Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Δήμητρα Πικραμένου-Βάρφη
 
Έτος έκδοσης:1983
 
Σελίδες:324
 
Θέμα:Επιστολές προς Εϋνάρδο, Λεοπόλδο του Σαξ Κόμπουργκ και Μιχαήλ Σούτσο
 
Χρονική κάλυψη:1829-1831
 
Άδεια χρήσης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
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Εμφανείς σελίδες: 156-175 από: 323
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νων τα οποία του παρέχει ο φόβος της αλλαγής. Ισχυρίζονται ότι έχει την δύναμιν όχι μόνον να αντιταχθή εις τον Βεζύρην αλλά και να του επιτεθή.

Επειδή οι Τούρκοι της Αττικής και της Εύβοιας καταστρέφουν την χώραν, εάν συνεχισθή η παρούσα κατάστασις των πραγμάτων, η Ελλάς θα είναι ηναγκασμένη να κάμη μεγάλας θυσίας διά να περισώση τα ερείπια τα οποία θα αφήσουν μίαν ημέραν οι Τούρκοι. Αι σχέσεις μας μετ’ αυτών είναι μέχρι τούδε αρκετά φιλικαί και δεν ημπορώ παρά να είμαι ικανοποιημένος.

Σας επαναλαμβάνω, Πρίγκηψ μου, την έκφρασιν των φιλικών μου αισθημάτων.

(υπογραφή)

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1072), 28x22,3 εκ. και Αρχείο Καποδίστρια ανέκδοτη

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie le 14/26 Mai 1831

Je m’empresse, mon Prince, de vous accuser la réception de vos dépêches sub n(umér)o 19 en date du 31 mars et (premier) avril. Elles ont beaucoup tardé à arriver, et si vous avez reçu mes lettres du 30 avril/12 mai vous jugerez avec quelle impatience je les attendais.

S(on) Exc(ellence) M(onsieu)r le Comte Sébastiani a eu l’extrême bonté de répondre à ma lettre du 12/24 février; la sienne est du 15 Avril. Sa teneur serait conforme aux voeux que j’avais exprimés, si M(onsieu)r de Rouen et ses collègues avaient reçu des instructions analogues. M(onsieu)r le Comte Sébastiani me fait espérer la prompte conclusion des négociations de Londres et en attendant me dit: «Nous comptons sur vous avec une juste confiance pour le maintien de l’état de choses provisoirement établi en Grèce.

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Plus je suis flatté de ce témoignage de confiance, plus je dois m’efforcer d’y répondre et plus je regrette de me trouver toujours dans l’attente des secours que j’ai sollicités à cet effet depuis le mois de janvier.

La communication confidentielle que vous avez adressée aux Cours Alliées en date du 8 mars articule d’une manière claire et positive les conditions auxquelles il m’est possible de justifier la confiance dont on m’honore. Il est donc inutile de les répéter encore ici et d’en développer encore une fois les motifs. Les documens que le Secrétaire du Gouvernement pour les Affaires Etrangères vous transmet aujourdhui vous mettent cependant à même de démontrer à M(onsieu)r le Comte Sébastiani et à Mess(ieur)s les Ambassadeurs d’Angleterre et de France que les faits les plus affligeans ne viennent que trop à l’appui des observations que vous avez été autorisé à placer sous leurs yeux.

La circulaire et les pièces qui l’accompagnent donnent un aperçu fidèle de la situation des choses dans l’intérieur.

La lettre du Vizir, ma réponse et les instructions dont je viens de munir les Commissaires extraordinaires dans la Grèce Orientale et Occidentale caractérisent les dangers qu’offre notre position actuelle vis à vis des Turcs du voisinage.

Si à la réception de la présente vous êtes encore dans la douloureuse attente d’une réponse à vos communications du 8 mars, il est de toute urgence que vous vous donniez la peine de résumer les faits qui sont exposés dans ces documens, et que vous les portiez sans perte de tems à la connaissance des Cours Alliées. Je vous laisse pleine et entière faculté de choisir la forme sous laquelle vous vous acquitterez de cette tâche. Dans la rédaction de votre note ou de vos lettres confidentielles vous admettrez les nuances que vous jugerez les plus convenables. Vous avez φ. lv si sagement / fait usage de cette faculté dans la rédaction de votre communication du 8 mars que je n’hésite pas à vous la conférer pleine et entière.

Le but que vous devez vous proposer par cette dernière démarche consiste à prouver encore une fois à la Conférence de Londres que si elle ne donne dans le courant de juin au Gouvernement provisoire actuel, les secours qu’il n’a cessé de demander, c’est à dire les instructions collectives à Mess(ieurs) les Résidens et un subside quelconque ne fût ce que de 5 ou 600 mille francs, le désordre et l’anarchie et peut être même les Turcs envahiront encore la Grèce.

Il est plus que démontré à cette heure que les retards apportés à la solution des questions dont s’occupe la Conférence de Londres et les circonstances graves qui peut être motivent ces retards, encouragent les espérances des meneurs et paralysent l’action du Gouvernement.

Tous les regards se tournent dans ce moment vers les Résidens des

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Cours Alliées. Ces Messieurs manquent, disent ils, d’instructions et gardent une attitude qui permet à l’esprit pénétrant des Grecs qui veulent du nouveau, d’y voir des dispositions très favorables à l’accomplissement de projets aussi insensés que coupables.

Cette poignée d’intrigans veulent faire aussi, comme je vous l’ai dit, mon Prince, leur grande semaine. Je vous laisse considérer quelles en seront les conséquences pour ce malheureux pays.

Nul doute que si les Résidens des Cours Alliées avaient cru pouvoir appuyer de leur seule opinion les mesures que le Gouvernement a prises pour mettre un terme aux abus de la liberté de la presse, ce scandale n’eût cessé. Mais lorsqu’il en est autrement, pourquoi s’étonner que les hommes groupés à Hydra tentent la fortune ailleurs pour faire des prosélytes? Les brigands de Liméni et ceux qu’on a lancés dans le Péloponèse et dans la Grèce Orientale étaient richement dotés de proclamations et d’adresses toutes rédigées. Ils avaient la mission de les répandre et à tout événement de les expédier au moins aux rédacteurs des journaux de Smyrne et d’Hydra. Or ces pièces ont été fabriquées dans cette île même.

Pour ne pas me répéter sur ces détails et pour vous donner le bulletin des nouvelles du jour je vous envoie ci joint la copie des lettres que j’ai écrites au Gén(éral) Schneider ainsique celle de ses réponses. S’il en rend compte à M(onsieu)r la Ministre de la Guerre il est bon que vous ayez les pièces authentiques entre vos mains.

Quels sont mes moyens contre des difficultés et des circonstances φ. 2r semblables? / Point d’emprunt, point d’avances; point d’instructions collectives. Où est ce que je trouverai l’appui et les ressources dont j’aurai un besoin urgent peut être sous peu de jours?

