Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. Ι΄
 
Τόπος έκδοσης:Κέρκυρα
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Δήμητρα Πικραμένου-Βάρφη
 
Έτος έκδοσης:1983
 
Σελίδες:324
 
Θέμα:Επιστολές προς Εϋνάρδο, Λεοπόλδο του Σαξ Κόμπουργκ και Μιχαήλ Σούτσο
 
Χρονική κάλυψη:1829-1831
 
Άδεια χρήσης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
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Εμφανείς σελίδες: 163-182 από: 323
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pas non plus l’occasion de retarder les paiements qu’ils doivent. Jugez de notre détresse. J’ai fait et je ferai toutes les économies possibles; je me tirerai d’affaire pour l’entretien de l’armée et de la flotte; mais comment paierai-je le trimestre qui sera dû à la fin de juillet?

Je fais des vœux pour que la conférence de Londres approuve votre proposition, ou que d’une autre manière quelconque elle vienne à notre secours. Dans le cas contraire je doute de pouvoir maintenir un état de choses supportable. J’en ai écrit au prince Soutzos depuis le mois de février, et je n’ai pas cessé successivement de le charger de présenter des notes à la conférence de Londres, au ministère français, et à Messieurs les ambassadeurs d’Angleterre et de Russie, accrédités à Paris. Il en sera ce que le bon Dieu aura arrêté dans ses impénétrables décrets.

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1089), 28x22,2 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 257-263 και Αρχείο Καποδίστρια

[Ο Καποδίστριας προτείνει να αναλάβουν τα γαλλικά στρατεύματα τη φύλαξη των ελληνικών συνόρων, ώστε να προληφθούν ταραχές εκ μέρους Ελλήνων η Τούρκων. Αναφέρεται στην εσωτερική κατάσταση της χώρας και στις εξελίξεις των αντιπολιτευτικών κινήσεων. Επαναλαμβάνει, ακόμη, ότι αντιμετωπίζει οικονομικά προβλήματα].

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie le 1/13 juin 1831

Mon Prince, Peu de jours après vous avoir écrit ma lettre du 14/26 mai, j’ai reçu vos n(umér)o 20 et 21 datés le 5/17 du même mois. Je suis

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bien aise d’apprendre que mes lettres de Modon du 16/28 Avril vous soient arrivées promptement et que vous en ayez fait l’objet de nouvelles communications aux Cours Alliées.

Vos démarches antérieures ont déjà obtenu un premier résultat. Indépendamment de la lettre dont m’a honoré M(onsieu)r le Comte Sébastiani, le Ministère français vient de donner à M(onsieu)r de Rouen au Gé(néral) Schneider et à M(onsieu)r le Commandant Lalande les instructions que vous m’annoncez par votre dernier n(umér)o. Il est à désirer maintenant que la Conférence de Londres donne à son tour les mêmes instructions collectives à Mess(ieur)s les Résidens d’Angleterre et de Russie et qu’elle nous envoye aussi une avance quelconque sur l’emprunt, cette avance ne dût elle consister que dans la modique somme de 5 à 600 mille francs.

Vous verrez par la copie ci-jointe de la lettre que j’adresse aujourdhui à M(onsieu)r le Gén(éral) Schneider comment j’envisage l’appui qu’il vient de m’offrir en se déclarant prêt à m’envoyer 500 hommes soit à Nauplie soit à Argos. M(onsieu)r de Rouen vient aussi de m’en parler, et il est utile que vous connaissiez littéralement les observations que je lui ai faites à cette occasion.

«Si les intrigues au moyen desquelles l’on s’efforce de compromettre » la tranquillité dont jouit encore la Grèce et l’avenir qu’on lui promet, » arrivaient au point que le Gouvernement fût réduit à ne pouvoir se faire » écouter à Nauplie et à Argos que par la présence de troupes auxiliaires, » soyez bien assuré, Monsieur le Baron, que ce n’est pas moi qui serais » ce Gouvernement. Nous n’en sommes pas à de pareilles extrémités et » nous les préviendrons, j’espère, pour peu que les intrigans connaissent » d’une manière bien positive les ordres que vous avez reçus».

C’est dans ce sens que je me suis expliqué avec (Monsieu)r de Rouen et que je m’expliquerai aussi avec ses Collègues dans une conférence à laquelle je les ai invités pour demain.

Quand même je serais dans la pénible nécessité d’avoir recours à l’appui des troupes étrangères ce ne sera pas assurément pour les établir dans la résidence du Gouvernement car une mesure semblable anéantirait dans l’opinion du pays l’influence que donnent au Gouvernement les services qu’il lui a rendus et les

Il y aurait aussi une autre combinaison dont j’ai fait mention

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dans ma Note à Mess(ieur)s les Résidens que vous recevez aujourdhui par M(onsieu)r Rizo.

Ainsique je l’ai observé dans toutes mes lettres précédentes et comme vous l’avez observé vous même dans vos communications aux Cours φ. lv Alliées, ce qu’il importe, c’est de / frapper les Grecs et les Turcs de la conviction que l’Alliance subsiste; qu’elle veut aujourdhui ce qu’elle voulait l’année dernière. Or, pour produire cet effet salutaire, pour garantir la tranquillité intérieure de la Grèce, et même pour satisfaire les Turcs du voisinage, pourquoi les troupes françaises ne prendraient elles pas position sur notre ligne de frontière actuelle? Pourquoi les commissaires délimitateurs ne se rendraient ils pas sur les lieux afin de connaître la ligne tracée par le protocole du 3 février? Cette reconnaissance prouverait aux Cours Alliées et à la Porte qu’à moins d’une rectification l’Etat Grec n’aurait point de véritable frontière et ne serait nullement en mesure de se garantir et de garantir les provinces limitrophes turques des invasions des Clephtes.

Je n’ai pas développé cette idée dans ma note à Mess(ieurs) les Résidens mais je l’ai fait de vive voix avec M(onsieu)r de Rouen et je m’acquitterai aussi de ce devoir à l’égard de ses Collègues dans la conférence de demain. Je les prierai d’en faire l’objet d’un rapport à leurs Cours et à Mess(ieurs) les Ambassadeurs à Constantinople. Puisque l’on se propose de traiter avec la Porte d’une nouvelle délimitation est ce qu’un rapport par lequel les trois Commissaires démarcateurs prouveraient l’impossibilité de tracer une frontière d’après les points marqués dans le Protocole du 3 février, ne serait pas un document d’une immense utilité?

Il ne nous appartient de prendre l’initiative sur aucune de ces questions et c’est pour cela que dans ma Note je ne présente l’apparition des troupes françaises sur la frontière que comme une mesure qui offrirait aux Turcs et aux Grecs des gages de tranquillité et de bon ordre. Si M(onsieu)r de Rouen en écrit à M(onsieu)r le C(om)te Sébastiani, vous serez en mesure d’expliquer à ce Ministre la pensée du Gouvernem(en)t Grec, et dans ce cas vous communiquerez aussi les mêmes observations à Mess(ieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie.

