Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Δήμητρα Πικραμένου-Βάρφη
 
Έτος έκδοσης:1983
 
Σελίδες:324
 
Θέμα:Επιστολές προς Εϋνάρδο, Λεοπόλδο του Σαξ Κόμπουργκ και Μιχαήλ Σούτσο
 
Χρονική κάλυψη:1829-1831
 
Άδεια χρήσης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
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Εμφανείς σελίδες: 62-81 από: 323
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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ I. Γ. ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος IV, σ. 91 - 94.

[Ο Καποδίστριας αναφέρεται και πάλι στον τρόπο με τον οποίο πρόκειται να διαχειριστεί τα ποσά, τα οποία ελπίζει ότι θα του στείλουν οι Μεγάλες Δυνάμεις. Υπενθυμίζει ότι επείγει πάντοτε η εκλογή κληρονομικού άρχοντα για το θρόνο της Ελλάδος, ώστε να εξασφαλισθεί η τάξη στο εσωτερικό της χώρας.]

A M(onsieur) le Chevalier Eynard, aux bains des Pyrénées.

Nauplie, 17/29 Juillet 1830

Après une longue et pénible attente j’ai enfin reçu, mon cher Eynard, vos lettres du 5, du 12, du 23 et du 24 juin. Elles me sont arrivées en même temps que la dépêche du 1er juin, dont S(on) A(ltesse) R(oyale) le prince Léopold a bien voulu m’honorer.

Il me serait impossible de trouver des expressions pour vous témoigner la gratitude que vous doit la Grèce pour toutes les peines que vous vous êtes données, afin de la préserver de la catastrophe dont la menaçaient la détresse de ses finances et les coupables menées de ses ennemis.

Mes lettres du 20 juin / 2 juillet et du 21 juin/ 3 juillet vous ont donné assez de détails et sur un point et sur l’autre. Je ne vous en envoie pas le duplicata, pour ne pas trop grossir ce paquet.

Les subsides que vous avez obtenus nous feront vivre paisiblement jusqu’à la fin d’octobre. Si en effet les 500.000 francs de la France et les 500.000 francs de la Russie arrivent, comme il vous plaît de me le faire espérer, dans le courant de ce mois, je pourrai payer à l’armée le trimestre qui échoit le 10 août, et je couvrirai aussi les autres dépenses avec les revenus du pays. D’autre part si l’Angleterre nous donne 500.000 francs, je pourrai peut-être au moyen de ce secours dans cet intervalle de temps faire avancer de quelques pas l’organisation des Rouméliotes, dont s’occupe avec succès le général Gérard.

Espérons que dans ces entrefaites les Puissances alliées auront élu le nouveau souverain, et que la grande affaire de l’emprunt sera terminée.

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Vous devez considérer désormais ces deux questions comme étant de rigueur. Elles sont le sine qua non de la restauration de la Grèce.

M(onsieur) le prince Soutzos m’a aussi envoyé son premier rapport qui va jusqu’au 21 juin. Je lui en accuse aujourd’hui réception, et je lui transmets des documents dont il s’empressera de vous donner connaissance. Ces documents sont la réponse que j’adresse au prince Léopold, un message au sénat, et l’office par lequel j’accompagne cette communication à Messieurs les résidents des cours alliées. Je lui envoie aussi la copie de quelques pièces concernant le général Church.

L’ensemble de ces documents vous prouvera que j’ai profité des informations que renfermaient vos lettres. Je signale au prince Soutzos le point de vue sous lequel je désire qu’il présente aux trois cabinets ma réponse au prince Léopold et les autres pièces qui l’accompagnent.

Vous verrez l’usage que j’ai fait des adresses que toutes les provinces m’ont envoyées, et j’aime à espérer que les cours alliées seront satisfaites des facilités que j’apporte au prompt succès de leurs délibérations par rapport au choix du prince souverain.

Je fais des vœux bien sincères et bien intéressés pour la santé de M(ada)me Eynard. Il me tarde d’apprendre que les bains l’ont parfaitement rétablie, et que vous serez en état de revenir à Paris pour y achever votre propre ouvrage. Ce n’est que vous et vous seul qui pouvez intervenir de la part de la Grèce dans l’affaire vitale de l’emprunt. Ce n’est que vous qui pouvez donner au nouveau souverain des informations utiles sur la tâche qu’il aura à remplir.

Je continuerai à vous écrire quelques mots jusqu’à votre retour des bains, et je donnerai en attendant au prince Soutzos des instructions dont il recevra l’ordre de vous tenir au courant.

J’écris au prince que j’accepte avec reconnaissance les services qu’il rendra à la Grèce, mais que je ne pourrai prendre aucune mesure à son égard, attendu qu’à la veille de la nomination du souverain de la Grèce, ce n’est pas moi qui puis l’accréditer auprès de S(a) M(ajesté) le roi de France. Vous avez pourvu à son entretien pour le moment, et Dieu pourvoira au reste.

P. S. J’ai reçu déjà le numéro 3 des rapports que le prince Soutzos veut bien me faire, et je lui écris aujourd’hui directement pour le remercier et l’engager à me continuer ses informations qui sont d’un grand intérêt pour moi. On vient de m’annoncer que le 1.000.000 est arrivé à Modon. C’est du baume sur nos plaies.

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχείο 46 (Σούτσου - Καρατζά) φ. 19, 2 δίφυλλα (αρ. 798, 799) 25,6 X 20 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 94-101.

[Ο Ιω. Καποδίστριας έχει ήδη λάβει τις πρώτες αναφορές του πρίγκηπα Μ. Σούτσου και του δίνει εντολές σχετικά με τις προτεραιότητες που πρέπει να επιδιώξει. Ταυτόχρονα, τον ενημερώνει για την κατάσταση που επικρατεί στο εσωτερικό της χώρας.]

A Son Altesse Monsieur le Prince Soutzo etc. à Paris.

Nauplie le 17/29 Juillet 1830

C’est avec infiniment d’intérêt et de satisfaction que j’ai lu, mon Prince votre premier rapport. Les lettres de M(onsieu)r Eynard qui arrivent à la date du 24 Juin complètent les informations que j’attendais avec une légitime impatience.

Si quelque chose peut mitiger les regrets que me fait éprouver le départ de M(onsieu)r Eynard c’est de vous voir déjà placé de manière à pouvoir continuer utilement les services que la Grèce doit à cet infatigable et généreux ami de ses intérêts les plus chers.

Il m’écrit d’avoir pourvu à votre entretien pour le moment. S(a) M(ajesté) le Roi de France vous honore de ses bontés, ses ministres vous accordent leur confiance. Dans cette heureuse position vous êtes bien accueilli par les Ambassadeurs des autres Puissances. Etant rempli de zèle pour plaider la cause de votre patrie et en ayant les talens vous pourrez justifier son attente et acquérir de nouveaux titres à sa gratitude. Je m’en félicite et je vous en félicite.

A la veille d’apprendre le choix du Souverain qui aimera sans doute à vous charger de la légation de Paris, je ne puis pas vous donner aujourdhui par des lettres de créance le caractère d’agent diplomatique

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du Gouvernement Grec. Vous l’êtes par le fait. Les services que vous rendrez et la force des choses feront le reste.