Cependant vous pouvez donner à M(onsieu)r Sébastiani ainsiqu’à Mess(ieur)s les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie l’assurance que je remplirai mes devoirs jusqu’à la toute dernière extrémité, et qu’arrivé là je les remplirai encore d’une manière à laquelle peut être on ne s’attend pas. Mais dans ce cas je déclare que je ne réponds plus des conséquences.

Je vous renouvelle mon Prince l’assurance de toutes mes amitiés.

( signature )

Εν Ναυπλίω τη 14/26 Μαΐου 1831

Σπεύδω, Πρίγκηψ, να σας ανακοινώσω ότι έλαβον τας υπ’ αριθμόν 19 και ημερομηνίας της 31 Μαρτίου και 1 Απριλίου επιστολάς σας. Καθυστέρησαν

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ρησαν πολύ να φθάσουν, και εάν ελάβατε τας ιδικάς μου της 30 Απριλίου/12 Μαΐου θα αντελήφθητε με πόσην ανυπομονησίαν τας ανέμενον.

Η αυτού εξοχότης ο κόμης κύριος Sébastiani είχε την εξαιρετικήν καλοσύνην να απαντήση εις την επιστολήν μου της 12/24 Φεβρουαρίου· η ιδική του είναι της 15ης Απριλίου. Το περιεχόμενόν της θα ήτο σύμφωνον προς τας ευχάς τας οποίας εξέφρασα, εάν ο κύριος De Rouen και οι συνάδελφοί του είχον λάβει αναλόγους οδηγίας. Ο κόμης κύριος Sébastiani με κάνει να ελπίζω εις την ταχείαν λύσιν των διαπραγματεύσεων του Λονδίνου και εν τω μεταξύ μου λέγει: «Υπολογίζομεν εις σας μετά δικαίας εμπιστοσύνης, διά την διατήρησιν της καταστάσεως των πραγμάτων, όπως αύτη προσωρινώς απεφασίσθη, διά την Ελλάδα».

Όσω μάλλον συνεκινήθην εξ αυτής της αποδείξεως εμπιστοσύνης, τοσούτω μάλλον οφείλω να προσπαθήσω να ανταποκριθώ εις ταύτην, και τοσούτω μάλλον υποφέρω διότι αναμένω ακόμη την ενίσχυσιν την οποίαν εζήτησα διά τον λόγον τούτον από του μηνός Ιανουαρίου.

Η εμπιστευτική ανακοίνωσις την οποίαν απηυθύνατε προς τας Συμμάχους Αυλάς υπό ημερομηνίαν της 8ης Μαρτίου, επισημαίνει κατά τρόπον σαφή και θετικόν τας προϋποθέσεις διά των οποίων ημπορώ να δικαιολογήσω την εμπιστοσύνην διά της οποίας με τιμούν. Δεν χρειάζεται λοιπόν να τας επαναλάβω και εδώ και να αναφέρω ακόμη μίαν φοράν εν λεπτομερεία τους λόγους. Τα ντοκουμέντα τα οποία σας αποστέλλει σήμερον ο Γραμματεύς της Κυβερνήσεως επί των Εξωτερικών Υποθέσεων σας επιτρέπουν πάντως να αποδείξητε εις τον κόμητα κύριον Sébastiani και εις τους πρέσβεις της Μεγάλης Βρεττανίας και της Γαλλίας ότι αι πλέον θλιβεραί πράξεις έρχονται να υποστηρίξουν τας παρατηρήσεις τας οποίας σας είχον εξουσιοδοτήσει να θέσητε υπ’ όψιν των.

Η εγκύκλιος και τα τεμάχια τα οποία την συνοδεύουν δίδουν μίαν πιστήν αποψιν της καταστάσεως των πραγμάτων εις το εσωτερικόν.

Η επιστολή του Βεζύρη, η απάντησίς μου και αι οδηγίαι διά των οποίων μόλις εφωδίασα τους εκτάκτους Επιτρόπους εις την Ανατολικήν και εις την Δυτικήν Ελλάδα, χαρακτηρίζουν τους κινδύνους τους οποίους εγκυμονεί η παρούσα θέσις μας απέναντι των Τούρκων γειτόνων.

Εάν άμα τη παραλαβή της παρούσης ευρίσκεσθε ακόμη εις την δυσάρεστον θέσιν αναμονής απαντήσεως εις τας ανακοινώσεις σας της 8ης Μαρτίου, είναι απολύτως επείγον να κάμητε τον κόπον να συνοψίσητε τα γεγονότα τα οποία εκτίθενται εις αυτά τα ντοκουμέντα και να τα θέσητε, άνευ καθυστερήσεως, υπ’ όψιν των Συμμάχων Αυλών. Σας αφήνω πλήρη και απόλυτον πρωτοβουλίαν να εκλέξητε τον τρόπον διά του οποίου θα εκτελέσητε την φροντίδα ταύτην. Κατά την σύνταξιν του σημειώματος σας ή των εμπιστευτικών επιστολών σας, ημπορείτε να χρησιμοποιήσητε τας νύξεις τας οποίας θεωρείτε ως πλέον αρμοζούσας. Εκάματε τόσον σώφρονα χρήσιν της εξουσίας ταύτης κατά την σύνταξιν της ανακοινώσεώς σας της 8ης Μαρτίου, ώστε δεν διστάζω να σας εμπιστευθώ την φροντίδα ταύτην πλήρως και απολύτως.

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Ο σκοπός τον οποίον πρέπει να επιτύχητε κατά το τελευταίον τούτο διάβημα συνίσταται εις το να αποδείξητε διά μίαν ακόμη φοράν εις την Διάσκεψιν του Λονδίνου ότι, εάν δεν παράσχη κατά την διάρκειαν του μηνός Ιουνίου εις την παρούσαν προσωρινήν Κυβέρνησιν την βοήθειαν την οποίαν αύτη δεν έπαυσε να ζητά, δηλαδή τας ενιαίας οδηγίας εις τους κυρίους Πληρεξουσίους και μίαν οιανδήποτε χρηματικήν ενίσχυσιν, ακόμη και 5 η 600 χιλιάδας φράγκων, η αταξία και η αναρχία και ίσως και αυτοί οι Τούρκοι, θα εισβάλλουν εκ νέου εις την Ελλάδα.

Είναι πλέον η αποδεδειγμένον κατά την παρούσαν στιγμήν, ότι η καθυστέρησις εις την λύσιν των προβλημάτων με τα οποία ασχολείται η Διάσκεψις του Λονδίνου και αι σοβαραί περιστάσεις αι οποίαι προκαλούν ίσως την καθυστέρησιν ταύτην, ενθαρρύνουν τας ελπίδας των ταραχοποιών και παραλύουν την δράσιν της Κυβερνήσεως.