Je vous ai observé tantôt que la nation jouit encore d’une pleine tranquillité et qu’elle se montre jusqu’à présent animée de sentimene de gratitude et de confiance envers le Gouvern(emen)t. En voici la preuve.

Le chef de Bataillon Zami Caratasso lancé par les meneurs dans la Grèce Orientale a été chassé et poursuivi par tous les bataillons et par la population des provinces qui s’est levée en masse contre lui. Mon frère avec le corps de cavalerie régulière vient de faire une tournée dans la Béotie et la Livadie et ses rapports me donnent l’assurance que les troupes irrégulières ainsique le peuple et les primats apprécient avec

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infiniment de bon sens leurs véritables intérêts, au point de rejeter, s’il le faut, les armes à la main, tous les projets insensés et criminels de la clique. Je reçois des rapports semblables de la part des chefs militaires et des Gouverneurs civils de la Grèce Occidentale, du Peloponèse et de l’Archipel.

Les mesures que j’ai prises pour déjouer aussi les complots organisés au moyen de prétendus voleurs de grand chemin dans le Péloponèse φ. 2r commencent à produire leur effet, et / j’aime à espérer que le mal sera coupé dans sa racine. Les Spartiates insurgés sont toujours cernés à Liméni et à Tzimova. Ils m’envoyent des messagers pour amener une transaction. Je leur ai fait répondre que nulle transaction n’est possible si les Coryphées ne se rendent répentans à Nauplie. Les autres provinces de Sparte restent tranquilles et sollicitent, comme je vous l’ai dit par ma lettre du 16/28 Avril les ordres du Gouvernem(en)t afin de contraindre par la force les hommes de Liméni à l’obéissance.

Dans le foyer de toutes ces méprisables intrigues à Hydra, les principaux faiseurs délibèrent sérieusement sur ce qu’ils ont à faire pour sortir de la position périlleuse où ils se sont volontairement placés. Pour ma part je leur en ai facilité et leur en faciliterai les moyens sans toutefois porter la bonhom(on)ie jusqu’à encourager par des actes de faiblesse l’esprit de mutinerie et de révolte.

Tel est l’état des choses aujourdhui. Si vous ajoutez, mon Prince, à ces notions celles que j’ai consignées brièvement dans ma lettre au Gén(éral) Schneider vous aurez l’aperçu exact de la situation du pays et de celle du Gouvernement. Je crois ne pas me tromper dans l’appréciation de l’une et de l’autre, et j’ose encore vous ajouter que si les décisions de la Conférence de Londres et le modique subside que j’ai sollicité ne tardent pas trop à arriver la Grèce ne figurera pas au nombre des contrées qui en s’associant aux mouvemens insurrectionnels de l’époque actuelle menacent le monde d’une longue crise.

Veuillez considérer qu’au moment où je vous écris je n’ai en caisse que 30 mille francs ou phénix; que j’en dois 100 mille pour le payement de la solde des troupes régulières et sous peu de jours 300 mille pour le paiement du trimestre de la marine et de l’armée.

Veuillez aussi considérer que la rentrée des impôts est entravée et que tous les efforts des meneurs tendent à ce but.

Cependant je suis loin de me décourager. Je ne dévierai pas d’une seule ligne dans la marche droite que le devoir me trace et je compte sur les promptes décisions de la Conférence de Londres.

Vous ferez mon Prince, de l’ensemble de ces informations l’usage que vous jugerez le plus utile. Je vous laisse à cet égard une pleine et entière latitude.

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Je n’ai pas besoin de vous dire combien je vous sais gré des preuves de zèle et de talent que vous donnez à la Grèce dans ce moment décisif. Vous ne doutez pas non plus, j’espère, de l’empressement que je mettrai à vous procurer des témoignages de gratitude de sa part au premier instant favorable.

Je ne vous parle pas des secours dont vous avez la plus grande urgence. Si les Cours Alliées nous en donnent je vous autorise d’avance à retenir pour vous une somme de 24 mille francs sauf à régler plus tard votre traitement sur cette somme et sur celle de 12 mille francs que je vous ai envoyée. M(onsieu)r Eynard m’a écrit de Florence. Il est actuelφ. 2v lement à Genève. / Je lui réponds directement. M(onsieu)r Rizo vous envoie aujourdhui un duplicata de pleins pouvoirs, et pour le cas de l’emprunt ayez toujours recours à M(onsieu)r Eynard. Si vous pouvez le persuader à faire une courte apparition à Paris il vous aiderait dans un travail où il est maître éprouvé.

Je vous remercie des soins que vous avez donnés à la grande affaire de la Banque, tout ce que vous ferez pour l’avancer ajoutera de nouveaux titres à la reconnaissance de ce pays.

Je joins ici la réponse que je dois à M(onsieu)r Féburier. Si j’en ai le tems je lui enverrai une petite Note de laquelle il pourra tirer des notions pour répondre aux gazettes qui deviennent l’écho du journal de Smyrne. Si ce n’est pas par le courrier d’aujourdhui ce sera par le premier qui partira pour Modon que je vous transmettrai une espèce de sommaire des argumens irrécusables p[ou]r la publication desquels il sera facile de ne pas livrer à la sottise et à la malveillance l’[opi]nion publique sur les affaires de la Grèce.

Je joins ici ma réponse à M(onsieu)r le Maréchal Soult. S(on) Excellence) vient de m’annoncer que le Boi a daigné accorder à M(onsieu)r le Cap(itaine) Pourchet la faculté de continuer ses services à la Grèce.

Agréez mon Prince l’expression de toutes mes amitiés.

( signature )

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Correspondance, τόμος IV, σ. 283-290 και Αρχείο Καποδίστρια

[Ο Καποδίστριας αναφέρεται στις προσπάθειές του να διατηρήσει καλές σχέσεις με την Τουρκία, αλλά και την ηρεμία στο εσωτερικό της χώρας, την οποία απειλούν οι νέες κινήσεις των αντιπολιτευόμενων κύκλων].

A M(onsieur) le Prince Soutzos, à Paris.

Nauplie, 15/27 Juin 1831

Je continuerai, mon prince, la longue lettre que je vous ai écrite en date du 1/13 de ce mois. Les documents que M(onsieur) Rizos vous envoie par le paquet ci-joint, et ceux que je joins encore à la présente, vous prouveront que nous sommes à la veille de pouvoir mieux caractériser la crise dans laquelle se trouvent les intérêts de la Grèce.