En attendant j’ai recommandé à M(onsieu)r Rizo de vous transmettre des documens sur lesquels je désire que vous appeliez l’attention du Ministère de S(a) M(ajesté) T(rès) Chrétienne et celle de M(essieur)s les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie. C’est dans cette vue que que j’en ai fait donner connaissance à M(essieur)s les Résidens accrédités auprès du Gouvernement Grec.

Ces documens ont trait à l’abdication du Prince Léopold et aux mesures que j’ai dû prendre pour préserver la Grèce Occidentale, autant qu’il pouvait dépendre de moi des complications et des malheurs dont φ. lv la menaçait la réalisation des projets du / Général Church et d’une poignée d’intrigans étrangers et Grecs qui semblent disposés à le seconder. C’est par cette dernière affaire que je commencerai.

On trame en Grèce depuis quelque temps une espèce de complot contre l’ordre actuel des choses. J’ai donné des notions très positives à ce sujet tant à S(on) A(ltesse) R(oyale) le Pr(ince) Léopold qu’à M(onsieu)r Eynard, et vous croyant au fait de ces détails je me dispense de les résumer ici.

J’ai ordonné à M(onsieu)r Rizo de vous informer des circonstances et des motifs qui m’ont porté à donner aux Gouverneurs civils la circulaire du 24 Mai/5 Juin. Vous en voyez aujourdhui les résultats, tant dans ma réponse au Prince Léopold, que dans les autres pièces qui accompagnent cette communication.

Nous avons ici une poignée d’hommes qui se démènent afin d’entraver la marche du Gouvernement dans les relations intérieures et de présenter sous un faux jour le système qu’il a adopté dans les grandes questions du sort de la Grèce. M(onsieu)r le Gén(éral) Church a fait cause commune avec cette clique, et c’est probablement après de longues et mystérieuses délibérations, qu’il s’est décidé à se lancer le premier dans l’arène. J’ai considéré toutes les combinaisons de ces pauvres et méchants esprits comme je le devais, et je les ai méprisées. Du moment cependant que les intrigues peuvent passer du domaine des ténèbres dans celui de la lumière et devenir des réalités, il est de mon devoir de les arrêter dans leurs résultats, et s’il le faut d’en extirper le principe. Je me suis conséquemment tracé une ligne de conduite que je suivrai fort de la droiture et de la pureté de mes intentions et de la confiance de la Nation.

Vous comprendrez maintenant les motifs qui m’ont porté à donner au Commissaire Extraordinaire de la Grèce Occidentale l’ordre d’engager le Gén(éral) Church à retourner sur ses pas et à quitter le territoire φ. 2r du Nouvel Etat. Vous comprendrez aussi pourquoi j’ai fait part / aux

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Résidens étrangers des instructions dont j’ai muni M(onsieu)r Bado.

Je désire bien sincèrement que cette mesure suffise et que d’autres personnes peut être plus nuisibles et plus coupables que ne l’est M(onsieu)r le Gén(éral) Church, fassent un retour sur elles mêmes et se conduisent comme l’honneur et le devoir l’exigent. Mais s’il doit en être autrement, quelle que soit la peine que j’en éprouverai, je m’acquitterai de ma tâche et je tâcherai de les placer dans une position où elles seront dans l’impossibilité de troubler la tranquillité du pays.

Je vous répéterai ici une observation que j’avais consignée dans une de mes lettres au Prince de Cobourg, et qu’il est important que vous ne laissiez pas ignorer au Ministère de S(a) M(ajesté) T(rès) Chrétienne.

Toutes les informations qu’il aura reçues lui auront prouvé que l’ordre se maintient en Grèce et que partout le peuple est voué au travail et se montre inaccessible aux perfides insinuations dont l’environnent des hommes qu’il connaît et qu’il juge avec infiniment de bon sens. Ce fait répond à toutes les calomnies, mais un autre fait non moins frappant, est celui des adresses que toutes les provinces m’ont envoyées du moment qu’elles ont eû connaissance de ma circulaire aux Gouverneurs civils. C’est maintenant sur ce sujet que je vais vous entretenir.

Ma circulaire avait pour but de déjouer les meneurs. Ils voulaient présenter la Grèce en opposition avec son Gouvernement, et le pays s’est montré uni plus que jamais avec lui. Elle a fait plus, elle a exprimé ses sentimene de reconnaissance envers les Puissances alliées, et elle a appelé de tous ses vœux dans son sein le Prince Souverain qu’elles lui destinaient. Cependant devant prononcer ses vœux sans manquer à ce qu’elle se doit à elle même la Grèce a dit: Puisque d’après les décisions des Cours Alliées je ne puis jouir du bienfait de l’indépendance qu’au moyen d’un Gouvernement monarchique confié à un Prince Souverain φ. 2v choisi par les fondateurs du nouvel / Etat, j’appelle de tous mes vœux le Prince qu’elles ont élu, parceque c’est lui seul qui peut désormais accomplir mes destinées.

C’est au moment où je préparais l’expédition de ces adresses au Prince Léopold, que les journaux ont répandu la nouvelle de son abdication.

Plus tard j’ai reçu sa lettre du (Premier) Juin votre rapport et les lettres de M(onsieu)r Eynard. Vous verrez ma réponse, le message au Sénat et l’office aux Résidens des Cours Alliées. Vous partagerez mon opinion. Vous jugerez qu’il m’eut été impossible de faire davantage à l’effet de garantir la Grèce de la grave responsabilité que ferait peser sur elle la lettre du Prince Léopold du (Premier) Juin, si les observations qu’elle renferme pouvaient compliquer de nouveau les négociations et retarder le choix du Souverain.

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Le Prince Léopold relève les difficultés qui sont inhérentes à la délimitation du Protocole du 3 Février. II fait sentir qu’il ne veut pas être imposé à la Grèce. La Grèce lui répond: Qu’elles que soient ces difficultés, si les négociations actuelles ne peuvent pas les applanir, dois - je pour cela renoncer à mon indépendance? Mais puisque cette indépendance ne m’est accordée qu’à condition que je serai gouvernée par un Souverain choisi par les Cours Alliées, ayant accepté avec gratitude cet inappréciable bienfait, je vous appelle de tous mes vœux dans le sein de la nouvelle patrie que vous avez adoptée.

La manifestation de ces sentimens me paraît aller au devant des scrupules que pourrait avoir pour accepter la Souveraineté de la Grèce, le Souverain qui sera choisi. Et c’est dans cette vue que j’ai nuancé la rédaction de toutes les pièces que les Résidens mettront sous les yeux de leurs Souverains.