Όλη η προσοχή είναι εστραμμένη κατά την στιγμήν ταύτην προς τους Πληρεξουσίους των Συμμάχων Αυλών. Οι Κύριοι ούτοι λέγουν ότι στερούνται οδηγιών και κρατούν μίαν στάσιν, η οποία επιτρέπει εις την αγχίνοιαν των Ελλήνων, οι οποίοι επιθυμούν την νέαν τακτοποίησιν, να διαβλέπουν εις την στάσιν αυτήν προϋποθέσεις λίαν ευνοϊκάς διά την εκπλήρωσιν σχεδίων τόσον ανοήτων όσον και ενόχων.

Οι ολίγοι ούτοι ταραχοποιοί επιθυμούν επίσης, όπως ήδη σας είπον, Πρίγκηψ, να φέρουν εις αίσιον πέρας τας δολοπλοκίας των. Σας αφήνω να κρίνητε οποίαι θα είναι αι συνέπειαι διά την δυστυχή ταύτην χώραν.

Ουδεμία αμφιβολία υπάρχει ότι εάν οι Πληρεξούσιοι των Συμμάχων Αυλών έκρινον ότι ημπορούν να υποστηρίξουν διά μόνης της γνώμης των τα μέτρα τα οποία έλαβεν η Κυβέρνησις διά να θέση τέρμα εις τας καταχρήσεις της ελευθεροτυπίας, το σκάνδαλον τούτο θα είχε σταματήσει. Αλλά εφ’ όσον τούτο δεν γίνεται, διατί να εκπληττόμεθα επειδή οι ανθρωποι οι συγκεντρωθέντες εις Ύδραν ριψοκινδυνεύουν αλλού διά να αποκτήσουν οπαδούς; Οι λησταί του Λιμενίου και όσοι απεστάλησαν εις την Πελοπόννησον και εις την Ανατολικήν Ελλάδα έφερον μεθ’ εαυτών διακηρύξεις και ετοίμους προσφωνήσεις εν αφθονία. Είχον την αποστολήν να τας διαμοιράσουν και ό,τι και εάν συνέβαινε να τας αποστείλουν τουλάχιστον εις τους συντάκτας των εφημερίδων της Σμύρνης και της Ύδρας. Λοιπόν τα τεμάχια ταύτα κατεσκευάσθησαν εις αυτήν την ιδίαν νήσον.

Διά να μην επαναλαμβάνω απάσας αυτάς τας λεπτομερείας και διά να σας παράσχω το δελτίον ειδήσεων της ημέρας, σας αποστέλλω συνημμένως αντίγραφα των επιστολών τας οποίας έγραψα εις τον στρατηγόν Schneider, καθώς και τας απαντήσεις του. Εάν ούτος ομιλήση σχετικώς προς τον κύριον Υπουργόν επί των Πολεμικών καλόν θα ήτο να έχητε τα αυθεντικά κείμενα ανά χείρας.

Ποία είναι τα μέσα τα οποία διαθέτω έναντι των δυσχερείων και των παρομοίων περιστάσεων; Ουδέ ίχνος δανείου, ουδέ ίχνος διευκολύνσεων ουδέ

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ίχνος συλλογικών οδηγιών. Πού θα εύρω υποστήριξιν και τα χρήματα των οποίων θα έχω ίσως επείγουσαν ανάγκην εντός ολίγων ημερών;

Ημπορείτε εν τούτοις να διαβεβαιώσητε τον κύριον Sébastiani καθώς και τους κυρίους Πρέσβεις της Μεγάλης Βρεττανίας και της Ρωσίας ότι θα πράξω το καθήκον μου μέχρις εσχάτων, και ότι, αφού φθάσω μέχρις έχει, θα το πράξω κατά τρόπον τον οποίον ίσως δεν αναμένουν. Αλλά εις την περίπτωσιν αυτήν δεν εγγυώμαι διά τας συνεπείας.

Σας επαναλαμβάνω, Πρίγκηψ, την διαβεβαίωσιν των πλέον φιλικών μου αισθημάτων.

(υπογραφή)

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ I. Γ. ΕΫΝΑΡΔΟ

Correspondance, τόμος IV, σ. 254-257.

[Ο Καποδίστριας γράφει στον Εϋνάρδο για τα επεισόδια που τον αποσπούν από το κυρίως έργο του και δίνουν πρόσχημα στο λαό για να μην εκπληρώνει εγκαίρως τις οικονομικές υποχρεώσεις του, με αποτέλεσμα να βρίσκεται η Κυβέρνηση σε δυσχερή οικονομική θέση].

A M(onsieur) le Chevalier Eynard, à Genève.

Nauplie, 1/13 juin 1831

J’ai tardé longtemps à répondre à plusieurs de vos lettres. La toute dernière est du 11 avril. Vous ne me ferez pas le tort de croire que ce retard est volontaire. Accablé comme je le suis de travail et de tracasseries, il m’est impossible de disposer de mon temps comme je le voudrais, même pour les véritables et grands intérêts de cette malheureuse nation; il est tout dépensé en petite monnaie pour des affaires de détail et en conférences.

Je dois me rendre partout où l’on tâche de troubler la tranquillité et le bon ordre. Une fois de retour à Nauplie, il y a des milliers de lettres, de requêtes et de rapports, dont je dois m’occuper en personne, et

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auxquels le plus souvent je dois faire réponse en minutant l’acte ou la résolution qui y a trait. Ajoutez à cela les audiences de tous les jours, et vous verrez comment je passe ma vie.

J’ai envoyé à M(onsieur) Odier, votre neveu, quelques lignes par lesquelles je vous ai annoncé la réception des 200.000 francs. Grâce à ce secours, j’ai fait le trimestre de l’armée et de la marine, et toutes les intrigues par lesquelles on avait espéré de porter l’une et l’autre à la révolte ont été déjouées.

En tout dernier lieu les meneurs ont poussé le jeune Karatassos dans la Grèce orientale. Cet homme qui ne sait ni lire ni écrire, les poches pleines de proclamations avait le projet d’insurger les troupes et de les déclarer l’armée constitutionnelle dont il se nommait le chef. Il n’a pu séduire que quelques soldats et quelques officiers. Les bataillons et les habitants des provinces se sont levés en masse pour chasser et poursuivre ce soi-disant chef avec sa suite.

Afin de mettre à la raison ces braves gens, j’ai expédié en Livadie mon frère avec la cavalerie régulière. Les brigands ont mis bas les armes. Quatre des officiers les plus marquants ont été arrétés. Karatassos s’est sauvé en Thessalie; mais là même il est suivi, et l’on vient de me donner l’assurance qu’on l’arrêtera.

Cette échauffourée a tourné à l’avantage du pays et de l’armée. Il en sera sous peu de même de Sparte et d’Hydra. A Sparte des bandits concentrés à Liméni ont arboré un pavillon sur lequel sont peints Lycurgue et Léonidas. A Hydra on imprime un journal dont chaque numéro n’est qu’un tissu de mensonges, de calomnies, et de commentaires ridicules sur des questions que les lecteurs ne comprennent pas.