Vous verrez par la copie des instructions dont est muni le sénateur Karapavlos, et par la note que j’ai adressée à cette occasion à Messieurs les résidents, combien le gouvernement a été empressé de justifier aux yeux des Turcs et des Puissances alliées le prix qu’il attache à maintenir des rapports de bon voisinage avec le visir, et de garantir pour autant qu’il peut dépendre de lui la tranquillité et le bon ordre dans les provinces de la Grèce continentale. Nos envoyés sont partis; espérons que leur mission aura un résultat satisfaisant.

Le succès que le visir a eu contre le pacha de Scutari semble favoriser la mise à exécution des mesures sévères par lesquelles il tâchera de délivrer le pays des bandes de chephtes. Le jeune Karatassos, avec le peu de soldats qui l’ont suivi, s’est réfugié à Maskohuni d’Agrapha, où il s’est associé aux brigands Pandoullis et Théocharis, tous faisant environ 300 hommes. On me mande qu’ils font des préparatifs pour se ménager une retraite en deçà de notre frontière actuelle. Je crois la chose possible, du moment que les forces du visir ne permettront plus à cette bande

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de continuer ses courses, et de vivre aux frais du pays, en y portant la dévastation et la mort.

Le gouvernement fait et fera tout ce qui pourra dépendre de lui pour profiter de cette chance, et arrêter ou faire détruire ces hommes de malheur. Je ne vous dissimule cependant pas que le mouvement des troupes que cet état de choses rend indispensable, met à découvert encore plus qu’il ne faut la détresse de la caisse publique. Je vous le répète, je lutte contre des difficultés insurmontables, et je n’ai à ma disposition que 24 ou 30.000 francs.

D’autre part les affaires de Sparte et celles d’Hydra sont dans un état de stagnation, tandis qu’elles auraient dû être finies et bien finies.

La communication confidentielle que j’ai cru de mon devoir d’adresser à Messieurs les résidents, ainsi qu’à M(onsieur) le général Schneider et à M(onsieur) Lalande, vous fera bien comprendre à quoi tient peut-être l’hésitation que montrent nos soi-disant constitutionnels à faire amende honorable, et à ne pas devenir l’occasion ou le prétexte de complications sérieuses et de malheurs plus grands.

Les hommes de Liméni ont abusé des procédés du commandant du brick français, M(onsieur) Ornano, et du langage qu’il doit leur avoir parlé. Nous verrons sous peu quelles pourront être les conséquences de cet abus.

Au moment où je vous écris, M(essieurs) Condouriotis, Miaoulis et Mavrocordatos ont des explications avec Messieurs les résidents. Voici ce qui a donné lieu à ces explications. Dans la conférence que j’ai eue avec Messieurs les résidents le lendemain de l’expédition de la dernière lettre que je vous ai écrite, je leur ai fait part des informations que je reçois tous les jours du désordre et de l’anarchie qui dominent la communauté d’Hydra. La municipalité ou démogérontie, qui n’appartient pas au parti des Condouriotis, n’a plus de pouvoir dans le pays. C’est le gazetier entouré de quelques hommes en armes et ses collaborateurs, qui ont l’air de faire la loi à Hydra; mais dans le fond c’est Condouriotis et les siens qui, en payant ces hommes armés, veulent mettre la démogérontie dans l’impossibilité d’exécuter les ordres du gouvernement. Les pièces ci-jointes que j’ai lues à Messieurs les résidents, montrent la situation alarmante où se trouve l’île d’Hydra.

En partant de ces faits déplorables, j’ai demandé à Messieurs les résidents, si le gouvernement pourrait reconnaître les actes d’une municipalité qui se trouve hors d’état de remplir ses devoirs; s’il ne peut reconnaître ses actes, peut-il munir de passeports et de patentes les bâtiments et les barques d’Hydra? Messieurs les résidents n’ignorent pas que ce n’est que sur les actes des municipalités que le gouvernement offre sa garantie à l’étranger, en donnant par ses passeports et par ses

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diplômes la reconnaissance du pavillon national, et pleine et entière confiance sur la moralité et la bonne conduite des capitaines et des équipages.

Ayant ainsi démontré à Messieurs les résidents que si cet état d’anarchie continuait à Hydra, le gouvernement se verrait forcé de refuser à la marine et au commerce de cette île la protection qu’il accorde aux habitants des autres îles, j’ai posé les deux questions suivantes:

1ο. Si les Hydriotes privés de papiers légalisés par le gouvernement obtiendraient de la part de Messieurs les résidents en Grèce, ou de Messieurs les ambassadeurs à Constantinople, les passeports et les patentes étrangères que dans ce cas ils ne manqueraient pas de solliciter.

2ο. Si, en supposant qu’ils navigassent sans aucun document légal, la station des cours alliées dans l’Archipel ne serait pas dans la pénible nécessité de les traiter en pirates.

Messieurs les résidents ont répondu affirmativement à cette seconde question, et m’ont déclaré de même que les chancelleries respectives ne délivraient ni passeport ni patente, que lorsque les pétitionnaires pourraient appuyer leur demande sur des actes officiels et légaux du gouvernement grec.

Ces deux points importants ainsi éclaircis, j’ai exprimé à Messieurs les résidents le vœu que le gouvernement devait former, afin que les primats d’Hydra fussent avertis à temps des périls auxquels les exposait l’attitude inconsidérée et hostile qu’ils avaient fait prendre à leur communauté à l’égard du gouvernement. Messieurs les résidents ont partagé ce vœu, et m’ont demandé le temps d’engager deux ou trois des primats à se rendre à Nauplie, afin de pouvoir leur parler clair, et faire disparaître ainsi les illusions qui les aveuglent sur le plan de conduite qu’ils semblent s’être imposé.

Ces messieurs sont ici depuis cinq jours. J’ai été moi-même à Argos pour assister à l’inauguration d’une nouvelle école; je ne suis de retour à Nauplie que depuis hier. J’ignore le résultat des avertissements que Messieurs les résidents doivent avoir donnés aux députés d’Hydra. Si avant le départ du courrier j’en ai connaissance, je vous en ferai part. Je vous avouerai, mon prince, que je ne m’attends à rien de bien satisfaisant. Ces hommes sont hautement compromis, et les motifs, pour ne pas dire les personnes, qui ont agi sur leur faible esprit subsistent toujours, exercent la même influence, et veulent la même chose à quelque nuance près. Cette chose, c’est un changement qui rend impossible la continuation de mon ministère en Grèce.

Ne me gênant pas avec qui que ce soit au monde, lorsqu’il s’agit de remplir mes devoirs comme je les entends, j’ai fait plus d’une fois observer à plusieurs personnages grecs et étrangers, que je marchais avec

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les messieurs de la soi-disant opposition vers un même but, mais par des voies opposées. Je désire autant qu’eux, et plus qu’eux, et du fond de l’âme, d’être quitte pour toujours de l’immense responsabilité que fait peser sur moi la direction des affaires de la Grèce, surtout à cette époque: mais pour cela je ne trahirai ni la confiance de la nation, ni ce que je me dois à moi-même. Les voies que j’ai suivies pour atteindre ce but sont honorables; elles sont connues, et je ne serai jamais dans le cas de les désavouer. Ces messieurs peuvent-ils en dire autant? Au reste je me garderai bien de descendre si bas pour établir une comparaison entre ma conduite et la leur. Quoi qu’il en soit, les peines que se sont données Messieurs les résidents produiront nécessairement quelque effet, et nous pourrons sous peu voir plus clair dans cette partie de nos affaires.