Dépositaire comme vous l’êtes maintenant de la pensée dans laquelle ces pièces sont conçues vous pourrez donner tant à M(onsieu)r le Pr(ince) de Polignac qu’à M(essieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie des explications qui ne leur laisseront pas de doute sur le prix que j’attache à contribuer de tous mes efforts à l’accomplissement le plus φ. 3r prompt des intentions généreuses de leurs Souverains. /

M(onsieu)r l’Ambassadeur d’Angleterre vous a témoigné le désir de voir que la Grèce propose des candidats aux Puissances Alliées. Une démarche semblable suppose deux choses. D’abord dans le Gouvernement Grec la faculté de la faire, en second lieu, la certitude du succès. Je n’ai ni l’une ni l’autre. La Nation ne m’a pas investi de ce pouvoir, et quelle garantie puis je avoir que le choix sera fait sur la double ou triple liste que je proposerai? Quels motifs en outre peuvent guider le Gouvernement Grec dans ses propositions? Tout ce que je pourrais faire ce serait de tirer parti des adresses que les Provinces m’ont envoyées en faveur du Prince Léopold, et de les faire tourner au profit des négociations dont s’occupent les Cours Alliées pour choisir le nouveau Souverain. Je ne puis et ne pouvais rien de plus.

Ce que je vous recommande c’est de ne négliger aucune occasion afin de hâter par vos instances le choix du Souverain. Ce choix répondra sans doute aux vœux de la Grèce, parceque les Puissances ne peuvent vouloir que ce que veut cette nation.

Il me reste à vous parler des subsides. Vous m’avez annoncé la bonne nouvelle que vous avait donnée M(onsieu)r Boisleconte. M(onsieu)r Eynard me dit qu’il ne quittera Paris que lorsqu’il saura le million embarqué pour la Grèce. Tout ceci me rassure. Cependant comme plus d’une fois des subsides déjà arrêtés et même arrivés en Grèce ont tardé longtemps à être mis à la disposition du Gouvernement, je dois vous

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engager à insister pour que le million dont il s’agit soit remis au Gouvernement tout au plus tard dans le courant du mois d’Août. Tout retard pourrait devenir funeste.

Vous insisterez également auprès de M(onsieu)r l’Ambassadeur d’Angleterre pour que les 500 m(ille) fr(ancs) promis aussi par sa Cour soient une heure plutôt envoyés en Grèce et remis au Gouvernement.

Je finis cette longue lettre dictée à la hâte et que j’ai à peine le φ. 3v temps de relire. Je vous écris comme si je vous parlais. /

Je recevrai avec beaucoup d’intérêt les rapports que vous me promettez tous les 15 jours et je vous prie de m’écrire aussi par la voie du commerce. Les négocians de Syra deviendront volontiers nos intermédiaires. Vous m’y adresserez vos lettres sous l’enveloppe de M(onsieu)r Dumas.

Vous conserverez à vos rapports la forme confidentielle que vous avez donnée à votre n(umér)o 1. M(onsieu)r Rizo vous tiendra au courant des actes publics qui peuvent vous intéresser. Vous pouvez lui écrire pour cette partie du service, mais vous m’adresserez directement vos lettres comme vous venez de le faire.

P(ost) S(criptum). Au moment de cacheter la présente je reçois, mon Prince votre rapport sous n(umér)o 2 et la continuation du n(umér)o 1. M(onsieu)r de Wrède qui me les apporte m’annonce que le bâtiment avec lequel il a atteint Navarin est chargé aussi des subsides. En lisant ma longue lettre vous jugerez de l’importance que j’attache à ce double secours. Les informations que vous me donnez sont satisfaisantes et j’aime à espérer que celles que vous serez dans le cas de me transmettre après la réception des pièces que M(onsieu)r Rizo vous envoie le seront encore davantage. Je ne doute pas que ma réponse au Prince Léopold n’obtienne le suffrage des Cours Alliées et des amis véritables de la cause grecque. Il me sera cependant très agréable de l’apprendre.

Je ne vous répète pas ce que je vous ai observé relativement au choix du Prince. Je fais des vœux pour que les Puissances accordent leur préférence aux candidats qui postulent le moins la principauté de la Grèce. Ce peu de mots vous explique combien je serai heureux d’apprendre que les négociations ont appiani les difficultés dont vous me parlez, tant par rapport au Prince Frédéric des Pays - Bas, que par rapport au Prince de Prusse. Espérons en Dieu et dans la haute sagesse des Puissances Alliées,

φ. 4r Insistez toujours sur l’urgente nécessité de hâter le choix du Prince / Souverain et son arrivée en Grèce.

L’état provisoire est un état de crise, et cette crise ne peut durer longtemps sans aggraver de plus en plus les dangers de tout genre qui

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menacent ce pays. Je ferai mon devoir, mais c’est pour m’en acquitter en bonne conscience que je ne cesserai de solliciter la prompte décision des deux affaires qui sont en discussion. Je veux dire l’élection du Prince Souverain et la conclusion de l’emprunt.

Les Commissaires Turcs sont arrivés à Négrepont et ils sont pressés d’en finir. Omer Pacha ne l’est pas, et M(essieur)s les Résidens ainsique les Amiraux ne le semblent pas non plus parcequ’ils manquent d’instructions.

Dans le voisinage de l’Acarnanie et de l’Etolie la guerre civile et le désordre sont à leur comble malgré l’arrivée du Visir à Bittoglia. En Candie on s’égorge de temps en temps comme à l’ordinaire. A Samos les choses sont disposées de manière à ce que la transition ne sera pas aussi difficile.

Le Gouvernement entretient des relations très amicales avec les Turcs limitrophes. Voilà le bulletin du jour.

Veuillez me rappeler au souvenir de M(onsieu)r de Boisleconte et de M(essieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie. Ne m’oubliez pas auprès de Madame de Moncalm. M(onsieu)r Rizo vous enverra la réponse que M(essieurs) les Résidens viennent de me faire. Lisez la avec attention, je ferai tout ce qui peut dépendre de moi pour que le Sénat exprime d’une manière plus positive les vœux qu’exprime mon message et mon offre aux Résidens.

Je vous salue et je suis tout à vous.

(signature)

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη αρχείο 46 (Σούτσου - Καρατζά) φ. 19, 1 δίφυλλο (αρ. 800) 25,4x20,2 εκ. ανέκδοτη

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. à Paris.

Modon le 27 Juillet/8 Août 1830

J’ai reçu, mon Prince, votre rapport sub n(umér)o 3. Les nouvelles qu’il renferme étaient déjà arrivées directement d’Alger à Monsieur

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le Vice - Amiral de Rigny. Je me suis réjoui du brillant succès de l’expédition comme je prendrai toujours une part vive et sincère à tout ce qui peut contribuer à la gloire de S(a) M(ajesté) T(rès) C(hrétienne) de son armée et de la France.

M(onsieu)r Rizo vous enverra la réponse que le Sénat vient de faire à mes dernières communications ainsique la note par laquelle je les transmets à Mess(ieur)s les Résidens des Cours Alliées. Ces Messieurs attachaient un grand prix à ce que le Sénat, en se pénétrant de la pensée dans laquelle le Gouvernement avait répondu au Prince Léopold, exprimât aussi le vœu de voir accompli une heure plutôt le choix du Prince Souverain. Les termes dans lesquels le Sénat s’est acquitté de cette tâche ont complètement répondu à l’attente de Messieurs les Résidens, et j’aime à espérer que les rapports qu’ils adresseront dans cette circonstance à leurs Cours, leur prouveront encore une fois que durant tout le cours de ces transactions le Gouvernement Grec a rempli ses devoirs de manière à faciliter, pour autant qu’il pouvait dépendre de lui, l’exécution des arrangemens arrêtés.

