettre du 8/20 sept(embre) de quoi tranquilliser Mons(ieur) l’Ambassadeur d’Angleterre sur la situation actuelle de la Grèce. Je vous ai fait observer que nos ressources financières pourront à peine suffire au Gouvernement jusqu’à la fin de novembre, et qu’au delà de ce terme, à défaut de nouveaux secours ou de la conclusion de l’emprunt, je ne prévoyais que des embarras, et avec eux la cessation de l’état de parfaite tranquillité dont le pays jouit maintenant.

En effet la tranquillité et le bon ordre n’ont été troublés nulle part quoique une poignée d’intrigans aient mis en action tous leurs

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moyens pour faire éclater la guerre civile à Sparte, pour infester les grandes routes de voleurs et pour porter enfin quelques provinces du Péloponèse à refuser les armes à la main le paiement des impôts. Le bon sens du peuple a opposé une résistance admirable à toutes les insinuations perfides de ces hommes de malheur, et ceux d’un ordre secondaire qu’ils ont employés soit à Sparte, soit dans les provinces du Péloponèse, se trouvant compromis vis à vis du pays et du Gouvernement, n’ont trouvé leur salut qu’en arrivant ici, en demandant pardon et en révélant les complots devant l’autorité des tribunaux. Je fais suivre ces procès et je ne doute pas de l’effet salutaire que produiront quelques actes de justice.

Je me dispense de signaler ici les intrigans, ils se sont montrés eux mêmes par leurs fameuses adresses au Prince Léopold. Cependant il φ. lv ne faut pas les placer / tous dans la même catégorie. Il y a des meneurs et ceux ci sont le peu de Grecs étrangers au pays qui y sont arrivés pour prendre part à la révolution, qui y ont pris part en effet, mais sans succès réel ni pour la Grèce ni pour eux mêmes. Les autres sont des acolytes tirés de la classe des anciens primats ou boyards qui ne s’accommodent pas d’un ordre de choses dans lequel on ne leur permet d’exploiter à leur profit les provinces où ils ont quelque propriété ou d’y exercer comme ils le prétendent une influence prépondérante. Ces derniers sont très peu nombreux et demandent déjà grâce au Gouvernement. Les uns cependant comme les autres n’ont et ne peuvent avoir aucun crédit dans l’opinion des classes plus considérables, telles que la bourgeoisie, les laboureurs, l’armée, car ces hommes sont ceux qui avaient le pouvoir et que la guerre civile a replongés dans la foule.

Le Gouvernement n’a opposé à leur[s] menées aucune mesure de rigueur. Il les a constamment avertis qu’il connaît leurs complots, qu’il déplore leur aveuglement, et qu’il ne les redoute pas parcequ’il est fort de la confiance de la nation. La seule mesure cependant que j’ai cru devoir prendre c’est celle de faire sejourner pendant trois ou quatre semaines quelqu’un des nouveaux bataillons de Roméliotes dans le Péloponèse. Leur apparition devait montrer aux intrigans que l’armée obéit au Gouvernement; elle devait aussi montrer aux provinces qui paraissaient peu disposées à payer les impôts que le Gouvernement a les moyens de les y contraindre.

Cette démonstration a suffi; les impôts sont payés; les voleurs sont arrêtés et vont être jugés, et les bataillons par leur conduite me donnent l’espoir que sous peu ils pourront être graduellement organisés et disciplinés d’après les principes des troupes régulières.

Si comme je n’en doute pas, Messieurs les Résidens rendent compte à leurs Cours respectives des faits dont ils sont témoins, M(onsieu)r

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l’Ambassadeur d’Angleterre recevra à son tour des informations positives φ. 2r sur ce qui s’est passé et sur ce qui / se passe en Grèce. Il se convaincra dès lors que les troubles et les désordres n’ont existé que dans les projets insensés des hommes qui prétendant créer une opposition contre le Gouvernement provisoire actuel, mais qui n’ayant pu réaliser aucune de leurs coupables espérances s’en consolent en donnant matière au journal de Smyrne de remplir ses colonnes de diatribes calomnieuses.