On avait voulu provoquer du désordre dans le Péloponèse au moyen d’une bande de brigands; mais ils n’ont pas même bien commencé, qu’ils semblent toucher au terme de leur entreprise. Les chefs de l’étatmajor de la presqu’île ont arrêté ces brigands. Quelques-uns se sont rendus; d’autres demandent à être pardonnés.

Je dois compléter les informations que je vous donne aujourd’hui, en vous envoyant ci-jointe la copie d’une lettre que vient de m’écrire M(onsieur) le général Schneider sur la question d’une colonisation française, et celle de la réponse que je lui ai faite il y a peu de jours. Je joins ici encore la copie d’une seconde lettre, par laquelle je réponds à la proposition qu’il me fait, d’ordonner qu’on mette en état une caserne capable de loger 500 hommes et 20 officiers, sans m’indiquer où. Tous ces documents vous mettront en mesures, mon prince, de répondre avec connaissance de cause aux questions que le ministère français, ou Messieurs les ambassadeurs d’Angleterre ou de Russie, pourront vous adresser sur notre situation actuelle.

Vous jugerez vous-même si, sans être appelé à donner des éclaircissements sur les affaires dont il s’agit dans la présente, il peut être utile que vous preniez l’initiative, pour donner soit à M(onsieur) le comte Sébastiani, soit à lord Granville et à M(onsieur) le comte Pozzo di Borgo, les informations que vous recevez.

Si la conférence de Londres n’a pas terminé ses travaux, il est d’une grande urgence qu’elle se hâte. Dans ce cas vous pouvez encore une fois puiser dans le récit fidèle que je vous fais de l’état des choses les arguments les plus incontestables, pour lui démontrer la nécessité majeure d’en finir.

Je ne vous répète pas que sans un prompt secours pécuniaire je ne réponds pas de la possibilité de maintenir le statu quo. S’il y a du désordre, je ne puis pas non plus répondre des conséquences.

P. S. Je viens de voir Messieurs les résidents. Leurs explications avec

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les Hydriotes ne me semblent pas de bon augure. Les réponses qu’ils ont eu la patience de se laisser donner dans une conférence, caractérisent assez les hommes et les choses. Je ne puis pas me flatter que l’intervention officieuse de Messieurs les résidents dans les affaires d’Hydra puisse amener aucun résultat satisfaisant. Sous peu de jours je serai sans doute dans la pénible nécessité de vous en écrire encore. Le cas échéant, vous pourrez faire toutes les communications qui seront jugées nécessaires.

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου - Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1124), 28,2 X 22 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 293-296 και Αρχείο Καποδίστρια.

[Ο Καποδίστριας ενημερώνει τον πρίγκηπα Σούτσο για τις εξελίξεις στο εσωτερικό της χώρας και τις νέες ενέργειες των αντιπολιτευόμενων κύκλων],

A M(onsieu)r le Prince Michel Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie le 25 juin/7 juillet 1831

Mon Prince, Votre lettre du 16/28 m’est arrivée par l’avant dernier courrier, et je vous remercie du zèle avec lequel vous tâchez de me procurer les informations les plus rassurantes sur notre avenir. Je fais des vœux bien sincères pour que les délibérations de la Conférence de Londres soient à leur terme et que le courrier dont vous me parlez nous apporte enfin de quoi prévenir les conséquences funestes des intrigues dans ce malheureux pays.

Les documens que je vous envoie aujourdhui, au nombre de 11, vous

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prouveront que les meneurs marchent vers leur but et que les entretiens que leurs coryphées ont eus avec Mess(ieurs) les Résidens ne les ont point découragés.

Ce fait est bien saillant et mérite attention. En voici un second qui n’est pas moins remarquable.

Je vous ai dit par ma lettre du 15/27 que les hommes de Caratasso arrêtés dans la Grèce Orientale avaient des papiers et que l’enquête aurait mis au grand jour le complot. Je viens de recevoir les premiers rapports de l’employé gérant les fonctions de juge instructeur. Ces rapports renferment la preuve matérielle que la seconde comme la première échaffourie de Caratasso faisait partie du plan général dont je vous ai tracé les contours dans ma précédente lettre ; que ce plan a été réellement conçu et que l’exécution en a été dirigée par les chefs d’une association secrète qui ont établi leur Quartier Général à Hydra; enfin, que cette association a pour but le renversement du Gouvernement actuel.

Si ce but ne peut pas être atteint par le fait, il suffit aux chefs de l’association de faire accroire par la voie de la correspondance et des gazettes de Smyrne et d’Hydra, qu’il fait au moins l’objet des vœux de la nation, φ. lv C’est ainsi qu’ils espèrent accréditer en France / et ailleurs l’opinion que la Grèce va se lever en masse pour secouer le joug de son Gouvernement actuel.

Mieux conseillé dans les nombreuses conférences qui ont eu lieu à Nauplie, M(onsieu)r Mavrocordato a prétendu donner une nouvelle direction aux manœuvres de l’association dont il est un des chefs.

De son côté et pour sa part il se borne à donner pour motif du soi disant mécontentement de la nation la marche inconstitutionnelle du Gouvernement. Mais en même tems il me fait transmettre par les communautés d’Hydra et de Syra des adresses par lesquelles les signataires demandent au nom de la nation que le Gouvernement convoque une assemblée nationale laquelle aurait mission de donner une constitution à la Grèce.

Je viens de recevoir les adresses de Syra, celle d’Hydra est sur le métier. Des adresses semblables pourront être fabriquées dans quelque autre communauté de l’Archipel; mais d’autre part le Péloponnèse et la Grèce Continentale ne cessent d’en envoyer au Gouvernement qui sont rédigées dans un sens contraire. C’est pour le moment la guerre civile à coups de plume. Il serait déplorable qu’elle commençât à coups de fusil.

Tout ceci s’explique aisément et je crois en avoir assez dit dans ma seconde lettre confidentielle à M(onsieu)r Dawkins. Cependant ce qui completerà les explications qu’il est de mon devoir de donner sur ces déplorables intrigues ce sera le travail par lequel je répondrai aux prétendus griefs que M(onsieu)r Mavrocordato articule dans la lettre qu’il m’a adres-

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adressée et que vous trouverez en copie parmi les annexes sub n(umér)o 11.