C’est dans cet esprit que je vous engage aussi à entretenir au sujet de la réponse du Sénat tant M(onsieu)r le Prince de Polignac que Messieurs les Ambassadeurs de Russie et d’Angleterre.

Je me trouve ici dans le but de régler quelques affaires avec les φ. lv habitans de certains villages de l’Arcadie qui semblent / maintenant peu disposés à payer comme ils l’ont fait jusqu’ici les impôts. Je crois qu’en m’expliquant avec leurs primats je parviendrai à applanir toutes les difficultés. Elles ne sont que le résultat d’insinuations malveillantes, et si je réussis à en découvrir la source, j’aurai atteint par ce voyage deux fins. L’ordre sera maintenu sans l’emploi de mesures correctives et le principe du mal sera extirpé dans sa racine.

Il se peut que les Agens de S(a) M(ajesté) T(rès) C(hrétienne) en Grèce informent à cette occasion le Ministère du mouvement de 4 bataillons de Roméliotes que je fais arriver dans le Péloponèse. Par cette mesure j’ai voulu d’une part montrer à ceux de la Péninsule qui voudraient donner l’exemple de l’insubordination, que le Gouvernement a les moyens de les réprimer. D’autre part à la veille peut être de devoir exécuter les clauses relatives à la délimitation dans la Grèce Occidentale, j’ai crû y préparer les voies par la translocation de troupes exclusivement composées d’habitans de ces provinces.

Je ne me dissimule pas l’impression que peut produire sur l’esprit des Péloponnésiens l’apparition de 1.500 soldats Roméliotes. Je compte néanmoins sur toutes les mesures que j’ai prises et que je prendrai pour la rendre favorable et prouver en même tems aux étrangers qui nous observent que ces troupes peuvent se plier à l’ordre et à la discipline.

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Cette grande tâche a déjà été entreprise par M(onsieur) le Général Gérard, et jusqu’ici ses efforts sont loin d’avoir été infructueux. Si vous avez l’occasion d’entretenir de ces détails M(onsieu)r le P(rince) de Polignac, vous lui exprimerez combien je suis satisfait du zèle et de l’activité de M(onsieu)r Gérard, et combien je désire que la direction de toute la branche militaire lui soit confiée exclusiv ement.

Messieurs les Représentans des trois Cours à Constantinople viennent d’envoyer en Grèce, chacun d’eux un de leurs Secrétaires. Ces Messieurs semblent être mis à la disposition de Mess(ieur)s les Résidens afin qu’ils φ. 2r puissent les employer / dans les affaires difficiles de la délimitation. J’ai eu à ce sujet un entretien avec Messieurs les Résidens, et nous sommes convenus que la meilleure manière d’utiliser dès ce moment ces trois employés diplomatiques était celle de leur procurer l’occasion de préparer les voies à l’exécution des mesures arrêtées par le Protocole.

Les garnisons de l’Acropole et de l’Eubée ne sont nullement disposées à se retirer à moins que le Sultan ne leur fasse payer leurs arrérages.

Omer Pacha ainsique les Turcs propriétaires à Négrepont élèvent aussi des difficultés à raison de celles qu’ils rencontrent dans la vente de leurs immeubles, et ils sont considérables.

Nul doute qu’au moment où les Amiraux et les Résidens presseront les Pachas à se retirer ils n’opposent l’impossibilité où ils se trouvent de persuader leurs soldats à les suivre et la position où les place le manque de personnes solvables qui veuillent ou puissent acheter leurs terres. Que feront alors les Amiraux et les Résidens? Je l’ignore, mais je suppose qu’ils devront rendre compte à leurs Cours de ces difficultés et demander de nouveaux ordres. Il me paraît conséquemment utile de prévoir cette chance, et de solliciter dès ce moment les autorisations nécessaires pour la prévenir. C’est dans cette vue que j’ai fait à Mess(ieurs) les Résidens la proposition suivante.

Il est impossible qu’en peu de tems les propriétaires turcs trouvent des acheteurs pour leur vendre leurs terres ainsique les biens des Mosquées. Cette grande transaction ne peut s’effectuer aussi promptement qu’il le faut que par le Gouvernement Grec, et je serai disposé à le faire si j’avais des fonds et du crédit. Les Cours Alliées peuvent les lui fournir à compte de l’emprunt et pour ce cas, si le Pacha de Negrépont y consent, je suis prêt à y envoyer des Commissaires qui procéderaient en attendant à l’estimation de ces biens et au projet de transaction qui serait relatif à leur achat par le Gouvernement Grec.

J’ai prié conséquemment Messieurs les Résidens de soumettre cette proposition à leurs Cours et de demander éventuellement l’argent et

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le crédit sans lesquels je persiste à croire que les Turcs n’évacueront pas ni l’Eubée ni l’Acropole.

Cette proposition a été accueillie, mais je ne puis pas vous dire φ. 2V que Messieurs / les Résidens soient tombés d’ accord pour en écrire à leurs Cours. Quant aux opérations plus difficiles et plus dangereuses qu’exige la délimitation dans la Grèce Continentale, j’ai pris la liberté de proposer à Mess(ieurs) les Résidens de se mettre en rapport avec le Visir Redschid Pacha. Le Gouvernement Grec ne saurait abandonner l’Acarnanie et l’Etolie sans connaître d’avance quelle autorité prendra sous sa protection ces provinces. En les livrant aux habitans, quelques Capitaines Armatoles s’en empareraient, et alors le Gouvernement Grec ne pourrait plus répondre des conséquences.

D’autre part les nouvelles que nous avons du voisinage de l’Acarnanie ne sont pas satisfaisantes. Le Visir n’était arrivé qu’à Bitollia et là il tâchait de calmer l’effervescence et les émeutes des Albanais.

Messieurs les Résidens ont paru approuver mes observations sur cette partie de leurs travaux, et au moment de mon départ de Nauplie ils se proposaient de s’en occuper.

Je vous donne à la hâte ces détails pour que vous les portiez, mon Prince, à la connaissance de S(on) E(xcellence) M(onsieur) de Polignac et de Mess(ieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie. Vous en écrirez aussi à M(onsieu)r le Comte de Matussevitz en lui transmettant le billet ci-joint. Veuillez aussi remettre à M(onsieu)r le Comte Pozzo di Borgo la lettre que je lui adresse.

Je joins ici quelques mots que je vous prie d’envoyer à M(onsieu)r le Chev(alier) Eynard.

Je vous réitère, mon Prince, l’assurance de ma considération distinguée.

( signature )

Εν Μεθώνη, τη 27 Ιουλίου/8 Αυγούστου 1830

Έλαβον, Πρίγκιψ μου, την υπ’ αριθμόν 3 αναφοράν σας. Αι ειδήσεις τας οποίας περιλαμβάνει είχον ήδη φθάσει απ’ ευθείας εξ Αλγερίου προς τον υποναύαρχον κύριον Δεριγνύ. Εχάρην διά την λαμπράν επιτυχίαν της αποστολής και πάντοτε θα συμμετέχω θερμώς και ειλικρινώς εις όλα όσα θα ημπορούν να συμβάλουν εις την δόξαν της Αυτού Χριστιανικής Μεγαλειότητος, του στρατού της και της Γαλλίας.