Vous pouvez, mon Prince, mettre sous les yeux de Lord Stuart l’exposé que je viens de vous faire, et je vous engage à profiter de cette occasion pour prier S(on) Exc(ellence) d’interposer ses bons offices auprès de sa Cour en faveur de la Grèce.

Je vous répéterai ce que je vous ai recommandé par ma dernière lettre :

Que les Cours Alliées daignent hâter le choix du Souverain du nouvel Etat.

Qu’elles hâtent la conclusion de l’emprunt.

Que le Ministère de S(a) M(ajesté) B(ritannique) se plaise à ne pas différer l’envoi des 500 m(ille) francs qu’il a bien voulu nous promettre.

Je vous sais gré des démarches que vous avez déjà faites et dont votre lettre sub n(umér)o 6 me rend compte.

Vous porterez aussi le contenu de la présente à la connaissance de Mess(ieurs) les Comtes Molé et Pozzo di Borgo.

Je vous renouvelle, mon Prince, l’expression de toutes mes amitiés.

(signature).

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ I. Γ. ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος IV, σ. 155 - 156.

[Ο Καποδίστριας αναφέρει στον Εϋνάρδο την πρόοδο που έχει συντελεσθεί σε διάφορους τομείς].

A M(onsieur) le Chevalier Eynard, à Paris.

Nauplie, 9/21 octobre 1830

Mon cher Eynard,

Le prince Soutzos m’a écrit en date du 10 septembre que vous

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étiez à Paris, que vous travailliez toujours avec la même ardeur pour cette Grèce qui vous doit tant de services importants, et qu’enfin vous vous occupiez d’une longue lettre que je recevrais sous peu. Vous pouvez juger avec quelle impatience je l’attends. Aujourd’hui j’en écris une au prince qu’il vous communiquera, et je joins ici à cachet volant celle que j’adresse à M(onsieur) Crud. En vous donnant la peine d’honorer de votre attention l’une et l’autre, vous connaîtrez au juste la situation du pays et du gouvernement, nos périls et nos espérances. Il me serait impossible de vous en dire davantage.

Vous êtes, vous serez toujours le même. C’est donc sur vous et sur votre active et bienveillante sollicitude que je compte.

Pour vous consoler et pour me consoler, je vous dirai que la fermemodèle de Tirynthe, bâtie et organisée par vos bienfaits, a déjà trente élèves, dont M(onsieur) Paléologue se charge de faire d’excellents valets de ferme. Que l’école centrale d’Égine, bâtie également à vos frais et qui porte votre nom, compte plus de trois cents élèves, et que ces élèves font des progrès étonnants. Enfin que toutes les écoles prennent de la consistance, et qu’elles me donnent beaucoup, mais beaucoup à espérer.

N’importe notre détresse, une grande route est tracée, et pour la première fois depuis des siècles on pourra se rendra [rendre] commodément de Nauplie à Argos en voiture.

Je baise les mains à M(ada)me Eynard, et je vous salue de tout mon cœur.

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη αρχείο 46 (Σούτσου - Καρατζά) φ. 19, 2 δίφυλλα (αρ. 805-806) 24,5 X 20 εκ. και Correspondance, τ. IV, σ. 156-163

[Ο Καποδίστριας δίνει οδηγίες στον πρίγκηπα Σούτσο για να προωθήσει τα συμφέροντα της χώρας, σε συνεργασία με τον I. Γ. Εϋνάρδο].

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A Monsieur le Prince Soutzo etc. à Paris.

Nauplie, le 9/21 octobre 1830

Je ne tarde pas, mon Prince, à vous accuser la réception de votre dépêche sub n(umér)o 7 du 10 septembre. Les informations qu’elle renferme et la pièce qui y était jointe m’ont fait éprouver une véritable satisfaction. J’approuve en tout point la juste mesure que vous avez mise dans vos démarches et je vous engage à en faire autant par la suite. Le mode que vous avez su choisir pour faire en même tems et dans les mêmes termes vos communications au Ministère français et aux Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie est préférable à tout autre et je me dispense de vous en développer les motifs.