Je n’ai pas le tems de vous développer le peu de mots que je vous / φ. 2r écris. Je le ferai sous peu de jours en vous communiquant le travail sus mentionné. J’ai cru nécessaire de vous faire part de ces informations et des documents qui les accompagnent pour que vous en fassiez usage auprès du Ministère français et de Mess(ieurs) les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie, le cas échéant. Je crois aussi que vous devriez en tirer des articles de gazette qui répondraient à ceux déjà publiés et lesquels ne contiennent pas un seul mot de vrai ni de vraisemblable.

La correspondance avec Mess(ieurs) les Résidens étant confidentielle ne pourra pas être publiée mais pourquoi ferions nous un secret des faits et des observations qui y sont consignés?

Je ne cesserai de vous répéter et je vous engage à en faire autant à votre tour dans vos communications avec Mess(ieurs) Sébastiani, M(onsieu)r le Comte Pozzo et Lord Granville. "Que si à l’heure qu’il est, la Conférence de Londres ne s’est pas prononcée sur les questions dont elle s’occupait et sur celles que vous avez mises sous ses yeux en tout dernier lieu, le désordre et l’anarchie dévoreront en peu de jours tout le bien qui s’est fait en Grèce grâces aux généreux secours de l’Alliance.”

Acquittons nous de nos devoirs avec droiture et bonne foi, et la Providence fera, espérons le, le reste.

Je vous renouvelle, mon Prince, l’expression de toutes mes amitiés.

( signature )

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου - Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1128), 28 X 22 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 300-305 και Αρχείο Καποδίστρια.

[Ο Κυβερνήτης αναφέρεται στις αντιπολιτευτικές ενέργειες, οι οποίες συγκεκριμενοποιούνται με τη μορφή λιβέλλων. Επίσης ενημερώνει τον πρίγκηπα

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πα Μ. Σούτσο ότι Γάλλοι αξιωματικοί συνδέονται με τους κύκλους οι οποίοι στρέφονται ενάντια στην κυβέρνηση, και το γεγονός αυτό τον ανησυχεί].

A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie le 1/13 juillet 1831

Mons(ieu)r le B(ar)on Rouen va faire une course jusqu’à Navarin et il a la complaisance de m’avertir qu’un bâtiment partira, après son arrivée, pour Toulon. Je ne veux pas, mon Prince, laisser passer cette occasion sans vous donner de nos nouvelles. Il se peut que M(onsieu)r Rouen, M(onsieu)r Lalande et de M(onsieu)r le Gén(éral) Schneider en donnent à leur tour à leurs Ministères respectifs, et vous devez être aussi à mesure de fournir les explications que le Ministère français serait dans le cas de vous demander.

La lettre que je vous ai écrite en date du 25 juin/7 juillet et les documens qui l’accompagnaient vous donnent une idée compiette de l’état des choses jusqu’au moment où je vous l’ai expédiée. Depuis lors voici ce qui est arrivé.

A leur retour à Hydra, Mess(ieurs) Mavrocordato et Condouriotti se sont montrés plus que de coutume encouragés à poursuivre leur but. Ils ont lancé conséquemment un acte d’accusation contre le Gouvernement sous la forme d’adresse et leurs émissaires ont poussé des aventuriers et les timides spéculateurs qui fourmillent à Syra à en faire autant. D’autres agents ont été envoyés dans les autres îles de l’Archipel. A Tinos ils ont échoué quelques grands qu’aient été les efforts de Mess(ieurs) Vlacoutzi et Xenos. Ces Messieurs ont tâché de gagner les employés du Gouvernement par des offres d’argent, mais elles ont été repoussées.

Les minutes de ces adresses qu’ont colporté dans les îles ont été rédigées à Hydra, et M(onsieu)r Mavrocordato en est, dit-on, l’auteur. Pareil essai a été fait dans quelques provinces du Péloponèse mais infructueusement.

Les signataires de la pétition d’Hydra disent au Gouvernement: Vous avez violé nos sermens; vous vous êtes engagés à gouverner d’après les principes constitutionnels des actes d’Astros, d’Epidaure et de Trezène et vous gouvernez arbitrairement. Convoquez donc une assemblée nationale pour rendre compte de votre administration et pour donner à l’Etat un Gouvernement représentatif etc. etc.

Je vous enverrai sous peu de jours ces libelles avec des notes marginales et vous verrez où nous en sommes.

La copie de la lettre que j’écris aujourdhui à M(onsieu)r Lalande vous fera comprendre quelle est la coopération que je lui demande pour arrêter

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s’il se peut les progrès du mal. M(onsieu)r l’Amiral Ricord ne refuse pas la sienne. M(onsieu)r Dawkins hésite. Cependant il m’a répété plusieurs fois que si les bâtimens de la station Anglaise rencontraient en mer des bâtimens Grecs sans papiers de navigation, ils les traiteraient en pirates. Ma proposition est plus simple et plus directe. Au lieu que les bâtimens des stations Alliées se trouvent dans le cas d’aller à la recherche des pirates, je demande aux Commandans de les empêcher de mettre à mer. Je doute que M(onsieu)r Dawkins adopte cette mesure. Je doute aussi de la coopération de M(onsieu)r Lalande. Chacun de son côté a ses instructions et il ne lui est pas permis de s’en écarter.

La réserve avec laquelle les Résidens de France et d’Angleterre traitent les questions relatives aux intentions soi-disantes constitutionnelles du faible parti qui se qualifie d’Opposition, est si grande qu’ils ont fait entendre à M(onsieu)r Buikman chargé d’affaires de Russie, qu’ils ne concevaient pas comment M(onsieu)r Ricord avait osé improuver hautement à Poros la conduite de deux ou trois hommes que le Gouvernement a tirés φ. 1v de l’obscurité et de la misère et qui conspirent/aujourdhui ouvertement contre lui. Or, je vous le demande, mon Prince, lorsque les Résidens des Cours Alliées se croient dans le devoir de ne pas improuver ceux des Grecs qui intriguent contre l’ordre actuel des choses, où et quelles sont donc les instructions qui les autorisent à soutenir de toute leur influence ce même ordre de choses? M(onsieu)r Dawkins dit qu’il n’a pas d’instructions, mais M(onsieu)r Rouen en a reçu et cependant c’est M(onsieu)r de Rouen qui a témoigné son étonnement et ses regrets à M(onsieu)r de Ruikman. Ce dernier ne m’en a pas dit le mot; sa discrétion est au delà de toute mesure. Mais le fait est positif.

Tout ceci est bien déplorable pour ce malheureux pays et très heureux pour moi parceque je commence à espérer que je serai bientôt quitte de l’immense responsabilité qui pèse sur moi.

Je reviens aux affaires d’Hydra. Pour vous mettre à même de ne pas confondre les questions je vous dirai que je me garderai bien de refuser aux bâtimens Hydriotes les papiers de navigation à cause de l’acte d’accusation dont je vous ai parlé plus haut. C’est sur un fait moins théorétique que je baserai mes mesures. Ce fait le voici réduit aux termes les plus simples.