Ο κύριος Ρίζος θα σας αποστείλη την απάντησιν την οποίαν μόλις μου

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απηύθυνεν η Γερουσία διά τας τελευταίας ανακοινώσεις μου, ως και το σημείωμα διά του οποίου κοινοποιώ ταύτα προς τους κυρίους Πληρεξουσίους των Συμμάχων Αυλών. Οι Κύριοι ούτοι ενδιεφέροντο πολύ να ιδούν την Γερουσίαν, αντιλαμβανομένην την σκοπιμότητα, η οποία ωδήγησε την Κυβέρνησιν εις την απάντησίν της προς τον πρίγκηπα Λεοπόλδον, να εκφράζη την ευχήν διά την όσον το δυνατόν ταχυτέραν εκλογήν του Πρίγκηπος Μονάρχου. Οι όροι διά των οποίων η Γερουσία εξεπλήρωσε το καθήκον της ανταπεκρίθησαν απολύτως εις τας προσδοκίας των Κυρίων Πληρεξουσίων, και επιθυμώ να ελπίζω ότι αι αναφοραί τας οποίας ούτοι θα απευθύνουν προς τας Κυβερνήσεις των εις την περίπτωσιν ταύτην, θα αποδείξουν ακόμη μίαν φοράν ότι κατά την διάρκειαν των διαπραγματεύσεων αυτών η Ελληνική Κυβέρνησις εξετέλεσε το καθήκον της, εις τρόπον ώστε να διευκολύνη όσον εξηρτάτο εξ αυτής, την εκτέλεσιν των αποφασισθέντων διακανονισμών.

Εν τω πνεύματι τούτω αναθέτω και εις υμάς να ενημερώσητε, τόσον τον πρίγκηπα κύριον De Polignac όσον και τους κυρίους πρέσβεις της Ρωσίας και της Μεγάλης Βρετανίας, περί της απαντήσεως της Γερουσίας.

Ευρίσκομαι εδώ με τον σκοπόν να ρυθμίσω ωρισμένα ζητήματα μετά των κατοίκων χωρίων τινών της Αρκαδίας, οι οποίοι φαίνονται τώρα ολίγον διατεθειμένοι να πληρώσουν τους φόρους των, ως έκαμον μέχρι στιγμής. Πιστεύω ότι εάν εξηγηθώ μετά των προκρίτων των θα κατορθώσω να εξομαλύνω απάσας τας δυσχερείας. Διότι αύται είναι αποτέλεσμα κακοπιστών υπαινιγμών, και εάν κατορθώσω να αποκαλύψω την πηγήν, θα έχω επιτύχει διά του ταξιδίου τούτου δύο σκοπούς. Η τάξις θα διατηρηθή άνευ της χρησιμοποιήσεως επανορθωτικών μέσων και η αιτία του κακού θα αποκοπή από την ρίζαν της.

Είναι πιθανόν οι πράκτορες της Αυτού Χριστιανικής Μεγαλειότητος εις την Ελλάδα να πληροφορήσουν επί τη ευκαιρία το Υπουργείον περί της μετακινήσεως τεσσάρων ταγμάτων των Ρουμελιωτών, τους οποίους μεταφέρω εις την Πελοπόννησον. Διά του μέτρου τούτου ηθέλησα αφ’ ενός να δείξω ότι η Κυβέρνησις έχει τα μέσα να καταστείλη οιονδήποτε κίνημα εις όσους εκ των κατοικούν της Χερσονήσου θα επεθύμουν να δώσουν το παράδειγμα της απειθαρχίας. Αφ’ ετέρου, επειδή ίσως ευρισκόμεθα εις τας παραμονάς της ημέρας κατά την οποίαν θα πρέπει να εκτελέσωμεν τους όρους τους σχετικούς προς την οροθέτησιν της Δυτικής Ελλάδος, εθεώρησα ότι ήτο ορθόν να προετοιμάσω την οδόν διά της μεταφοράς στρατευμάτων αποτελουμένων αποκλειστικώς υπό κατοίκων των περιοχών εκείνων.

Δεν τρέφω αυταπάτας διά την εντύπωσιν την οποίαν ημπορεί να προξενήση εις το πνεύμα των κατοίκων της Πελοποννήσου η εμφάνισις των χιλίων πεντακοσίων Ρουμελιωτών στρατιωτών. Υπολογίζω πάντως επί όλων των μέτρων τα οποία έλαβον και τα οποία πρόκειται να λάβω διά να καταστήσω την παρουσίαν των αποδεκτήν και ταυτοχρόνως να αποδείξω εις τους αλλοδαπούς, οι οποίοι μας παρακολουθούν, ότι τα στρατεύματα ταύτα ημπορούν να συμμορφωθούν εις την τάξιν και την πειθαρχίαν.

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Το δύσκολον τούτο καθήκον ανελήφθη ήδη παρά του στρατηγού κυρίου Gérard, και μέχρι στιγμής αι προσπάθειαί του απέδωσαν καρπούς. Εάν έχητε την ευκαιρίαν να ενημερώσητε περί των λεπτομερειών τούτων τον πρίγκηπα κύριον De Polignac, θα του εκφράσητε την μεγάλην μου ικανοποίησιν διά τον ζήλον και την ενεργητικότητα του κυρίου Gérard, και πόσον επιθυμώ να του ανατεθή αποκλειστικώς η διοίκησις άπαντος του στρατιωτικού κλάδου.

Οι κύριοι Αντιπρόσωποι των τριών Αυλών εις Κωνσταντινούπολη/ μόλις απέστειλον εις Ελλάδα ένα εκ των Γραμματέων των ο καθείς. Οι Κύριοι ούτοι φαίνεται ότι ετέθησαν εις την διάθεσιν των Κυρίων Πληρεξουσίων, ώστε να ημπορούν να τους χρησιμοποιήσουν οι τελευταίοι εις το δύσκολον έργον της οροθετήσεως. Περί του θέματος τούτου συνωμίλησα μετά των Κυρίων Πληρεξουσίων και εμείναμε σύμφωνοι περί του ότι ο καλύτερος τρόπος διά να απασχοληθούν οι τρεις ούτοι διπλωματικοί υπάλληλοι από τούδε είναι να τους παράσχωμεν την ευκαιρίαν να προετοιμάσουν την οδόν διά την εκτέλεσιν των μέτρων τα οποία περιλαμβάνονται εις το Πρωτόκολλον.

Αι φρουραί της Ακροπόλεως και της Εύβοιας ουδόλως είναι διατεθειμέναι να αποσυρθούν εκτός εάν ο Σουλτάνος πληρώσει τους καθυστερουμένους μισθούς των.

Ο Ομέρ Πασάς ώς και οι Τούρκοι γαιοκτήμονες εις Εύβοιαν προσθέτουν δυσκολίας, διότι και οι ίδιοι συναντούν πολλάς εις την πώλησιν των ακινήτων των, και είναι σημαντικοί.