Ce double scandale s’use, et il finira du moment que les hommes qui peut-être l’ont provoqué, se convaincront que des moyens semblables ne peuvent à la longue que mettre encore cette nation dans l’état de la plus affreuse anarchie.

Cependant les meneurs, qui en veulent à la personne du gouvernement, savent bien que de toutes ces intrigues résultent trois choses. Le gouvernement est forcé de vouer son temps et ses soins à conjurer ces petits orages ; il doit employer pour cela le peu de ressources qui sont à sa disposition; et il ne peut utiliser celles que le pays lui offrirait, s’il avait le loisir de s’occuper du grand travail concernant les domaines nationaux, le partage des terres, et l’aliénation d’une partie de celles qui sont depuis trop longtemps en friche.

Indépendamment de ces trois conséquences fâcheuses, il y en a une autre qui me gêne le plus. Les menées de nos prétendus patriotes donnent un prétexte aux fermiers pour n’être pas exacts à verser dans la caisse les revenus publics, et les contribuables à leur tour ne perdent

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pas non plus l’occasion de retarder les paiements qu’ils doivent. Jugez de notre détresse. J’ai fait et je ferai toutes les économies possibles; je me tirerai d’affaire pour l’entretien de l’armée et de la flotte; mais comment paierai-je le trimestre qui sera dû à la fin de juillet?

Je fais des vœux pour que la conférence de Londres approuve votre proposition, ou que d’une autre manière quelconque elle vienne à notre secours. Dans le cas contraire je doute de pouvoir maintenir un état de choses supportable. J’en ai écrit au prince Soutzos depuis le mois de février, et je n’ai pas cessé successivement de le charger de présenter des notes à la conférence de Londres, au ministère français, et à Messieurs les ambassadeurs d’Angleterre et de Russie, accrédités à Paris. Il en sera ce que le bon Dieu aura arrêté dans ses impénétrables décrets.

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1089), 28x22,2 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 257-263 και Αρχείο Καποδίστρια

[Ο Καποδίστριας προτείνει να αναλάβουν τα γαλλικά στρατεύματα τη φύλαξη των ελληνικών συνόρων, ώστε να προληφθούν ταραχές εκ μέρους Ελλήνων η Τούρκων. Αναφέρεται στην εσωτερική κατάσταση της χώρας και στις εξελίξεις των αντιπολιτευτικών κινήσεων. Επαναλαμβάνει, ακόμη, ότι αντιμετωπίζει οικονομικά προβλήματα].

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie le 1/13 juin 1831

Mon Prince, Peu de jours après vous avoir écrit ma lettre du 14/26 mai, j’ai reçu vos n(umér)o 20 et 21 datés le 5/17 du même mois. Je suis

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bien aise d’apprendre que mes lettres de Modon du 16/28 Avril vous soient arrivées promptement et que vous en ayez fait l’objet de nouvelles communications aux Cours Alliées.

Vos démarches antérieures ont déjà obtenu un premier résultat. Indépendamment de la lettre dont m’a honoré M(onsieu)r le Comte Sébastiani, le Ministère français vient de donner à M(onsieu)r de Rouen au Gé(néral) Schneider et à M(onsieu)r le Commandant Lalande les instructions que vous m’annoncez par votre dernier n(umér)o. Il est à désirer maintenant que la Conférence de Londres donne à son tour les mêmes instructions collectives à Mess(ieur)s les Résidens d’Angleterre et de Russie et qu’elle nous envoye aussi une avance quelconque sur l’emprunt, cette avance ne dût elle consister que dans la modique somme de 5 à 600 mille francs.

Vous verrez par la copie ci-jointe de la lettre que j’adresse aujourdhui à M(onsieu)r le Gén(éral) Schneider comment j’envisage l’appui qu’il vient de m’offrir en se déclarant prêt à m’envoyer 500 hommes soit à Nauplie soit à Argos. M(onsieu)r de Rouen vient aussi de m’en parler, et il est utile que vous connaissiez littéralement les observations que je lui ai faites à cette occasion.

«Si les intrigues au moyen desquelles l’on s’efforce de compromettre » la tranquillité dont jouit encore la Grèce et l’avenir qu’on lui promet, » arrivaient au point que le Gouvernement fût réduit à ne pouvoir se faire » écouter à Nauplie et à Argos que par la présence de troupes auxiliaires, » soyez bien assuré, Monsieur le Baron, que ce n’est pas moi qui serais » ce Gouvernement. Nous n’en sommes pas à de pareilles extrémités et » nous les préviendrons, j’espère, pour peu que les intrigans connaissent » d’une manière bien positive les ordres que vous avez reçus».

C’est dans ce sens que je me suis expliqué avec (Monsieu)r de Rouen et que je m’expliquerai aussi avec ses Collègues dans une conférence à laquelle je les ai invités pour demain.

Quand même je serais dans la pénible nécessité d’avoir recours à l’appui des troupes étrangères ce ne sera pas assurément pour les établir dans la résidence du Gouvernement car une mesure semblable anéantirait dans l’opinion du pays l’influence que donnent au Gouvernement les services qu’il lui a rendus et les

Il y aurait aussi une autre combinaison dont j’ai fait mention

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dans ma Note à Mess(ieur)s les Résidens que vous recevez aujourdhui par M(onsieu)r Rizo.

Ainsique je l’ai observé dans toutes mes lettres précédentes et comme vous l’avez observé vous même dans vos communications aux Cours φ. lv Alliées, ce qu’il importe, c’est de / frapper les Grecs et les Turcs de la conviction que l’Alliance subsiste; qu’elle veut aujourdhui ce qu’elle voulait l’année dernière. Or, pour produire cet effet salutaire, pour garantir la tranquillité intérieure de la Grèce, et même pour satisfaire les Turcs du voisinage, pourquoi les troupes françaises ne prendraient elles pas position sur notre ligne de frontière actuelle? Pourquoi les commissaires délimitateurs ne se rendraient ils pas sur les lieux afin de connaître la ligne tracée par le protocole du 3 février? Cette reconnaissance prouverait aux Cours Alliées et à la Porte qu’à moins d’une rectification l’Etat Grec n’aurait point de véritable frontière et ne serait nullement en mesure de se garantir et de garantir les provinces limitrophes turques des invasions des Clephtes.

Je n’ai pas développé cette idée dans ma note à Mess(ieurs) les Résidens mais je l’ai fait de vive voix avec M(onsieu)r de Rouen et je m’acquitterai aussi de ce devoir à l’égard de ses Collègues dans la conférence de demain. Je les prierai d’en faire l’objet d’un rapport à leurs Cours et à Mess(ieurs) les Ambassadeurs à Constantinople. Puisque l’on se propose de traiter avec la Porte d’une nouvelle délimitation est ce qu’un rapport par lequel les trois Commissaires démarcateurs prouveraient l’impossibilité de tracer une frontière d’après les points marqués dans le Protocole du 3 février, ne serait pas un document d’une immense utilité?