Par une seconde adresse les Hydriotes demandent une nouvelle démogérondie. Je leur répondrai qu’ils n’ont qu’à l’élire comme bon leur semble, mais que je ne la reconnaîtrai que lorsqu’elle se chargera de l’exécution des ordres auxquels la démogérondie actuelle a été placée dans l’impossibilité de donner suite. Ces Messieurs sont préparés à rejeter cette condition, et dès lors je serai à mon tour contraint de leur refuser les papiers de navigation.

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Motivée par ces considérations, l’intervention des Commandans des stations alliées ne préjuge aucune soi disante question de principe. Ils n’interviennent que pour préserver l’Archipel d’une navigation illégale et conséquemment inadmissible.

Je ne me presse pas ni de continuer cette discussion, ni d’adopter les mesures qui en dépendent parceque je suis dans l’attente du courrier que vous m’avez promis. Mais si ce courrier n’arrive pas dois je laisser se décomposer pièce par pièce la frêle machine de l’administration de la Grèce. Dois je ainsi négativement provoquer l’anarchie, la guerre civile, et le renouvellement de toute sorte de brigandage? Je ne le puis pas.

Comme si ces tracasseries ne suffisaient pas, j’en ai eues aussi avec M(onsieu)r le Général Gérard. Je vous enverrai sous peu ses lettres et mes réponses, et vous pourrez au cas de besoin les mettre sous les yeux de M(onsieu)r le Maréchal Soult.

Le Gén(éral) Gérard et les autres officiers au service de la Grèce passent leur vie avec les coryphées de notre ridicule opposition. Il n’est pas de propos indécent, pour ne pas dire davantage, contre le Gouvernement qu’ils ne tiennent au milieu des officiers Grecs. Ceux ci s’en offensent et viennent m’en porter plainte. Je laisse dire et je ne cesse de recommander la prudence et la sagesse. Cependant les choses ont été poussées plus loin et je me suis trouvé dans la pénible alternative de me prononcer définitivement φ. 2r entre un officier supérieur français et un officier supérieur/Grec. Je n’ai pu hésiter; le Grec a obtenu comme il devait la préférence. C’est pour prévenir une mutinerie dans le corps de cavalerie régulière que j’ai dû prendre immédiatement cette décision. M(onsieu)r le Cap(itain)e Pellion promu par le Gouv(ernemen)t Grec au grade de Lieute(na)nt Colonel avait le commandement et l’inspection de ce corps, et M(onsieu)r le Lieut(enan)t Colonel Callergi devait servir sous ses ordres et en son absence commander la cavalerie attendu que M(onsieur) Pellion occupait aussi le poste de chef d’Etat Major des troupes régulières. M(onsieur) Callergi a été placé dans la cavalerie sur la demande et d’après la proposition de M(essieur)s Gérard et Pellion. Depuis quelque tems Mess(ieurs) Pellion et Callergi avaient commencé à se jalouser mutuellement; les officiers du corps ont montré de la prédilection pour M(onsieu)r Callergi et dès lors M(onsieur) Pellion a tâché à son tour de lui enlever cette influence mais sans succès. Il s’en est suivi des froissemens dans le service, et leurs conséquences menaçaient de devenir si graves que le Gouvernement devait nécessairement ou renvoyer M(onsieu)r Callergi ou engager M(onsieu)r Pellion à concentrer ses fonctions dans celles de chef d’Etat Major. C’est ce dernier parti que j’ai pris, parceque l’autre aurait amené dès le lendemain la démission de tous les officiers Grecs de la cavalerie.

Vous aurez, mon Prince, une idée plus complète de ces pauvres af-

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affaires par les documens que je vous enverrai et vous serez frappé comme moi de la conduite pour le moins inconsidérée de M(onsieu)r Gérard.

Je finis cette longue lettre. Je suis malade plus que de coutûme; cependant je me tiendrai à la brèche jusqu’au dernier moment au risque d’y succomber.

Je mets un si grand intérêt à vous faire parvenir avec promptitude ces informations que je vous les enverrai aussi par la voie d’Italie.

Je vous réitère mon Prince l’expression de toutes mes amitiés.

( signature )

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου - Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1144), 27,7 X 21,5 εκ. και Αρχείο Καποδίστρια. ανέκδοτη

A M(onsieu)r le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

Nauplie le 9/21 juillet 1831

Ma lettre du 1/13 était encore en route pour Navarin, que j’ai reçu, mon Prince, votre n(umér)o 23 en date du 20 juin.

Je ne saurais assez vous remercier du zèle et du dévouement dont il vous plait de faire preuve. J’en trouve un nouveau gage dans l’empressement que vous mettez à me procurer les moyens de sortir ce pays des dangers dont le menace la malveillance. Cependant vous serez peiné comme je le suis en apprenant que ces moyens n’ont nullement répondu jusqu’ici ni à vos espérances ni à mon attente.

Les détails affligeans que je vous ai donnés par ma lettre du 1/13 vous en ont assez dit. La copie ci - jointe de la lettre que j’adresse aujourdhui à Lord Palmerston ne vous laissera plus de doute sur la nature des instructions dont a été muni en dernier lieu M(onsieur) Dawkins.

Malgré toute la faveur dont jouissent pleinement et ouvertement les

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meneurs de la part des Résidens de France et d’Angleterre, ils n’ont pu jusqu’à présent mettre à exécution ou donner quelque suite à aucun de leurs projets subversifs. J’aime à espérer qu’il en sera encore de même pour quelque tems à moins que la Conférence de Londres en tardant à se prononcer sur les questions dont Elle s’occupe, n’encourage les intrigans à accréditer davantage le bruit qu’ils répandent, savoir que tant que le Gouvernement actuel subsistera, la Grèce ne se délivrera pas du Provisoire et n’obtiendra aucune assistance de la part de la France et de l’Angleterre.

Je suis si accablé de travail et ma santé en souffre au point que ce n’est qu’au moment de vous écrire ces lignes que j’ai pu dicter à la hâte des notes marginales à l’adresse lancée par le Quartier Général d’Hydra. Je joins ici cette pièce. Les autres adresses que les faiseurs ont fait rédiger à Syra et à Poros étant conçues dans le même esprit et dirigées vers le même but je ne crois pas devoir vous les transmettre.

Le fait est que les hommes les plus respectables de l’Archipel et toutes les autres provinces de l’Etat réprouvent hautement les menées du parti révolutionnaire et m’envoyent à leur tour des adresses qui expriment les sentimens les plus honorables et les vœux les plus sages.

Je vous envoie ci-joint la minute d’une circulaire que je vais (de) transmettre à tous les Commiss(aire)s extraordinaires et Gouverneurs Civils de l’Etat.