Ουδεμία αμφιβολία υπάρχει διά το ότι, κατά την στιγμήν κατά την οποίαν οι Ναύαρχοι και οι Πληρεξούσιοι θα πιέσουν τους Πασάδες να αποσυρθούν, ούτοι θα αντιτάξουν την αδυναμίαν εις την οποίαν ευρίσκονται διά να πείσουν τους στρατιώτας των να τους ακολουθήσουν, ώς και την θέσιν εις την οποίαν τους τοποθετεί η έλλειψις εύπορων ατόμων, τα οποία να επιθυμούν ή να ημπορούν να αγοράσουν τας γαίας των. Τι θα κάμουν τότε οι Ναύαρχοι και οι Πληρεξούσιοι; Το αγνοώ, αλλά υποθέτω ότι θα πρέπει να αναφέρουν εις τας Αυλάς των τας δυσχερείας και να ζητήσουν νέας οδηγίας. Μου φαίνεται λοιπόν χρήσιμον να προβλέψωμεν το ενδεχόμενον τούτο, και να ζητήσωμεν από τούδε τας αναγκαίας εξουσιοδοτήσεις διά να προλάβωμεν την εκδήλωσιν των δυσχερείων τούτων. Επί τω σκοπώ τούτω έκαμα εις τους κυρίους Πληρεξουσίους την ακόλουθον πρότασιν.

Είναι αδύνατον να ανεύρουν οι Τούρκοι γαιοκτήμονες εντός συντόμου χρονικού διαστήματος αγοραστάς διά να τους πωλήσουν τας γαίας των ως και τας εκκλησιαστικάς περιουσίας. Η μεγάλη αύτη συναλλαγή δεν ημπορεί να περατωθή όσον συντόμους οφείλει να γίνη αύτη παρά διά μέσου της Ελληνικής Κυβερνήσεως, και θα ήμην διατεθειμένος να το κάμω, εάν διέθετον χρηματικόν κεφάλαιον και πίστωσιν. Αι Σύμμαχοι Αυλαί ημπορούν να παράσχουν ταύτα εις την Ελληνικήν Κυβέρνησιν εις λογαριασμόν του δανείου και εις την περίπτωσιν ταύτην, εάν ο Πασάς της Χαλκίδος συγκατατίθεται, είμαι έτοιμος να αποστείλω επί τόπου Επιτρόπους, οι οποίοι εν τω μεταξύ θα προ-

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έβαινον εις την εκτίμησιν των ακινήτων και εις το σχέδιον της συναλλαγής, το οποίον θα ήτο σχετικόν προς την αγοράν των υπό της Ελληνικής Κυβερνήσεως.

Παρεκάλεσα λοιπόν τους κυρίους Πληρεξουσίους να υποβάλουν την πρότασιν ταύτην εις τας Αυλάς των και να ζητήσουν ενδεχομένως τα χρήματα και την πίστωσιν άνευ των οποίων επιμένω να πιστεύω ότι οι Τούρκοι δεν θα εκκενώσουν ούτε την Εύβοιαν ούτε την Ακρόπολιν.

Η πρότασις αύτη εγένετο δεκτή, δεν ημπορώ όμως να σας είπω ότι οι Κύριοι Πληρεξούσιοι συνεφώνησαν να γράψουν σχετικώς προς το θέμα τούτο εις τας Αυλάς των. Όσον αφορά εις τας πλέον δυσκόλους και πλέον επικινδύνους επιχειρήσεις τας οποίας απαιτεί η οροθέτησις εις την Ηπειρωτικήν Ελλάδα, έλαβον το θάρρος να προτείνω εις τους κυρίους Πληρεξουσίους να συνεννοηθούν μετά του Βεζύρη Bedschid Pacha. Η Ελληνική Κυβέρνησις δεν θα ημπορούσε να εγκαταλείψη την Ακαρνανίαν και την Αιτωλίαν χωρίς να γνωρίζη προηγουμένως ποία εξουσία θα αναλάβη υπό την προστασίαν της τας περιοχάς αυτάς. Διότι εάν εγκαταλείψη ταύτας εις τους κατοίκους της, θα τας καταλάβουν ωρισμένοι αρματολοί καπεταναίοι και εις την περίπτωσιν αυτήν η Ελληνική Κυβέρνησις δεν θα είναι υπεύθυνος διά τα αποτελέσματα.

Εξ άλλου, αι ειδήσεις τας οποίας εχομεν εκ της γειτονικής προς την Ακαρνανίαν περιοχής δεν είναι ικανοποιητικαί. Ο Βεζύρης έφθασε μόνον μέχρι των Βιτωλίων και εκεί προσπαθεί να ηρεμήση τα εξημμένα πνεύματα και τα κινήματα των Αλβανών.

Οι Κύριοι Πληρεξούσιοι εφάνησαν ότι αποδέχονται τας παρατηρήσεις μου σχετικώς προς αυτό το τμήμα των εργασιών των, και κατά την στιγμήν της αναχωρήσεώς μου εκ Ναυπλίου ήσαν διατεθειμένοι να ασχοληθούν με τούτο.

Σας δίδω τας λεπτομερείας αυτάς εν τάχει, Πρίγκιψ μου, ώστε να τας γνωστοποιήσητε προς την Αυτού Εξοχότητα τον κύριον Polignac και προς τους Κυρίους Πρέσβεις της Μεγάλης Βρετανίας και της Ρωσίας. Θα γράψητε επίσης σχετικώς προς τον κόμητα κύριον Matussevitz αποστέλλων εις εκείνον το συνημμένον σημείωμα. Σας παρακαλώ επίσης να εγχειρίσητε προς τον κύριον κόμητα Pozzo Di Borgo την επιστολήν την οποίαν του απευθύνω.

Επισυνάπτω εδώ ολίγας λέξεις τας οποίας σας παρακαλώ να αποστείλητε εις τον ιππότην κύριον Εϋνάρδον.

Σας επαναλαμβάνω, Πρίγκηψ μου, την επιβεβαίωσιν της διακεκριμένης υπολήψεώς μου.

(υπογραφή)

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχείο 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 19, 1 δίφυλλο (αρ. 801) 25,3x20,1 εκ. και Correspondance, τ. IV, σ. 105-107.

[Ο Καποδίστριας ενημερώνει τον πρίγκηπα Μ. Σούτσο για τις απόψεις του σχετικά με τις επιπτώσεις που θα έχει η εφαρμογή της οροθετήσεως].

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Modon, le 30 juillet/11 août 1830

Avant de quitter Modon, je suis bien aise de vous donner, mon Prince, une nouvelle occasion de rendre service à la Grèce et de prouver encore une fois aux Cours Alliées que le Gouvernement désire justifier la confiance dont Elles l’honorent.

Dans les explications que j’ai eues avec Messieurs les Résidens sur les mesures qu’il faudrait prendre pour prévenir ou du moins pour mitiger les conséquences funestes de la délimitation, j’ai souvent insisté sur la nécessité de placer cette opération difficile et dangereuse sous la sauvegarde de l’autorité et de la puissance des Cours Alliées. J’ai observé à Mess(ieurs) les Résidens que les Commissaires délimitateurs représenteraient l’une et que les bâtimens de guerre des trois stations et les troupes françaises pourraient représenter utilement l’autre.

C’est dans cette vue que j’ai demandé à M(onsieu)r le Général Schneider si au moment où il s’agira de rendre aux Turcs les provinces de l’Acarnanie et de l’Etolie, il pourrait mettre une forte garnison à Patras et dans le château de Morée. De cette position les troupes françaises pourraient se porter à Lepante, à Missolongi et partout où le besoin l’exigerait.