Il ne nous appartient de prendre l’initiative sur aucune de ces questions et c’est pour cela que dans ma Note je ne présente l’apparition des troupes françaises sur la frontière que comme une mesure qui offrirait aux Turcs et aux Grecs des gages de tranquillité et de bon ordre. Si M(onsieu)r de Rouen en écrit à M(onsieu)r le C(om)te Sébastiani, vous serez en mesure d’expliquer à ce Ministre la pensée du Gouvernem(en)t Grec, et dans ce cas vous communiquerez aussi les mêmes observations à Mess(ieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie.

Je vous ai observé tantôt que la nation jouit encore d’une pleine tranquillité et qu’elle se montre jusqu’à présent animée de sentimene de gratitude et de confiance envers le Gouvern(emen)t. En voici la preuve.

Le chef de Bataillon Zami Caratasso lancé par les meneurs dans la Grèce Orientale a été chassé et poursuivi par tous les bataillons et par la population des provinces qui s’est levée en masse contre lui. Mon frère avec le corps de cavalerie régulière vient de faire une tournée dans la Béotie et la Livadie et ses rapports me donnent l’assurance que les troupes irrégulières ainsique le peuple et les primats apprécient avec

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infiniment de bon sens leurs véritables intérêts, au point de rejeter, s’il le faut, les armes à la main, tous les projets insensés et criminels de la clique. Je reçois des rapports semblables de la part des chefs militaires et des Gouverneurs civils de la Grèce Occidentale, du Peloponèse et de l’Archipel.

Les mesures que j’ai prises pour déjouer aussi les complots organisés au moyen de prétendus voleurs de grand chemin dans le Péloponèse φ. 2r commencent à produire leur effet, et / j’aime à espérer que le mal sera coupé dans sa racine. Les Spartiates insurgés sont toujours cernés à Liméni et à Tzimova. Ils m’envoyent des messagers pour amener une transaction. Je leur ai fait répondre que nulle transaction n’est possible si les Coryphées ne se rendent répentans à Nauplie. Les autres provinces de Sparte restent tranquilles et sollicitent, comme je vous l’ai dit par ma lettre du 16/28 Avril les ordres du Gouvernem(en)t afin de contraindre par la force les hommes de Liméni à l’obéissance.

Dans le foyer de toutes ces méprisables intrigues à Hydra, les principaux faiseurs délibèrent sérieusement sur ce qu’ils ont à faire pour sortir de la position périlleuse où ils se sont volontairement placés. Pour ma part je leur en ai facilité et leur en faciliterai les moyens sans toutefois porter la bonhom(on)ie jusqu’à encourager par des actes de faiblesse l’esprit de mutinerie et de révolte.

Tel est l’état des choses aujourdhui. Si vous ajoutez, mon Prince, à ces notions celles que j’ai consignées brièvement dans ma lettre au Gén(éral) Schneider vous aurez l’aperçu exact de la situation du pays et de celle du Gouvernement. Je crois ne pas me tromper dans l’appréciation de l’une et de l’autre, et j’ose encore vous ajouter que si les décisions de la Conférence de Londres et le modique subside que j’ai sollicité ne tardent pas trop à arriver la Grèce ne figurera pas au nombre des contrées qui en s’associant aux mouvemens insurrectionnels de l’époque actuelle menacent le monde d’une longue crise.

Veuillez considérer qu’au moment où je vous écris je n’ai en caisse que 30 mille francs ou phénix; que j’en dois 100 mille pour le payement de la solde des troupes régulières et sous peu de jours 300 mille pour le paiement du trimestre de la marine et de l’armée.

Veuillez aussi considérer que la rentrée des impôts est entravée et que tous les efforts des meneurs tendent à ce but.

Cependant je suis loin de me décourager. Je ne dévierai pas d’une seule ligne dans la marche droite que le devoir me trace et je compte sur les promptes décisions de la Conférence de Londres.

Vous ferez mon Prince, de l’ensemble de ces informations l’usage que vous jugerez le plus utile. Je vous laisse à cet égard une pleine et entière latitude.

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Je n’ai pas besoin de vous dire combien je vous sais gré des preuves de zèle et de talent que vous donnez à la Grèce dans ce moment décisif. Vous ne doutez pas non plus, j’espère, de l’empressement que je mettrai à vous procurer des témoignages de gratitude de sa part au premier instant favorable.

Je ne vous parle pas des secours dont vous avez la plus grande urgence. Si les Cours Alliées nous en donnent je vous autorise d’avance à retenir pour vous une somme de 24 mille francs sauf à régler plus tard votre traitement sur cette somme et sur celle de 12 mille francs que je vous ai envoyée. M(onsieu)r Eynard m’a écrit de Florence. Il est actuelφ. 2v lement à Genève. / Je lui réponds directement. M(onsieu)r Rizo vous envoie aujourdhui un duplicata de pleins pouvoirs, et pour le cas de l’emprunt ayez toujours recours à M(onsieu)r Eynard. Si vous pouvez le persuader à faire une courte apparition à Paris il vous aiderait dans un travail où il est maître éprouvé.

Je vous remercie des soins que vous avez donnés à la grande affaire de la Banque, tout ce que vous ferez pour l’avancer ajoutera de nouveaux titres à la reconnaissance de ce pays.

Je joins ici la réponse que je dois à M(onsieu)r Féburier. Si j’en ai le tems je lui enverrai une petite Note de laquelle il pourra tirer des notions pour répondre aux gazettes qui deviennent l’écho du journal de Smyrne. Si ce n’est pas par le courrier d’aujourdhui ce sera par le premier qui partira pour Modon que je vous transmettrai une espèce de sommaire des argumens irrécusables p[ou]r la publication desquels il sera facile de ne pas livrer à la sottise et à la malveillance l’[opi]nion publique sur les affaires de la Grèce.

Je joins ici ma réponse à M(onsieu)r le Maréchal Soult. S(on) Excellence) vient de m’annoncer que le Boi a daigné accorder à M(onsieu)r le Cap(itaine) Pourchet la faculté de continuer ses services à la Grèce.

Agréez mon Prince l’expression de toutes mes amitiés.

( signature )

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Correspondance, τόμος IV, σ. 283-290 και Αρχείο Καποδίστρια

[Ο Καποδίστριας αναφέρεται στις προσπάθειές του να διατηρήσει καλές σχέσεις με την Τουρκία, αλλά και την ηρεμία στο εσωτερικό της χώρας, την οποία απειλούν οι νέες κινήσεις των αντιπολιτευόμενων κύκλων].

A M(onsieur) le Prince Soutzos, à Paris.