Le dernier paragraphe de votre dépêche me porte à ne plus douter du secours que j’attends de la part du Ministère Britannique. Vous me dites: J’apprends au moment même que l’Angleterre a envoyé les 500 m(ille) francs. Je dois donc recevoir d’un instant à l’autre cette somme. Mais jusqu’ici ni Mons(ieur) le Bésident Dawkins ni M(onsieu)r l’Amiral Malcolm ne semblent pas autorisés à me donner la moindre assurance.

Si vous avez reçu comme je l’espère mes lettres en date du 29 Septembre / 11 Octobre vous jugerez de l’anxiété avec laquelle je compte les jours. C’est le 10 (novem)bre prochain qu’échoit le trimestre dû à l’armée. Or, sans pouvoir disposer du subside qui m’a été promis, il me sera impossible de satisfaire à ce pressant besoin. Observez que c’est dans ce moment que Messieurs les Résidens se proposent de pousser la faible garnison turque hors de l’Acropole et de me demander en retour l’évacuation de Vonitza et la retraite de notre flottille du golfe Ambracique. Si ces mesures précipitées doivent s’accomplir, et que je n’aie pas de quoi payer à l’armée son tierçal et donner quelques secours aux nombreuses familles qui quitteront l’Acarnanie, à quels moyens pourrai je avois recours pour préserver le pays et le voisinage des incursions armées, de la dévastation et du désordre?

J’ai itérativement entretenu Messieurs les Résidens de ces observations, et Monsieur Rizo vous enverra la copie des communications que φ. 1v je leur / ai adressées tant par rapport aux arrangemens dont ils sont convenus avec Hadj Ismail Bey Commissaire de la Porte que relativement au sort déplorable auquel l’île de Candie parait condamnée sans retour.

Ces lignes vous donnent l’idée la plus compiette et la plus claire de la situation où se trouve le Gouvernement et de la détresse de ses finances.

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    menacent ce pays. Je ferai mon devoir, mais c’est pour m’en acquitter en bonne conscience que je ne cesserai de solliciter la prompte décision des deux affaires qui sont en discussion. Je veux dire l’élection du Prince Souverain et la conclusion de l’emprunt.

    Les Commissaires Turcs sont arrivés à Négrepont et ils sont pressés d’en finir. Omer Pacha ne l’est pas, et M(essieur)s les Résidens ainsique les Amiraux ne le semblent pas non plus parcequ’ils manquent d’instructions.

    Dans le voisinage de l’Acarnanie et de l’Etolie la guerre civile et le désordre sont à leur comble malgré l’arrivée du Visir à Bittoglia. En Candie on s’égorge de temps en temps comme à l’ordinaire. A Samos les choses sont disposées de manière à ce que la transition ne sera pas aussi difficile.

    Le Gouvernement entretient des relations très amicales avec les Turcs limitrophes. Voilà le bulletin du jour.

    Veuillez me rappeler au souvenir de M(onsieu)r de Boisleconte et de M(essieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie. Ne m’oubliez pas auprès de Madame de Moncalm. M(onsieu)r Rizo vous enverra la réponse que M(essieurs) les Résidens viennent de me faire. Lisez la avec attention, je ferai tout ce qui peut dépendre de moi pour que le Sénat exprime d’une manière plus positive les vœux qu’exprime mon message et mon offre aux Résidens.

    Je vous salue et je suis tout à vous.

    (signature)

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    ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

    Μουσείο Μπενάκη αρχείο 46 (Σούτσου - Καρατζά) φ. 19, 1 δίφυλλο (αρ. 800) 25,4x20,2 εκ. ανέκδοτη

    A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. à Paris.

    Modon le 27 Juillet/8 Août 1830

    J’ai reçu, mon Prince, votre rapport sub n(umér)o 3. Les nouvelles qu’il renferme étaient déjà arrivées directement d’Alger à Monsieur