Le Général Schneider a reconnu avec moi l’importance de cette mesure, mais il m’a témoigné les regrets qu’il éprouve d’être dans l’impossibilité de l’adopter à raison du peu de troupes qu’il a à sa disposition./

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φ. 1v Devant être appelées à prendre part à l’occupation des forteresses de l’Attique et de l’Eubée, les troupes qui sont actuellement sous les ordres du Général ne suffisent pas pour qu’il puisse en destiner aussi à Patras et dans la Grèce Occidentale. Le Général a bien voulu m’assurer que par le courrier d’aujourdhui il fait son rapport au Ministère de la Guerre sur cet objet important. Je vous autorise conséquemment à en entretenir vous même M(onsieur) le Prince de Polignac et à solliciter l’envoi d’un second régiment. Vous observerez au Prince que c’est autant dans l’intérêt des Cours Alliées que dans celui de la Grèce que je prends la liberté d’articuler cette demande. Elles désirent en effet que les clauses du Protocole concernant la délimitation s’exécutent sans que des complications fâcheuses viennent encore mettre en question ce qui a été décidé. La Grèce désire également atteindre le but que les Cours Alliées lui assignent, en faisant preuve de gratitude et de bonne volonté.

En exprimant avec une entière franchise le voeu qu’il forme, le Gouvernement remplit sa tâche. Vous aurez rempli la vôtre, en portant ce vœu à la connaissance du Ministère français et de Mess(ieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie.

Puisque vous aurez l’occasion d’entretenir le Ministre de la Guerre je vous autorise aussi à lui recommander M(onsieu)r le Lieutenant Pourchet. Cet officier dirige les travaux de notre arsenal de Nauplie φ. 2r et mérite tous les jours davantage la satisfaction de ses chefs et du / Gouvernement. Le Général sollicite pour lui un grade. J’oserai unir mes vives instances aux siennes.

Je ne vous parlerai pas du Général Schneider lui même. Je ne saurais assez me louer de ses nobles dispositions à m’offrir sa coopération. Je suis témoin du bien qu’il fait tous les jours dans les places de la Messénie. Le pays ressort de ses ruines et ses progrès attestent tout ce [que] peut l’action du bon exemple. Si vous avez le bonheur de vous présenter au Roi ne manquez pas de faire connaître à Sa Majesté combien le Général Schneider met de zèle à remplir ses généreuses intentions et combien ce pays est pénétré de reconnaissance pour les services qu’il lui rend.

Je vous réitère, mon Prince, l’assurance de ma considération très distinguée.

( signature )

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IΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ I. Γ. ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος IV, σ. 134- 139.

[Ο Καποδίστριας αναφέρει στον Εϋνάρδο τις τελευταίες ενέργειές του και του εκθέτει αναλυτικά τα οικονομικά προβλήματα που αντιμετωπίζει.]

A M(onsieur) le Chevalier Eynard, aux bains des Pyrénées.

Nauplie, 8/20 septembre 1830

Le réponds, mon cher Eynard, à vos lettres du 11 août. D’abord les journaux, et plus tard les lettres du prince Soutzos, m’ont donné les nouvelles de Paris des derniers jours de juillet. Comme vous le faites observer, les événements qui caractérisent ces journées sont de nature à remplir un siècle.

Je suis heureux d’apprendre que la santé de M(ada)me Eynard est rétablie, et que vous êtes décidé de hâter votre retour à Paris, et d’y faire quelque séjour afin de continuer à la Grèce vos généreux services. Le moment est très-décisif pour ses intérêts les plus essentiels, et ce n’est que vous, et vous seul, qui puissiez leur assurer toute la protection dont ils ont besoin. J’aime à espérer que ce sera toujours sous la même sauvegarde de la triple alliance, que ces intérêts seront définitivement réglés.

Je prends la liberté de les placer directement sous les auspices du roi des Français. J’écris une lettre à S(a) M(ajesté), et je charge le prince Soutzos de la lui présenter. Je lui en envoie la copie, et il vous en donnera connaissance.

Il ne s’agit plus que du choix du prince souverain et de la conclusion de l’emprunt. Le prince Soutzos vous communiquera les dépêches que je lui ai écrites pendant votre absence; il vous communiquera aussi ma réponse au prince Léopold et toutes les pièces qui l’accompagnent, et vous en serez satisfait.

Vous êtes assez au fait de la situation financière de ce pays, pour comprendre combien je suis impatient d’apprendre que l’emprunt est conclu. Au moyen du 1.000.000 de francs que j’ai reçu, et en ne m’écartant jamais de la plus sévère économie, je puis faire face aux dépenses

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les plus strictement nécessaires jusqu’à la fin d’octobre. Si l’Angleterre nous envoie dans les entrefaites les 500.000 francs qu’elle vous a promis, je pourrai atteindre la fin de l’année. Mais le gouvernement devra s’abstenir de faciliter, comme il le désire et comme il le doit, l’évacuation de l’Attique et de l’Eubée.

Les commissaires turcs destinés à présider à l’exécution de cette mesure sont venus ici, et ont eu plusieurs entretiens avec moi. Si j’avais pu disposer de 300.000 écus, l’évacuation à cette heure serait effectuée, et voici comment. J’aurais stipulé une convention avec les Tures, en vertu de laquelle le gouvernement aurait acheté en bloc toutes leurs propriétés particulières. On aurait procédé de gré à gré à l’estimation de ces propriétés, et le paiement se serait opéré à de longues échéances, sauf le débours immédiat d’une somme d’à peu près 300.000 écus. Avec ce fonds les chefs turcs n’auraient plus le prétexte de ne pouvoir pas liquider les arrérages de leurs soldats, et l’évacuation ne rencontrerait plus d’obstacles. A défaut de cette avance les choses restent in statu quo, attendu que les capitalistes étrangers et grecs n’ont pas assez de confiance, tant que les Turcs restent en possession du pays. J’ignore ce que deviendra tout ceci, mais ce que je sais bien, c’est que l’île d’Eubée comme l’Attique sont livrées dans ce moment à l’anarchie et à la destruction.

Désirant faire tout ce qui peut dépendre de moi pour procurer au gouvernement le moyen de faciliter l’exécution du protocole, je vous donne, mon cher Eynard, à considérer les propositions suivantes:

Indépendamment de l’emprunt qui, aux termes des transactions de Londres, doit être conclu sous la garantie des Puissances alliées, le gouvernement grec en contracterait un second, qu’il destinerait spécialement à l’acquisition des immeubles que les musulmans possèdent en Attique et en Eubée, et à l’égard desquels un article du protocole du 3 février leur garantit le droit de vente. Ce second emprunt serait de 8 à 10.000.000 de francs, dont le tiers au moins payable immédiatement.

Les sûretés que le gouvernement donnerait aux prêteurs seraient l’hypothèque des propriétés particulières désignées ci-dessus, ainsi que celle des biens appartenant aux mosquées, aux fondations pieuses, etc., situés dans les mêmes territoires.