Nauplie, 15/27 Juin 1831

Je continuerai, mon prince, la longue lettre que je vous ai écrite en date du 1/13 de ce mois. Les documents que M(onsieur) Rizos vous envoie par le paquet ci-joint, et ceux que je joins encore à la présente, vous prouveront que nous sommes à la veille de pouvoir mieux caractériser la crise dans laquelle se trouvent les intérêts de la Grèce.

Vous verrez par la copie des instructions dont est muni le sénateur Karapavlos, et par la note que j’ai adressée à cette occasion à Messieurs les résidents, combien le gouvernement a été empressé de justifier aux yeux des Turcs et des Puissances alliées le prix qu’il attache à maintenir des rapports de bon voisinage avec le visir, et de garantir pour autant qu’il peut dépendre de lui la tranquillité et le bon ordre dans les provinces de la Grèce continentale. Nos envoyés sont partis; espérons que leur mission aura un résultat satisfaisant.

Le succès que le visir a eu contre le pacha de Scutari semble favoriser la mise à exécution des mesures sévères par lesquelles il tâchera de délivrer le pays des bandes de chephtes. Le jeune Karatassos, avec le peu de soldats qui l’ont suivi, s’est réfugié à Maskohuni d’Agrapha, où il s’est associé aux brigands Pandoullis et Théocharis, tous faisant environ 300 hommes. On me mande qu’ils font des préparatifs pour se ménager une retraite en deçà de notre frontière actuelle. Je crois la chose possible, du moment que les forces du visir ne permettront plus à cette bande

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de continuer ses courses, et de vivre aux frais du pays, en y portant la dévastation et la mort.

Le gouvernement fait et fera tout ce qui pourra dépendre de lui pour profiter de cette chance, et arrêter ou faire détruire ces hommes de malheur. Je ne vous dissimule cependant pas que le mouvement des troupes que cet état de choses rend indispensable, met à découvert encore plus qu’il ne faut la détresse de la caisse publique. Je vous le répète, je lutte contre des difficultés insurmontables, et je n’ai à ma disposition que 24 ou 30.000 francs.

D’autre part les affaires de Sparte et celles d’Hydra sont dans un état de stagnation, tandis qu’elles auraient dû être finies et bien finies.

La communication confidentielle que j’ai cru de mon devoir d’adresser à Messieurs les résidents, ainsi qu’à M(onsieur) le général Schneider et à M(onsieur) Lalande, vous fera bien comprendre à quoi tient peut-être l’hésitation que montrent nos soi-disant constitutionnels à faire amende honorable, et à ne pas devenir l’occasion ou le prétexte de complications sérieuses et de malheurs plus grands.

Les hommes de Liméni ont abusé des procédés du commandant du brick français, M(onsieur) Ornano, et du langage qu’il doit leur avoir parlé. Nous verrons sous peu quelles pourront être les conséquences de cet abus.

Au moment où je vous écris, M(essieurs) Condouriotis, Miaoulis et Mavrocordatos ont des explications avec Messieurs les résidents. Voici ce qui a donné lieu à ces explications. Dans la conférence que j’ai eue avec Messieurs les résidents le lendemain de l’expédition de la dernière lettre que je vous ai écrite, je leur ai fait part des informations que je reçois tous les jours du désordre et de l’anarchie qui dominent la communauté d’Hydra. La municipalité ou démogérontie, qui n’appartient pas au parti des Condouriotis, n’a plus de pouvoir dans le pays. C’est le gazetier entouré de quelques hommes en armes et ses collaborateurs, qui ont l’air de faire la loi à Hydra; mais dans le fond c’est Condouriotis et les siens qui, en payant ces hommes armés, veulent mettre la démogérontie dans l’impossibilité d’exécuter les ordres du gouvernement. Les pièces ci-jointes que j’ai lues à Messieurs les résidents, montrent la situation alarmante où se trouve l’île d’Hydra.

En partant de ces faits déplorables, j’ai demandé à Messieurs les résidents, si le gouvernement pourrait reconnaître les actes d’une municipalité qui se trouve hors d’état de remplir ses devoirs; s’il ne peut reconnaître ses actes, peut-il munir de passeports et de patentes les bâtiments et les barques d’Hydra? Messieurs les résidents n’ignorent pas que ce n’est que sur les actes des municipalités que le gouvernement offre sa garantie à l’étranger, en donnant par ses passeports et par ses

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diplômes la reconnaissance du pavillon national, et pleine et entière confiance sur la moralité et la bonne conduite des capitaines et des équipages.

Ayant ainsi démontré à Messieurs les résidents que si cet état d’anarchie continuait à Hydra, le gouvernement se verrait forcé de refuser à la marine et au commerce de cette île la protection qu’il accorde aux habitants des autres îles, j’ai posé les deux questions suivantes:

1ο. Si les Hydriotes privés de papiers légalisés par le gouvernement obtiendraient de la part de Messieurs les résidents en Grèce, ou de Messieurs les ambassadeurs à Constantinople, les passeports et les patentes étrangères que dans ce cas ils ne manqueraient pas de solliciter.

2ο. Si, en supposant qu’ils navigassent sans aucun document légal, la station des cours alliées dans l’Archipel ne serait pas dans la pénible nécessité de les traiter en pirates.

Messieurs les résidents ont répondu affirmativement à cette seconde question, et m’ont déclaré de même que les chancelleries respectives ne délivraient ni passeport ni patente, que lorsque les pétitionnaires pourraient appuyer leur demande sur des actes officiels et légaux du gouvernement grec.

Ces deux points importants ainsi éclaircis, j’ai exprimé à Messieurs les résidents le vœu que le gouvernement devait former, afin que les primats d’Hydra fussent avertis à temps des périls auxquels les exposait l’attitude inconsidérée et hostile qu’ils avaient fait prendre à leur communauté à l’égard du gouvernement. Messieurs les résidents ont partagé ce vœu, et m’ont demandé le temps d’engager deux ou trois des primats à se rendre à Nauplie, afin de pouvoir leur parler clair, et faire disparaître ainsi les illusions qui les aveuglent sur le plan de conduite qu’ils semblent s’être imposé.

Ces messieurs sont ici depuis cinq jours. J’ai été moi-même à Argos pour assister à l’inauguration d’une nouvelle école; je ne suis de retour à Nauplie que depuis hier. J’ignore le résultat des avertissements que Messieurs les résidents doivent avoir donnés aux députés d’Hydra. Si avant le départ du courrier j’en ai connaissance, je vous en ferai part. Je vous avouerai, mon prince, que je ne m’attends à rien de bien satisfaisant. Ces hommes sont hautement compromis, et les motifs, pour ne pas dire les personnes, qui ont agi sur leur faible esprit subsistent toujours, exercent la même influence, et veulent la même chose à quelque nuance près. Cette chose, c’est un changement qui rend impossible la continuation de mon ministère en Grèce.