Tous ces documens vous mettront à même de vous faire une idée claire et nette de notre situation. Vous serez alors en mesure de donner au Ministère français et à Mess(ieur)s les Ambassadeurs d’Angleterre et de Russie toutes les informations qu’ils peuvent désirer pour ne pas laisser prévaloir auprès de leurs Gouvernemens respectifs les fausses et perfides suggestions d’une malveillance que je ne qualifierai pas.

J’ai tardé et je tarde à donner suite aux mesures que le Gouvernement doit prendre relativement à Hydra, parcequ’il y a des maladies qui se φ. lv guerissent sans/remède et par la force de la nature et parceque je suis dans l’attente du courrier que l’on vous a promis d’expédier de Londres.

J’en dis de même du projet de circulaire que je vous envoie aujourdhui. Je ne la ferai parti[r] que dans le courant de la semaine prochaine, étant toujours dans l’espoir que ce courrier arrivera et que je pourrai donner à l’esprit public une direction conforme aux décisions de la Conférence de Londres.

Cependant, comme je vous l’ai observé par ma lettre du 1/13, je ne pourrai pousser les précautions que la prudence conseille au delà d’un certain terme. Nous touchons à ce terme, je remplirai mes devoirs et la Providence fera le reste.

De votre côté, mon Prince, profitez de toutes les occasions pour ne

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pas laisser ignorer par l’entremise de Mess(ieur)s les Ambassadeurs à la Conférence de Londres l’état critique de nos affaires.

Veuillez envoyer sans retard à Lord Palmerston la lettre que je prends la liberté de lui écrire, et portez en le contenu à la connaissance du C(om)te Sébastiani, de Lord Granville et de M(onsieu)r le C(om)te Pozzo di Borgo. Vous ferez de même des autres documens que je vous transmets. Il est bien entendu cependant que ces communications sont très confidentielles et qu’elles ne doivent point sortir du cercle de l’intimité. Ce ne serait que pour le cas où la Conférence de Londres en jugerait autrement que je n’hésiterais pas à les lui présenter moi même sous des formes officielles, car ce n’est pas moi qui redoutera ni dans cette occurence ni dans aucune autre, la publicité.

Je finirai par vous dire que je passe ma vie à livrer des combats pour recueillir les faibles revenus de l’Etat et pour les faire suffire aux besoins les plus pressane. La Caisse contient à peine 50 ou 60 mille francs et cependant le service n’est ni arrêté ni paralysé, mais ce miracle ne peut durer que peu de jours encore.

Je vous renouvelle Mon Prince l’expression de toutes mes amitiés.

( signature )

Εν Ναυπλίω, τη 9/21 Ιουλίου 1831

Η επιστολή μου της 1ης/13ης ευρίσκετο ακόμη καθ’ οδόν προς Ναυαρίνον, ότε έλαβον, Πρίγκηψ, την υμετέραν υπ’ αριθμόν 23 και υπό ημερομηνίαν της 20ής Ιουνίου.

Δεν θα ημπορούσα να σας ευχαριστήσω επαρκώς διά τον ζήλον και την αφοσίωσιν που επιδεικνύετε. Ανεύρον περί τούτου νέον δείγμα εις τας φροντίδας τας οποίας καταβάλλετε διά να μου προμηθεύσητε τα μέσα, ώστε να σώσω τον τόπον αυτόν εκ των κινδύνων διά των οποίων τον απειλεί η κακοήθεια. Θα στενοχωρηθήτε πάντως όπως και εγώ, μανθάνων ότι τα μέσα ταύτα μέχρι στιγμής δεν ανταπεκρίθησαν ούτε εις τας ελπίδας σας ούτε εις τας προσδοκίας μου.

Αι θλιβεραί λεπτομέρειαι τας οποίας σας περιέγραψα εις την επιστολήν μου της 1ης/13ης σας πληροφορούν σχετικώς. Το συνημμένον αντίγραφον της επιστολής την οποίαν απευθύνω σήμερον προς τον λόρδον Palmerston θα διαλύση οιανδήποτε αμφιβολίαν σας σχετικώς προς την φύσιν των οδηγιών διά των οποίων εφωδιάσθη τελευταίως ο κύριος Dawkins.

Παρ’ όλην την εύνοιαν της οποίας χαίρουν οι συνωμόται πλήρως και απροκαλύπτως εκ μέρους των Πληρεξουσίων της Γαλλίας και της Μεγάλης Βρεττανίας, μέχρι στιγμής δεν ημπόρεσαν να εκτελέσουν ή να συνεχίσουν ουδέν εκ των ανατρεπτικών των σχεδίων. Επιθυμώ να ελπίζω ότι θα συμβαίνη το αυτό επ’ ολίγον ακόμη χρόνον, εκτός εάν η Διάσκεψις του Λονδίνου, αναβάλλουσα τας

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αποφάσεις της επί των θεμάτων με τα οποία ασχολείται, ενθαρρύνη τους δολοπλόκους ώστε να διαδώσουν έτι περαιτέρω τας φήμας τας οποίας ήδη διασπείρουν δηλαδή ότι, εφ’ όσον υφίσταται η παρούσα Κυβέρνησις, η Ελλάς δεν θα ελευθερωθή εκ του προσωρινού και ουδεμίαν ενίσχυσιν θα λάβη εκ μέρους της Γαλλίας και της Μεγάλης Βρεττανίας.

Είμαι τόσον καταπονημένος εκ της εργασίας και η υγεία μου υποφέρει εξ αυτής τόσον, ώστε μόνον την στιγμήν κατά την οποίαν σας απευθύνω τας γραμμάς αυτάς, ημπόρεσα να υπαγορεύσω παρασελιδίους σημειώσεις εις την προσφώνησιν την οποίαν εξηκόντισε το Γενικόν Στρατηγείον της Ύδρας. Συνάπτω εδώ το έγγραφον τούτο. Τας λοιπάς προσφωνήσεις, τας οποίας οι δολοπλόκοι έβαλαν να συντάξουν εις Σύρον και εις Πόρον, δεν θεωρώ αναγκαίον να σας αποστείλω, διότι είναι συντεταγμέναι εν τω αυτώ πνεύματι και αποβλέπουν εις τον αυτόν σκοπόν.

Γεγονός είναι ότι οι πλέον αξιοσέβαστοι άνδρες του Αρχιπελάγους και όλων των ετέρων περιοχών του Κράτους αποδοκιμάζουν φανερώς τας δολοπλοκίας της επαναστατικής ομάδος και μου αποστέλλουν με την σειράν των προσφωνήσεις αι οποίαι εκφράζουν τα πλέον τιμητικά συναισθήματα και τας πλέον φρονίμους ευχάς.

Σας αποστέλλω συνημμένως το σχέδιον μιας εγκυκλίου την οποίαν πρόκειται να απευθύνω προς άπαντας τους εκτάκτους επιτρόπους και τους Κυβερνήτας του Κράτους.