J’ignore la valeur des domaines compris dans cette dernière catégorie, mais elle doit être considérable. Quant à ceux de la première, d’après une estimation approximative, ils peuvent être évalués à une somme de 5.000.000 de francs. Au surplus, si les terres que le gouvernement acquerrait en Attique et en Eubée ne représentaient pas une valeur hypothécaire suffisante, le gouvernement l’accroîtrait du prix des autres terres nationales du Péloponèse et de la Grèce continentale.

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Le remboursement de l’emprunt s’opérerait par l’émission d’obligations portant intérêt, lesquelles stipuleraient que les prêteurs s’engagent à recevoir en paiement du capital l’équivalent en terres, dès que le gouvernement sera en mesures de procéder à la vente des biens nationaux. A son tour ce dernier accepterait alors comme argent comptant celles des obligations que les prêteurs auraient préféré négocier. Jusquelà les intérêts (ils pourront être de 5 à 6 pour 100) leur seraient exactement payés. Le gouvernement ne se refuserait pas même à leur assigner à cet effet un fonds spécial, savoir une petite partie du produit des domaines, et dans ces entrefaites les parties contractantes auraient tout le temps d’établir d’un commun accord le prix des terres destinées au remboursement de l’emprunt, soit au moyen d’une expertise contradictoire, soit en prenant pour base de l’évaluation le revenu de dix années.

Ces premières indications seraient bien imparfaites pour tout autre qui connaîtrait ce genre d’affaires moins bien que vous. Veuillez donc vous donner la peine de les développer vous-même, de les rectifier, enfin d’en former le fond d’un projet que vous présenteriez aux capitalistes de l’Europe. Si vous voyiez la possibilité d’en arrêter dès à présent avec eux les dispositions, à des conditions réciproquement avantageuses, vous avez plein pouvoir de le faire, et vous m’enverriez dans ce cas le contrat aussi promptement que possible, pour que le gouvernement puisse l’approuver et le signer.

Je ne vous cacherai pas que je nourris l’espoir de vous voir remplir avec succès la commission dont je vous charge; car mes propositions me paraissent cadrer avec celles qu’une compagnie française vient de m’adresser par l’entremise de M(onsieur) Pois de Bard, son fondé de pouvoirs. C’est M(onsieur) Delaborde qui l’a muni d’instructions relatives au projet de cette compagnie, et il vous donnera par conséquent toutes les informations que vous pourrez désirer à ce sujet. M(onsieur) Pois de Bard m’assure qu’il s’agirait de réunir une somme de 12.000.000, que les actionnaires emploieraient à l’achat et à l’exploitation de terres en Grèce.

Ma proposition leur offrirait peut-être, avec non moins d’avantages, plus de sûreté. Car ils placeraient leurs capitaux à un intérêt supérieur à celui de tous les effets publics de l’Europe, et à l’expiration de quelques années (je présume que ce ne sera guère au delà de trois à quatre ans) ils se trouveraient en possession de terres, dont le prix aurait été équitablement arrêté. Au contraire, si la compagnie achetait en ce moment des propriétés soit turques, soit grecques, elle s’exposerait non-seulement à être trompée dans ces transactions si difficiles dans ce pays, mais elle soulèverait aussi un cri général contre elle et contre le gouver-

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nement, que les nationaux accuseraient de livrer des provinces entières à des spéculateurs étrangers, lorsqu’à peine une fraction du peuple possède un morceau de terre.

Je le répète, à moins qu’on ne me donne un fonds de 1.500.000 francs, et cela une heure plus tôt, l’Eubée et l’Attique resteront entre les mains des Turcs, jusqu’à ce que les Puissances puissent concerter des mesures de vigueur pour les en faire sortir; et je crains que jusque-là il n’y ait plus de temps qu’il n’en faut pour compléter l’épuisement et la ruine du pays et des habitants.

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη αρχείο 46 (Σούτσου-Καρατζά) φ. 19, 1 δίφυλλο (αρ. 802) 24,5x19,9 εκ. και Correspondance, τ. IV, σ. 139-143.

[Ο Καποδίστριας επαναλαμβάνει στον πρίγκηπα Σούτσο ότι επείγει η σύναψη του δανείου και η εκλογή ανωτάτου άρχοντα για το θρόνο της Ελλάδος.]

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie, le 8/20 septembre 1830

C’est faute d’occasion que j’ai tardé, mon Prince, à vous accuser la réception de vos dépêches sub n(umér)o 4 (et) 5 en date du 5 (et) du 10 août. Même la présente je l’envoie à Modon sans savoir quand elle sera expédiée pour France.

Je vous transmets ci-joint une lettre pour Sa Majesté le Roi dont vous trouverez copie ainsi qu’une lettre à M(onsieu)r Eynard. Je la laisse à cachet volant pour que vous en preniez connaissance. Si M(onsieu)r Eynard était parti pour la Suisse vous la lui enverrez et c’est d’après les instructions qu’il pourrait vous donner que vous

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    ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ I. Γ. ΕΫΝΑΡΔΟ

    Correspondance, τόμος IV, σ. 91 - 94.

    [Ο Καποδίστριας αναφέρεται και πάλι στον τρόπο με τον οποίο πρόκειται να διαχειριστεί τα ποσά, τα οποία ελπίζει ότι θα του στείλουν οι Μεγάλες Δυνάμεις. Υπενθυμίζει ότι επείγει πάντοτε η εκλογή κληρονομικού άρχοντα για το θρόνο της Ελλάδος, ώστε να εξασφαλισθεί η τάξη στο εσωτερικό της χώρας.]

    A M(onsieur) le Chevalier Eynard, aux bains des Pyrénées.

    Nauplie, 17/29 Juillet 1830

    Après une longue et pénible attente j’ai enfin reçu, mon cher Eynard, vos lettres du 5, du 12, du 23 et du 24 juin. Elles me sont arrivées en même temps que la dépêche du 1er juin, dont S(on) A(ltesse) R(oyale) le prince Léopold a bien voulu m’honorer.

    Il me serait impossible de trouver des expressions pour vous témoigner la gratitude que vous doit la Grèce pour toutes les peines que vous vous êtes données, afin de la préserver de la catastrophe dont la menaçaient la détresse de ses finances et les coupables menées de ses ennemis.

    Mes lettres du 20 juin / 2 juillet et du 21 juin/ 3 juillet vous ont donné assez de détails et sur un point et sur l’autre. Je ne vous en envoie pas le duplicata, pour ne pas trop grossir ce paquet.

    Les subsides que vous avez obtenus nous feront vivre paisiblement jusqu’à la fin d’octobre. Si en effet les 500.000 francs de la France et les 500.000 francs de la Russie arrivent, comme il vous plaît de me le faire espérer, dans le courant de ce mois, je pourrai payer à l’armée le trimestre qui échoit le 10 août, et je couvrirai aussi les autres dépenses avec les revenus du pays. D’autre part si l’Angleterre nous donne 500.000 francs, je pourrai peut-être au moyen de ce secours dans cet intervalle de temps faire avancer de quelques pas l’organisation des Rouméliotes, dont s’occupe avec succès le général Gérard.

    Espérons que dans ces entrefaites les Puissances alliées auront élu le nouveau souverain, et que la grande affaire de l’emprunt sera terminée.