Ne me gênant pas avec qui que ce soit au monde, lorsqu’il s’agit de remplir mes devoirs comme je les entends, j’ai fait plus d’une fois observer à plusieurs personnages grecs et étrangers, que je marchais avec

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les messieurs de la soi-disant opposition vers un même but, mais par des voies opposées. Je désire autant qu’eux, et plus qu’eux, et du fond de l’âme, d’être quitte pour toujours de l’immense responsabilité que fait peser sur moi la direction des affaires de la Grèce, surtout à cette époque: mais pour cela je ne trahirai ni la confiance de la nation, ni ce que je me dois à moi-même. Les voies que j’ai suivies pour atteindre ce but sont honorables; elles sont connues, et je ne serai jamais dans le cas de les désavouer. Ces messieurs peuvent-ils en dire autant? Au reste je me garderai bien de descendre si bas pour établir une comparaison entre ma conduite et la leur. Quoi qu’il en soit, les peines que se sont données Messieurs les résidents produiront nécessairement quelque effet, et nous pourrons sous peu voir plus clair dans cette partie de nos affaires.

On avait voulu provoquer du désordre dans le Péloponèse au moyen d’une bande de brigands; mais ils n’ont pas même bien commencé, qu’ils semblent toucher au terme de leur entreprise. Les chefs de l’étatmajor de la presqu’île ont arrêté ces brigands. Quelques-uns se sont rendus; d’autres demandent à être pardonnés.

Je dois compléter les informations que je vous donne aujourd’hui, en vous envoyant ci-jointe la copie d’une lettre que vient de m’écrire M(onsieur) le général Schneider sur la question d’une colonisation française, et celle de la réponse que je lui ai faite il y a peu de jours. Je joins ici encore la copie d’une seconde lettre, par laquelle je réponds à la proposition qu’il me fait, d’ordonner qu’on mette en état une caserne capable de loger 500 hommes et 20 officiers, sans m’indiquer où. Tous ces documents vous mettront en mesures, mon prince, de répondre avec connaissance de cause aux questions que le ministère français, ou Messieurs les ambassadeurs d’Angleterre ou de Russie, pourront vous adresser sur notre situation actuelle.

Vous jugerez vous-même si, sans être appelé à donner des éclaircissements sur les affaires dont il s’agit dans la présente, il peut être utile que vous preniez l’initiative, pour donner soit à M(onsieur) le comte Sébastiani, soit à lord Granville et à M(onsieur) le comte Pozzo di Borgo, les informations que vous recevez.

Si la conférence de Londres n’a pas terminé ses travaux, il est d’une grande urgence qu’elle se hâte. Dans ce cas vous pouvez encore une fois puiser dans le récit fidèle que je vous fais de l’état des choses les arguments les plus incontestables, pour lui démontrer la nécessité majeure d’en finir.

Je ne vous répète pas que sans un prompt secours pécuniaire je ne réponds pas de la possibilité de maintenir le statu quo. S’il y a du désordre, je ne puis pas non plus répondre des conséquences.

P. S. Je viens de voir Messieurs les résidents. Leurs explications avec

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les Hydriotes ne me semblent pas de bon augure. Les réponses qu’ils ont eu la patience de se laisser donner dans une conférence, caractérisent assez les hommes et les choses. Je ne puis pas me flatter que l’intervention officieuse de Messieurs les résidents dans les affaires d’Hydra puisse amener aucun résultat satisfaisant. Sous peu de jours je serai sans doute dans la pénible nécessité de vous en écrire encore. Le cas échéant, vous pourrez faire toutes les communications qui seront jugées nécessaires.

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου - Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1124), 28,2 X 22 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 293-296 και Αρχείο Καποδίστρια.

[Ο Καποδίστριας ενημερώνει τον πρίγκηπα Σούτσο για τις εξελίξεις στο εσωτερικό της χώρας και τις νέες ενέργειες των αντιπολιτευόμενων κύκλων],

A M(onsieu)r le Prince Michel Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie le 25 juin/7 juillet 1831

Mon Prince, Votre lettre du 16/28 m’est arrivée par l’avant dernier courrier, et je vous remercie du zèle avec lequel vous tâchez de me procurer les informations les plus rassurantes sur notre avenir. Je fais des vœux bien sincères pour que les délibérations de la Conférence de Londres soient à leur terme et que le courrier dont vous me parlez nous apporte enfin de quoi prévenir les conséquences funestes des intrigues dans ce malheureux pays.

Les documens que je vous envoie aujourdhui, au nombre de 11, vous

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prouveront que les meneurs marchent vers leur but et que les entretiens que leurs coryphées ont eus avec Mess(ieurs) les Résidens ne les ont point découragés.

Ce fait est bien saillant et mérite attention. En voici un second qui n’est pas moins remarquable.

Je vous ai dit par ma lettre du 15/27 que les hommes de Caratasso arrêtés dans la Grèce Orientale avaient des papiers et que l’enquête aurait mis au grand jour le complot. Je viens de recevoir les premiers rapports de l’employé gérant les fonctions de juge instructeur. Ces rapports renferment la preuve matérielle que la seconde comme la première échaffourie de Caratasso faisait partie du plan général dont je vous ai tracé les contours dans ma précédente lettre ; que ce plan a été réellement conçu et que l’exécution en a été dirigée par les chefs d’une association secrète qui ont établi leur Quartier Général à Hydra; enfin, que cette association a pour but le renversement du Gouvernement actuel.

Si ce but ne peut pas être atteint par le fait, il suffit aux chefs de l’association de faire accroire par la voie de la correspondance et des gazettes de Smyrne et d’Hydra, qu’il fait au moins l’objet des vœux de la nation, φ. lv C’est ainsi qu’ils espèrent accréditer en France / et ailleurs l’opinion que la Grèce va se lever en masse pour secouer le joug de son Gouvernement actuel.

Mieux conseillé dans les nombreuses conférences qui ont eu lieu à Nauplie, M(onsieu)r Mavrocordato a prétendu donner une nouvelle direction aux manœuvres de l’association dont il est un des chefs.

De son côté et pour sa part il se borne à donner pour motif du soi disant mécontentement de la nation la marche inconstitutionnelle du Gouvernement. Mais en même tems il me fait transmettre par les communautés d’Hydra et de Syra des adresses par lesquelles les signataires demandent au nom de la nation que le Gouvernement convoque une assemblée nationale laquelle aurait mission de donner une constitution à la Grèce.

Je viens de recevoir les adresses de Syra, celle d’Hydra est sur le métier. Des adresses semblables pourront être fabriquées dans quelque autre communauté de l’Archipel; mais d’autre part le Péloponnèse et la Grèce Continentale ne cessent d’en envoyer au Gouvernement qui sont rédigées dans un sens contraire. C’est pour le moment la guerre civile à coups de plume. Il serait déplorable qu’elle commençât à coups de fusil.