Άπαντα τα έγγραφα ταύτα θα σας καταστήσουν ικανόν να σχηματίσητε σαφή γνώμην περί της καταστάσεώς μας. Θα είσθε λοιπόν εις θέσιν να παράσχητε εις το Γαλλικόν Υπουργείον και εις τους κυρίους πρέσβεις της Μεγάλης Βρεττανίας και της Ρωσίας απάσας τας πληροφορίας τας οποίας ημπορεί να επιθυμούν, ώστε να μην αφήσουν να υπερεκτιμηθούν παρά των αντιστοίχων Κυβερνήσεών των αι ψευδείς και απατηλαί εισηγήσεις μιας κακεντρεχείας την οποίαν δεν θα χαρακτηρίσω.

Καθυστέρησα και θα καθυστερήσω να δώσω συνέχειαν εις τα μέτρα, τα οποία οφείλει να λάβη η Κυβέρνησις σχετικώς προς την Ύδραν, διότι υπάρχουν ασθένειαι, αι οποίαι θεραπεύονται άνευ φαρμάκων, διά μόνης της δυνάμεως της φύσεως, και διότι αναμένω το ταχυδρομείον το οποίον σας υπεσχέθησαν να αποστείλουν εκ Λονδίνου.

Λέγω το αυτό περί του σχεδίου της εγκυκλίου το οποίον σας αποστέλλω σήμερον. Δεν θα την κοινοποιήσω προ της προσεχούς εβδομάδος, διότι ελπίζω ότι εν τω μεταξύ θα έχουν φθάσει εκ Λονδίνου αι ειδήσεις, και ότι θα ημπορέσω να δώσω εις το πνεύμα του λαού κατεύθυνσιν σύμφωνον προς τας αποφάσεις της Διασκέψεως του Λονδίνου.

Όμως, ως ήδη παρετήρησα εις την επιστολήν μου της 1ης/13ης δεν θα ημπορέσω να διατηρήσω τας προφυλάξεις τας οποίας συμβουλεύει η φρόνησις, πέραν ενός ωρισμένου ορίου. Προσεγγίζομεν το όριον τούτο, θα πράξω το καθήκον μου και η Θεία Πρόνοια θα πράξη τα υπόλοιπα.

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Και σεις, Πρίγκηψ μου, προσπαθήσατε να επωφεληθήτε απασών των ευκαιριών διά να μην αφήσητε να αγνοή η Διάσκεψις του Λονδίνου, μέσω των κυρίων Πρέσβεων, την κρισιμότητα των υποθέσεών μας.

Σας παρακαλώ να αποστείλητε άνευ αργοπορίας προς τον λόρδον Palmerston την επιστολήν, την οποίαν λαμβάνω το θάρρος να του απευθύνω, και ανακοινώσατε το περιεχόμενόν της προς τον κόμητα Sébastiani, τον λόρδον Granville και τον κόμητα κύριον Pozzo di Borgo. Θα κάμητε το αυτό και διά τα άλλα έγγραφα τα οποία σας αποστέλλω. Εννοείται βεβαίως ότι αι ανακοινώσεις αυταί είναι λίαν εμπιστευτικαί και ότι δεν πρέπει να εξέλθουν του κύκλου της οικειότητος. Μόνον εις την περίπτωσιν, κατά την οποίαν η Διάσκεψις του Λονδίνου θα έκρινε κατά διαφορετικόν τρόπον, δεν θα εδίσταζα να τας παρουσιάσω εις εκείνην εγώ ο ίδιος, υπό επίσημον μορφήν, διότι δεν είμαι εγώ εκείνος ο οποίος θα φοβηθή εις ταύτην την περίπτωσιν ή εις οιανδήποτε ετέραν, την δημοσιότητα.

Περατώνω την επιστολήν μου, επαναλαμβάνων ότι περνώ τον χρόνον μου μαχόμενος διά να συγκεντρώσω τα πτωχά έσοδα του Κράτους και διά να τα κάμω να επαρκέσουν εις τας πλέον επειγούσας ανάγκας. Το Ταμείον περιέχει μόλις 50 ή 60 χιλιάδας φράγκων και όμως η διοίκησις ούτε αδρανεί ούτε κωλυσιεργεί’ το θαύμα όμως τούτο δεν ημπορεί να διαρκέση παρά ολίγας ημέρας ακόμη.

Σας επαναλαμβάνω, Πρίγκηψ μου, την έκφρασιν των φιλικών μου αισθημάτων.

(υπογραφή)

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ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου - Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1147), 27,3 X 19,9 εκ. ανέκδοτη.

A M(onsieur) le Prince M. Soutzo, à Paris.

Nauplie, le 9/21 juillet (18)31

En lisant mes notes sur l’adresse de Hydra, ne soyez pas effrayé, mon Prince. N’allez pas me croire un homme formé à l’Ecole de M(onsieur)

Σελ. 182
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    pas non plus l’occasion de retarder les paiements qu’ils doivent. Jugez de notre détresse. J’ai fait et je ferai toutes les économies possibles; je me tirerai d’affaire pour l’entretien de l’armée et de la flotte; mais comment paierai-je le trimestre qui sera dû à la fin de juillet?

    Je fais des vœux pour que la conférence de Londres approuve votre proposition, ou que d’une autre manière quelconque elle vienne à notre secours. Dans le cas contraire je doute de pouvoir maintenir un état de choses supportable. J’en ai écrit au prince Soutzos depuis le mois de février, et je n’ai pas cessé successivement de le charger de présenter des notes à la conférence de Londres, au ministère français, et à Messieurs les ambassadeurs d’Angleterre et de Russie, accrédités à Paris. Il en sera ce que le bon Dieu aura arrêté dans ses impénétrables décrets.

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    ΙΩ. ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ ΠΡΟΣ Μ. ΣΟΥΤΣΟ

    Μουσείο Μπενάκη, αρχ. 46 (Σούτσου-Καρατζά), φ. 22, 1 δίφυλλο (αρ. 1089), 28x22,2 εκ. και Correspondance, τόμος IV, σ. 257-263 και Αρχείο Καποδίστρια

    [Ο Καποδίστριας προτείνει να αναλάβουν τα γαλλικά στρατεύματα τη φύλαξη των ελληνικών συνόρων, ώστε να προληφθούν ταραχές εκ μέρους Ελλήνων η Τούρκων. Αναφέρεται στην εσωτερική κατάσταση της χώρας και στις εξελίξεις των αντιπολιτευτικών κινήσεων. Επαναλαμβάνει, ακόμη, ότι αντιμετωπίζει οικονομικά προβλήματα].

    A Monsieur le Prince M. Soutzo etc. etc. à Paris.

    Nauplie le 1/13 juin 1831

    Mon Prince, Peu de jours après vous avoir écrit ma lettre du 14/26 mai, j’ai reçu vos n(umér)o 20 et 21 datés le 5/17 du même mois. Je suis