Tout ceci s’explique aisément et je crois en avoir assez dit dans ma seconde lettre confidentielle à M(onsieu)r Dawkins. Cependant ce qui completerà les explications qu’il est de mon devoir de donner sur ces déplorables intrigues ce sera le travail par lequel je répondrai aux prétendus griefs que M(onsieu)r Mavrocordato articule dans la lettre qu’il m’a adres-

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adressée et que vous trouverez en copie parmi les annexes sub n(umér)o 11.

Je n’ai pas le tems de vous développer le peu de mots que je vous / φ. 2r écris. Je le ferai sous peu de jours en vous communiquant le travail sus mentionné. J’ai cru nécessaire de vous faire part de ces informations et des documents qui les accompagnent pour que vous en fassiez usage auprès du Ministère français et de Mess(ieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie, le cas échéant. Je crois aussi que vous devriez en tirer des articles de gazette qui répondraient à ceux déjà publiés et lesquels ne contiennent pas un seul mot de vrai ni de vraisemblable.

La correspondance avec Mess(ieurs) les Résidens étant confidentielle ne pourra pas être publiée mais pourquoi ferions nous un secret des faits et des observations qui y sont consignés?

Je ne cesserai de vous répéter et je vous engage à en faire autant à votre tour dans vos communications avec Mess(ieurs) Sébastiani, M(onsieu)r le Comte Pozzo et Lord Granville. "Que si à l’heure qu’il est, la Conférence de Londres ne s’est pas prononcée sur les questions dont elle s’occupait et sur celles que vous avez mises sous ses yeux en tout dernier lieu, le désordre et l’anarchie dévoreront en peu de jours tout le bien qui s’est fait en Grèce grâces aux généreux secours de l’Alliance.”

Acquittons nous de nos devoirs avec droiture et bonne foi, et la Providence fera, espérons le, le reste.

Je vous renouvelle, mon Prince, l’expression de toutes mes amitiés.

( signature )

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου - Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1128), 28 X 22 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 300-305 και Αρχείο Καποδίστρια.

[Ο Κυβερνήτης αναφέρεται στις αντιπολιτευτικές ενέργειες, οι οποίες συγκεκριμενοποιούνται με τη μορφή λιβέλλων. Επίσης ενημερώνει τον πρίγκηπα

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πα Μ. Σούτσο ότι Γάλλοι αξιωματικοί συνδέονται με τους κύκλους οι οποίοι στρέφονται ενάντια στην κυβέρνηση, και το γεγονός αυτό τον ανησυχεί].

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie le 1/13 juillet 1831

Mons(ieu)r le B(ar)on Rouen va faire une course jusqu’à Navarin et il a la complaisance de m’avertir qu’un bâtiment partira, après son arrivée, pour Toulon. Je ne veux pas, mon Prince, laisser passer cette occasion sans vous donner de nos nouvelles. Il se peut que M(onsieu)r Rouen, M(onsieu)r Lalande et de M(onsieu)r le Gén(éral) Schneider en donnent à leur tour à leurs Ministères respectifs, et vous devez être aussi à mesure de fournir les explications que le Ministère français serait dans le cas de vous demander.

La lettre que je vous ai écrite en date du 25 juin/7 juillet et les documens qui l’accompagnaient vous donnent une idée compiette de l’état des choses jusqu’au moment où je vous l’ai expédiée. Depuis lors voici ce qui est arrivé.

A leur retour à Hydra, Mess(ieurs) Mavrocordato et Condouriotti se sont montrés plus que de coutume encouragés à poursuivre leur but. Ils ont lancé conséquemment un acte d’accusation contre le Gouvernement sous la forme d’adresse et leurs émissaires ont poussé des aventuriers et les timides spéculateurs qui fourmillent à Syra à en faire autant. D’autres agents ont été envoyés dans les autres îles de l’Archipel. A Tinos ils ont échoué quelques grands qu’aient été les efforts de Mess(ieurs) Vlacoutzi et Xenos. Ces Messieurs ont tâché de gagner les employés du Gouvernement par des offres d’argent, mais elles ont été repoussées.

Les minutes de ces adresses qu’ont colporté dans les îles ont été rédigées à Hydra, et M(onsieu)r Mavrocordato en est, dit-on, l’auteur. Pareil essai a été fait dans quelques provinces du Péloponèse mais infructueusement.

Les signataires de la pétition d’Hydra disent au Gouvernement: Vous avez violé nos sermens; vous vous êtes engagés à gouverner d’après les principes constitutionnels des actes d’Astros, d’Epidaure et de Trezène et vous gouvernez arbitrairement. Convoquez donc une assemblée nationale pour rendre compte de votre administration et pour donner à l’Etat un Gouvernement représentatif etc. etc.

Je vous enverrai sous peu de jours ces libelles avec des notes marginales et vous verrez où nous en sommes.

La copie de la lettre que j’écris aujourdhui à M(onsieu)r Lalande vous fera comprendre quelle est la coopération que je lui demande pour arrêter

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Αποτελέσματα αναζήτησης
    Σελίδα: 156

    νων τα οποία του παρέχει ο φόβος της αλλαγής. Ισχυρίζονται ότι έχει την δύναμιν όχι μόνον να αντιταχθή εις τον Βεζύρην αλλά και να του επιτεθή.

    Επειδή οι Τούρκοι της Αττικής και της Εύβοιας καταστρέφουν την χώραν, εάν συνεχισθή η παρούσα κατάστασις των πραγμάτων, η Ελλάς θα είναι ηναγκασμένη να κάμη μεγάλας θυσίας διά να περισώση τα ερείπια τα οποία θα αφήσουν μίαν ημέραν οι Τούρκοι. Αι σχέσεις μας μετ’ αυτών είναι μέχρι τούδε αρκετά φιλικαί και δεν ημπορώ παρά να είμαι ικανοποιημένος.

    Σας επαναλαμβάνω, Πρίγκηψ μου, την έκφρασιν των φιλικών μου αισθημάτων.

    (υπογραφή)

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    ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

    Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1072), 28x22,3 εκ. και Αρχείο Καποδίστρια ανέκδοτη

    A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

    Nauplie le 14/26 Mai 1831

    Je m’empresse, mon Prince, de vous accuser la réception de vos dépêches sub n(umér)o 19 en date du 31 mars et (premier) avril. Elles ont beaucoup tardé à arriver, et si vous avez reçu mes lettres du 30 avril/12 mai vous jugerez avec quelle impatience je les attendais.

    S(on) Exc(ellence) M(onsieu)r le Comte Sébastiani a eu l’extrême bonté de répondre à ma lettre du 12/24 février; la sienne est du 15 Avril. Sa teneur serait conforme aux voeux que j’avais exprimés, si M(onsieu)r de Rouen et ses collègues avaient reçu des instructions analogues. M(onsieu)r le Comte Sébastiani me fait espérer la prompte conclusion des négociations de Londres et en attendant me dit: «Nous comptons sur vous avec une juste confiance pour le maintien de l’état de choses provisoirement établi en Grèce.